La Direction générale des Etablissements pénitentiaires a présenté son rapport annuel ce matin. Il dévoile entre entre que le taux de surpopulation carcérale a augmenté de 23,7% l’année dernière et que la moyenne des personnes incarcérées dans une des prisons belges a été de 11330 en 2012. Par ailleurs, la surpopulation carcérale dépassait les 50% dans quatre prisons, à Dinant (72%), à Forest (65,1%), à Anvers (64,4%) et à Berkendael (50,2%). Le nombre de détenus a augmenté de 7% dans le courant de l’année dernière pour atteindre le ‘record’ de près de 12000 prisonniers le 17 décembre.

Cafasso Consortium dont fait partie le groupe Denys a été choisi par le gouvernement fédéral pour la construction d’une méga-prison à Haren. Les négociations doivent déboucher sur un contrat définissant le projet, la construction, le financement et l’entretien de ce qui sera le plus grand complexe pénitentiaire du pays. 1.190 détenus y seront regroupés en plusieurs entités dont trois prisons pour hommes, deux prisons pour femmes, un centre psychiatrique et une institution pour jeunes. Il s’agit du plus grand projet jamais géré par la Régie des bâtiments.

Le Cafasso Consortium regroupe les partenaires suivants: Denys NV, FCC CONSTUCCIÓN SA, MACQUARIE CAPITAL Group, Vialia Sociedad Gestora de Concesiones de infraestructuras SL, AAFM Facility Management bv (Aracadis Aqumen Facility Management BV), Buro II & ARCHI+I cvba, E G M architecten, le bureau d’étude G. Dervaux nv, Marcq & Roba, Ares, M.O.O.Con, Advsiers bvba, Typsa, et Arch. Dr. Andrea Seelich.

Alors que la capacité opérationnelle des prisons est de 57.235 places, il y a actuellement 67.839 personnes incarcérées en France. Le taux d’occupation atteint donc 118,5%, ce qui est davantage qu’en décembre 2012, date du précédent ‘record’ du nombre de détenus. En outre, début mai, le nombre de détenus mineurs était de 771, ce qui est également un ‘record’.

L’Observatoire International des Prisons vient une nouvelle fois de dénoncer les conditions de détentions à la prison de Lantin. ‘Les prisonniers y sont soumis à un traitement inhumain et dégradant. L’établissement est surcharger et l’hygiène est à revoir’. Et pointant notamment le problème de la lessive. Certains détenus restent parfois deux mois avec les mêmes draps et les mêmes linges. L’Observatoire souligne également le fait que des détenus entrant à la prison aient été immédiatement placés au cachot, en cellule d’isolement, parfois pendant plusieurs jours alors qu’ils n’ont pas encore été jugés.

Une loi empirant les conditions de vie des personnes incarcérées en Belgique passera dans la journée à la Chambre des Représentants.
Dans cette réforme, les fouilles aux corps pourront être exécutées sans l’accord du directeur de la prison -et donc au bon vouloir des gardiens- celles-ci pourront être faites après toute rentrée de l’extérieur, après le parloir, et même à la sortie du cachot. Le prisonnier pris avec un GS, sera sanctionné pour ‘faute grave’. Le temps maximum de cachot lui, passe de 9 à 14 jours.
Autre mesure, le travail en prison ne sera plus considéré comme un droit, mais comme une occupation.

Le Conseil de l’Europe vient de publier un rapport sur la situation carcérale dans les pays membres de l’Union Européenne. Il s’avère que plus de la moitié d’entre eux sont en situation de surpopulation carcérale, la moyenne européenne étant de 99,5 détenus pour cent places. Néanmoins, ces chiffres sont à prendre avec des pincettes dans la mesure où chaque pays établi à sa manière la capacité d’accueil de ses prisons. Les pays ayant la plus forte surpopulation carcérale sont la Serbie (157,6 prisonniers pour cent places), la Grèce (151,7) et l’Italie (147). En Belgique, se nombre s’élève à 27,2. Le rapport avance également qu’en 2011, l’Europe comptait un total de 1,86 millions de détenus, soit 154 prisonniers pour 100.000 habitants. Le rapport souligne enfin les fortes disparités entre les pays, les taux de détenus par 100.000 habitants pouvant passer du simple au décuple (50 en Islande pour 541 en Géorgie).

