Des dizaines de manifestants non identifiés se sont rassemblés jeudi 18 août après-midi devant le siège du gouvernement, la « Casa Rosada », pour lancer des projectiles et insulter des membres du parti au pouvoir. Alors qu’ils lançaient des feux d’artifice en direction du palais, la police est intervenue avec un renfort de pompiers qui, depuis l’intérieur de la clôture, ont repoussé la manifestation avec de l’eau. Certains manifestants ont allumé des feux d’artifice pour les faire exploser à la porte d’entrée sur la rue Balcarce, et caillassé policiers et pompiers qui défendaient le palais.

De nombreux jeunes manifestants ont répondus à l’appel de l’opposition et sont descendus dans les rue mercredi 17 août. Alors que les commerces étaient fermés, les manifestants ont eu en face d’eux une forte mobilisation des agents de la police et la gendarmerie, appuyés par l’armée mobilisée pour la circonstance. Sur tout le long du tronçon Cosa-Kagbelen, ces agents sont mobilisés en grand nombre, pour réprimer toute velléité de manifestation. À Wanindara-marché, des affrontements ont éclaté entre manifestants et jeunes ainsi qu’à Sonfonia-rails. Dans ces deux zones, les agents ont procédé à des arrestations et ont également aspergé du gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Dans les quartiers spécifiques de Wanindara, Sonfonia, Cimenterie et Bailobaya, l’armée est fortement mobilisée, patrouillant les armes à la main. Un adolescent Ibrahima Diallo, a été tué par balle à Wanindara, dans la commune de Ratoma.

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Les forces de sécurité égyptiennes ont affronté lundi les habitants de l’île de Warraq, sur le Nil, reliée au continent uniquement par des ferries, à la suite une manifestations contre les plans du gouvernement visant à détruire leurs maisons pour faire place à un projets de « développement » à destination de l’élite. Les forces de sécurité ont débarqué sur l’île pour prendre le contrôle de maisons du quartier de Hawd al-Qalamiyeh destinées à être démolies.  Les manifestants ont crié : « Nous ne laisserons pas cela aux voleurs », et ont jeté des pierres sur les autorités, qui se sont retirées de l’île après près de sept heures de confrontation avec les habitants. Des vidéos diffusées sur les médias sociaux montrent des habitants en train de paniquer, tandis que les policiers tirent des grenades lacrymogènes. Quatorze manifestants ont été initialement placés en détention, accusés d’empêcher les autorités de mener à bien leur travail, avant que sept d’entre eux ne soient relâchés.

Warraq est la plus grande île du Nil en Égypte, où vivent environ 100 000 personnes qui travaillent principalement dans la pêche et l’agriculture. Cette île de 6,36 kilomètres carrés était autrefois une communauté agricole prospère, mais elle s’est urbanisée au cours des dernières décennies. Le gouvernement a déclaré début août avoir acquis 71% des terres de l’île. En 2002 pourtant, les iliens ont gagné un procès dans lequel ils ont revendiqué la propriété de leurs terres, affirmant que le gouvernement ne possédait que 31 acres de l’île. Les services de sécurité égyptiens mettent l’île sous pression, contrôlant les passagers qui s’y rendent ou en reviennent par les ferries. En juillet 2017, un Égyptien a été tué et des dizaines de personnes ont été blessées lors d’une confrontation à propos des ordres d’expulsion. Environ 35 résidents ont été condamnés à de longues peines d’emprisonnement en décembre 2020 pour avoir « empêché les autorités d’accomplir leur devoir ». Fin juillet, les forces de sécurité ont démoli un hôpital et un centre pour jeunes sur l’île, et détruit deux écoles qui accueillaient 6 500 élèves. Début 2017, l’île Warraq a été exclue de la liste des réserves naturelles de l’Égypte, pour ouvrir la voie au plan du gouvernement qui consiste à construire 94 tours résidentielles de style Manhattan, des hôtels sept étoiles, d’écoles, des centres commerciaux et sportifs, de deux marinas pour yachts, d’une corniche fluviale et d’un grand parc.

L’île aujourd’hui

Le projet de transformation de l’ile à l’usage de l’élite

Jeudi à l’aube les troupes israéliennes se sont déployées en masse à Naplouse, en Cisjordanie, envahissant certains immeubles pour placer des équipes de sniper sur les toits, pour permettre à 300 pèlerins juifs de se rendre sur le site dit  « Tombeau de Joseph ». Des manifestations spontanées ont éclaté contre les forces d’occupation. Les militaires ont tirés à balle réelle, tuant un adolescent palestinien et blessant 30 autres manifestants, dont trois sont en situation critique. Le jeune tué est Waseem Khalifa, 18 ans, originaire de Balata, le plus grand camp de réfugié de Cisjordanie. Les militaires israéliennes ont prétendu avoir essuyé des coups de feu mais aucun blessé de leur côté et les autobus des pèlerins ne présentaient que des traces de caillassage et aucun impact de balle.

