Une passagère française a écopé de 5.400€ d’amende pour s’être opposée à l’expulsion d’une femme sans-papiers algérienne qui était embarquée dans le même vol qu’elle. Elle risque trois mois de prison si elle ne s’acquitte pas de cette somme. Le secrétaire d’état à l’asile et à la migration, Théo Francken, s’est réjouit de cette nouvelle sur sa page Facebook, espérant que cette condamnation effraiera ceux qui voudrait agir de la sorte dans le futur. C’est la première fois qu’une telle condamnation est prononcée.

Dans le passé, de nombreuses expulsions ont pu être empêchées car des passagers ou des membres du personnel de bord s’y opposaient.

‘No Border No Nation’

'No Border No Nation'

Vers minuit et jusqu’à 05h00 environ cette nuit, plusieurs groupes de migrants ont tenté à plusieurs reprises de bloquer la circulation sur la rocade portuaire afin de s’introduire dans les poids lourds se dirigeant vers le port de Calais. Les forces de l’ordre sont intervenues, ce qui a provoqué des affrontements avec jets de pierres et tirs de gaz lacrymogènes. La rocade portuaire a été fermée toute la nuit. Elle a rouvert vers 08h00. Au cours de la nuit, 10 policiers auraient été légèrement blessés et deux voitures de police dégradées, ainsi qu’une dizaine de poids lourds.

Incidents à Calais (images des incidents de la semaine passée)

Incidents à Calais (images des incidents de la semaine passée)

Les sans-papiers qui manifestaient cette après-midi -comme tous les lundis- à l’appel de la Coordination des Sans-Papiers ont subit une charge de la police tout en étant aspergés de gaz lacrymogènes. Vers 16h, ils étaient encerclés par la police. Un sans-papier a été arrêté et un autre blessé. Malgré la récurrence du rassemblement, la police parlait sur Twitter d’un rassemblement ‘spontané’.

Sur Twitter, la police annonce une manifestation spontanée.

La tête de la manifestation de ce lundi

Sur Twitter, la police annonce une manifestation spontanée.
La tête de la manifestation de ce lundi

Suite à l’enfermement de plusieurs dizaines de demandeurs d’asile irakiens en vue de les déporter, une soixantaine de prisonniers du Centre Fermé 127bis et une quinzaine du Caricole, les deux prisons pour personnes sans-papiers de Steenokkerzeel ont commencé une grève de la faim. Ils avaient appelé les militants à manifester ce dimanche devant le centre fermé. Les détenus avaient l’autorisation de rester dans la cour jusqu’à 14h30, ils y ont manifesté avec de nombreuses banderoles et ont ensuite refusé de la quitter, permettant aux manifestants des deux cotés de la clôture de discuter. Un détenu est également monté sur le toit et y a accroché des calicots. De l’autre coté du centre, les détenus se sont également rebellés au même moment, mais la police a empêché les manifestants d’approcher. Au moins trois manifestants ont été arrêtés à l’extérieur du centre. Les forces spéciales de la police ont également forcé les détenus à rentrer dans le centre vers 23h.

Un sans-papier sur le toit du Centre Fermé 127bis.

Un sans-papier sur le toit du Centre Fermé 127bis.

Un camp ‘No Border, No Nation, No Conex’ aura lieu du 16 au 25 septembre à Bâle, en Suisse. Le camp s’oppose particulièrement à un exercice militaire qui aura lieu au même moment dans le nord-ouest de la Suisse, le CONEX15. Cet exercice militaire prend le scénario suivant : « Dans une Europe futuriste hypothétique, avec de nouveaux pays et frontières,une crise économique a lieu. Les conséquences suivantes ont un impact sur la Suisse : pénuries, marché noir et organisations criminelles. De grands stocks de pétrol, de gaz et de blé sont la cible de sabotages et de pillages. En plus de cela, des tensions ethniques mènent à une large arrivée de réfugiés vers la Suisse. »

Ce large exercice répressif est censé tester les moyens armés de la Suisse en cas de crise majeure du capitalisme.

Chaque année depuis 16 ans, les camps No Border sont l’occasion de manifestations et d’actions directes contre les frontières, les prisons et le capitalisme. Un tel camp avait eu lieu à Bruxelles à l’automne 2010, donnant lieu à une forte répression de la part de la police bruxelloise.

