En Espagne et au Portugal, les manifestations anti-austérité de la journée internationale d’actions appelée par la Confédération Européenne des Syndicats s’set clôturée par des affrontements entre les forces anti-émeutes et les manifestants. A Lisbone, ces derniers s’étaient rassemblés devant le Parlement à l’issue du cortège de l’après-midi. Alors que la foule était entassée derrière des barrière de protection, celle-ci s’est confrontée aux policiers qui ont rapidement réagit en chargeant à coups de matraque. Les manifestants ont eux lancé des pierres et autres objets. Cinq d’entre eux ont été blessés. A Madrid et à Barcelone, les forces anti-émeutes ont également chargé pour disperser les manifestants rassemblés en fin de journée, n’hésitant pas à tirer des balles en caoutchouc sur la foule qui lançait des projectiles. Au total, en Espagne, 142 personnes ont été interpellées et 74 blessées.

Policiers anti-émeutes

Policiers anti-émeutes

Italie: des émeutes ont éclatés dans de nombreuses villes italiennes, notamment à Turin où des affrontements ont lieu entre manifestants, jaunes et policiers. À Brescia, la police charge, gaze et arrête les manifestants.

Espagne: à 11h, on estime 62 arrestations et 34 blessés dont 18 policiers. La grève est très bien suivie.

Portugal: 100% de grévistes dans toutes les grandes villes portugaises, le syndicat CGTP vient de publier un communiqué dénonçant l’intimidation policière des travailleurs. La police anti-émeutes est extrêmement présente alors qu’aucun affrontement n’a encore été rapporté dans le pays.

À Athènes la grève se tiendra de 12 à 15h, à Berlin une manifestation traversera la ville à midi, en France les trois principaux syndicats organisent 25 manifestations à travers le pays.

Europe : Greve générale, la situation à 11h

La Confédération Européenne des Syndicats (CES) a appelé ce 14 novembre a des actions dans toute l’Europe contre l’austérité, actions variant entre la grève totale et de petites actions totales. En Belgique, le réseau ferroviaire est à l’arrêt depuis 22h hier soir, des piquets de grève prennent place, entre autres, dans les gares depuis 5h ce matin et depuis 7h devant l’Université Libre de Bruxelles.

C’est en Espagne que la répression a ouvert le bal ce matin. 80 à 92% des travailleurs de l’UGT et du CCOO (deux principaux syndicats espagnols) sont apparemment en grève, des centaines de manifestants étaient dans les rues de Madrid dés 2h ce matin, le Congrès y est entouré par la police et par des clôtures. A Malaga, la police a gazé un piquet de grève de 150 personnes tôt ce matin.

Le Portugal suivra également une grève totale tandis que la Grèce sera en grève durant plusieurs heures.

Plus d’informations suivront dans la journée.

Selon le Portuguese Foreigners and Borders Service (Service Portugais des Frontières et des Etrangers), 168 militants étrangers se sont vus refuser l’accès au territoire portugais ces derniers jours. Issus de France, de Suède, de Finlande et d’Espagne, ils font partie de mouvements non-violents tels que le ‘Alternativa Antimilitarista – MOC’ espagnol ou le ‘CIRCA’ (Clown Army) français. Ces militants se rendaient à Lisbonne pour rejoindre les différentes actions organisées en marge du sommet de l’OTAN qui se tenait vendredi et samedi dernier: manifestations, actions de désobéissance civile non-violentes, contre-sommet… Diverses actions ont néanmoins eu lieu durant tout le week-end à Lisbonne.

Action contre le sommet de l’OTAN à Lisbonne

Action contre le sommet de l'OTAN à Lisbonne

Deux militants anarchistes ont été arrêtés mardi matin en possession d’armes blanches et de tracts à la frontière portugaise, où les contrôles ont été rétablis en prévision du prochain sommet de l’Otan. Un Espagnol de 27 ans et une Portugaise de 33 ans ont été interpellés à l’aube à la frontière de Caia/Elvas (est du Portugal). selon les gendarmes portugais, ils transportaient des « tracts anarchistes et anti-policiers » ainsi que plusieurs armes blanches. Ces deux personnes aux autorités espagnoles.

Quelque 30.000 personnes selon les organisateurs, près de 10.000 d’après la presse, ont manifesté ce samedi à l’appel de la campagne de la plateforme « Paz Sim, Nato Nao » (« Oui à la paix, non à l’Otan ») qui avait organisé un service d’ordre pour « d’empêcher l’infiltration de gens venus créer des troubles ». Ce service d’ordre a tenu à distance du cortège principal une centaine de manifestants, dont quelques jeunes brandissant des drapeaux anarchistes ou déguisés en clowns. Ce groupe a suivi le cortège, entourés d’un large cordon de policiers anti-émeutes, sans qu’il y ai eu d’incident.

