Samedi 27 mars, des manifestations se sont à nouveau tenues dans les différentes villes du pays. Les militants avaient appelé à une grande mobilisation ce samedi 27 mars, « journée des forces armées », où un grand défilé militaire est organisé dans la capitale Naypyidaw. Les forces de sécurité déployées dans les différentes villes ont commencé à réprimer avant même le début des manifestations. En fin de journée, on comptait près de 110 personnes tuées, journée la plus sanglante depuis le 1er février. Au total, depuis cette date, plus de 400 personnes ont été tuées et plus de 3 000 ont été arrêtées.

 

Myanmar - 27 mars 2021

Myanmar – 27 mars 2021

A Bristol, une manifestation rassemblant un millier de personnes contre une loi visant à renforcer les pouvoirs de la police lors des manifestations (voir notre précédent article) a tourné à l’affrontement avec la police. Une dizaine de manifestant ont été arrêtés. La ville avait déjà été le théâtre d’affrontements ces derniers jours lors de différentes actions organisées contre cette loi. Un van de police avait même été brulé lors d’une émeute lundi soir.

L’avenue Cheikh Anta Diop, à Dakar, a été le théâtre d’affrontements entre étudiants et forces de l’ordre. Les étudiants réclament la libération de leurs camarades Amadou Sow et Amadou Woury Barry détenus depuis près d’un mois. Ils avaient été arrêtés dans le cadre de l’affaire Sonko (voir notre article). Les forces de l’ordre munies de gaz lacrymogènes ont dispersé les manifestants qui se sont regroupés à l’intérieur du Campus Social.

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La campagne unitaire pour la libération de Georges Abdallah organisera le 2e rassemblement devant Le Ministère de l’intérieur pour exiger la libération de Georges Abdallah le samedi 27 mars 2021 à 15h00. Rue Mounet-Sully angle rue des Pyrénées, 75020 Paris.

Les Jeunesses Révolutionnaires de Zurich manifestant le 18 mars pour Georges Abdallah et Amhad Saadat

Une manifestation a tourné à l’affrontement avec les forces de l’ordre à coups de feu d’artifice et de jets de pierre lorsque des manifestants ont tenté d’incendier le siège du parti au pouvoir. Ce mouvement trouve ses origines à la fois dans la mauvaise gestion de la crise COVID par le gouvernement mais aussi les lourds soupçons de corruption qui pèsent sur le président. Début mars, il y avait déjà eu cinq jours d’émeutes dans des événements similaires, des opposants avaient même réussi à rentrer au sein du parlement et y déclencher un début d’incendie (voir notre article). Le nombre d’arrestation et de blessé n’est pas encore connu.

Vendredi, les troupes israéliennes ont abattu un Palestinien lors d’une manifestation protestant contre les colonies israéliennes en Cisjordanie. L’homme a reçu une balle dans la tête près du village de Beit Dajan, dans les environs de Naplouse, et a été emmené dans un hôpital où il est décédé. La manifestation à Beit Dajan, près de la ville de Naplouse, est une manifestation hebdomadaire contre les colonies.

Depuis l’été dernier, un vent de fronde secoue le royaume avec des manifestations qui ont réuni jusqu’à des dizaines de milliers de personnes dans la capitale au plus fort des protestations, entre juillet et décembre 2020. Elles ont repris après l’inculpation en février pour lèse-majesté de quatre dirigeants du mouvement qui se voient régulièrement refuser une remise en liberté sous caution. Au moins 57 autres manifestants, dont trois mineurs, sont inculpés dans le cadre de la législation sur le lèse-majesté.