La police et les services pénitentiaires d’Irlande du Nord ont commencé à aménager des centaines de cellules de prison supplémentaires, anticipant ainsi les manifestations contre la tenue du sommet du G8 qui aura lieu cet été. Ces mesures de circonstance font partie du dispositif de sécurité qui se met petit à petit en place. Le PSNI est en train d’augmenter le nombre de cellules dans les commissariats de toute la province. Il semblerait que le haut-commandement de l’opération de sécurité envisage d’utiliser d’autres sites, comme l’ancienne base militaire de Lisanelly à Omagh pour détenir les manifestants interpellés. Les travaux d’aménagement ont déjà commencé dans la prison de haute sécurité de Maghaberry, dans le comté d’Antrim, dans la prison de Magilligan dans le comté de Londonderry, et dans la prison pour femmes et pour jeunes délinquants de Hydebank Wood à Belfast. Dans la prison de Maghaberry, la Foyle House, en ce moment non utilisée, sera le lieu principal de détention des manifestants qui seront mis en examen. Des places seront libérées dans les dortoirs de la prison de Magilligan. Une enceinte d’acier entourera le complexe hôtelier du Lough Erne, où se réunira le sommet du G8, mais étant donné que les lacs du Fermanagh constituent une barrière naturelle séparant l’hôtel du monde extérieur, il est hautement improbable que les protestataires puissent arriver aux abords du complexe hôtelier.

Au 1er mars, 66.995 personnes étaient détenues dans les prisons françaises. Par rapport au 1er mars 2012, le nombre de détenus à augmenté de 0,8% pour un taux d’occupation moyen de 118%. En effet, la ‘capacité opérationnelle’ des prisons en France est de 56.920 places. Par ailleurs, et toujours à la même date, 12.878 personnes bénéficiaient d’un aménagement de peine (semi-liberté, bracelet électronique,…), ce qui constitue une hausse de 8,4% en un an et de 36,9% en deux ans.

Le 27 septembre 2009, un détenu a été battu à coups de pieds et de matraques par deux policiers (qui remplaçaient des gardiens en grève) au moment de la distribution des repas. L’homme, dont la cellule était maculée de sang, avait été transporté inconscient à l’hôpital. Hier, le tribunal correction a rendu son verdict, le juge décidant de ne pas prononcer de peine. Le tribunal a confirmé que les deux policiers avaient eu recours à un usage disproportionné de la violence, mais motive cette suspension de prononcé par le contexte particulier d’une prison en ébullition ainsi que par l’inexpérience des deux inspecteurs au moment des faits. Ceux-ci sont donc établis, mais aucune peine ne sanctionne les deux auteurs.

Une circulaire émise hier et transmises à toutes les prisons mentionne que dorénavant, toutes les peines de prison entre huit mois et trois ans seront purgées à domicile. Concrètement, cela signifie que toute personne condamnée à une peine inférieure à trois ans d’incarcération devra se présenter à la prison mais sera renvoyée chez elle dans l’attente d’un bracelet électronique plutôt que de se retrouver en cellule. Actuellement, l’attente d’un bracelet peut durer plus d’un an et demi, mais ce délai – d’après la circulaire – devrait être rapidement réduit afin que la mesure soit efficace. Enfin, chaque non-respect des conditions liées au port du bracelet ne sera plus systématiquement suivi d’une incarcération, mais sera évalué au cas par cas. Cette nouvelle décision rentre dans le cadre du travail mené par le ministère de la Justice contre la surpopulation dans les prisons.

Toujours dans le cadre de ce domaine, le projet choisi pour la future ‘méga-prison’ de Haren devrait être dévoilé dans quelques jours. Il s’agira d’un établissement gigantesque, qui remplacera Forest, Saint-Gilles et Berkendael, les 3 prisons bruxelloises. Les autorités ont récemment affirmé que les architectes avaient terminé leurs projets et que ceux-ci avaient été ‘invités à imaginer un ‘village pénitentiaire’: une prison en plusieurs pavillons, pas trop hauts, avec une place pour la nature, des ateliers et lieux d’activités dans des pavillons séparés, sans forcément des barreaux aux fenêtres’.