Les sans-papiers qui protestent et résistent à leur enfermement dans des centres, en vue de leur expulsion, seront bientôt susceptibles d’être transférés vers un centre fermé spécifique, a indiqué le secrétaire chargé de l’Asile et des Migrations Melchior Wathelet. Un projet en ce sens sera prochainement soumis au Conseil des ministres. Il en coutera 4 millions d’euros au budget. 160 places seront prévues pour les perturbateurs et 40 places pour des personnes avec un « profil difficile » (?).

Au Canada, le nouveau projet de loi du gouvernement conservateur en matière de lutte à la criminalité coûtera quelque 5 milliards de dollars canadiens. Les coûts pourraient même augmenter jusqu’à 15 milliards de dollars d’ici 2015! On prévoit que la population carcérale augmentera de 30% à la suite de sa mise en vigueur.

Plus de 2.500 cellules supplémentaires seront construites au sein des institutions existantes; cela aura pour effet que des établissements à sécurité moyenne seront convertis en établissements hybrides. En général, les prisons dans lesquelles on retrouve plusieurs niveaux de sécurité sont gérées comme si elles étaient à sécurité maximale. Les personnes qui devraient être détenues dans des conditions de sécurité minimale sont alors soumises à un environnement faits de fils barbelés et de miradors. Ce sont les pauvres, les personnes marginalisées et les «fauteurs de trouble» qui osent prendre la parole qui se retrouveront dans ces nouvelles cellules.

Après qu’une ONG danoise ait découvert et dénoncé que G4S assurait des prestations pour, entre autres, les prisons et les check-points israéliens avec ses technologies de sécurité, la société a annoncé que « pour veiller à ce que nos activités commerciales soient conformes avec la politique d’éthique qui est la nôtre, nous devions nous employer à nous retirer d’un certain nombre de contrats dans la région ».

Les activités en question concernent notamment la maintenance des équipements de sécurité aux check-points sur le mur, dans les prisons (système de protection pour l’enceinte de la prison d’Ofer, tout le système de sécurité de la prison de Keztiot, un centre de commande de la prison de Meggido) et les postes de police en Cisjordanie. G4S (anciennement Group 4 Securicor) est un groupe international anglo-danoise de services de sécurité. Leader mondial, il exerce ses activités sur plus de 110 pays et emploie 625 000 salariés.

Palestine: Le Groupe 4S et les prisons israéliennes

Oliver, Alex et Florian, les trois militants condamnés en octobre 2009 à trois ans et trois ans et demi de prison pour une série d’actions incendiaires (dont de nombreux véhicules de l’armée) revendiqués par le Militante Gruppe sont entrés en prison après avoir épuisés tous les recours.

Action incendiaire du MG

Action incendiaire du MG

Le ministre des Finances Didier et son homologue de la Justice ont signé ce jeudi le contrat avec le consortium Future Prisons relatif au projet, à la construction, au financement et à l’entretien d’une nouvelle prison à Leuze-en-Hainaut.

La prison, d’une capacité de 312 places, sera mise en service vers la fin de l’année 2013. Ce projet s’articule autour du concept de sécurité: Les gardiens et tout le personnel administratif pourront à tout moment avoir une vue complète sur l’ensemble des espaces, pas seulement au moyen de caméras mais grâce à une vue directe. . La régie des bâtiments est le maître de l’ouvrage et paiera pendant 25 ans une indemnité de disponibilité au consortium DBFM. À la fin du contrat, la prison deviendra propriété de l’Etat. La prison de Leuze est l’une des quatre nouvelles prisons prévues par le gouvernement fédéral, les autres étant situées à Marche-en-Famenne, Termonde et Beveren.

A partir du 1er janvier 2012, les personnes condamnées à des peines de prison ne dépassant pas 8 mois pourront exécuter leur peine à domicile. Le système permettra d’appeler le condamné à tout moment sur une ligne téléphonique sécurisée (sous la forme d’un boîtier de surveillance) installée dans le domicile de celui-ci. Elle permettra de vérifier sa présence à travers la technologie de reconnaissance vocale. En cas de problème, le ministère public sera averti, et il sera possible de revenir sur la détention à domicile du prévenu et de procéder à son emprisonnement. L’objectif est de faire passer en détention à domicile environ 40 % de la population actuellement sous surveillance électronique qui purge une peine de moins de 3 ans.