Vendredi 19, une nouvelle manifestation a eu lieu à Bangkok où 3000 policiers étaient déployés. Des manifestants se sont servi de cordes afin de déplacer un mur de conteneurs placés devant le palais royal pour le protéger. Ils ont réussi à se frayer ainsi un chemin en cirant « Libérez nos amis! », avant de jeter des cocktails Molotov sur les policiers qui ont ouvert le feu avec des balles en caoutchouc et lancé des gaz lacrymogènes. Des policiers avaient fait auparavant une descente dans la maison d’édition « Thai » afin d’y saisir les copies de l’ouvrage sur la monarchie d’un militant et avocat spécialisé dans la défense des droits humains. Les manifestants ont réagi en plaçant l’ouvrage en ligne et en appelant leurs sympathisants à l’imprimer et à le lire pendant la manifestation.

A Liège
Un dispositif policier important, visible et non visible, ainsi que des moyens spéciaux, tels que des arroseuses et la cavalerie fédérale, étaient présents à Liège ce samedi à la suite d’un nouvel appel à des émeutes sur les réseaux sociaux. Les policiers de la zone de police de Liège, appuyés par la police fédérale, ont a procédé à plus de 120 interpellations et contrôles d’identité en vue d’identifier des personnes présentes lors des émeutes survenues samedi dernier. Parmi les personnes identifiées, une vingtaine ont été arrêtées administrativement pour des vérifications dans le cadre de l’enquête judiciaire en cours depuis le 13 mars.

A Bruxelles
Entre 500 et 700 personnes se sont rassemblées pour fêter le carnaval sauvage. Le cortège a démarré à 15H place du Jeu de Balle, s’est rendu Porte de Hal, puis vers le Square Jacques Franck et ensuite vers la Place de Bethléem où la fête a duré plusieurs heures. Une partie du cortège est reparti en direction du canal et la police est intervenue avec une arroseuse et en chargeant et nassant les participants.
Mise à jour: Le nassage d’Anderlecht a été suivi de quelques affrontements à Forest (rue du Charroi). Une dizaine de personnes ont été interpellées.

Des dizaines de Palestiniens ont souffert de suffocation mardi soir par des gaz lacrymogènes lors d’affrontements avec les forces d’occupation israéliennes dans la ville de Kufr ‘Aqab au nord de la ville occupée de Jérusalem. Les forces israéliennes avaient pris d’assaut la ville à travers une ouverture qu’elles ont pratiquées dans le mur qui entoure la ville de Kufr’Aqab, et ont inondé les habitants de bombes lacrymogènes. Ces forces ont détruit au bulldozer la propriété d’un habitant de la ville.

Des soldats israéliens ont également pris d’assaut le village de Beit Dajan, à l’est de la ville de Naplouse, au nord de la Cisjordanie, et ont détenu un certain nombre de jeunes dans la partie orientale du village, provoquant des affrontements avec les habitants qui se sont précipités pour aider les jeunes. Les soldats ont tiré à balles réelles et des cartouches de gaz lacrymogène sur les habitants. Cependant, aucun blessé n’a été signalé. Pendant ce temps, des colons israéliens a détruit des clôtures entourant plusieurs parcelles agricoles dans le village de Qaryout, au sud de Naplouse. Les Palestiniens ont construit ces clôtures pour protéger leurs terres contre les accaparements des colons qui volent régulièrement les terres palestiniennes pour étendre leur colonies.

Lundi, les manifestants étudiants ont barré les routes proches de l’Université de Johannesburg (UJ) avec des pierres et des pneus enflammés. Un grand nombre d’étudiants était rassemblés devant l’université tandis qu’un hélicoptère de police volait au-dessus de leur tête et que la sécurité du campus montait la garde. Par ailleurs, la police a utilisé un canon à eau et des lacrymogènes pour disperser les étudiants de Wits qui ont aussi barré des rues, les étudiants ont répondu en lançant des pierres sur la police. Un étudiant de Wits a été blessé d’une balle dans la jambe, mais il ne semble pas que ce soit la police qui ai tiré. Les étudiants de Wits se sont ensuite rendu à l’UJ où ils ont rencontré leurs condisciples en lutte. Les étudiants manifestent pour un enseignement libre et gratuit.

 

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