Le 21 novembre, le Palestinien Anan Yaeesh — ancien prisonnier palestinien détenu aujourd’hui en Italie — comparaîtra avec Ali Irar et Mansour Doghmosh devant le tribunal de L’Aquila, où le procureur présentera ses réquisitions, avec la présence annoncée de l’ambassadeur israélien. Sa campagne de soutien appelle à un large rassemblement ce vendredi 21 novembre à 9h30, au 68, Via XX Settembre, devant le Tribunal de L’Aquila.

Anan, transféré récemment dans la prison de haute sécurité de Melfi, est maintenu loin de ses soutiens (voir notre article). Arrêté en janvier 2024 et accusé de liens avec les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, il avait pourtant échappé à une extradition vers Israël en mars, les juges estimant qu’il y risquerait la torture. Alors qu’Ali et Mansour ont été libérés, Anan reste détenu, son procès ayant été plusieurs fois retardé.

La répression autour de l’affaire dite du « complexe de Budapest » se poursuit. Le 13 janvier 2026 doit s’ouvrir devant la cour d’appel de Düsseldorf un troisième procès, où six militant·es antifascistes sont accusé·es de violences contre des néonazis lors des mobilisations contre le rassemblement fasciste du « Jour de l’honneur » à Budapest en 2023. Dans le procès en cours devant la Cour régionale supérieure de Düsseldorf contre Paula, Nele, Emi, Moritz, Clara et Luca, 72 jours d’audience sont prévus à ce jour. Les six accusé·es sont en détention provisoire depuis qu’ils et elles se sont rendus volontairement aux autorités en février et mars 2025.

Depuis la mobilisation de Budapest, une chasse conjointe germano-hongroise vise les antifascistes : arrestations, menaces d’extradition et procédures multiples. Par ailleurs, les autorités tentent à nouveau de construire l’accusation de « tentative de meurtre » pour alourdir les peines. Cela fait suite à la condamnation de Hanna à cinq ans de prison, à la menace d’extradition de Zaid, à l’extradition de Maja et à un nouveau méga-procès à Dresde (voir notre article).

Du 4 au 18 novembre se tient à Paris le procès de dix personnes accusées d’avoir participé à l’organisation d’une traversée de la Manche ayant causé la mort de sept exilé·es afghans en août 2023, dans un contexte où la militarisation croissante de la frontière franco-britannique pousse les candidat·es à l’exil à emprunter des routes toujours plus dangereuses. Parmi les prévenus figure Ibrahim A., un jeune Soudanais, originaire du Darfour qui est en détention provisoire depuis août 2023. Survivant du naufrage, il est accusé d’être un des passeurs de la traversée. Lui clame son innocence depuis deux ans.

Depuis des années, drones, hélicoptères, contrôles routiers et présence policière massive sur les plages rendent les départs plus rares, plus éloignés et plus risqués, entraînant surcharges des bateaux, matériel fragile et naufrages meurtriers — au moins 89 morts en 2024 et déjà 38 en 2025. Plutôt que de reconnaître le rôle direct de ces politiques dans les drames, les autorités criminalisent un nombre toujours plus large de personnes, y compris des exilé·es eux-mêmes contraints de piloter des embarcations faute de pouvoir payer leur passage.

Un étudiant, interpellé pour des slogans lors de la manifestation du 2 octobre et placé 27 heures en garde à vue, a comparu en procès le 10 novembre dernier. À l’occasion de cette audience au tribunal judiciaire de Nancy, son interdiction de manifester a été levée, mais l’examen de l’affaire sur le fond a été reporté au 26 septembre 2026.

Le procès en appel de six militant·es poursuivi·es dans l’affaire dite du « 8 décembre » (voir notre article), issue d’une opération antiterroriste de 2020 visant des personnes qualifiées d’« ultragauche » par le Ministère de l’Intérieur, se tiendra finalement en mai 2026 après un désaudiencement.  Les audiences, prévues à la Cour d’appel de Paris dans une salle jugée trop petite, s’étaleront sur plusieurs journées entre le 4 et le 22 mai 2026. Les soutiens appellent à se mobiliser, soulignant que l’enjeu dépasse les seul·es accusé·es : si la qualification terroriste était confirmée, elle pourrait créer une jurisprudence permettant de réprimer plus largement des opposant·es politiques sans lien direct ni projet commun, renforçant ainsi les outils répressifs de l’État.

Mardi 11 juin 2024, quatorze fascistes armés de ceinturons ont tenté de bloquer une manifestation de plusieurs centaines de personnes, dans la Grande Rue à Nancy. Postés sous le regard des forces de police à proximité, malgré leurs équipements apparents, ils ont porté des coups qui ont blessé plusieurs manifestants avant de se replier derrière le cordon de police. Ces faits ont été largement médiatisés. À la suite de cet événement, trois antifascistes ont été mis en garde-à-vue et poursuivis. On les accuse de s’être opposés à plusieurs militants d’extrême droite. Une première audience de ce procès avait été convoquée le 13 décembre dernier puis reportée pour des questions administratives. Près d’un an après, ils repassent devant la justice le 17 novembre prochain. À cette occasion, un rassemblement de soutien est organisé à 8h00, devant la Cité judiciaire, rue du Général Fabvier à Nancy.

Le 16 juillet 2025, le Tour de France faisait étape dans le centre-ville de Toulouse. À cette occasion, plusieurs militants ont mené des actions de protestation contre la participation de l’équipe Israel Premier Tech, accusée de servir d’outil de softpower et de sportwashing au profit de l’État génocidaire israélien (voir notre article). Parmi eux, le militant Amine Messal a été placé 24 heures en garde à vue pour avoir simplement porté, pendant treize secondes, un t-shirt affichant le slogan “Israel out of the Tour” sur la route. Il sera jugé le 19 novembre prochain. Ce même jour, un rassemblement de soutien est prévu à partir de 13h, devant le tribunal judiciaire de Toulouse (métro Palais de Justice), afin d’exiger sa relaxe.

Cinq ans après la vague d’arrestations du 15 juin 2021 (voir notre article), un procès se tiendra à Limoges les 19 et 20 mars 2026. Plusieurs personnes y seront jugées pour « destruction ou dégradation du bien d’autrui par moyens dangereux pour les personnes » et « association de malfaiteurs », en lien avec l’incendie de huit véhicules d’Enedis ainsi que de deux antennes-relais de téléphonie mobile et de télévision. En amont de cette audience, Capuche-Béret organise une première soirée de soutien le 21 novembre au Mas d’Azil (Ariège), afin de mobiliser autour du procès à venir.

Le 5 octobre 2024, un rassemblement a eu lieu à l’appel de l’AG Antifa Paname pour protester contre la séance de dédicace organisée par les éditions Magnus, maison d’édition associée aux influenceurs d’extrême droite Papacito, Stern et Moutot. À la suite de plusieurs interpellations, deux personnes ont été poursuivies pour refus de signalétique, participation à un groupement, attroupement et violences. Relaxée en première instance, l’une d’entre elles subit l’acharnement de la justice. En effet, la décision du tribunal est sous le coup d’une procédure en appel lancée par le parquet. Le procès aura lieu ce vendredi 14 novembre à la Cour d’appel de Paris où ses soutiens appellent à se rassembler dès 13H30 (10 Boulevard du Palais, 75001 Paris, Métro Cité).