Les avocats des deux prévenus du procès « No Border » ont introduit une demande de récusation du juge de la 34e chambre du tribunal correctionnel qui devait prononcer demain son jugement. Une lettre du substitut du procureur qui avertissait le bâtonnier de la mise en place d’un service d’ordre exceptionnel (avec relevé des identité etc.) révèle que le procureur avait été en communication avec le juge pendant la période ou celui-ci rédigeait son jugement, ce qui est totalement interdit par la loi. Soit la juge acceptera demain cette récusation et le procès recommencera devant une autre chambre, soit elle refuse et la cour d’appel devra trancher le litige.

Le rassemblement de solidarité prévu demain mercredi à 8H30 sur les marches du palais de justice a été annulé.

En 2006, Mickaël Prince, délégué syndical CGT à TFE-Chaulnes (Groupe STEF Transports), accuse le directeur régional des Transports Frigorifiques Européens, de lui avoir expliqué qu’il n’aurait plus d’évolution de carrière dans l’entreprise TFE, à cause de son étiquette syndicale, et de lui avoir proposé 40.000€ pour partir de l’entreprise. Le directeur avait porté plainte pour « dénonciation calomnieuse », accusant Mickaël Prince d’avoir tout simplement menti. Ce que ne sait pas le directeur, c’est que le délégué syndical a enregistré toute la discussion et la proposition avec un MP3. Le 7 septembre 2010, un tribunal condamne le directeur. Une décision confirmée par la cour d’appel en 2011.

Mais le harcèlement continue: cette fois, c’est pour « contrefaçon » que Mickaël Prince est cité en justice: Pour « atteinte au droit d’auteur » : parce qu’il a repris, détourné, posté sur YouTube, une chanson de sa multinationale – qui vantait les joies de l’alcool… Pour exiger l’arrêt du harcèlement anti-syndical et l’arrêt des poursuites judiciaires contre le délégué syndical, la CGT TFE Chaulnes organise un rassemblement devant le tribunal correctionnelle d’Amiens le 13 mars 2012. Barbecue à partir de 12H30.

France: Procès anti-syndical à Amiens

C’est ce jeudi que la Chambre du Conseil se prononcera sur la tenue ou non d’un procès dans le cadre du dossier concernant les quatre militants du Secours Rouge. L’audience avait eu lieu le 25 janvier mais entre temps, en Italie, le procès du 24 juin 2010 de la cour d’appel de Milan contre les militants accusés d’avoir travaillé à la construction du PCPM a été cassé parce que le déli de « terrorisme » avait été incorrectement imputé aux accusés. Or ce qui sert de justification aux poursuites contre les 4 du SR est leur participation présumée aux « activités terroristes » du PCPM. Cette décision devrait dès lors avoir une incidence directe sur la procédure en cours contre les 4, la justice belge pouvant difficilement les accuser de ‘participation à une activité terroriste’ (celle du PCPM), si cette activité n’est plus qualifiée comme telle.

Ce jeudi 8 mars à 19h, nous vous donnons rendez-vous à La Pétroleuse (83, avenue du Parc à 1060 Saint-Gilles) pour boire un verre, manger un morceau en solidarité avec les quatre inculpés de notre Secours Rouge. Ce sera également l’occasion de faire le point sur la situation, après la décision tombée plus tôt dans la journée.

Le 8 février, deux manifestants « No border » comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, suite à des évènements ayant eu lieu lors de la manifestation du 26 septembre 2010, devant le centre fermé de Steenokkerzeel. Le procureur a requis un an de prison avec sursis. Mercredi 7 mars le juge rendra la décision. En solidarité, il y aura un rassemblement sur les marches du Palais de Justice à 8H30

Le premier procès en cours est celui concernant Lutte Révolutionnaire avec huit accusés (ceux qui en ont revendiqué l’appartenance, Costas Gournas, Nikos Maziotis et Pola Roupa, Christoforos Kortesis ; et ceux qui récusent les accusations: Sarantos Nikitopoulos, Vaggelis Stathopoulos, Marie Beraha et Costas Katsenos). Katsenos est l’unique accusé a être encore détenu. L’autre procès concerne l’affaire Halandri (avec quatre accusés : les quatre qui ont revendiqué leur appartenance à la Conspiration des Cellules de Feu, Damiano Bolano, Giorgos et Michalis Nikolopoulos, Christos Tsakalos).

