La place d’Espagne, à Bruxelles, a été taguée pour Manuel Perez Martinez (« camarade Arenas »), secrétaire général du PCE(r) depuis 40 ans, actuellement enfermé dans un module de sécurité maximale à Madrid, après avoir été accusé par l’Etat espagnol d’être impliqué dans les actions des GRAPO. Il est détenu dans des conditions extrêmes, mis à l’isolement (une visite de sa famille lui a été refusée à la dernière minute, alors que ses proches avaient déjà fait les 1.000 kilomètres de route pour venir le visiter), il a été menacé de mort et est soumis à des vexations de tout ordre (on lui a même confisqué… son dentier). Les prisonniers antifascistes espagnols ont entamés une grève de la faim pour revendiquer la libération d’Arenas.

bombage pour Arenas à Bruxelles

bombage pour Arenas à Bruxelles

En février dernier, Jean-Marc Rouillan s’était vu accorder un aménagement de peine qui devait être effectif le 7 mars. Le parquet ayant immédiatement fait appel, l’audience s’est déroulée le 31 mars. Une fois encore, le parquet général de Paris s’est opposé à sa libération, invoquant ‘un risque de récidive de parole’. La cour d’appel prononcera sa décision le 28 avril prochain, ajoutant donc un nouveau mois d’incarcération à Jean-Marc Rouillan. Quant à Georges Cipriani, autre ancien membre d’Action Directe, dont l’année de semi-liberté se terminera le 14 avril, c’est le flou le plus total. Le 24 mars, il a obtenu une mesure de libération conditionnelle contre laquelle le parquet a également fait appel. Appel qui ne sera pas examiné avant le 14 avril.

Hier matin 6 avril à l’aube, plus de 300 policiers ont mené 60 perquisitions à Bologne, à Ferrara, Modena, Roma, Padova, Rovereto, Reggio Calabria, Ancona, Torino, Lecce, Napoli, Trieste, Genova, Teramo, Forlì, Ravenna et Milano. Bilan : 26 personnes présentées comme anarcho-insurrectionalistes mis en examen, ils seraient liés au local anarchiste bolognais “Fuoriluogo”, mis sous séquestre judiciaire. La Digos (police politique) a exécuté 12 mesures préventives : 5 incarcérations et 7 assignations à résidence ou interdiction de la ville. L’enquête aurait démarré en 2009, et a été complétée fin 2010 par des faits récents (un raid incendiaire contre les bureaux de IBM et de l’ENI).

Pour leur écrire : Martino Trevisan ; Robert Ferro ; Nicusor Roman ; Stefania Carolei ; Pistolesi Anna Maria c/o
casa circondariale
via del Gomito 2
40127 Bologna
Italie

Le collectif des prisonniers du PCE(r), du SRI et des GRAPO est en grève de la faim depuis le premier avril pour protester contre le traitement brutal et vexatoire réservé à M. P. M. Arenas (photo), secrétaire général du PCE(r). Tous les prisonniers participent à ce mouvement; les prisonniers malades refusant la nourriture de la prison.

Espagne: Le collectif des prisonniers antifascistes en grève de la faim

Ce mercredi 6 avril, Christoforos Kortesis (à gauche sur la photo), Sarantos Nikitopoulos (à droite) et Vaggelis Stathopoulos, trois des six inculpés de Lutte Révolutionnaire, ont été mis en liberté conditionnelle, en attendant leur procès. ils ont interdiction de sortir du territoire grec, caution de 3000 euros (sauf pour Sarantos) et pointage au commissariat deux fois par mois. Nikos Maziotis, Panayiota Roupa et Costas Gournas restent détenus. Les six militants avaient été arrêtés en avril dernier en Attique.

Prisonniers de

Prisonniers de

Ce mardi 5 avril, Olivier, incarcéré à La Santé depuis mi-janvier au prétexte de tags solidaires à Belleville avec les insurgés d’Algérie et de Tunisie et contre tous les Etats (et déjà mis en examen suite à des attaques contre la machine à expulser en 2010), est sorti de prison.

La chambre de l’instruction, siégeant en appel de la décision de la juge d’instruction de le maintenir en détention l’a donc remis en liberté sous contrôle judiciaire et sous caution. Camille, arrêtée en même temps que lui et Dan, est toujours sous contrôle judiciaire. Dan, il est toujours incarcéré à La Santé. On peut lui écrire à : Maison d’arrêt de la Santé /
Daniel SAYAG / N° d’écrou : 293 350 / 42, rue de la Santé / 75 674 Paris cedex 14 / France

Denis Solopov, Maxime Solopov et Alekseï Gaskarov sont persécutés pour une participation présumée à la manifestation du 28 juillet 2010 contre la déforestation pour la construction d’une autoroute à péage reliant Moscou à St-Petersbourg et contre l’arbitraire de la municipalité de Khimki (dont le bâtiment avait été légèrement endommagé). Cette manif répondait à l’attaque d’une bande d’extrême-droite payée par le sous-traitant contre le campement des éco-activistes qui occupaient une partie de la forêt au niveau du chantier.

