Environ 400 personnes ont été interpellées à Berlin lors des festivités du Nouvel An. De nombreuses images circulent sur les réseaux sociaux et témoignent de scènes particulièrement chaotiques. Au total, 30 agents des forces de l’ordre ont été blessés, dont un grièvement, ce dernier a été touché par un feu d’artifice de fabrication artisanale. Plusieurs policiers et secouristes ont été visés par des engins pyrotechniques lors de leurs interventions durant la nuit de la Saint-Sylvestre. Globalement, et contrairement à certaines années à Berlin, “il n’y a pas eu de violences ou incidents majeurs”, a souligné la police allemande, un constat qui dénote avec la diffusion de nombreuses images de la nuit sur les réseaux sociaux.

En Allemagne, il existe une grande tradition d’usage de feux d’artifice, qui sont très accessibles et puissants. La nuit du 31 décembre, dans de nombreux quartiers de Berlin, un déluge pyrotechnique a visé la police. Les autorités avaient mis en œuvre un dispositif renforcé pour la nuit du Nouvel An, déployant une zone militarisée avec des checkpoints autour du quartier populaire de Neukölln et la mise en place de renforts policiers venus de Bavière.

La police bruxelloise a procédé à une soixantaine d’arrestations le soir du réveillon. Entre 18h et minuit, les forces de l’ordre sont intervenues plus de 300 fois. Avant minuit, la police avait procédé à 64 arrestations administratives et judiciaires dont 24 administratives et 3 judiciaires pour la zone de police Ouest, 19 administratives et 2 judiciaires pour la zone Midi. Ces mêmes zones de police des quartiers Ouest et Midi ont été les plus sollicitées avec plusieurs interventions (93 Ouest et 73 Midi).

Les pompiers de Bruxelles sont intervenus pour neuf voitures en feu. A certains endroits, il s’agissait de plusieurs voitures incendiées en même temps. Le feu a aussi été bouté à trois trottinettes et a du mobilier urbain. 

Le quartier de Cureghem à Anderlecht a été particulièrement scruté en ce passage à l’an neuf, une ordonnance de police interdisant aux mineurs de moins de 16 ans d’y circuler sans la présence d’un adulte entre le 31 décembre à 19h et 5h du matin le 1er janvier , sous peine d’arrestation administrative ( voir article ici ).

Finalement, la police n’a procédé à aucune interpellation sur base de cette ordonnance.

 

EDIT:  Derniers chiffres des interventions de police, les forces de l’ordre ont procédé à 159 arrestations pour toutes les zones de police de Bruxelles .


Plusieurs dizaines de manifestants se sont rassemblés ce lundi 30 décembre contre une nouvelle vague d’enlèvements d’opposants. Une cinquantaine de personnes ont été arrêté à Nairobi, Mombasa et Eldoret, quatre d’entre elles ont été torturées au commissariat central de Nairobi. La manifestation était pacifique: la foule brandissait des pancartes à l’effigie de disparus, appelaient à leur libération ainsi qu’à la fin des enlèvements. Les policiers ont effectué des tirs de gaz lacrymogène, malgré cela, les manifestants ont refusé de partir.

La nouvelle vague d’enlèvements, à l’origine de la manifestation, concerne des jeunes hommes ayant critiqué le président William Ruto sur internet. Deux d’entre eux avaient publié une image générée à l’aide de l’intelligence artificielle où l’on pouvait voir le chef de l’État allongé dans un cercueil.

Les forces de sécurité kenyanes sont accusées de dizaines d’enlèvements depuis les manifestations anti-gouvernementales de juin et juillet 2024 ( voir article ici et ici et encore ici ). Un grand nombre des personnes disparues durant cette période sont toujours introuvables. Six nouvelles disparitions ont été signalées en ce mois de décembre.

Un militant anti-bassines de 26 ans a été placé en garde à vue ce lundi 23 décembre, à Niort, inculpé pour avoir donné un coup d’épaule et blessé un gendarme le mercredi 18 décembre lors de heurts entre militants, agriculteurs et forces de l’ordre à Sainte-Soline. Il est poursuivi pour « violences sur militaire de la gendarmerie nationale ayant entraîné une incapacité de travail supérieure à 8 jours commis à Sainte-Soline le 18 décembre ».

Afin de préparer sa défense, le militant anti-bassines qui comparaissait devant le tribunal correctionnel de Niort ce 26 décembre a demandé au tribunal un report de l’affaire, il sera finalement jugé le 10 février 2025. D’’ici là, il reste sous contrôle judiciaire, avec interdiction de paraître sur la commune de Sainte-Soline ou d’entrer en contact avec le gendarme blessé. Il doit par ailleurs pointer à la gendarmerie de Sauzé-Vaussais chaque semaine.

Sortie du tribunal de Niort, le militant anti-bassine a émis le souhait de rester anonyme. Ses soutiens l’ont protégé des photographes en ouvrant des parapluies.

