Ce mardi 28 juillet, le verdict a été prononcé contre Özgür Aslan, Sonnur Demiray, Muzaffer Dogan et Yusuf Tas à Stuttgart, dans le cadre d’une procédure § 129b (« organisation terroriste étrangère »): 4 ans et 9 mois pour Ozgur Aslan, 5 ans 6 mois pour Sonnur Demiray et 6 ans pour Tas Yusuf et Muzaffer Dogan. Ils ont été condamnés pour un travail d’information, de collecte de fonds et l’organisation d’événements musicaux, notamment un grand concert du groupe « Yorum ».

Les quatre ont été arrêtés à la suite d’un raid de grande envergure le 23 iuin 2013 pour appartenance au DHKP-C. Tas Yusuf Aslan et Özgur ont été livrés par l’Autriche à l’Allemagne. Les poursuites, qui ont commencé en septembre 2014, et qui représentent un dossier de 60.000 pages, ont tenté d’établir une connexion directe entre le DHKP-C, le groupe Yorum et les accusés. Cela suit une logique déjà apparue dans d’autres procès ou toute activité est considérée comme venant du DHKP-C et servant le DHKP-C. La solidarité avec les accusés a débouché sur l’arrestation de 50 personnes, et sur plusieurs condamnations à des amendes administratives. Plus de 20 personnes ont été de la même manière condamnés pour avoir cotisé au DHKP-C.

Pour écrire aux prisonniers:
Ozgur Aslan, Muzaffer Dogan, Yusuf Tas : Asperger Str. 60 ; 70439 Stuttgart
Sonnur Demiray: Herlikofer Straße 19 ; 73527 Schwäbisch Gmünd
Il est probable que les prisonniers seront bientôt transférés dans l’autre prison. Pour suivre leur actualité (en allemand): http://political-prisoners.net, site allemand qui est part du Secours Rouge International.

Un rassemblement à Stuttgart

Un rassemblement à Stuttgart

La détention préventive a été décidée par un juge pénal ce mardi contre 13 membres présumés de l’ELN, pour leur implication possible dans des attaques à la bombe à Bogota cette année. David Camilo Rodriguez, Heider lamproie et Gerson Yocumal, sont accusés de « crimes de rébellion, de terrorisme et de violence contre fonctionnaire ». Ces trois personnes sont désignées comme les auteurs présumés d’attaques à la bombe à Bogota les 20 juin, 29 juillet et 14 octobre 2014, et accusés d’avoir participé à une émeute à l’Université Nationale, le 20 mai dernier.

Le juge a également ordonné une mesure de sécurité contre dix autres personnes pour « fabrication, trafic et possession d’armes et de munitions à l’usage exclusif de l’armée et délit de violence contre un fonctionnaire public» ainsi que pour leur implication présumée dans les émeutes à l’université. Tous avaient été arrêtés par les autorités le 8 juillet dans le cadre des enquêtes menées par deux attentats à la bombe survenus à Bogota le 2 juillet (voire notre article).

Un des attentats du 2 juillet à Bogota

Un des attentats du 2 juillet à Bogota

En novembre 2014, un groupe de personnes cagoulées a attaqué à la bombe incendiaire les locaux du Département des homicides de la police ainsi que la voiture d’un policier. Après sept mois d’enquête, la police a perquisitionné plusieurs maisons à Santiago du Chili et inculpés cinq personnes pour détention d’armes (cocktails Molotov) et, pour une seule d’entre elle, détention de matières incendiaires.

La police a déclaré avoir trouvé des empreintes ADN sur un sac en plastique et sur des salopettes utilisés dans l’attaque et abandonnés dans une université en construction proche du lieu de l’action. La 8e Cour a ordonné leur détention provisoire et les anarchistes ont été transférés à la prison de San Miguel pour les femmes et d’Empresa Santiago 1 pour les hommes. Leurs amis et parents qui s’étaient rassemblés devant le tribunal pour exprimer leur solidarité ont affronté la police.

Image des incidents devant le tribunal

Image des incidents devant le tribunal

Les forces spéciales israéliennes ont attaqué, mardi matin, le secrétaire général du FPLP, Ahmad Saadat, dans sa cellule de la prison de Nafha. Cette agression fait partie d’une vague d’attaques contre les prisonniers politiques palestiniens par des militaires israéliens en uniforme et en civil. La tension a atteint un point critique, lorsque les soldats ont transférés de force, mardi, 70 détenus de Ramon à la prison d’Ofer, après avoir envahi brutalement leurs cellules. Lundi, plus de mille membres des forces de sécurité israéliennes ont envahi les cellules des détenus dans la prison de Ramon, vandalisé les affaires des détenus et placé plusieurs d’entre eux à l’isolement. Un mouvement de solidarité avec les prisonniers de Nafha a commencé dans les autres prisons.

