Ce mardi s’est clôturé le procès de quatre anciens militaires (dont deux membres d’une unité d’élite de l’armée) accusés du massacre de 201 paysans en décembre 1982, durant la guerre civile. Celle-ci a confronté durant 36 ans la guérilla rurale et le pouvoir soutenu par les militaires et les milices d’extrême droite. Ces années d’affrontements ont fait plus de 100.000 morts, 40.000 disparus et poussé plus de 100.000 habitants à l’exil. C’est la première fois que d’anciens militaires sont condamnés pour un massacre commis durant la guerre. Les quatre hommes ont été reconnus coupables des 201 meurtres et ont écopé de trente ans de prison incompressibles par paysan assassiné, ce qui revient à un total de 6030 années d’emprisonnement, auxquelles se sont ajoutées trente années supplémentaires pour chacun pour ‘crime contre l’humanité’.

En octobre dernier, Ilham Hasnouni, militante de l’Union Nationale des Etudiants du Maroc (UNEM) était arrêtée à son domicile par quatre policiers. Ce n’est qu’en décembre qu’elle a pu donner signe de vie depuis la prison de Boulmharez (où elle se trouve toujours) après des de longues semaines durant lesquelles elle a été interrogée, battue et transférée plusieurs fois pour finir au commissariat de Jemâa el Fna. Les interrogatoires, toujours violents, portaient principalement sur les protestations estudiantines à l’université de Marrakech, après que les forces de l’ordre aient investi la cité universitaire en mai 2008. Après deux jours de passage à tabac au poste de police, elle a finalement été conduite devant un juge d’instruction pour lecture des motifs d’accusation: responsabilité d’incendie, destruction de biens de l’état, rassemblement armé,… avant d’être emmenée à la prison de Boulmharez. Depuis huit mois, en compagnie d’autres militants de l’UNEM, elle attend d’être jugée. Son procès a une nouvelle fois été reporté la semaine dernière, et aucun témoin de la partie civile n’a été autorisé à passer à la barre. La prochaine audience a été fixée au 2 août prochain.

Ilham Alhasnoni

Ilham Alhasnoni

Ce jeudi, treize étudiants ont été jugé par un tribunal d’Ankara suite à une action menée lors d’une conférence à la faculté de sciences politiques d’un député du Justice and Development Party en décembre dernier. Lorsqu’il était monté sur l’estrade, le public lui avait lancé des oeufs et des bouteilles en plastique afin de l’empêcher de prendre la parole. Les étudiants dénoncent depuis plusieurs mois la politique menée par les partis au pouvoir et notamment les brutalités policières. Aujourd’hui, le ministère public a requis des peines allant de un à deux ans de prison pour dix étudiants pour insulte à une fonctionnaire public dans l’exercice de ses fonctions. Il a également requis de huit mois à quatre ans d’emprisonnement pour trois autres étudiants pour avoir empêché un fonctionnaire de faire son travail par la force.

Lancement d’oeufs lors d’une conférence d’un député

Lancement d'oeufs lors d'une conférence d'un député

Au terme d’un procès sous haute sécurité à Bellinzone, le Tribunal pénal fédéral les a condamnés vendredi à des peines de plus de trois ans de réclusion. Une centaine de manifestants étaient présents devant le tribunal.
Ils ont été tous trois reconnus coupables d’actes préparatoires dans l’exécution d’un incendie intentionnel ainsi que de transport et dissimulation d’explosifs. Leur objectif était le centre de recherche d’IBM en voie d’achèvement à Rüschlikon, au bord du lac de Zurich.

Les peines vont de trois ans et quatre mois à trois ans et huit mois. Ils ont droit à une déduction de peine de 464 jours, soit la durée de la détention préventive. Le jugement est en partie plus sévère que ce que demandait le Ministère public de la Confédération, à savoir au maximum trois ans et six mois de réclusion.

Suisse: Verdict pour Billy, Costa et Silvia

En mai dernier, la France avait accepté de transférer, à titre temporaire, Garikoitz Aspiazu Rubina, alias ‘Txeroki’ vers l’Espagne à la demande de la justice espagnole. C’était la première fois que la France remettait à l’Espagne un membre de l’organisation indépendantiste basque ETA en phase d’instruction judiciaire. Txeroki a finalement été jugé à Madrid par l’Audience Nationale, et condamné ce vendredi à 377 ans de prison. Le tribunal l’a jugé responsable de vingt tentatives d’assassinat terroriste et d’un délit d’actes terroristes.

Espagne/Pays-Basque: Lourde condamnation pour un militant ETA

Le procureur fédéral a requis mercredi des peines fermes de 3 ans, 3 ans et trois mois ainsi que 3 ans et demi contre Billy, Costa et Silvia, les trois militants verts-anarchistes qui comparaissent depuis mardi devant le Tribunal fédéral de Bellinzone et qui sont accusés d’une tentative d’attentat contre le centre de recherches sur les nanotechnologies d’IBM, alors en construction à Rüschlikon, près de Zurich. Le procureur a confirmé tous les éléments de l’acte d’accusation.

