Un responsable de la guérilla maoïste recherché, connu sous le nom de « Julio Chapo », mais s’appellant Hugo Sixto Campos Córdova, a été capturé par des militaires vendredi matin dans le district de Chinchihuasi, province de Churcampa (région de Huancavelica). Il était porteur d’un pistolet lors de son arrestation et a été transféré immédiatement à Lima par avion. Il est accusé d’avoir participé à plusieurs embuscades meurtrières de la guérilla maoïste dans la région VRAEM.
A une heure du matin, les membres de l’Association des familles de prisonniers politiques disparus et de victimes de génocide (Afadevig) ont organisé un sit-in devant la Cour constitutionnelle à Arequipa pour demander l’inconstitutionnalité de la loi n°30868. C’est sur base de cette loi, modifiant le règlement des cimetière, et appliquée de manière rétroactive, que les autorités péruviennes ont exhumé les dépouilles de maoïstes assassinés par les forces de l’ordre lors des grandes mutineries de 1986.
Plusieurs de ces dépouilles étaient en effet placée dans un mausolée du cimetière du district de Comas à Lima. Les autorités les ont déplacées et les ont enterrées en janvier de cette année, dans différents endroits, sans dire aux familles où se trouvaient désormais le corps de leur proche. Elles ont ensuite procédé à la destruction du mausolée (voir notre article).
Au moins trois militaires de l’armée péruvienne, un sous-lieutenant et deux sous-officiers, sont morts mardi dernier lors de deux affrontements successifs entre des patrouilles militaires et la guérilla maoïste du PCP-SL. Les militaires appartenaient à un contingent de la 31e brigade d’infanterie qui menait une opération de reconnaissance et de combat anti-guérilla dans les environs de Valle Manantial, dans le district de Vizcatán del Ene (région de Junín).
Les policiers de la Direction contre le terrorisme (Dircote) ont réussi à identifier, localiser et capturer Herlinda Ventura Clemente, 40 ans, recherchée pour diverses actions de la guérilla maoïste depuis 1997 dans le département de Huancavelica. Connue sous les noms de guerre de ‘Marleni’ ou ‘Nora’, militante active du PCP-SL, membre de la force principale du Comité zona du PCP-SL, elle faisait l’objet d’un mandat d’arrêt pour « terrorisme » délivré par la chambre criminelle de Lima. Le dimanche 26 mai, une autre membre supposée du PCP-SL a été capturée à Huánuco: Adelina Mariluz Trujillo, 64 ans, une proche de Florindo Eleuterio Flores Hala, le « camarade Artemio ».
Le 28 mai, une audience publique relative à la procédure judiciaire « Perseus » s’est tenue dans la salle d’audience de la base navale de Callao. Au cours de l’audience, l’apparition d’Abimael Guzmán, le Président Gonzalo du PCP-SL, a été accueillie par l’assistance par des applaudissements nourris et des acclamations enthousiastes. Le tribunal a rappelé en vain l’assistance à l’ordre et a fini par faire évacuer purement et simplement la salle.
L’opération « Perseus » est une suite d’enquêtes policières menées entre 2012 et mars 2013, suite à quoi 34 membres du Mouvement pour l’amnistie et les droits fondamentaux, le MOVADEF, ont été arrêtés (voir notre article). C’est un procès par lequel les autorités péruviennes accusent le MOVADEF d’être la façade légale du PCP-SL. La police affirme avoir des enregistrements établissant que, de sa prison, le Président Gonzalo donnait des instructions au mouvement tandis que la guérilla maoïste du Huallaga, dirigée par le « camarade Artemio », le finançait. Ces accusations sont rejetées en bloc par le MOVADEF qui dénonce un procès politique visant à empêcher que se fasse entendre la voix communiste dans le pays.
La police péruvienne a arrêté hier dimanche, après des années de recherche, Adelina Mariluz Trujillo dans le secteur de Campo Grande du district de Pueblo Nuevo à Huánuco. Adelina Mariluz Trujillo, la « camarade Susana » du PCP-SL, âgée de 64 ans, était recherchée pour ses responsabilité dans la comité régional du Huallaga. Elle faisait l’objet d’une avis de recherche de la Chambre pénale nationale. Adelina Mariluz Trujillo avait échappé à la police en quittant son domicile à Ventanilla pour se rendre dans le Haut Huallaga.
Des habitants de Los Olivos, capitale du district du même nom (province de Lima), ont essayé de prendre d’assaut le siège de la municipalité tôt mardi matin, entraînant une forte intervention policière. Ils sont menacé d’expropriation par le grand programme municipal My Housing Confraternidad. Plusieurs unités de la police nationale du Pérou (PNP) ont dû être présentes pour les empêcher de pénétrer dans les locaux utilisant la force et des gaz lacrymogènes pour disperser la foule.
Un responsable présumé du PCP-SL a été arrêté jeudi à Chiclayo, dans la région de Lambayeque. Gregorio Crisanto Tiquillahuanca, 50 ans, est accusé d’avoir commandé un groupe armé de la « base Maray Huarmaca », appartenant au comité régional du Nord du PCP-SL. Il était recherché à la demande de la Chambre criminelle nationale du terrorisme de Lima. Il a été mis à la disposition de la police judiciaire de Chiclayo, en attendant son transfert à Lima.
Un détachement des forces spéciales de l’armée et de la police péruvienne a accroché un groupe de guérilleros maoïstes à Pucacolpa (Huanca, région d’Ayacucho). Le guérillero était connu sous son nom de guerre de « camarade Leonidas ». Les militaires ont récupéré sur le terrain deux armes et des équipements divers.
Le 19 juin 1986, les militants du PCP-SL emprisonnés à El Fronton, Lutigancho et Callao s’étaient révolté : l’armée en avait profité pour les massacrer, assassinant 250 d’entre eux. Un mausolée avait été construit à Comas (Lima) par les proches de prisonniers assassinés. Ce mausolée qui contenait les dépouilles de sept prisonniers mais devait en recueillir finalement cinquante
Plusieurs cortèges funéraires d’hommages aux prisonniers maoïstes assassinés avaient eu lieu dans les rues de Comas jusqu’au mausolée. La présidence péruvienne en avait alors ordonné la démolition. En octobre, le Congrès avait voté une loi permettant cette destruction (voir notre article). Elle a eu lieu la semaine passée malgré la protestation des familles.
Les familles des maoïstes assassinés protestant lors de la démolition du mausolée