Les trois audiences préliminaires pour le procès issu de l’opération policière « Scintilla » (voir notre article) sont terminées et le Juge d’instruction a confirmé l’ensemble des charges et la mise en accusation des 18 inculpés, pour l’ensemble des chefs d’inculpation. L’accusation de provocation aux crimes et délits et celle d’association subversive (article 270 bis du Code pénal) ont été confirmées. Les délits précis, liés à l’association n’ont pas changé non plus. Il s’agit donc du placement de deux jerrycans devant deux distributeurs de billets de la Poste, de la dégradation par incendie, en collaboration avec des détenus, du Centre de Rétention Administrative (CPR) de Turin et de l’envoi d’un colis incendiaire à l’entreprise Ladisa, qui gérait la cantine de la structure de Corso Brunelleschi. La prochaine audience du procès est fixée pour le 7 octobre, au tribunal de Turin. Nous rappelons que Carla, après presque un an et demi de cavale et 8 mois de prison, est toujours aux arrestations domiciliaires. Depuis un peu plus d’une semaine elle n’a plus de restrictions, elle peut donc recevoir de la visite et communiquer avec des personnes autres que ses colocataire.

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Le procès contre Konstantina Athanasopoulou, Dimitra Valavani et Giannis Michailidis, arrêtés le 29 janvier 2020 dans la banlieue d’Athènes (voir notre article) est terminé. Les sentences sont : Giannis Michailidis : 26 ans (fusionnés en une seule peine de 20 ans) ; Konstantina Athanasopoulou : 2 ans et 6 mois ; Dimitra Valavani : 2 ans et 6 mois. Dimitra a été libérée le 30 juin dernier. Konstantina était en cavale. Elle avait été arrêtée le 5 janvier 2017, dans le cadre d’une opération contre l’organisation Lutte Révolutionnaire, lors de laquelle a été aussi arrêtée Pola Roupa. Konstantina a revendiqué sa participation à LR. Après être sortie de prison sous caution, en 2019, elle ne s’est plus présentée au tribunal qui l’a condamnée par contumace à 35 ans et 6 mois de prison (voir notre article). La procédure en appel pour ce dernier procès est en cours.

Giannis Michailidis s’était évadé de la colonie pénitentiaire agricole de Tyrintha en juin 2019 (voir notre article). Il avait été arrêté en février 2013, avec trois autres anarchistes, pour le double braquage de Velventos et il avait été condamné à 16 ans et 4 mois de prison. En plus de ça, il était en train de purger une condamnation pour un échange de tirs avec la police, à Pefki (dans le secteur d’Athènes), en mai 2011. Pendant un contrôle, deux policiers avaient été blessés par balle. L’anarchiste Theofilos Mavropoulos, blessé lui aussi, avait été arrêté, tandis que Giannis Michailidis avait réussi à s’enfuir en volant la voiture des flics. Pour cela, il a été condamné à 15 ans de prison.

 

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Yogi Bear, un militant de Palestine Action a entamé une grève de la faim le 15 juin. Il fait partie du groupe de trois militants emprisonnés pour avoir occupé le toit de l’usine Arconic à Kitts Green, Birmingham, forçant l’usine à fermer pour deux jours. Cette usine est responsable du revêtement inflammable de la tour Grenfell, dont l’incendie il y a quatre ans avait tués 72 habitant·es issu·es des classes populaires. Arconic fabrique également des composants pour les armes vendues à l’armée israélienne.

Yogi Bear, a été placé en détention provisoire par le tribunal de première instance de Birmingham le jeudi 17 mai et a commencé sa grève de la faim après le début de sa détention à la prison de Foston Hall. Il revendique la libération immédiate des prisonniers de Palestine Action, la publication de toute correspondance et/ou documents entre le gouvernement ou toute branche de l’État et Elbit Systems (la plus grande entreprise militaire israélienne), la fin de toutes les opérations de cette entreprise en Grande-Bretagne et son expulsion de ses locaux. Plus d’infos ici.

Occupation de l'usine Arconic

Neuf dirigeants indépendantistes catalans ont été libérés mercredi, au lendemain de la grâce accordée par le gouvernement espagnol. Une manifestation se tenait devant le théâtre de Liceu où le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, annonçait la mesure de grâce (photo). Les manifestants réclamaient une amnistie plutôt qu’une grâce. La grâce exempte les condamnés du reste de leur peine et leur permettre de sortir de prison, l’amnistie revient à effacer totalement le délit. Et si cette grâce a permis à ces neuf indépendantistes de sortir de prison, elle reste « partielle » car elle ne lève pas la peine d’inéligibilité à laquelle ils avaient été condamnés, a précisé Pedro Sanchez.

Une dizaine de dirigeants du mouvement indépendantiste vivent en exil, plusieurs mandats d’arrêts européens ayant été lancés à leur encontre. La libération de ceux qui étaient restés en Catalogne, qui avaient été arrêtés puis jugés et condamnés par la justice espagnole ne veut pas pour autant dire que ces exilés peuvent rentrer en Espagne librement. Le message de Pedro Sanchez est clair: ne sont graciés que ceux qui rendent des comptes à la justice espagnole. Donc, pour, éventuellement, voir le délit de sédition levé, Carles Puigdemont et les autres exilés, qui n’ont pas été jugés en leur absence, devront revenir en Espagne et se mettre à la disposition de la justice. Reste aussi et surtout la situation des centaines de militants arrêtés lors des résistance à la répression du mouvement indépendantiste.