L’automne 2010, Alekseï Gaskarov et Maxime Solopov ont passé trois mois en prison suite à de fausses accusations portées contre eux. L’instruction a usé de menaces et de tortures, autant que de faux témoins (mouchards de la police). La prochaine audience pénale aura lieu le 14 avril. Denis Solopov est détenu à Kiev dans des conditions inhumaines, les prisonniers entassés dans leurs cellules doivent dormir tour à tour. Malgré le fait que Denis soit reconnu réfugié sous le mandat de l’UNHCR, et a donc le droit à la protection, le Service des migrations de l’Ukraine a refusé sa demande d’asile. La durée de sa détention provisoire est de 40 jours et se termine le 11 avril, après quoi il doit soit être libéré, soit mis en maintenu en détention en vue d’extradition, ce qui peut durer jusqu’à un an et demi.

Une nouvelle semaine d’action internationale, du 2 au 9 avril 2011, revendiquera la mise en liberté immédiate de Denis Solopov, l’arrêt des poursuites judiciaires contre Alexeï Gaskarov et Maxime Solopov et de la déforestation à Khimki. Pour plus d’information :
http://khimkibattle.org/

Textes des prisonniers de l’organisation « Lutte Révolutionnaire » (Επαναστατικος Αγώνας)

Présentation:

“Lutte Révolutionnaire” a été, ces dix dernières années, l’organisation révolutionnaire la plus active en Grèce : attaques de commissariat à la bombe, à la grenade et à l’arme automatique, attaque de la Bourse d’Athènes avec 150g d’explosifs, attaque à la roquette contre l’ambassade des Etats-Unis à Athènes, etc.
Six personnes, parmi lesquelles trois en détention qui se revendiquent de l’organisation, devront passer en jugement pour ces actions.
Conformément à la ligne du Secours Rouge International qui consiste à soutenir en priorité les prisonniers révolutionnaires qui continuent à assumer leurs responsabilités
révolutionnaires, et qui parviennent à le faire de manière collective, nous publions dans ce numéro de “Solidarité Internationale” trois textes importants de ces prisonniers, introduits par eux-mêmes, – ainsi qu’une chronologie de la lutte de leur organisation.

Les documents publiés sont consultables sur la page spéciale « Textes et histoire de « Lutte Révolutionnaire »

Sommaire:

– 1. Introduction
– 2. Lettre politique à la société
– 3. Appel international à la solidarité
– 4. Lettre sur l’achèvement d’une année depuis la fusillade au cours de laquelle le révolutionnaire Lambros Foundas est tombé en combattant
– 5. Chronologie de l’organisation Lutte Révolutionnaire

Lire le contenu de ce numéro – format PDF

Depuis le 14 et le 30 août 2010, des militants révolutionnaires (anarchistes et/ou anciens guérilleros du MAPU Lautaro, qui a mené une guérilla contre la dictature militaire puis contre la « democrature »dans les années 90). Seize militants sont accusés d’avoir mené des attaques à la bombe et des braquages. Au fil des mois l’accusation s’est peu à peu dégonflée (le nombre d’engin d’explosif qu’on leurs imputent est passé de 125 à 23). Sept accusés ont été placés sous contrôle judicaire. Les autres ont été internés dans la prison de haute sécurité de Santiago où ils gagné par une grève de la faim la possibilité de rester ensemble. Depuis le 21 février, ils sont de nouveau en grève de la faim pour exiger leurs libérations immédiates, dénoncer le montage politique de cette affaire et exiger aussi l’abrogation de la loi anti terroriste qui réprime actuellement toute forme de contestation. Cette action collective s’inscrit également dans le fait que le 17 mars, le tribunal n’a pas voulu fixer une date d’audience, ce qui signifie qu’ils peuvent être incarcérés indéfiniment. Le 24 mars la justice bourgeoise, contrainte de reculer, a exigé la fin de l’instruction dans les dix jours. La fixation d’une date d’audience est sans nul doute proche.

Le 18 mars est, depuis la fondation du SRI en 1922, la Journée internationale du prisonnier révolutionnaire. A cette occasion, une conférence internationale a été organisée à Berlin samedi 19. Trois cents personnes ont écouté les interventions de neuf représentants de forces de soutien aux prisonniers, parmi lesquels un représentant de notre Secours Rouge de Belgique.

Affiche de la conférence de Berlin pour les prisonniers révolutionnaires

Affiche de la conférence de Berlin pour les prisonniers révolutionnaires