Affiche du FPLP pour Ahmad Saadat

Le 1er juillet, suite à une vague de perquisitions, 9 personnes avaient été arrêtées dans le district de Nusaybin (province de Mardin). Après une comparution devant le bureau du procureur de la République, six d’entre eux ont été libérés et les trois autres inculpés d’« appartenance à une organisation terroriste » (le PKK). Ces trois jeunes gens, Halil Oktay, Ramazan Tunç et Doğan Yakup ont été envoyés à la prison de Mardin. Ils sont accusés plus spécifiquement d’avoir levé des barricades lors d’une manifestation avenue Midyat, provoquant les forces de police avec gaz lacrymogènes et canons à eau.

Une des arrestations à Nusaybin

Une des arrestations à Nusaybin

La cour d’assises spéciale de Paris a condamné mercredi à 14 ans de prison Ibon Goieaskoetxea Arronategi, 49 ans, pour faux dans des contrats de locations de logements devant servir de bases à ETA, recels, détention et transport illégal d’armes de guerre. Il a en revanche été acquitté des accusations de vol avec violences et séquestration pour l’attaque le 28 janvier 2010 d’une quincaillerie cordonnerie à Mirebeau (centre-est) où avaient notamment été dérobées des plaques d’immatriculation et une presse pour leur fabrication.

Considéré comme un des responsables de la logistique d’ETA, l’accusé avait été interpelé fin février 2010 en Normandie. Goieaskoetxea avait déjà été condamné à sept ans de prison en 2013 et à une autre peine de cinq ans en 2014 lors de précédents procès devant la justice française pour ses activités au sein de l’ETA. La cour d’assises spéciale de Paris, composée uniquement de magistrats professionnels comme c’est le cas en matière de terrorisme, a prononcé la confusion de la nouvelle peine avec celles déjà prononcées, ainsi qu’une interdiction définitive du territoire français.

Ibon Goieaskoetxea

Ibon Goieaskoetxea

Le tribunal de Thessalonique dont la quatrième et dernière audience a eu lieu le 26 juin, a rendu son verdict dans le procès contre les anarchistes Vaggelis Botzatzis, Ilias Nikolaou, Dimitra Syrianou et Kostas Halazas. Ils étaient accusés d’incendies contre un concessionnaire automobile et un siège de la compagnie publique d’électricité. Vaggelis Botzatzis a été condamné à six ans et demi, Ilias Nikolaou à quatre ans, Dimitra Syrianou à trois ans et trois mois. Kostas Halazas a été acquitté. Les peines sont cependant suspendues jusqu’à décision de la cour d’appel.

Palais de justice de Thessalonique

Palais de justice de Thessalonique

Un tribunal local a acquitté mercredi le dirigeant maoïste Sabyasachi Panda dans un dossier d’infraction à la la Loi sur les armes ouvert il y a quatre ans. C’est le premier jugement dans les 100 affaires dirigées contre lui. Le tribunal a également acquitté les deux co-accusés dans l’affaire. Panda a été arrêté à une maison près de Bada Bazara, dans le Berhampur, le 18 juillet 2014 (voir ici). Panda était le fondateur du Parti Maoiste de l’Odisha (Odisha Maovadi Party), une scission du PCI(M).

Inde: Un dirigeant maoïste acquitté dans un procès (plus que 99 autres…)

Le procès se déroulant devant la Cour d’appel de Fès suite à la mort d’un militant islamiste survenue l’an dernier lors de violents heurts entre étudiants islamistes et communistes, s’est soldé par de lourdes condamnations. Les neuf militants communistes et syndicalistes étudiants ont écopé de lourdes peines : 15 ans de prison ferme pour Abdennabi Chaoul, Mustapha Chaoul, Abdelwahab Ramadi, Mohamed Khalout, Ichem Bouleft, Belkacem Benaza, Yassine Elmsih et 3 ans ferme pour Oussama Zintar et Zacharia Menhich. Deux étudiants ont été acquittés. Le douzième étudiant mis en cause dans cette affaire, n’était pas présent dans le box des accusés. Mustapha el Meziani est en effet décédé, en août dernier, après 72 jours de grève de la faim.

Dimanche 28 juin, au centre culturel russe de Beyrouth, se tenait une journée organisée par l’Union des Jeunes Démocrates Libanais (UJDL) en hommage à Georges Ibrahim Abdallah. Un message de solidarité du CLGIA a été envoyé pour cette occasion.Sont intervenus : le secrétaire général du Parti communiste libanais (PCL), un membre du Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP) et Robert Abdallah, frère de Georges, un membre de l’UJDL.

Un appel a été lancé aux forces de gauche libanaises, arabes et européennes de s’unir pour faire face aux dangers qui menacent la cause palestinienne, et à l’adresse de l’État libanais afin de faire activement pression sur les autorités françaises pour libérer Georges Abdallah.

Liban: Meeting pour Georges Abdallah