A l’appel de plusieurs mouvements palestiniens, les commerçants ont refusé d’ouvrir leur magasin durant la journée de jeudi aussi bien dans la vieille ville que dans le reste de Jérusalem-est. La grève doit prendre fin à 20H00 locales. Cette grève est un soutien à la grève de la faim des prisonniers palestiniens qui luttent contre la détention administrative, une pratique héritée de l’époque du mandat britannique sur la région, qui permet de détenir une personne sans inculpation ni jugement en vertu d’ordonnances militaires renouvelables indéfiniment.

250 détenus refusaient de s’alimenter, dont 80 étaient hospitalisés jeudi matin. Quelque 5000 Palestiniens sont actuellement emprisonnés en Israël, dont près de 200 en détention administrative. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a appelé Israël à inculper ou libérer ces détenus retenus sans charge. Le Parlement israélien a approuvé lundi une proposition de législation qui autoriserait à alimenter de force les prisonniers palestiniens, mais une série de débats et de votes sont encore nécessaires pour qu’elle ait force de loi.

Un tribunal du district de Koraput (état de l’Odisha) a condamné ce mardi un commandant maoïste, Chenda Bhusanam, alias Ghasi Katru, à 10 ans d’emprisonnement sur base de l’article 27 de la loi sur les armes, de l’article 17 de la loi modifiant le droit pénal et l’article 20 de Loi sur la prévention des activités illégales.

Ghasi, originaire du district de Visakhapatnam de l’Andhra Pradesh, a été l’un des principaux commandants maoïste du Comité Spécial Zonal pour la région frontière Andhra Odisha du PCI(M) jusqu’à son arrestation en avril 2011. Il était activement recherché et sa tête était mise à prix en raison de son implication présumée à des dizaines d’opération de la guérilla (63 incidents uniquement entre 1991 et 1996, au cours desquels 55 policiers et paramilitaires ont été tués) et il doit encore comparaître dans une douzaine d’autres cas. Il est actuellement détenu à la prison de Koraput, .

Inde: 10 ans de prison pour un commandant maoïste

En janvier 2011, Babis Tsilianidis, alors dans la clandestinité, était arrêté avec 3 autres anarchistes. Ils étaient accusés de former une « organisation terroriste anonyme » responsable notamment de l’incendie d’un véhicule de la société nationale d’électricité et d’un hold-up à la caisse de l’hôpital Ahepa à Thessalonique.

Le 6 Juin s’est déroulé la deuxième journée du procès en appel de Babis Tsilianidis au palais de justice de Thessalonique. Babis Tsilianidis, qui a toujours refusé de participer à la procédure judiciaire, était en prison Korydallos (Athènes) en attendant le résultat, mais une quarantaine d’anarchistes étaient présent au tribunal. Le tribunal a finalement jugé que Babis devait bénéficier du doute, le bandana contenant son ADN (mais aussi celui de quelques autres) ayant été trouvé trop loin du lieu du hold-up. Après près de trois ans et demi de captivité, Babis Tsilianidis sera libéré.

Grèce: Un anarchiste acquitté en appel

Le Service pénitentiaire israélien (IPS) a informé le comité des grévistes de la faim qu’il n’était pas dans son pouvoir de négocier avec les grévistes. D’autre part, bien que l’Association médicale israélienne s’oppose à la proposition de loi en vue de nourrir les grévistes de force, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré récemment que l’on trouvera bien des médecins israéliens qui se chargeront de cette alimentation forcée et il a également déclaré que le processus de promulgation de cette loi sur l’alimentation forcée sera accéléré, et ce, afin d’essayer de traiter du cas des actuels grévistes de la faim.

L’IPS et ses unités spéciales continuent à prendre des mesures punitives contre les grévistes de la faim: interdiction de toute communication avec le monde extérieur ; restriction de l’accès à leurs conseillers juridiques ; transfert continuel d’une prison à l’autre ; l’isolement ; enfermement solitaire de la direction des grévistes de la faim ; refus des visites de la famille ; et des amendes. Les grévistes de la faim sont gardés dans des sections et des cellules vides ; leurs vêtements et leurs objets personnels élémentaires ont été confisqués ; et on ne les autorise qu’à garder des tasses pour boire de l’eau. Dans certaines prisons, on les oblige à boire de l’eau sale des robinets ou de parcourir 40 mètres afin de pouvoir avoir de l’eau.

Les gardiens de la prison et les unités spéciales de l’IPS battent et insultent les grévistes de la faim quotidiennement, les forçant à se tenir debout pour le comptage, sans prendre du tout en considération leurs conditions de santé et leur incapacité à se tenir debout. En outre, les médecins et infirmières de l’IPS humilient et maltraitent aussi les grévistes. Des grévistes qui ont été transférés dans des hôpitaux civils (il y en a 80) y ont été mis aux fers sur leur lit même 24 heures sur 24.

Palestine: 43e jour de grève de la faim

Gholam-Reza Khosravi, un prisonnier politique sympathisant de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) et partisan de l’établissement d’un régime démocratique et laïque dans son pays a été exécuté dimanche 1er juin pour son rôle dans le mouvement de contestation des prisonniers politiques le mois dernier en Iran. Ce père de famille exécuté après 12 années de prison et de torture, était considéré par les autorités comme le « principal instigateur » du mouvement de protestation sans précédent des prisonniers politiques de la section 350 de la prison d’Evine en avril dernier. Mis en isolement, il avait entrepris une grève de la faim qui a duré 21 jours et avait appelé la population à se joindre aux revendications des prisonniers politiques.

