En mai dernier, la France avait accepté de transférer, à titre temporaire, Garikoitz Aspiazu Rubina, alias ‘Txeroki’ vers l’Espagne à la demande de la justice espagnole. C’était la première fois que la France remettait à l’Espagne un membre de l’organisation indépendantiste basque ETA en phase d’instruction judiciaire. Txeroki a finalement été jugé à Madrid par l’Audience Nationale, et condamné ce vendredi à 377 ans de prison. Le tribunal l’a jugé responsable de vingt tentatives d’assassinat terroriste et d’un délit d’actes terroristes.

Espagne/Pays-Basque: Lourde condamnation pour un militant ETA

Le procureur fédéral a requis mercredi des peines fermes de 3 ans, 3 ans et trois mois ainsi que 3 ans et demi contre Billy, Costa et Silvia, les trois militants verts-anarchistes qui comparaissent depuis mardi devant le Tribunal fédéral de Bellinzone et qui sont accusés d’une tentative d’attentat contre le centre de recherches sur les nanotechnologies d’IBM, alors en construction à Rüschlikon, près de Zurich. Le procureur a confirmé tous les éléments de l’acte d’accusation.

Jeudi, les défenseurs des trois prévenus ont plaidé l’acquittement. Selon eux l’accusation d’actes préparatoires d’attentat ne peut pas être retenue par la cour, l’expert en explosif cité mardi à la barre n’ayant pas pu fournir de preuves concrètes selon lesquelles le matériel saisi dans la voiture des prévenus aurait effectivement pu causer d’importants dégâts s’il avait été actionné. L’avocat est ensuite revenu sur les modalités de l’arrestation du trio qui, comme il l’avait dit mardi à la cour, aurait été orchestrée par l’Italie en collaboration avec les autorités suisses et ne serait donc pas survenue à la suite d’un contrôle routier de routine de la police zurichoise.

Les quatre militants accusés de violence contre les policiers lors du cortège anticapitaliste du 1er Mai ont de nouveau comparu ce matin au Palais de justice de Montréal. Comme prévu, l’accusation a requis et obtenu un durcissement des conditions de remise en liberté. Les accusés devront notamment s’abstenir de participer à quelque manifestation à caractère «non pacifique» ou quitter toute manifestation qui deviendrait illégale. Ils et elles devront également s’abstenir de porter des pancartes, drapeaux ou bâtons. Deux des accusés devront également s’abstenir de porter un foulard, un masque ou un sac à dos si elles participent à une manifestation. La prochaine date d’audience a été fixée au mardi 20 septembre prochain.

EDIT: Cet article a été édité, nous avions indiqué par erreur que les camarades étaient inculpés suite aux incidents du G20, alors qu’il s’agit des incidents du 1er Mai.

Le Tribunal pénal fédéral suisse a ouvert mardi à Bellinzone le procès de trois personnes accusées d’avoir préparé l’année dernière un attentat contre un centre de recherche d’IBM dans la Confédération. Les prévenus sont accusés d’avoir fait ensemble des préparatifs dans l’intention de commettre un attentat incendiaire contre un centre de nanotechnologie en construction à Rüschlikon. Deux Italiens et un Suisse domicilié en Italie avaient été arrêtés en avril 2010 près de Zurich. La police aurait découvert dans leur véhicule 450 grammes d’explosif, du matériel susceptibles d’être utilisés dans un attentat, et des lettres dans lequel l’Earth Liberation Front revendiquait un attentat à l’explosif contre le centre IBM de Rüschlikon. Le tribunal qui doit rendre son verdict vendredi.

Mardi, sous la pluie, une cinquantaine de sympathisants ont scandé des slogans en faveur des prévenus à Bellinzone (sud) devant le tribunal, demandant la libération des détenus, la destruction d’IBM et de la nanotechnologie.

Procès de Silvia, Billy et Costa

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Procès de Silvia, Billy et Costa

Mardi matin, le tribunal d’exception, qui jugeait depuis janvier neuf militants accusés d’être liés à la Conspiration des Cellules de feu, a reconnu coupables sept d’entre eux. Les deux autres ont été acquittés par manque de preuve.

Haralambos Hatzimihélakis et Panayiotis Argyros, tous deux âgés de 23 ans, ont été condamnés à 37 ans chacun pour «constitution et participation à une organisation criminelle» et pour «instigation morale» à des attentats à l’engin explosif en 2009. Ces attaques avaient visé les domiciles de l’ex-secrétaire d’Etat à l’Intérieur Panayotis Hinofotis et de l’ex-ministre socialiste Louka Katséli à Athènes, ainsi que le ministère de Macédoine-Thrace à Salonique.

Georges Karayannides, 31 ans, a été condamné à 20 ans de prison ferme pour «participation à une organisation criminelle» et pour «complicité» dans l’attentat contre Mme Katséli. Trois autres, Panayotis Massouras et Alexandros Mitroussias, âgés tous deux de 22 ans, et Konstantina Karakatsani, la seule femme, âgée de 20 ans, se sont vu infliger des peines de 11 ans et demi de prison chacun «pour appartenance à une organisation criminelle» et pour «complicité» dans l’attentat contre Mme Katsélis. Leur peine est inférieure à celle de Karayannides en raison de «circonstances atténuantes» dues à leur âge reconnues par la cour. Enfin, Emmanuel Yiospas a été condamné à 2 ans et 9 mois de prison avec sursis pour «cambriolage, vol et constitution de faux» relevant du droit commun.

