Le Parquet de la Cour Suprême espagnole prétend que la peine de quatre ans de prison ferme imposée par le Tribunal Provincial de Gipuzkoa à un sergent de la Garde Civile pour les tortures infligées à Igor Portu et à Mattin Sarasola soit diminuée de moitié et portée à deux ans. Dans le recours en cassation présenté, le procureur général prétend que le policier ne doit pas être puni pour deux délits de tortures, mais pour un seul concernant deux victimes.

Le Tribunal provincial de Gipuzkoa avait en effet condamné le 30 décembre dernier le sergent à une peine de deux ans de prison et huit ans d’interdiction d’exercer en tant qu’auteur de tortures « par action » à Igor Portu et à la même peine pour les tortures « par omission » à Mattin. S’y ajoutent six mois de prison pour délit de lésions à la première victime. Le Tribunal provincial avait également condamné une autre garde civil à deux ans et demi de prison pour tortures graves et lésions, et deux autres à deux ans de prison et huit jours de résidence surveillée. Le tribunal avait acquitté onze autres gardes civils mis en examen dans la même affaire.

Cette condamnation était la première contre la Garde Civile en presque dix ans. La sentence précédente date du 24 juillet 2001 et émane du Tribunal provincial de Bizkaia. Sept gardes civils avaient alors été condamné à des peines allant de quatre mois à un ans et demi de prison pour délits de tortures commis au cours d’une opération contre l’ETA en 1980. En janvier 2004, la Cour Suprême espagnole a acquitté quatre des condamnés et a rabaissé la peine aux autres. Un autre garde civil initialement condamné pour ne pas avoir dénoncé les tortures a également été acquitté.

L’une des conséquences de la sentence émise en décembre par le Tribunal provincial de Gipuzkoa a été de démentir la version officielle présentée par le Ministère de l’Intérieur dès que l’hospitalisation de l’un des détenus avait été rendue publique. Le ministre a affirmé publiquement que les lésions s’étaient produites du fait de la résistance opposée à l’arrestation et il avait attribué les plaintes déposées à un soi-disant « manuel de dénonciation des tortures ».

Les parties ont présenté leur recours en cassation respectifs devant la Cour Suprême espagnole. Les avocats des victimes plaidant que le cas des agents acquitté soit réexaminé, et que, dans les cas de condamnation, le tribunal a toujours choisi la peine la plus légère prévue par le Code Pénal pour ce type de délits. Selon la partie civile, cela n’est pas adapté à la gravité des faits considérés comme prouvés et, par conséquent, elle demande une augmentation des condamnations à la limite maximale prévue ou, à défaut, à la moitié supérieure. Les avocats des gardes civils condamnés demande leur mise en liberté. Dans ce cadre, le Parquet agit presque en tant que défenseur du condamné en demandant que sa peine soit diminuée de moitié.

Une étape de la procédure, dans le cadre de « l’affaire du 5 juin 2008 » (l’arrestation de quatre membres de notre Secours Rouge et leur inculpation pour « participation à activité terroriste ») est prévue pour le 15 mars. La Chambre des mises en accusation se réunira pour statuer de la « régularité de la mise en oeuvre des méthodes particulières de recherche d’observation et d’infiltration ». Cette nouvelle étape, après un an et demi d’inactivité, indique que l’on se dirige (tout doucement…) vers un procès.

Nous appelons toutes les forces solidaires à se montrer vigilantes, à se préparer à cette bataille, et à nous contacter pour mener avec nous la discussion. Cette future lutte soulève plusieurs problèmes juridiques, politiques, tactiques et idéologiques qu’il serait avantageux d’évaluer au plus tôt – ensemble.

Le tribunal de première instance de Fès a prononcé, mardi, des peines allant de 3 à 4 ans de prison ferme, assorties d’une amende, à l’encontre de cinq manifestants. Ils ont été condamnés suite aux incidents de la manifestation du 20 février dernier. Par ailleurs, le tribunal de première instance a reporté à une date ultérieure l’affaire de trois manifestants mineurs. Les manifestants ont été poursuivis, entre autres, pour « participation à une manifestation non-autorisée », « vol qualifié », « destruction de biens publics et privés » et « atteinte à l’ordre public ».

La chambre criminelle près la cour d’appel de Tétouan a refusé, jeudi, la liberté provisoire aux dix neuf personnes, poursuivies pour les incidents consécutifs aux manifestations de Tétouan et Chefchaouen le 20 février dernier. Le procès est reporté au 10 mars. Les manifestants sont poursuivis notamment pour désobéissance civile, coups et blessures, outrage à la police judiciaire et constitution d’une bande de criminels. La Cour d’Appel de Marrakech a décidé jeudi de reporter au 10 mars l’examen de l’affaire de 39 manifestants. Les mis en cause sont poursuivis notamment pour « vol qualifié », « destruction de biens publics » et « atteinte à l’ordre public ». Dans le cadre de ce procès, qui avait déjà été reporté au 3 mars, dix mineurs bénéficient de la liberté provisoire

La juge en charge de l’affaire des huit inculpés du CAS a décidé hier de reporter le jugement programmé ce jeudi 3 mars. Aucune date n’a néanmoins été fixée pour clôturer cette procédure qui dure maintenant depuis presque trois ans.
La soirée de soutien qui se déroulera jeudi soir est maintenue.
47, chaussée de Wavre (à proximité de la Porte de Namur)
Ouverture des portes à partir de 18 heures 30
Repas servi entre 20 heures et 22 heures
5 euros