Une trentaine de personnes ont protesté, dimanche matin, devant la prison de Bruges. Deux détenus se trouvent actuellement dans des quartiers dits de haute sécurité, ils sont en grève de la faim et de la soif et demandent d’être muté vers un régime ordinaire. Les manifestants de la Prisoners’ Families & Friends Association se sont rassemblés pour soutenir les grévistes de la faim, mais également pour aborder l’existence de la section spéciale, qui a pour objectif initial d’héberger les détenus aux comportements agressifs. Or, elle est actuellement remplie de personnes qui ont commis des actes de violence graves en dehors de la prison, à risque élevé d’évasion ou arrêtés dans le cadre des lois anti-terroristes. La sélection ne se fait donc pas sur base de leur comportement au sein de la prison mais bien de leur réputation à l’extérieur.

Deux juges de Pensylvanie, Mark Ciavarella et Michael Conahan ont été déclarés coupables de recevoir d’importants pots-de-vin de la part des promoteurs de différents centres pénitentiaires privés pour prononcer des condamnations en masse et ainsi favoriser leurs affaires. Ces juges ont envoyé en prison plus de 5.000 jeunes pour des « délits » tels qu’une bagarre dans un autobus scolaire ou la diffusion sur Internet d’une parodie de leur professeur. Un enfant de 12 ans a ainsi été condamné à 2 mois de prison pour avoir rayé la voiture de sa mère après l’avoir utilisée sans permis, un autre jeune a été incarcéré durant 2 mois pour avoir volé un morceau de viande au neveu de sa mère.
Aux cas de corruptions directes et illégales s’ajoute le lobbying légal: un rapport récent de la Fédération Américaine des fonctionnaires des États, des Districts et Municipalités révèle que les corporations pénitentiaires ont investi des centaines de milliers de dollars dans les campagnes électorales des gouverneurs, des législateurs d’Etat et des juges.

Ce jeudi, le conseil des ministres à accordé les contrats pour la construction de quatre nouvelles prisons à l’horizon 2013. Il s’agit de contrats DBFM (Design, Build, Finance, Maintain), ce qui signifie que les société qui se sont vues attribuer ces contrats construisent et gèrent la prison, à l’exception des questions de sécurité. Les sociétés désignées sont BAM-Dexia, Eiffage/Benelux et ‘Futures prisons‘. Quatre nouvelles prisons verront donc le jour dans les deux années à venir: Marche-en-Famenne (300 cellules), Leuze-en-Hainaut (300 cellules), Beveren (300 cellules) et Termonde (444 cellules). Le cas du site de Sambreville reste en discussion.

Sur les 779 détenus qui ont séjourné à Guantanamo, plusieurs dizaines étaient encore adolescents à leur arrivée. Les rapports d’interrogatoire révélés par WikiLeaks révèlent que beaucoup de ces jeunes ne comprenaient pas ce qu’ils faisaient là, et que dans certains cas, leurs interrogateurs étaient du même avis.

Naqib Ullah, originaire d’un petit village afghan, n’a que 14 ans quand il arrive à Guantanamo en janvier 2003. Le jeune garçon a d’abord été kidnappé par une bande, violé, et obligé à travailler pour ses ravisseurs. Quand des soldats américains s’approchent du camp où Naqib est prisonnier, ses ravisseurs lui donnent un fusil et lui ordonnent de se battre, puis ils s’enfuient. L’adolescent est capturé alors qu’il tient à la main une arme n’ayant jamais servi. Il est quand même envoyé à Guantanamo, interrogé pendant huit mois, et finalement renvoyé en Afghanistan après un an de détention.

Fin 2001, Mohammed Ismail, âgé de 14 ans, errait de village en village, avec un oncle et un cousin, dans l’espoir de trouver du travail. Il rencontre un soldat, qui lui propose de travailler pour les talibans, mais il s’agissait d’une ruse : dès qu’il accepte, il est livré à un commandant antitaliban, qui l’emprisonne. Croyant naïvement obtenir sa libération s’il passe aux aveux, il se dénonce comme taliban. Il est envoyé à Guantanamo. Dès juin 2003, les interrogateurs recommandent sa libération, car son transfert à Guantanamo ne repose sur aucune raison sérieuse. Mais un mois plus tard, le CITF (Criminal Investigative Task Force) décide de son maintien en détention, car « son cas n’a pas été entièrement évalué ». Il sera finalement relâché début 2004.