26 décembre, 13 membres du « Front Marocain de soutien à la Palestine et de lutte contre la normalisation » ont été condamnés par le tribunal de Salé à 6 mois de prison avec sursis et 2000 dirhams d’amende ( +/- 190 euros )  pour « participation à une manifestation non autorisée », un rassemblement avait eu lieu devant un magasin Carrefour le 25 novembre 2023 dans le cadre de la campagne internationale de boycott de la multinationale en raison de sa complicité avec le génocide en cours en Palestine. Ces nouvelles condamnations ne sont pas isolées, début décembre, la justice marocaine condamnait Ismaïl Lghazaoui, ingénieur agronome et membre actif de BDS Maroc, à un an de prison ferme et 5000 dirhams d’amende ( +/-475 .euros ) en raison de sa participation aux mobilisations contre la normalisation entre le régime marocain et l’Etat d’Israël. ( voir article ici )

Évasion massive d’une prison de haute sécurité située à une quinzaine de kilomètres de la capitale, Maputo. 1 534 détenus se sont évadés, des vidéos circulaient depuis l’après-midi du 25 décembre montrant une foule se presser hors du bâtiment, puis s’éparpiller en courant dans les rues avoisinantes où de nombreux coups de feu ont été entendus, certains emmenant les armes des gardiens dans leur fuite. Les détenus ont profité de la confusion, née de la présence de manifestants aux abords du pénitencier, pour faire tomber un mur de l’enceinte. Seuls 150 fugitifs ont été repris. Le bilan est de 33 tués et de 15 blessés lors d’affrontements avec le personnel pénitentiaire et la police.

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24 décembre, la police de Hong Kong va offrir des récompenses pour toute information pouvant conduire à l’arrestation de six militants pro-démocratie en exil. L’exécutif pro-Pékin est également accusé d’annulé le passeport de certains militants exilés, c’est la troisième fois que les autorités ont recours à une telle mesure. Les récompenses offertes, d’un million de dollars hongkongais – soit près de 125 000 euros – visent cinq personnes accusées d’« incitation à la sécession » et de « collusion » avec un pays étranger, ainsi que le YouTubeur Victor Ho Leung-mau inculpé pour « subversion ». Les autorités de Hong Kong ont également annulé le passeport de sept autres militants pour lesquels des récompenses sont déjà offertes.

Un certain nombre de figures des manifestations de 2019 se sont exilées ou ont été emprisonnées. La justice hongkongaise a condamné, fin novembre, 45 d’entres eux à des peines allant jusqu’à dix ans de prison (voir article ici)

Jeudi 19 décembre, 22h, des militants kurdes ont mené une action de désobéissance civique à l’aéroport de Roissy contre les attaques de l’État turc et de ses supplétifs du SNA au nord et l’est de la Syrie. Les manifestants brandissaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Defend Rojava (Défendons le Rojava) », une photo du leader Abdullah Öcalan, mais aussi drapeaux des YPG et des YPJ ( unités de protection du peuple) , en scandant des slogans contre l’État turc et en faveur de la résistance du Rojava. Lors de cette action, les militants ont été provoqués par des ressortissants turcs qui débarquaient d’un avion de ligne en provenance de la Turquie, plusieurs personnes ont asséné des coups de pied et des coups de poing, pendant la lutte des cris fusent, des slogans aussi , notamment : « Erdogan terroriste ». Aucun blessé n’est à déplorer. La police, arrivée sur les lieux de l’action, a placé 4 manifestants kurdes en garde à vue.

Match de basket européen classé « sensible ». La rencontre entre Nanterre 92 et l’Hapoël Holon ( équipe israélienne ) au palais des sports de Nanterre, mercredi soir, s’est finalement soldée par sept interpellations de militants pro-palestiniens. A 21 heures, des militants ont déployé des drapeaux palestiniens et sont montés sur le terrain pour dénoncer le génocide à Gaza,  après cette brève interruption de match , ils ont regagné les tribunes. Plusieurs supporters de l’équipe israélienne les ont alors attaqués. Les CRS présents ont mis fin aux affrontements et ont procédé aux interpellations des militants pro-palestiniens. 6 arrestations pour « trouble au déroulement de la compétition » et une pour « violence sur personne dépositaire de l’autorité publique ».

7 arrestations-7 gardes à vue -7 déferrements au tribunal de Nanterre dont deux en comparution immédiate.

Une magistrate du tribunal de Paris a autorisé, ce 19 décembre, l’exploitation du matériel informatique, du carnet de notes et du téléphone du journaliste Philippe Miller, matériel saisi après son arrestation le 4 décembre et sa garde à vue de 48h. Cette décision sans précédent bafoue la liberté de la presse et le secret des sources. Une enquête a été ouverte pour « vol » et « violation du secret professionnel », à la suite d’une plainte du cabinet d’avocats Ziegler et associés au cœur des investigations du journaliste. Lors du dépôt de plainte, le cabinet d’avocats avait obtenu la mise sous surveillance par la BRDP (brigade de répression de la délinquance à la personne) du journaliste et de sa source,  une ancienne stagiaire accusée du vol de données afin  d’alerter sur les méthodes troubles du cabinet.