Deux procès sont en cours contre huit inculpés du Comité d’Actions et de Soutien aux « sans-papiers » (CAS). Ce jeudi 3 mars se jouera la dernière partie de cette procédure qui aura duré plus de trente mois.
En avril 2008, débutait sur le campus universitaire de l’ULB, une lutte de personnes « sans-papiers » qui allait découcher sur deux occupations. Un Comité d’Actions et de Soutien (CAS) aux sans-papiers s’est constitué autour de ces occupations pour porter avec elles une lutte politique qui durera plus de deux ans. De nombreuses autre occupations verront le jour dans d’autres endroits partout en Belgique et d’autres CAS seront également constitués. Des actions (occupations, manifestations, perturbation de meetings officiels) ont été menées contre la politique migratoire orchestrée des gouvernements belges et européens, autour de trois objectifs stratégiques : régularisation de tous les sans-papiers, arrêt des rafles et expulsions, destruction des centres fermés. Ces initiatives sont à l’origine des procédures actuelles (avec de très divers chefs d’inculpations)

Rendez-vous ce jeudi 3 mars à 8h30 sur les marches du Palais de Justice pour soutenir les inculpés du CAS !

C’est ce lundi 21 que le Conseil communal de Bruxelles a entendu Thierry Delforge, qui avait demandé l’autorisation du défilé du 1er mai 2010. Le Conseil communal, siégeant pour statuer sur les amendes administratives, a tenté de lui imputer les frais de nettoyage de tous les collages appelant à cette manifestation! Le précédent serait énorme: il suffirait de demander l’autorisation pour une manifestation pour être financièrement responsable de toute ce qui se passerait en lien avec elle. L’Echevin qui menait les débats s’emmêlait les pinceaux, étant incapable de dire s’il s’agissait d’amende ou de taxe, et lorsqu’il a lu, à la demande de Thierry Delforge, le seul texte faisant autorité sur cette question, il a bien du reconnaître que rien ne prévoyait pareille interprétation. Thierry Delforge a en outre argumenté au delà de son cas personnel, en signalant qu’il n’existait plus aucune possibilité d’affichage libre à Bruxelles, que seuls les publicitaires avaient droit d’occuper les murs. Verdict en mars.

Le procès de 11 activistes de Greenpeace s’est ouvert devant le tribunal correctionnel de Bruxelles. Les onze militants (dont deux Belges) sont poursuivies pour avoir fait usage, en décembre 2009, de faux badges d’identité, conçus afin de parvenir jusqu’à un tapis rouge devant l’entrée de la Commission européenne et d’y clamer leurs revendications concernant la lutte contre le réchauffement climatique. Les militants et sympathisant de Greenpeace était présente en force jeudi devant l’entrée du Palais de justice de Bruxelles. Des dizaines d’activistes ont déployé leurs banderoles et un tapis rouge, en rappel à l’action pour laquelle 11 d’entre eux vont être jugés. Le procureur du Roi a requis de lourdes peines : un mois de prison et 1100 euros d’amende par prévenu. Le verdict est attendu le 17 mars, à 14 heures.

La demande de liberté conditionnelle de Jean-Marc Rouillan, militant d’Action Directe incarcéré depuis pratiquement 24 ans a été examinée le 2 février dernier.

Il avait été condamné à la prison à perpétuité en 1989 avec d’autres membres d’Action Directe notamment pour complicité dans les assassinats de George Besse et de René Audrau. Après s’être vu accorder une semi-liberté en 2008, il avait été réincarcéré à la suite d’une interview à L’Express dans laquelle il exprimait une ‘opinion’ sur les fait pour lesquels il avait été condamné.

Le tribunal d’application des peines de Paris lui a accordé ce mercredi un régime de semi-liberté. Le tribunal a considéré que ‘les effort sérieux de réadaptation sociale manifestés par Rouillan justifient un aménagement de peine’. Ce dernier sera placé sous surveillance électronique, et devrait retrouver son emploi aux éditions Agone à Marseille.

L’application de cette décision était prévue pour le 7 mars prochain, mais le parquet de Paris a immédiatement fait appel. Celui-ci suspend de fait la mise en place du régime de semi-liberté. La cour d’appel de Paris réexaminera la décision de plusieurs semaines.

Le procès contre 14 militants chiliens détenus depuis le 14 août (aussi bien de jeunes anarchistes que d’ancien militants de la guérilla anti-pinochetiste) commencera le 14 février à Santiago. Ils sont accusés d’environ 120 actions à la bombe contre l’Etat, les forces répressives, les multinationales.

Le blog de la solidarité (en espagnol)

Ce jeudi, les neuf militants du CAS ont une nouvelle fois vu leur procès reporté. A l’entrée du palais de justice, les autorités avaient installé un chemin de barrières Nadar pour canaliser les personnes qui souhaitaient assister à l’audience. Celles-ci ont également du fournir leurs papiers d’identité avant l’entrée en salle. Le procureur a pris la décision d’ajourner l’audience après que les avocats des inculpés aient rendu leur conclusion ce jeudi, alors que la procédure exige que cela soit fait huit jours avant l’audience. Celle-ci a donc été reportée au 3 mars.