Le 15 Juillet, l’anarchiste qui avait été arrêtée le 6 juillet aux Pays-Bas sous l’accusation d’attaques de banques à Aix-La-Chapelle a été mise en liberté provisoire. Les poursuites judiciaires contre elle ne sont pas abandonnées, mais un juge a décidé qu’elle pouvait attendre son procès d’extradition hors de prison. Elle doit se conformer à certaines conditions, telles que remettre son passeport et pointer au commissariat une fois par semaine. Le procès qui décidera de son éventuelle extradition vers l’Allemagne aura lieu le 1er septembre prochain.

Affiche solidaire

Affiche solidaire

Huit distributeurs automatiques de billets ont été détruits la nuit du 8 au 9 juillet à La Haye en solidarité avec les anarchistes accusés d’une attaque de banque à Aachen. Le 6 juillet, une anarchiste avait été arrêtée à Amsterdam et elle est maintenant détenue en attendant son extradition vers l’Allemagne. La semaine précédente, une anarchiste détenue en Espagne pour la même affaire était extradée (voir notre article).

Affiche solidaire aux Pays-Bas

Affiche solidaire aux Pays-Bas

Jitse Akse, un ex-militaire qui avait combattu l’État Islamique aux côtés des YPG et qui avait été inculpé de meurtre aux Pays-Bas finalement été relaxé, l’affaire ayant été classée sans suite. « L’enquête n’a pas délivré suffisamment de preuves qu’il ait été impliqué personnellement dans des meurtres ou des tentatives de meurtres » selon le parquet néerlandais, alors même que Jitse avait déclaré dans les médias « En tuant un combattant de l’EI, je sauve probablement des dizaines de vies ». Depuis la début de la guerre de Syrie, plusieurs combattants et internationalistes européens ont été inquiétés pour avoir combattus aux côtés des forces kurdes. Jusqu’à présent, l’Espagne s’est démarquée en ayant choisi de considérer le PYD comme une succursale du PKK et ses soutiens comme des « terroristes ».

Jitse A

Jitse A

Pour répondre à la menace que constituerait les drones pour la sécurité de certains sites sécurisés tels que des terrains d’entraînement de l’armée ou les centrales nucléaires, la police néerlandaise forme plusieurs aigles à l’interception de drones en plein vol. Pour ce faire, elle a travaillé avec une firme spécialisée dans l’entraînement des oiseaux de proie, Guard From Above, qui a entraîné les rapaces de la police néerlandaise à intercepter des drones sans les abîmer, afin que les propriétaires du drone puissent être identifiés. Les spécialistes de Guard From Above étudient la possibilité de concevoir des prothèses permettant de protéger les griffes des aigles des hélices des drones.

L’aigle interceptant un drone

L'aigle interceptant un drone

Jitse A, un ancien militaire néerlandais soupçonné d’avoir combattu aux coté des YPG/YPJ en Syrie a été arrêté ce vendredi aux Pays-Bas. Il a été relâché le jour, le tribunal a saisi son passeport pour l’empêcher de retourner au Rojava. L’homme de 47 ans avait parlé de son engagement contre l’Etat Islamique sur Facebook. Il pourrait être inculpé de « meurtre » s’il s’avérait qu’il a tué un ou plusieurs djihadistes.

Le tribunal a fait la différence entre les militaires néerlandais qui combattent au coté des peshmergas irakiens (Peshmergas-KDP) dans le cadre de l’OTAN et les combattants qui rejoignent individuellement la lutte des YPG/YPJ. Le parquet néerlandais a également brandit « l’étude » mensongère réalisée par Amnesty International il y a quelques semaines à charge des forces démocratiques kurdes en Syrie.

Jitse A

Le centre culturel occupé ‘OVB’ de Zaandam aux Pays-Bas a été expulsé par la police anti-émeute néerlandaise il y a quelques jours. Alors même que le squat était solide, accepté dans sa ville et très actif, le bâtiment a été vendu à un propriétaire privé qui veut transformer le lieu en appartements. Trois personnes ont été arrêtées.

La police expulse le squat OVB.

La police expulse le squat OVB.

Lors de la célébration annuelle de Saint-Nicolas qui avait lieu à Gouda, 90 personnes ont été arrêtées (manifestation non-autorisée et trouble à l’ordre public) et ont reçu une amende de 200€. Depuis plusieurs années, des manifestations ont lieu aux Pays-Bas et en Belgique au sujet de la symbolique raciste et colonialiste du Père Fouettard (Zwarte Piet).

Pays-Bas : 90 arrestations à une manifestation ‘anti-pere-fouettard »

La Belgique continuera de louer des cellules de la prison néerlandaise de Tilburg en 2015. En raison de la surpopulation carcérale, la Belgique loue depuis 2009 des places dans la prison de Tilburg. Quelque 650 détenus belges y purgent une peine pour un coût estimé à 42 millions d’euros par an. Une baisse de la surpopulation a permis de rapatrier cette année une centaine de prisonniers, économisant au passage trois millions d’euros, mais il n’est pas question de suspendre la collaboration avec les Pays-Bas avant fin 2015. Le contrat arrive à échéance fin 2016.

Belgique/Pays-Bas: Encore des prisonniers belges à Tilburg

Plus de 80 manifestants bloquaient ce 5 août l’ambassade d’Israel à La Hague, ils s’étaient couchés sur la rue qui menait au bâtiment. 21 d’entre-eux ont été arrêtés. Les manifestants scandaient des slogans contre la complicité des Pays-Bas avec l’Etat d’Israel.

Arrestations à La Hague

Arrestations à La Hague

Les ministres néerlandais de l’Intérieur et de la Défense étaient sur la sellette mardi après avoir révélé que les services secrets néerlandais, et non la NSA comme précédemment affirmé, avaient récolté les métadonnées d’environ 1,8 million de communications téléphoniques. Alors que la presse évoquait mardi de possibles démissions, le ministre de l’Intérieur Ronald Plasterk et la ministre de la Défense Jeanine Hennis devaient répondre dans l’après-midi aux nombreuses questions des parlementaires sur le sujet.

Réagissant à un article du Spiegel, qui affirmait que 1,8 million de communications avaient été surveillées en décembre 2012 aux Pays-Bas par la NSA, Plasterk avait affirmé fin octobre que de telles écoutes n’étaient pas du fait des services secrets néerlandais. Pourtant, le 4 février, soit quelque trois mois plus tard, Plasterk et Hennis ont indiqué le contraire dans une lettre au Parlement. Les métadonnées ont été récoltées par un département des services secrets néerlandais «dans le cadre de la loi sur la lutte antiterroriste et des opérations militaires à l’étranger» puis partagées avec la NSA après expurgation des numéros néerlandais.