Saber Chouchane, 51 ans, a été condamné ce 1er octobre à la peine de mort pour avoir posté sur Facebook des critiques envers le président de la République, Kaïs Saïed. La Tunisie a mis un moratoire sur la peine capitale depuis 1991 et la sentence ne peut pas être exécutée. Il a été jugé et condamné sur la base de l’article 72 du Code pénal qui punit de la peine de mort tout « attentat ayant pour but de changer la forme du gouvernement ». Saber Chouchane restera incarcéré, il est détenu depuis le 24 janvier 2024, et est déjà condamné pour les mêmes raisons. Il a fait appel de la sentence ce vendredi 3 octobre.

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Plus de 6 800 livres ont été retirés ou restreints en raison de leurs thèmes LGBTQIA+ dans les salles de classe de plusieurs États au cours de la dernière année scolaire. Les œuvres de l’auteur Stephen King ont été particulièrement censurées. La Floride, le Texas et le Tennessee sont les plus touchés par cette censure.

Ce vendredi 3 octobre, le gouvernement indonésien a suspendu la licence d’exploitation de l’application de partage de vidéos TikTok, après que la plateforme a refusé de transmettre certaines données liées aux manifestations anti-gouvernementales (voir notre article). Le ministère de la Communication et des Affaires numériques reproche à TikTok de ne pas avoir fourni les données complètes sur les activités de sa fonctionnalité de direct durant les manifestations d’août. TikTok avait déjà fait face à des difficultés en Indonésie. En août, l’application avait suspendu temporairement sa fonctionnalité de direct en raison des violences lors des manifestations antigouvernementale.

L’interception de la flottille pour Gaza par la marine israélienne a provoqué de nombreuses protestations dans l’Etat espagnol. À Barcelone, la manifestation a défilé dans les rues sous les slogans de soutien au peuple palestinien. Les Mossos d’Esquadra ont chargé un groupe de manifestants pour les empêcher de couper la Ronda Litoral. À Madrid, les forces de sécurité ont également chargé les personnes qui manifestaient en soutien à Gaza. Deux personnes ont été arrêtée pendant la manifestation. Une minute de silence a été observée pour les victimes palestiniennes. À Valence, Pampelune, Palma et dans toutes les capitales basques, les soutiens à la Palestine sont également descendus dans la rue pour protester contre l’arrestation des membres de la Flottille. Au Pays Basque, des milliers de personnes ont crié « Palestina, askatu » (Palestine libre) à Bilbao, beaucoup portaient foulards et drapeaux palestiniens, ils ont exhibé des photos d’enfants et d’adultes tués par Israël. À Saint-Sébastien, des milliers de manifestants ont défilé derrière une bannière sur laquelle on pouvait lire : « Erasoen gainetik Global Sumud flottilla aurrera ».

Un civil kurde, Mithat Yılmaz, a été condamné à 10 mois de prison pour avoir qualifié de « martyrs » Nazim Daşdan et Cihan Bilgi, journalistes tués par un drone turc au Rojava le 19 décembre 2024, alors qu’ils couvraient les événements du barrage de Tişrin (voir notre article). Mithat Yılmaz avait assisté à la cérémonie d’hommage des deux journalistes tués et avait scandé le slogan « Şehid Namirin » (le slogan kurde signifiant « Les martyrs sont immortels »).

Le 23 septembre, Eat, un anarchiste, a été enlevé et est détenu au siège de la police régionale de Java occidental, à Bandung. Les forces de l’ordre ont saisi son ordinateur portable et son téléphone. La police le gardent au secret, tout comme de nombreux autres anarchistes. Les chefs d’inculpations officiels ne sont pas connus. Les autorités l’accusent d’être « le chef » en Indonésie, du courant anarchiste « Étoile du chaos », et d’avoir participé aux manifestations en août dernier (voir notre article). Eat est accusé d’avoir collecter des fonds, de travailler à la solidarité avec les prisonnier·es et d’être en contact avec des anarchistes à l’international.

Ce lundi 15 septembre en Afghanistan, les talibans privent près de 5 millions de personnes d’internet. Dans la province de Balkh, une interdiction totale a été imposée sur le câble de fibre optique. Ce mardi 16 septembre, la mesure est étendue dans les provinces de Badakhshan, Kandahar et Helmand. Le wifi ne fonctionne pas et la plupart des serveurs mobiles ont été coupés, privant notamment les femmes de toutes possibilités de suivre des cours en ligne malgré l’interdiction établie par le régime afghan. C’est la première fois, depuis la prise du pouvoir par les talibans en août 2021, qu’une interdiction de ce type est imposée. Une interdiction qui laisse toute la province de Balkh, dans le nord du pays, sans internet. La mesure pourrait être étendue à d’autres provinces dans les prochains jours.

Ce 13 septembre à Lima, la répression d’une manifestation a fait plusieurs blessés et une arrestation après des affrontements avec le PNP (Police  National du Pérou). Les manifestants s’opposent à la modernisation du système de prévoyance et notamment du nouveau système de fonds de pension, l’AFP (Administradoras de Fondos de Pensiones). Alors que le cortège tentait de se rendre devant le Congrès, des affrontements ont eu lieu avec les forces de l’ordre, qui ont utilisé des bombes lacrymogènes et des charges policières pour disperser les manifestants. Une partie de ceux-ci s’est temporairement retirée mais après quelques minutes, ils ont repris le cours de la manifestation. Deux contingents de la police nationale ont été déployés dans le but d’empêcher la mobilisation d’atteindre le bâtiment du congrès.

Lundi 8 septembre, le lonko (représentant mapuche) de la communauté de Cushamen devait retrouver sa liberté après avoir été poursuivi par le ministère de la Sécurité pour ses déclarations lors de la présentation de son livre de poèmes, en février. Il est accusé d’association illicite, d’apologie du crime et d’atteinte à l’ordre public pour des déclarations dans lesquelles il a revendiqué la méthodologie des sabotages et des incendies contre les machines forestières. Le bureau du procureur a demandé que la procédure soit abordée comme une « affaire complexe », ce qui signifie que la période de l’enquête est autorisée jusqu’à deux ans, avec possibilité de prolongation pouvant aller jusqu’à six ans. La détention préventive de Jones Huala qu’il purge dans l’unité pénitentiaire 6 de Rawson, où il se trouve depuis juin, a été prolongée jusqu’au 6 décembre.

À Santiago au Chili, 57 personnes ont été arrêtées lors d’affrontements avec la police ce dimanche 7 septembre, durant la marche annuelle en mémoire des victimes de la dictature d’Augusto Pinochet. Le cortège avait lieu quelques jours avant le 52e anniversaire du coup d’État dirigé par Augusto Pinochet le 11 septembre 1973, qui avait fait tomber le gouvernement du socialiste Salvador Allende. Quelque 2.000 manifestants se sont réunis aux abords du palais présidentiel de La Moneda, dans le centre de Santiago, et ont ensuite marché vers le Cimetière général, situé à environ quatre kilomètres au nord. Ces personnes ont été arrêtées pour des délits tels que la fabrication et le jet d’engins incendiaires, des troubles à l’ordre public, des dégradations. Les manifestants ont riposté aux lancers de gaz lacrymogènes et à l’usage des lances à eau par des jets de pierres, des fusées éclairantes et des cocktails Molotov. Les affrontements entre des dizaines de manifestants cagoulés et des agents des forces de l’ordre ont eu lieu près du palais de La Moneda, à des carrefours et aux abords du cimetière.