Dès demain commencera le sommet de l’OTAN 2010 à Lisbonne, qui rassemblera les dirigeants de 60 pays et organisations. Mais les forces de l’ordre sont déjà sur le pied de guerre depuis lundi, principalement autour du site situé à huit kilomètres du centre-ville et où se tiendront les réunions. Tout le quartier du Parc des Nations a été investi par les policiers, qui seront 7000 au total, répartis durant les deux jours entre les abords du sommet et le centre-ville, où quatre manifestations anti-OTAN sont prévues ce samedi. Depuis mardi, le Portugal a par ailleurs rétabli le contrôle aux frontières: Des gendarmes et des hélicoptères patrouillent et les forces de sécurité sont autorisées à refouler toute personne ‘référencée comme fauteur de trouble’ ou dont les comportements sont ‘susceptibles de compromettre la sécurité’.

Logo sommet OTAN 2010

Logo sommet OTAN 2010

La police portugaise aurait découvert ce vendredi une base de l’ETA, située dans la ville d’Obidos dans la centre du pays. La base a été découverte lorsque les deux occupants d’une camionnette ont fui alors que les officiers de la Garde Républicaine Nationale, qui patrouille dans les zones rurales du pays, essayaient de faire stopper leur véhicule. Dans la base, la police a découvert plus d’une demi tonne d’explosifs, ainsi que les équipements de fabrication de ceux-ci. Des détonateurs, des cartes et de fausses plaques d’immatriculation ont également été trouvés. Selon la police, le matériel était stocké dans de très bonnes conditions de sécurité, plusieurs explosifs étaient prêts à être utilisés.

Un homme et une femme, membres présumés de l’ETA ont été arrêtés ce samedi soir aux abords de Clermont-Ferrand dans une voiture volée alors qu’ils avaient du se ranger sur le bas-côté de la route à cause des intempéries. Selon la presse espagnole, il s’agirait de Inaki Iribarren Galbeten et de Eider Uruburu Zabaleta, qui compteraient parmi les membres les plus recherchés de l’ETA. Ils ont été interpellés près d’une base présumée de l’organisation où ils auraient été prendre de l’argent. Ils étaient armés et circulaient avec de fausses plaques d’immatriculation et de faux papiers. La SDAT a été saisie de l’enquête et ils ont été entendus ce dimanche.

En outre, deux autres personnes ont été arrêtées par les autorités espagnoles et portugaises samedi soir. Les deux membres présumés d’ETA ont été appréhendés alors qu’ils circulaient dans une fourgonnette transportant des explosifs dans la localité espagnole de Bermillo de Sagayo, à trente kilomètres de la frontière avec le Portugal. Le conducteur du fourgon a pris la fuite avant d’être interpellé par la police portugaise.

Le 25 avril 2007, jour anniversaire de la chute du régime fasciste au Portugal, une grande manifestation s’est tenue à Lisbonne, en réponse à la force croissante de l’extrême-droite dans le pays. Les mots d’ordre étaient clairs: anti-fascisme et anti-capitalisme. Le cortège, accompagné par la police, s’est déroulé sans incidents. A l’issue du rassemblement, quelques 150 personnes ont décidé d’effectuer un trajet ‘retour’. C’est alors que d’importantes forces de sécurité se sont déployées et ont bloqué la rue dans les deux sens. Les policiers anti-émeutes sont descendus des voitures en marche et ont commencé à donner la chasse aux manifestants. Ils ont cogné avec leurs bottes, leurs matraques,… Une fille qui fuyait a été attrapée, frappée, immobilisée au sol et trainée jusqu’à une voiture où elle a été enfermée.

De nombreuses personnes ont été blessées et onze ont été arrêtées. Les onze militants se trouvent aujourd’hui toujours en prison, accusés d’outrage, de rébellion et de désobéissance civile, alors qu’ils ont simplement tenté de fuir face aux assauts brutaux et injustifiés des forces de l’ordre. Leur procès devait initialement se tenir ce 7 décembre, mais au jour dit, le juge a constaté que les notifications aux accusés n’avaient pas été faites et à du reporter l’audience au 22 janvier. Les onze détenus risquent jusqu’à cinq ans de prison.

Manif antifasciste à Lisbonne

Manif antifasciste à Lisbonne