La cour d’appel fédérale de Pennsylvanie a annulé jeudi la condamnation à mort de Mumia Abu Jamal,, sans pour autant que sa culpabilité soit remise en question. Par 2 voix contre 1, la cour d’appel de Philadelphie a refusé la demande de Mumia Abu-Jamal d’un nouveau procès.
La décision de la cour signifie que l’accusation doit se présenter une nouvelle fois devant un jury pour obtenir une condamnation à mort, sinon la peine sera automatiquement commuée en réclusion criminelle à perpétuité.
Les juges ont en effet estimé que lors du procès de 1982, les instructions données aux jurés ont pu leur faire croire qu’ils devaient s’accorder à l’unanimité sur des circonstances atténuantes pouvant épargner au condamné la peine capitale, alors que la procédure est en fait moins restrictive. Cette même cour d’appel avait déjà suspendu sa condamnation à la peine capitale en 2008, entraînant trois ans de procédures de contestation et une intervention de la Cour suprême. La Cour d’appel a ordonné mardi que la condamnation soit réexaminée par un jury. L’Etat de Pennsylvanie doit organiser de nouvelles audiences dans les 180 prochains jours », ordonne la cour d’appel.

La semaine dernière, sept candidats kurdes s’étaient vus refuser, par les autorités électorales, de poser leur candidature au scrutin du 12 juin prochain. Cette décision avait soulevé une vague de manifestations dans plusieurs villes du pays au cours desquelles de violents incidents avaient éclaté entre la police et la foule. Les autorités sont allées plus loin ce week-end. A Hakkari, dans le sud-est du pays, 35 élus ont été arrêté dans la nuit de dimanche à lundi. Cette rafle n’est pas sans rappeler celle ayant eu lieu à Diyarbakir en décembre 2009 et dans laquelle 23 personnes, dont treize bourgmestres de villes kurdes avaient été arrêtés. Lundi, une grande majorité des habitants de Hakkari ont quitté la ville en guise de protestation, dans un immense cortège en direction du pont Depin, le poste de contrôle sur la route Hakkari-Van à 7 km de là. A la nuit tombée, ils sont rentrés dans leur ville et certains d’entre eux ont passé la nuit devant la mairie. Entre-temps, douze des élus arrêtés avaient été remis en liberté. Les 25 autres ont été incarcérés dans l’attente de leur procès.

Manifestation à Hakkari

Manifestation à Hakkari

L’Audience nationale, la plus haute instance pénale espagnole, a révoqué la libération de l’ancien membre de l’ETA, Anton Troitiño, remis en liberté le 13 avril dernier après 24 ans d’incarcération. Le tribunal a décidé de ne pas tenir en compte les six ans de détention provisoire! Comme la peine maximale prévue en droit espagnol est de 30 ans de prison, Anton Troitiño ne pourra être officiellement mis en liberté que le le 17 janvier 2017. Un mandat d’arrêt a été lancé contre lui. Il se trouve actuellement à Hendaye, en Pays Basque nord.

Les quatre leaders mapuches condamnés au Chili à 25 ans de prison font, depuis le 15 mars, la grève de la faim pour demander un procès par un tribunal qui n’invoque pas la loi terroriste (basant les condamnations sur les assertions de témoins anonymes et masqués). Héctor Llaitul, Ramón Llanquileo, José Huenuche et Jonathan Huillical se trouvent dans un état de santé délicat, dû à la perte de poids qui dépasse plus de 12 kilos et aux séquelles de la grève de la faim antérieure qui s’est prolongée pendant 80 jours. Les mobilisations continuent à Santiago et dans les villes de Concepción et de Temuco, dans les régions de Bío Bío et de La Araucania, pour réclamer la libération des mapuches.

Chili: Nouvelle grève de la faim des Mapuches

Le collectif Coup pour Coup 31 et le Secours Rouge Arabe ont co-organisé à Toulouse le 15 avril un meeting de solidarité avec les peuples en lutte du Maghreb au cours duquel Georges Ibrahim Abdallah est intervenu par le moyen d’une communication téléphonique. Voici l’enregistrement de cette intervention:


Déclaration de Georges Ibrahim Abdallah – 15… par coup-pour-coup

Le site de Coup pour coup 31

« Binayak Sen est peut-être un sympathisant maoïste mais cela ne le rend pas coupable de sédition », ont déclaré les juges de la Cour Suprême de l’Inde qui ont accordé vendredi 15 avril la liberté provisoire au célèbre docteur et militant des droits de l’homme, invalidant ainsi le jugement de la haute cour du Chhattisgarh du 24 décembre 2010. Le docteur avait été condamné à la réclusion à perpétuité pour sédition et complot avec les maoïstes. Les visites médicales qu’il avait effectué à la prison de Raipur auprès d’un prisonnier maoïste avait fait de lui un « messager maoïste » et les documents rédigés par les rebelles indiens retrouvés à son domicile le rendaient « sympathisant » de la guérilla. Les irrégularités du procès et l’absence de preuves tangibles permettant de justifier la condamnation avaient provoqué une importante mobilisation.

Ali Salem Tamek, Brahim Dahane, Ahmed Nasiri, trois prisonniers politiques sahraouis, ont entamés le 13 avril une nouvelle grève de la faim à la prison locale de Salé (Maroc) pour exiger soit procès équitable, soit une libération immédiate et inconditionnelle. C’est la 9e grève de la faim de ces prisonniers, la plus longue ayant duré 41 jours. Ils sont emprisonnés illégalement depuis plus d’un an et demi et sans procès.

Une soixantaine de personnes se sont rassemblées devant le siège de la Commission Européenne à l’occasion de la Journée de solidarité avec les prisonniers palestiniens. Diverses prises de paroles ont eu lieu.

manifestation à Bruxelles pour les prisonniers politiques palestiniens

manifestation à Bruxelles pour les prisonniers politiques palestiniens

Aujourd’hui, 15 avril, Georges Cipriani a été réincarcéré à temps plein dans la prison d’Ensisheim. Pourtant, aujourd’hui, Georges aurait dû vivre son premier jour de liberté conditionnelle depuis 24 ans. Il avait en effet obtenu, le 24 mars dernier, cette mesure de libération conditionnelle, qui devait prendre effet au bout de ses douze mois de semi-liberté. Mais le parquet a immédiatement fait appel de cette décision, suspendant ainsi sa sortie prévue, dans l’attente de l’audience qui n’aura lieu que le 28 avril.

Le régime marocain a procédé à quelques libération de prisonniers politiques. il s’agit d’islamistes, de trois militants sahraouis (Ali Salem Tamek lui-même, Brahim Dahane et Ahmed Naciri), qui étaient détenus depuis le mois de septembre 2009 pour « atteinte à la sûreté de l’Etat » et dont le jugement était en attente, d’un Le militant rifain des droits de l’homme, Chakib El Khyari, condamné à trois ans et détenu depuis 2009 pour « son implication présumée dans la perception d’une contrepartie pécuniaire en vue de concentrer sa campagne médiatique contre les trafiquants de drogue de Nador » et pour ne pas avoir déclaré à la douane 200 euros (sic), fruit de son travail comme fixer (accompagnateur de journalistes). Les prisons marocaines comptent encore des centaines de prisonniers politiques.