Procès contre la Conspiration des Cellules du Feu

Procès contre la Conspiration des Cellules du Feu

Onze personnes ont été emprisonnées à cause de leur participation à des troubles survenus le mois dernier dans la province de Guandong, dans le sud de la Chine. Jeudi, un tribunal de Zengcheng avait condamné cinq personnes à des peines alllant d’un an et demi de prison à presque six ans. La ville de Zengcheng avait connu trois jours d’émeutes à la mi-juin sur fond de tensions entre habitants et travailleurs migrants. Des foules en colère avaient mis à sac et incendié des bureaux de l’administration, bombardé de pierres et de bouteilles des postes de police et endommagé des dizaines de véhicules. Les 150 millions de travailleurs migrants de Chine restent l’objet de discriminations sociales et salariales.

La cour d’appel d’Agen a décidé de remettre Daniel Derguy (ancien prisonnier et porte-parole du Collectif des Prisonniers Politiques Basques), sous le coup d’un mandat d’arrêt lancé par l’Espagne à son encontre. Il a comparu en liberté provisoire. Il sera soumis à un contrôle judiciaire qui l’obligera à se présenter tous les 15 jours au commissariat de police de Cahors, ville où il est assigné à résidence et où il fut arrêté le 6 juillet.

La chambre d’instruction a accepté le report de l’examen du mandat d’arrêt jusqu’au 27 juillet, à Agen. Les magistrats souhaitent obtenir des informations complémentaires relatives aux infractions que lui reproche l’Audiencia Nacional de Madrid, de même que les peines encourues et applicables en Espagne si Daniel Derguy est effectivement livré. Une autre question concerne l’éventuelle prescription de l’envoi postal que Daniel Derguy aurait réalisé en 1994 au nom d’ETA.

Le collectif contre le MAE qui appellent à manifester le 16 juillet à Bayonne.

Courant avril, trois Cop-waters du Legal Team NoBorder Calais avaient été brutalement arrêtés par les agents de la Police de l’Air et des Frontières dans le principal squat de sans-papiers et demandeurs d’asile du Calaisis, quelques jours après la publication sur internet de vidéos dénonçant les agissements de ces même agents de la PAF. L’affaire est passée au au TGI de Boulogne en présence de la trentaine de militants restés toute la journée pour soutenir les inculpés.

Les trois sont relaxés pour les faits de violences et d’occupation illégale et sont reconnus coupables mais sans peine pour le refus de prise d’empreintes. Le jugement pour les dernières charges ajoutées à la hâte contre deux des trois prévenus lors de l’action contre le CRA de Coquelle quelques jours auparavant (refus de se soumettre à un contrôle d’identité) est reporté au 8 septembre a 13h30. Pour rappel, le 23 juin une militante a été relaxée pour des faits similaires de violence contre agent de la PAF, ce même jour trois demandeurs d’asiles soudanais ont eu aussi été relaxés pour des accusations d’occupations illégales et le 29 juin une autre militante a été condamnée à 500€ d’amende pour outrage.

Cinq militants du Parti Communiste des Peuples d’Espagne (PCPE) ont été arrêtés, à Gijón, entre le 14 et 15 juin, pour « terrorisme » suite aux accusations d’avoir lancé des cocktails molotov contre une banque lors d’une manifestation en janvier. Parmi les inculpés, Sergio Naves, candidat à la municipalité pour le parti. Trois des accusés sont pour leur part membres des CJC-CMC (les jeunes communistes du PCPE des Asturies). Tous réfutent les accusations portées à leur encontre, recevant la solidarité pleine de leur parti. Seul trois des militants furent, par la suite, placés en garde à vue sous la suspicion d’être les auteurs de cette dégradation.

Le 17 juin, l’Audience Nationale a décidé de libérer les trois membres du PCPE considérant que cette affaire ne relevait pas du “terrorisme” mais d’un “délit commun” et n’avait donc pas à être examinée par un tribunal d’exception. Une décision qui a contrarie les ambitions de la police de Gijón qui comptait appliquer aux communistes asturiens la législation anti-terroriste qui se rapporte à ce qui est dénommé “Kale Borroka” (lutte de rue) au Pays Basque. Le PCPE coordonne actuellement une campagne de solidarité à travers toutes les provinces du pays avec les “5 des Asturies”.

La police de Montréal a arrêté la semaine dernière quatre personnes soupçonnées de s’être attaquées à des policiers lors de la manifestation anticapitaliste du 1er mai à Montréal. Les quatre suspects seront accusés d’agression armée, de port d’arme dans un dessein dangereux, de voie de fait sur des agents de la paix et d’entrave au travail des policiers. Lors de la manifestation, six personnes avaient été arrêtées et sept policiers avaient été blessés.

Les prévenus, parmi lesquels un militant du Parti communiste révolutionnaire (PCR), ont été libérés sous promesse de comparaître le 13 juillet prochain. Le PCR informe que les policiers ont tenté d’établir un lien entre le militant arrêté et l’attentat mené l’été dernier contre le centre de recrutement des Forces armées canadiennes à Trois-Rivières. L’explosion, qui n’avait pas fait de blessé, avait été revendiquée par le groupe Résistance internationaliste.