Les ministres néerlandais de l’Intérieur et de la Défense étaient sur la sellette mardi après avoir révélé que les services secrets néerlandais, et non la NSA comme précédemment affirmé, avaient récolté les métadonnées d’environ 1,8 million de communications téléphoniques. Alors que la presse évoquait mardi de possibles démissions, le ministre de l’Intérieur Ronald Plasterk et la ministre de la Défense Jeanine Hennis devaient répondre dans l’après-midi aux nombreuses questions des parlementaires sur le sujet.
Réagissant à un article du Spiegel, qui affirmait que 1,8 million de communications avaient été surveillées en décembre 2012 aux Pays-Bas par la NSA, Plasterk avait affirmé fin octobre que de telles écoutes n’étaient pas du fait des services secrets néerlandais. Pourtant, le 4 février, soit quelque trois mois plus tard, Plasterk et Hennis ont indiqué le contraire dans une lettre au Parlement. Les métadonnées ont été récoltées par un département des services secrets néerlandais «dans le cadre de la loi sur la lutte antiterroriste et des opérations militaires à l’étranger» puis partagées avec la NSA après expurgation des numéros néerlandais.