No Border, No Nation, No Conex !

No Border, No Nation, No Conex !

Les migrants en lutte hébergés au centre Pernety avaient entamé une grève de la faim le 11 août au soir pour protester contre leurs conditions d’hébergement et l’absence de leur prise en charge administrative (aucun suivi de leur dossier de demande d’asile). Dans l’après-midi du 12 août quatre soutiens sont venus exprimer leur solidarité. A cette occasion les migrants ont demandé à voir des représentants de la mairie de Paris et de l’Ofpra. Devant l’absence d’interlocuteurs ils ont décidé d’occuper le centre, sans empêcher qui que ce soit de quitter les lieux si ils le souhaitaient.

La police est entrée par la force et a procédé à l’arrestation des quatre soutiens présents. Ils sont en garde à vue depuis 48h hier, l’un d’entre eux est un migrants demandeur d’asile. Ces arrestations font suite à une plainte pour une « séquestration ». Ils ont été déférés. Un rassemblement de solidarité a eu lieu ce samedi 15 août au Lycée Guillaume Budé, à Paris.

Après avoir rasé le squat Kentavros, c’est le squat Centauros qui a été rasé dans le même quartier de Nea-Philadelphia, à Athènes. Les deux squats, tenus par les anti-autoritaires, venaient en aide aux centaines de réfugiés que compte la ville d’Athènes, les deux ont été détruits par des bulldozers municipaux. Ce n’est qu’un exemple de la répression qui frappent les milliers de migrants qui affluent du Moyen-Orient -principalement de Syrie- ces dernières semaines. Il y a quelques jours, la police anti-émeute a dégagé l’entrée d’un commissariat en déchargeant des extincteurs sur les sans-papiers qui venaient demander l’autorisation de passer vers Athènes à Kos.

Le squat Centaure

Le squat Centaure

Les services policiers de l’immigration ont voulu faire une opération spectaculaire (ils étaient accompagnés de journalistes) dans le quartier londonien de Shadwell ce mercredi 22 juillet. Ils se sont heurtés à une résistance du quartier alors qu’ils embarquaient un sans-papier bengladeshi : leurs véhicules ont été dégradés, leurs pneus ont été crevés (et le garagiste du quartier a refusé de leur en vendre de nouveaux) et les policiers ont ramassés des oeufs sur la têtes lancé des tours du quartiers. Deux personnes ont été arrêtées.

Quelques fourgons aux pneus crevés

Quelques fourgons aux pneus crevés

Des centaines de sans-papiers manifestaient ce mardi 26 avril à la Place du Luxembourg. Un fasciste français (ancien du Front National) a décidé d’attaquer la manifestation, protégé par quelques militants de l’extrême-droite belge. Les militants fascistes ont déclenché la bagarre -où ils se sont encore une fois retrouvés en désavantage- avant de se réfugier derrière la police anti-émeute qui aurait arrêté une quarantaine de sans-papiers. Les fascistes sont partis sans êtres inquiétés.

Contre-manifestation d’extrême-droite à Bruxelles

Contre-manifestation d'extrême-droite à Bruxelles

Plusieurs passagers se sont révoltés mardi dans un avion en partance pour Kinshasa, au départ de Brussels Airport contre l’expulsion vers la République démocratique du Congo d’une passagère. Quatre d’entre eux ont été arrêtés administrativement, mais relaxés quelques heures plus tard, indique la police fédérale mercredi matin. Un cinquième passager initialement soupçonné de coups et blessures volontaires sur un policier a été relaxé après son audition. Un policier a été légèrement blessé, mais il s’est avéré qu’il s’agissait de blessures involontaires à la suite d’une chute. L’avion était prêt à partir, mais le commandant de bord a fait appel à la police pour évacuer les passagers indignés.

La femme qui devait être expulsée n’est pas partie sur le vol perturbé mais a été embarquée le même jour sur un second vol qui faisait escale à Paris. Des passagers se sont à nouveau rebellés pour empêcher l’expulsion, et l’intéressée a été descendue de l’avion au moment de l’escale à Paris. La jeune femme, 26 ans, est revenue mercredi matin sous escorte et a été replacée en centre fermé en vue d’une prochaine tentative d’expulsion.