Le procès des quatre anarchistes de Thessalonique, accusés d’avoir mené plusieurs attaques incendiaires entre 2006 et 2007, était prévu le 17 février, est renvoyé au 10 janvier 2013. Un des accusés, Vaggelis Botzatzis, a déjà passé un an en détention préventive. Les autres, Ilias Nikolaou, Dimitra Syrianou et Costas Halazas étaient clandestins jusqu’à ce qu’ils se rendent en 2008, après que la liberté conditionnelle avait été accordée à Botzatzis. Nikolaou, Syrianou et Halazas furent relachés, mais Nikolaou de nouveau arrêté en août 2009 et accusé d’avoir placé un dispositif incendiaire dans une caserne. Nikolaou a purgé sa peine et a été relâché il y a peu de temps.

En mars, dans quelques semaines, les deux derniers procès impliquant Simos Seisidis devraient avoir lieu. L’un concerne le vol d’une arme au vigile qui surveillait la maison d’un juge de la cour suprême, , il y a de cela quelques années, l’autre traite d’une extorsion de fonds à l’Alpha Bank à Athènes, advenue également il y a plusieurs années. Les deux délits lui ont été attribués alors qu’il était entré en clandestinité, entrainant sa condamnation par contumace à six ans de prison pour l’affaire de la banque.

Le 8 mars devrait commencer le procès d’Apostolis Kyriakopoulos et de trois autres, arrêtés pendant la révolte de décembre 2008. Kyriakopoulos a passé six mois en prison, avant d’obtenir la liberté conditionnelle, pour usage de cocktails molotovs, etc. Le 5 mars, Konstantina Karakatsani – condamnée à 11 ans au cours du procès de l’affaire Halandri, présentera un recours pour la suspension de sa peine. Panayiotis Masouras, accusé dans la même affaire, en fera autant le 19 février. Le 6 mars, Stella Antoniou, accusée de participation à la Conspiration des Cellules de Feu, présentera pour la cinquième fois une demande de libération pour raisons de santé.

Le procès de Rami Syrianos commencera le 26 mars. Il a été arrêté en janvier 2011 après un vol dans une foire automobile à Thessalonique. Un autre anarchiste, Kleomenis Savvanidis, comparaîtra à ses côtés. Savvanidis fut arrêté le même jour et accusé d’être son complice. Avec un solide alibi et plusieurs témoignages en sa faveur, Savvanidis a été relâché sous conditions deux jours après son arrestation, mais les accusations demeurent à sa charge. L’audience d’appel pour Vaggelis Chrysochoidis et Polykarpos Georgiadis est prévue au 26 avril. Tous deux ont été arrêtés en été 2008, accusés d’avoir volé l’industriel Giorgos Mylonas et autres délits. Ils ont été condamnés à 22 ans et six mois.

Dix étudiants et 36 policiers comparaitront le 21 mai prochain devant un tribunal de Tuzla à Istanbul. Le parquet de Tuzla a requis 120 ans de prison contre ces étudiants pour s’être opposés à la police, lors d’une manifestation pour dénoncer la réunion du premier ministre Recep Tayyip Erdogan avec les recteurs, tenue le 4 décembre 2010. Les policiers qui étaient violemment intervenus à la manifestation, blessant sept étudiants dont un grièvement, encourent entre quatre mois et un an de prison, ce qui signifie que la peine est assorti du sursis puisqu’elle est inférieur à deux ans.