Jeudi, les défenseurs des trois prévenus ont plaidé l’acquittement. Selon eux l’accusation d’actes préparatoires d’attentat ne peut pas être retenue par la cour, l’expert en explosif cité mardi à la barre n’ayant pas pu fournir de preuves concrètes selon lesquelles le matériel saisi dans la voiture des prévenus aurait effectivement pu causer d’importants dégâts s’il avait été actionné. L’avocat est ensuite revenu sur les modalités de l’arrestation du trio qui, comme il l’avait dit mardi à la cour, aurait été orchestrée par l’Italie en collaboration avec les autorités suisses et ne serait donc pas survenue à la suite d’un contrôle routier de routine de la police zurichoise.

Les quatre militants accusés de violence contre les policiers lors du cortège anticapitaliste du 1er Mai ont de nouveau comparu ce matin au Palais de justice de Montréal. Comme prévu, l’accusation a requis et obtenu un durcissement des conditions de remise en liberté. Les accusés devront notamment s’abstenir de participer à quelque manifestation à caractère «non pacifique» ou quitter toute manifestation qui deviendrait illégale. Ils et elles devront également s’abstenir de porter des pancartes, drapeaux ou bâtons. Deux des accusés devront également s’abstenir de porter un foulard, un masque ou un sac à dos si elles participent à une manifestation. La prochaine date d’audience a été fixée au mardi 20 septembre prochain.

EDIT: Cet article a été édité, nous avions indiqué par erreur que les camarades étaient inculpés suite aux incidents du G20, alors qu’il s’agit des incidents du 1er Mai.

Le Tribunal pénal fédéral suisse a ouvert mardi à Bellinzone le procès de trois personnes accusées d’avoir préparé l’année dernière un attentat contre un centre de recherche d’IBM dans la Confédération. Les prévenus sont accusés d’avoir fait ensemble des préparatifs dans l’intention de commettre un attentat incendiaire contre un centre de nanotechnologie en construction à Rüschlikon. Deux Italiens et un Suisse domicilié en Italie avaient été arrêtés en avril 2010 près de Zurich. La police aurait découvert dans leur véhicule 450 grammes d’explosif, du matériel susceptibles d’être utilisés dans un attentat, et des lettres dans lequel l’Earth Liberation Front revendiquait un attentat à l’explosif contre le centre IBM de Rüschlikon. Le tribunal qui doit rendre son verdict vendredi.

Mardi, sous la pluie, une cinquantaine de sympathisants ont scandé des slogans en faveur des prévenus à Bellinzone (sud) devant le tribunal, demandant la libération des détenus, la destruction d’IBM et de la nanotechnologie.

Procès de Silvia, Billy et Costa

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Procès de Silvia, Billy et Costa

Mardi matin, le tribunal d’exception, qui jugeait depuis janvier neuf militants accusés d’être liés à la Conspiration des Cellules de feu, a reconnu coupables sept d’entre eux. Les deux autres ont été acquittés par manque de preuve.

Haralambos Hatzimihélakis et Panayiotis Argyros, tous deux âgés de 23 ans, ont été condamnés à 37 ans chacun pour «constitution et participation à une organisation criminelle» et pour «instigation morale» à des attentats à l’engin explosif en 2009. Ces attaques avaient visé les domiciles de l’ex-secrétaire d’Etat à l’Intérieur Panayotis Hinofotis et de l’ex-ministre socialiste Louka Katséli à Athènes, ainsi que le ministère de Macédoine-Thrace à Salonique.

Georges Karayannides, 31 ans, a été condamné à 20 ans de prison ferme pour «participation à une organisation criminelle» et pour «complicité» dans l’attentat contre Mme Katséli. Trois autres, Panayotis Massouras et Alexandros Mitroussias, âgés tous deux de 22 ans, et Konstantina Karakatsani, la seule femme, âgée de 20 ans, se sont vu infliger des peines de 11 ans et demi de prison chacun «pour appartenance à une organisation criminelle» et pour «complicité» dans l’attentat contre Mme Katsélis. Leur peine est inférieure à celle de Karayannides en raison de «circonstances atténuantes» dues à leur âge reconnues par la cour. Enfin, Emmanuel Yiospas a été condamné à 2 ans et 9 mois de prison avec sursis pour «cambriolage, vol et constitution de faux» relevant du droit commun.

Procès contre la Conspiration des Cellules du Feu

Procès contre la Conspiration des Cellules du Feu

Onze personnes ont été emprisonnées à cause de leur participation à des troubles survenus le mois dernier dans la province de Guandong, dans le sud de la Chine. Jeudi, un tribunal de Zengcheng avait condamné cinq personnes à des peines alllant d’un an et demi de prison à presque six ans. La ville de Zengcheng avait connu trois jours d’émeutes à la mi-juin sur fond de tensions entre habitants et travailleurs migrants. Des foules en colère avaient mis à sac et incendié des bureaux de l’administration, bombardé de pierres et de bouteilles des postes de police et endommagé des dizaines de véhicules. Les 150 millions de travailleurs migrants de Chine restent l’objet de discriminations sociales et salariales.