Iran: Exécution d’un prisonnier politique

Les forces israéliennes ont violemment dispersé une manifestation de solidarité avec les prisonniers grévistes de la faim, près du camp de réfugiés d’al-Arrub ce vendredi, tirant des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes les manifestants. Des centaines de Palestiniens et d’élus ont par ailleurs pris part à la manifestation dans la ville de Ramallah pour soutenir les 140 détenus administratifs sont en grève de la faim depuis 38 jours.

L’administration pénitentiaire israélienne a récemment distribué des tracts aux prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, dénonçant officiellement un accord établi au préalable avec les prisonniers en 2012 sous les auspices égyptiennes. La grève actuelle a été lancé le 24 avril dernier, par 80 détenus, et beaucoup les ont rejoints depuis. Le ministre palestinien des Affaires des prisonniers en Cisjordanie, a déclaré hier que 1.500 prisonniers palestiniens se joindraient à une grève de la faim de masse ce dimanche.

Palestine: Manifestations de soutien aux grévistes de la faim

En un mois et demi, les autorités marocaines ont arrêté 11 militants du mouvement du 20-Février. Les premières arrestations ont eu lieu lors d’une marche organisée par les trois principaux syndicats du Maroc avec l’accord des autorités, le 6 avril dernier à Casablanca. Les activistes du mouvement du 20-Février (un mouvement de protestation né dans le sillage des printemps arabes) sont accusés de « violence envers un agent dans l’exercice de ses fonctions » et « participation à une manifestation non déclarée ». Ils ont été condamnés à des peines allant de 6 mois à un an de prison.

De nombreux jeunes se sont mobilisés, sur la toile et à travers des flashmobs, pour dénoncer ces arrestations, en particulier celle d’Ayoub Boudad, surnommé Bart Simpson, étudiant de 19 ans et figure connue du mouvement. Le 22 mai, c’est au tour du rappeur contestataire Mouad Belghouat, alias « El-Haqed » (le rancunier). Connu pour ses chansons virulentes contre le pouvoir royal, il avait déjà séjourné à deux reprises en prison, la dernière fois en janvier 2012. La mobilisation s’est transformée en un « Free Koulchi » (Libérez tout le monde), qui demande la libération de tous les prisonniers politiques du pays.

Maroc: La jeunesse se mobilise pour ses prisonniers

Les autorités pénitentiaires israéliennes ont hospitalisé 40 détenus palestiniens sur les 250 qui ont entamé une grève de la faim il y a un mois. Des centaines de prisonniers palestiniens observent refusent de s’alimenter en signe de protestation contre leur détention sans jugement et les conditions de leur incarcération.

Selon le groupe de défense des droits des prisonniers palestiniens « Addameer », les prisonniers grévistes sont maltraités, leurs cellules sont fouillées quotidiennement, les prisonniers n’ont été autorisés à changer de sous-vêtements que deux fois depuis le début de la grève de la faim et ils sont menottés dans leur cellules dix heures par jours. Les prisonniers se voient refuser un supplément de sel depuis deux semaines.

Palestine: 40 grévistes de la faim hospitalisés

Les cinq prisonniers politiques mapuches, dont trois condamnés à 10 ans de prison pour « terrorisme », ont arrêté leur grève de la faim le 19 mai après que le gouvernement chilien a convenu de ré-examiner la loi anti- terrorisme et de les transférer, après une période de récupération à l’hôpital, dans un centre à Victoria, où ils auront plus de liberté pour pratiquer leur traditions pour la durée de leur peine. Ce centre n’est pas celui demandé par les prisonniers, mais est cependant plus proche de leur famille.

Les prisonniers demandaient aussi la libération de José Llanca Tori, qui purge une peine de cinq ans pour l’incendie d’une véhicule et qui est actuellement dans un hôpital de Temuco, souffrant d’une maladie chronique potentiellement mortelle qui a endommagé son pancréas et provoqué une cirrhose du foie. Sa situation sera examinée par le ministre de la justice en tenant compte « des raisons humanitaires ». La grève de la faim a pris fin à l’hôpital de Nueva Imperial, elle avait commencé le 7 avril.

À Bilin, près de Ramallah, l’armée a tiré des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes et des balles en acier recouvert de caoutchouc sur des participants à une manifestation de solidarité pour les plus de 100 prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes qui sont en grève de la faim depuis un mois. Les manifestants protestaient également contre l’incessante construction de colonies israéliennes et le « mur de séparation ».

Dans le village d’al-Masara, au sud de Bethléem, les forces israéliennes ont dispersé une manifestation de solidarité en faveur des prisonniers en grève de la faim. Les forces israéliennes se sont également attaquées à une manifestation hebdomadaire de soutien aux prisonniers dans le village de Nabi Saleh, où ils ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles en acier recouverts de caoutchouc à l’entrée du village, provoquant un certain nombre de blessures et de suffocations.

Palestine: Répression de manifestations de soutien aux prisonniers