Florindo Eleuterio Flores Hala, plus connu sous le nom de ‘camarade Artemio’ et dirigeant du comité régional Huallaga du PCP-SL a été capturé il y a une quinzaine de jours au cours d’une opération militaro-policière dirigée contre lui. Très grièvement blessé par plusieurs balles (il avait d’ailleurs d’abord été donné pour mort), il a été soigné dans un hôpital militaire avant d’être rapidement transféré dans un établissement pénitentiaire de haute sécurité. Hier, il a été officiellement inculpé pour ‘terrorisme’ et ‘trafic de drogue’. Son procès, auquel devraient témoigner plus de 200 personnes d’après les autorités, devrait commencer dans quatre mois. Le ‘camarade Artemio’ avait récemment adopté des positions liquidatrices et avait admis en décembre dernier la défaite du PCP-SL avant d’affirmer que les guérilleros étaient prêts à négocier avec le gouvernement. Cette position lui avait valu de violentes critiques de la part des autres instances du PCP-SL.

Camarade Artemio

Camarade Artemio

Depuis plusieurs jours, les habitants de La Réunion manifestent à travers l’île pour dénoncer l’augmentation continue du coût de la vie. Des affrontements ont quotidiennement opposé les manifestants et les forces de l’ordre. Au total, celles-ci ont jusqu’à présent procédé à l’arrestation de 233 personnes, parmi lesquelles 159 ont été placées en garde à vue, accusées entre autre de tentative de cambriolage, de vol, de recel ou de violence à agent. Depuis jeudi, une vingtaine de manifestants ont été condamnés par les tribunaux correctionnels de Saint-Denis et de Saint-Pierre. Les peines prononcées sont extrêmement lourdes, allant de huit mois de prison avec sursis à deux ans ferme.

D’après les chiffres publiés par le Ministère de la Justice britannique ce jeudi, près de 1000 personnes ont été envoyées en prison pour une moyenne de 14 mois pour avoir pris part aux émeutes de l’été dernier. Les chiffres officiels indiquent qu’au 1er février, 1483 personnes ont été reconnues coupables et condamnées par les tribunaux pour des délits liés à ces événements. Cela représente 55% des 2710 personnes appelées à comparaître jusqu’à présent. Les chiffres confirment l’approche punitive adoptée par les tribunaux à l’égard des accusés, 945 d’entre eux ayant été condamnés à des peines de prison d’une moyenne de 14,2 mois. Cela correspond à quatre fois la longueur moyenne d’une peine prononcée par les tribunaux pour des accusations similaires en 2010 (cambriolage, troubles violents, vols et dommages criminels). La majorité des affaires impliquait des actes commis à Londres, mais également dans les West Midlands, à Manchester, à Merseyide et à Nottingham. Enfin, la majorité des personnes ayant comparu avaient moins de vingt ans, et 27% d’entre elles moins de 18.

Artem Bystrov, Albert Gaïnoutdinov, Pavel Krivonosov, Dmitri Kolesov et Oleg Gembarouk risquent jusqu’à 7 ans de prison pour plusieurs chefs d’inculpation. L’accusation principale de la police politique (le « Centre Anti-Extrémiste » ou Centre-E) est d’avoir créer à Nijni-Novgorod l’organisation extrémiste « Antifa RASH », qui aurait comme but, selon la police, d’agir violemment envers « des skinheads, fans de foot » et « les citoyens riches de Russie ». Leurs amis et camarades, anarchistes et antifascistes de Nijni Novgorod, déclarent que cette organisation n’a jamais existé et que l’affaire est fabriquée par le Centre-E. Parmi les faux, des statuts et des « cartes de membre » avec les noms complets des membres et avec pour nom d’organisation « Red anarhia skinheads » (« anarhia » au lieu de « anarchy », RASH qui signifierait « l’anarchie rouge des skinheads »). Ce seraient les nombreux tags «  »RASH » et « Antifa » qui auraient inspiré ce faux grossier aux policiers du Centre-E.

Les faits évoqués sont trois banales bagarres entre antifascistes et néonazis, n’ayant provoqué que des blessures légères. Pavel et Artem n’ont même pas participé à ces bagarres, ils ont des alibis inattaquables, et les fascistes ne les ont pas reconnus. Mais ils restent tout de même accusés pour ces bagarres en raison de motivations « idéologique de haine contre des groupes sociaux ». Début mars auront lieu les premières réunions au tribunal. Les antifascistes russes appellent à des journées internationales de solidarité les 16-18 mars.