 

 

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Les prisonniers républicains de la prison de Portlaoise ont mis fin aujourd’hui à leur mouvement de protestation au cours duquel ils avaient refusé d’être enfermés dans leur cellule durant plus de deux semaines. Les raisons du mouvement de protestation provenaient du niveau inégal des soins de santé offerts aux détenus par rapport aux personnes à l’extérieur. Les prisonniers ont arrêté leur action après avoir obtenu la garantie que tous les prisonniers qui souhaitent se faire vacciner seront vaccinés la semaine prochaine. L’IRPWA et de Saoradh avaient organisé une manifestation de solidarité à Dublin avec d’autres militants anti-impérialistes et anti-internement. Saoradh Munster avait également prévu de manifester à Cork ce soir avant que la nouvelle ne soit annoncée que la manifestation avait pris fin dans la prison. Plus d’infos ici.

Action victorieuse des prisonniers républicains

Cela fait plus d’un mois que les prisonniers et prisonnières anarchistes du Chili sont grève de la faim (voir notre article). Parmi les actions de solidarité, des barricades enflammées ont barré des rues de la capitale, ainsi dans le quartier Simón Bolivar. La solidarité est aussi internationale: à Madrid, les vitrines d’une agence d’Iberdrola ont été caillassées en raison des intérêts économiques de cette entreprise énergétique au Chili et de ses relations avec l’État chilien.

Mardi dernier, la police française a mis en garde à vue une dizaine de militant·es d’organisations kurdes et perquisitionné violemment leurs logements et leurs locaux associatifs, notamment à Paris et Marseille. Ils sont accusés d’ »association de malfaiteurs terroristes » et de « financement d’entreprise terroriste ». Ces opérations ont été réalisées sur base d’une commission rogatoire d’un juge d’instruction antiterroriste parisien. Elle interviennent dans un contexte de « réchauffement » des relations entre les gouvernements français et turc. Une manifestation de soutien aux militant·es kurdes était organisée, samedi à Marseille,  à l’appel du Collectif Solidarité Kurdistan 13 (CSK.13) soutenu par le Centre démocratique kurde de Marseille (CDKM), de l’Union Départementale de la CGT-13, de la Ligue des Droits Humains et du Parti Communiste Français. Par ailleurs, le 21 février 2020, quatre personnes avaient été mises en examen notamment pour « financement du terrorisme » dans le cadre d’une enquête sur des collectes de fonds pour le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le sud-ouest de la France. On ignore s’il s’agit de la même enquête. Plus d’infos ici.

Manifestation kurde en France (archive)

Mardi 23 mars, Çiçek Kobanê (Dozgin Temo), une combattante kurde des YPJ emprisonnée à Urfa en Turquie, a été condamnée à la réclusion à perpétuité. Çiçek Kobanê avait été blessée et capturée le 21 octobre 2019 durant une attaque des groupes armées syriens soutenus par la Turquie près d’Ain Issa (Serê Kaniyê). Le procès a débuté le 2 juin 2020. Lors de la 6e audience, le tribunal l’a condamné à la perpétuité pour avoir « détruit l’unité et l’intégrité de l’État turc », en plus des 10 ans et 10 mois pour « meurtre ». Çiçek Kobanê a participé à l’audience depuis la prison via un système de visioconférence. Son avocate Hidayet Enmek a annoncé qu’elle fera appel du verdict.

Çiçek Kobanê (Dozgin Temo)

À la suite d’une enquête ouverte par le parquet de Rome et appelée « opération Bialystok », sept anarchistes ont été arrêtés en Italie, en Espagne et en France le 12 juin 2020. Deux personnes ont été assignées à résidence, tandis que cinq autres ont été emprisonnées près avoir été inculpées d ‘«association subversive à des fins de terrorisme et de subversion», d’ «incitation à commettre des crimes» et d’autres délits mineurs (tous aggravés par le but terroriste subversif). Etaient principalement visées certaines initiatives de solidarité avec les accusés. du procès « Panico » à Florence.

Vendredi 12, neuf mois après les arrestations, Flavia, Robi et Nico ont été libérés de prison avec l’obligation de rester dans leur commune de résidence et de rentrer la nuit. Cette libération a eu lieu suite à la requête faite aux juges de la cour d’assises le 25 février. Lundi 15 mars, Francesca a également été libérée sans aucune mesure, à la suite de la requête déposée le 4 mars. Aucune demande n’a été faite pour Claudio ou Daniele (qui est assigné à résidence), dont les mesures restent inchangées.

Pour écrire à Claudio:
Claudio Zaccone
C. C. di Siracusa
strada Monasteri 20
96014 Cavadonna (SR)
Italia – Italie

Une perquisition lors de l'opération Bialystok

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Mercredi 3 mars, le 17e tribunal d’instruction de Barcelone, décidait d’emprisonner provisoirement huit personnes arrêtées lors de la manifestation du samedi 27 février réclamant la libération de Pablo Hasel. Ces militant·es sont notamment accusé·es d’avoir incendié un véhicule de police. Les autorités prétendent que les militant·es appartenaient à un groupe anarchiste particulièrement organisé utilisant des tactiques élaborées (voir notre article). Les soutiens de ces huit informe du fait que les policiers ont en réalité cherché à relier les miltiant·es à des organisations criminelles inexistantes et ont formulé des accusations disproportionnées basées sur des preuves dérisoires.

Bien entendu, les communiqués des Mossos (police catalane) ont été reproduite dans toute la presse bourgeoise, qui répètent et donne un vernis de légitimité à la version policière. À son tour, le tribunal a fait ce qui était déjà écrit : il a formulé des accusations très graves et décidé d’emprisonner provisoirement et sans caution les militant·es. Le but de cette manœuvre, semble être de mettre un terme à la vague de protestations qui se développe de façon exponentielle dans toute la Catalogne depuis des semaines. Plus d’infos ici.

Huit militant·es soutenant Pablo Hasel emprisonné·es