Tamara Sol, une anarchiste chilienne, avait été condamnée en 2014 à 7 ans et 61 jours d’emprisonnement pour avoir tiré sur le vigile d’une banque. Elle a passé presque 6 ans derrière les barreaux dans différentes prisons du pays. Elle avait cherché à plusieurs reprises à obtenir une libération conditionnelle, ce qui lui avait été systématiquement refusé (voir notre article). Elle vient enfin de l’obtenir et a été libérée hier mercredi dans l’après-midi.

Tamara Sol

Mardi 15 octobre au soir, Jock Palfreeman a été libéré du centre de détention pour immigrants de Busmantsi à Sofia où il a passé près d’un mois après sa libération conditionnelle (voir notre article). Cette libération intervient suite à une récente décision judiciaire ordonnant expressément sa libération du centre. Jock Palfreeman  n’est cependant toujours pas libre de quitter la Bulgarie: les autorités ont confisqué son nouveau passeport australien et il doit se présenter à la police une fois par semaine jusqu’à la levée de l’interdiction de quitter le pays. Accusé du meurtre d’un néo-nazi, Jock Palfreeman a toujours affirmé qu’il avait agi en légitime défense ce que confirme une vidéo de l’affrontement prise par une caméra de sécurité et récemment publiée par son avocat, Kalin Angelov.

Jock Palfreeman à sa libération

Jock Palfreeman à sa libération

Lundi 14 octobre, le gouvernement équatorien a accepté, au cour de négociations avec le mouvement indigène, de retirer le décret supprimant les subventions aux carburants (faisant monter leur prix de 123%) qui avait déclenché une insurrection dans le pays (voir notre article). Peu après cette annonce, des milliers de personnes ont déferlé dans les rues de Quito pour célébrer cette victoire. Depuis le début du mouvement, le 3 octobre, on compterait sept mort·e·s, 1.340 blessé·e·s et 1.152 arrestations, selon le bureau du Défenseur du peuple, organisme public de défense des droits.

Insurrection à Quito, 12 octobre 2019

Insurrection à Quito, 12 octobre 2019

 

Le mouvement insurrectionnel continue en Équateur (voir notre article). Après une semaine de mobilisation, on comptait en date du jeudi 10 octobre : 5 morts, entre 554 et 2000 blessé·e·s (selon les sources) ainsi que 929 arrestations. Le gouvernement affirme, quant à lui, qu’il a eu 133 blessés parmi les policiers. Par ailleurs le même jour, les militant·e·s ont capturé et retenu 10 policiers qui ont été présentés sur une estrade lors d’un rassemblement des manifestants dans le nord de la capitale. Ils ont finalement été libérés dans la nuit. Enfin, la Conaie, principale organisation du mouvement a mis fin aux contacts noués avec la gouvernement, sous la médiation de l’ONU et de l’Église catholique, et appelé à « radicaliser » les actions de protestation.

manifestation et état d'exception en Equateur

manifestation et état d’exception en Equateur

Lundi 7 octobre, la cour suprême de cassation de Bulgarie a suspendu l’audience qui doit décider de la révocation ou non de la libération conditionnelle de Jock Palfreeman. Les trois juges ont maximum deux mois pour rendre leur jugement. Il y a deux semaines, la libération conditionnelle en appel a été accordée à Palfreeman. Le procureur général a cependant adressé au tribunal une requête extraordinaire et illégale demandant l’annulation de sa libération (voir notre article). Jock Palfreeman, qui est de nationalité australienne, reste donc détenu dans un centre de détention pour immigré·e·s près de Sofia, dans l’attente du jugement. Il est possible de soutenir Jock en participant à un crowdfunding.

Free Jock

Mardi 8 octobre, le tribunal a décidé la libération de Daniel Ruiz. Il était en détention provisoire depuis septembre 2018 pour avoir participé à des manifestations contre la réforme des retraites de Macri en 2017 et s’était vu refuser tous les appels par les tribunaux et ce sans même qu’une date ne soit fixée pour le procès. Une campagne internationale a été menée en faveur de sa libération et avec notamment une journée de mobilisation le 12 septembre (voir notre article). Depuis, Daniel Ruiz a obtenu une date pour son procès qui aura lieu le 18 octobre et hier, il a été libéré. Il reste cependant poursuivi pour sa participation à la manifestation du 17 décembre 2017 et la campagne de soutien continue. Cette campagne peut notamment être soutenue financièrement sur le compte BE83 6528 5492 2215.