 

Mercredi, le centre de Buenos Aires a été paralysé par des manifestations contre le coût de la vie. La plus importante manifestation, aux abords du Parlement, a eu lieu à l’appel de syndicats, dont la grande CGT (Confédération générale du Travail), traditionnellement alliés du gouvernement péroniste de centre-gauche. Cette marche visait à « défendre le gouvernement et dénoncer ceux qui prennent le pain de la bouche des travailleurs », fustigeant en particulier les « entrepreneurs spéculateurs » accusés d’attiser l’inflation (46,2% depuis janvier, 71% sur un an). Vers 8h30 du matin, de brefs affrontements avaient eu lieu entre des manifestants de la CGT, du syndicat des camionneurs et la police. A trois kilomètres, une autre manifestation sur la Plaza de Mayo, devant le siège de la présidence, s’est rassemblée à l’appel d’organisations de gauche radicale, critiques du gouvernement et de son accord avec le FMI sur la dette. Cet accord prévoit une discipline budgétaire accrue, tendant vers l’équilibre en 2025 (contre un déficit de 3% du PIB en 2021).

Cinq Palestiniens ont été blessés à l’aube de ce mardi par balles des forces d’occupation israéliennes, lors d’affrontements entre l’armée israélienne et des jeunes Palestiniens, dans le camp de réfugiés de Dheisha (photo) au sud de la ville de Bethléem, où trois Palestiniens ont été arrêtés. Un jeune Palestinien a été blessé par balles et des autres de l’asphyxie, lors d’affrontements éclatés la nuit dernière, entre les forces d’occupation israéliennes et des jeunes Palestiniens, dans le village de Burqa, au nord-ouest de la ville de Naplouse. Les forces d’occupation israéliennes ont appréhendé ce mardi 24 civils palestiniens de diverses parties de la Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza.

 

Les mères et les des proches des prisonniers politiques voulaient faire, hier samedi, une déclaration de presse devant le bâtiment du district de Şirinevler du HDP pour attirer l’attention sur les violations des droits dans les prisons et la situation des prisonniers malades. La police, qui a déclaré la place et ses environs interdits d’accès, bloqué la foule par plusieurs nasses devant le bâtiment du HDP. Invoquant la décision du bureau du gouverneur du district pour justifier l’interdiction de l’action, la police a empêché les familles des prisonniers et les personnes qui les accompagnaient d’ouvrir leur banderole et de faire leur déclaration. Les membres de la presse ont été expulsés par la force. Les mères ont été bousculées, menottées et arrêtées.

Un scandale à plusieurs dizaines de milliards de yuans secoue en profondeur le très important secteur des petites banques rurales en Chine. Plus de 100 000 Chinois n’ont plus accès à leurs comptes. Le 10 juillet, plus de 1 000 clients clients avaient manifesté devant le siège de la filiale de la Bank of China à Zhengzhou, la capitale de la province de Henan. Ce rassemblement a débouché sur des affrontements avec des policiers en civil. Depuis, les autorités chinoises harcèlent et intimident les clients afin de les dissuader de manifester. La police appelle des clients pour les inciter exprimer leurs « inquiétudes » de manière légale et à ne pas participer à des rassemblements. Les représentants des autorités locales ont visite à d’autres clients pour les prévenir que manifester pouvait leur coûter leur emploi.

D’autres responsables locaux ont poussé le zèle jusqu’à utiliser l’application officielle anti-Covid. Obligatoire, elle affiche un statut « vert » pour ceux qui ne sont pas malades et « rouge » pour les personnes contaminées ou qui ont été cas contact. Plusieurs clients ont découvert que leur statut avait,  indépendamment de tout test, viré au « rouge », restreignant considérablement leur possibilité de se déplacer et les empêchant… de manifester. Ce détournement de l’application, très commenté sur les réseaux sociaux depuis plus d’un mois, a transformé cette affaire, d’abord régionale, en scandale national. Pékin avait fini par limoger cinq responsables locaux soupçonnés d’avoir trempé dans ce détournement.

 

Samedi 6 août, des rassemblements anti-pouvoir, organisés dans les principales villes de la région, ont été violemment dispersés à coups de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre, notamment à Souleimaniye. 600 personnes ont été interpellées et au moins 60 journalistes ont été ciblés par les forces de l’ordre lors de ces manifestations.En outre, six élus de l’opposition au Parlement régional, appartenant au parti d’un riche homme d’affaires, ont été brièvement arrêtés. La répression des manifestations du 6 août montre la nervosité du pouvoir à l’approche des prochaines législatives régionales, prévues début octobre, et que les autorités ont repoussé à une date ultérieure. Elles ont toutefois précisé qu’elles seront tout de même organisées avant la fin de l’année.

Quelques dizaines de de femmes scandant « Pain, travail et liberté” ont défilé devant le ministère de l’Éducation à Kaboul. Les manifestants ont déployé une grande banderole sur laquelle ont pouvait lire: “Le 15 août est un jour noir”, en référence à la date de la prise de Kaboul par les talibans dont c’est le premier anniversaire. Alors que les femmes défilaient “Justice, justice. Nous en avons marre de l’ignorance”, les forces de sécurité talibanes ont commencé à saisir les téléphones et les appareils photo des journalistes afghans, des correspondants internationaux, et des passants qui tentaient de filmer. Immédiatement après, des talibans en tenue militaire et armés de fusils d’assaut ont bloqué un carrefour devant les manifestantes et commencé à tirer en l’air pendant de longues secondes. L’un d’eux a simulé un tir en visant les manifestantes. Certaines manifestantes se sont ensuite réfugiées dans des magasins proches où elles ont été pourchassées puis battues à coups de crosse de fusil par des talibans. Plusieurs reporters ont été arrêtés, et au moins trois d’entre eux sont toujours en détention.