Plus d’infos ici.

Daniel Ruiz

Libérable sous condition depuis le 19 septembre, Jock Palfreeman est sorti de prison mais est depuis détenu dans le centre pour immigrés de Sofia, Busmantsi (voir nos articles ici et ici), dans l’attente d’un nouveau passeport (délivré par l’Australie). Suite aux pressions politiques, le procureur général bulgare, Sotir Tsatsarov, a déposé une requête auprès de la Cour suprême de cassation pour demander la révocation de la libération conditionnelle de Jock Palfreeman et la réouverture de son dossier (voir notre article). Certains politiciens ont dénoncé la remise en liberté conditionnelle allant jusqu’à appeler à des actes de violence envers le juge ayant prononcé sa libération. Ce lundi 7 octobre, le tribunal jugera de la requête déposée par le procureur général.

Jock Palfreeman appelle tous les soutiens à travers l’Europe et demande de montrer sa solidarité en protestant lundi 7 octobre à 9h du matin devant les ambassades de Bulgarie.

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Appel à Soutien - Jock Palfreeman

Les Palestiniens sont descendus dans les rues mardi en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est annexée lors d’une « journée de colère » pour demander la libération d’un prisonnier palestinien torturé et laissé dans un état critique par les services de renseignements israéliens. Les forces israéliennes ont tiré des gaz lacrymogènes, des bombes assourdissantes et des balles en caoutchouc sur les manifestants devant la colonie israélienne illégale de Beit El, après que Samidoun (organisation de soutien aux prisonniers palestiniens) et des étudiants de l’université de Birzeit aient appelé à une manifestation de soutien à Samir Arbeed. Ailleurs, les forces israéliennes ont réprimé une manifestation à Jérusalem-Est, à l’extérieur de l’hôpital Hadassah où Arbeed est actuellement détenu, au cours de laquelle deux manifestants ont été arrêtés.  Arbeed, un Palestiniens de 44 ans, a été hospitalisé vendredi dans un état critique (fracture de la cage thoracique, ecchymoses, signes de coups sur tout le corps et insuffisance rénale grave), trois jours après sa mise en détention par les forces israéliennes pour soupçons de participation d’une attaque à l’explosif réalisée par une cellule du FPLP près de la colonie israélienne illégale de Dolev (voir notre article).

La manifestation à Birzeit

 

Samedi 28 septembre, aux alentours de 16 heures, un militant du collectif « Désarmons-les », qui travaille sur les violences policières et les armes de la police, a été arrêté à Montpellier. Il devait animer le soir même une conférence dans la ville. Lors de son arrestation, il était posté devant un magasin durant l’acte 46 des Gilets Jaunes (voir notre article) en compagnie d’une observatrice de la Ligue des Droits de l’Homme et de personnes mutilées à vie par la police pour alerter sur les violences d’état. Le groupe a alors filmé et protesté contre une charge policière qui avait blessé et gazé des manifestant·e·s et des passant·e·s. Le groupe de policiers s’est retourné contre les observateurs et un des policiers a fait chuter le militant pour ensuite l’arrêter. Celui-ci est accusé de « violences sur personne dépositaire de l’autorité publique », d' »outrage », de « participation à un groupement en vue de commettre des violences » (des faits requalifiés plus tard) ainsi que de « refus de se soumettre à un prélèvement biologique ». Il est sous contrôle judiciaire jusqu’à son procès le 28 octobre, impliquant une interdiction de se rendre dans le département de l’Hérault et une interdiction de participer à une manifestation sur tout le territoire national.

Plus d’infos ici.

Arrestation d'un militant du collectif "Désarmons les"

Arrestation d’un militant du collectif « Désarmons les »

 

Les forces de sécurité israéliennes ont annoncé mercredi avoir réussi à arrêter une cellule de combattants du Front Populaire pour la Libération de la Palestine en Cisjordanie occupée qui aurait organisé plusieurs actions de résistance et en aurait préparé d’autres. Quatre palestiniens ont été arrêtés : Samer al-Arabeed, Qassam Barghouthi, Yazan Maghames et Nizam sami Awlad Mohammed. Cette cellule auraient notamment réalisé l’attaque à l’explosif d’un réservoir d’eau près de la colonie de Dolev, qui avait tué le 23 août dernier une personne et blessé deux autres. Les arrestations auraient eu lieu plusieurs jours avant cette annonce mais ont été gardées secrètes.

Après l'attaque de Dolev