La loi anti-squat a été votée ce 5 octobre à la chambre des représentants. Cette loi visant à criminaliser l’occupation d’immeubles ou d’habitations vides permettra des peines allant de 15 jours à 2 ans d’emprisonnement et une amende allant de 26 à 300€. Elle supprime aussi l’inviolabilité du domicile de fait qui protégeait jusqu’alors les occupations contre la police et les propriétaires.

Manifestation contre la loi anti-squat ce vendredi 13 octobre, Porte de Namur (Bruxelles) à 18h. Une autre manifestation aura également lieu le 1e novembre, lieu à déterminer.

Manifestation contre la loi anti-squat

Manifestation contre la loi anti-squat

Abou Bakry, l’un des porte parole de la Voix des Sans-papiers, et Abou Diallo ont été arrêtés. Un appel à un rassemblement d’urgence devant le commissariat d’Etterbeek est lancé (chaussée Saint-Pierre, 122 à 1040 Bruxelles arrêt STIB : Leman)

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EDIT (1/8): Le rassemblement, auquel ont participé plusieurs dizaines de personnes, s’est tenu de 19h00 à 21h15. L’affaire semble avoir commencé par un contrôle de police à la suite duquel un sans-papier a interpellé et été conduit au commissariat. Le représentant de la Voix des sans-papiers s’y est alors rendu pour s’enquérir de son cas et il a été interpellé.

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A Nuremberg, 300 étudiants ont tenté d’empêcher l’expulsion d’un réfugié afghan également étudiant. Les étudiants ont tenté d’immobiliser la patrouilleuse qui embarquait le réfugié avant d’être matraqués, gazés, plaqués au sol et brutalisés. Les nombreux policiers déployés auront finalement arrêté le réfugié après plusieurs heures. Le même jour, le 31 mai, l’Allemagne a du repousser un vol charter destiné à l’expulsion de réfugiés en raison d’un attentat au camion piégé qui a fait plus de 90 morts et 400 blessés à Kaboul.

Cinq étudiants ont été arrêtés dans l’action, l’un d’entre eux était membre de Young Struggle.

La police forçant le blocage des étudiants.

La police forçant le blocage des étudiants.

À Vintimille (Ventimiglia), trois bénévoles français sont accusés d’avoir donné à manger à des migrants et font désormais l’objet d’une enquête. Les personnes migrantes passent par cette ville espérant franchir la frontière et entrer sur le territoire français. Un décret municipal, signé en août 2016 par le maire de la ville interdit de donner de la nourriture aux migrants en dehors du centre officiel. Mais cet arrêté n’a jusqu’à présent jamais été appliqué. Ce décret fait partie des nombreux « crimes de solidarité » ayant été adoptés en Italie et à travers l’Europe : il participe à la criminalisation de la solidarité envers les personnes en situation de migration et les réfugiés.

Les forces de l’ordre italiennes face à des migrants et des activistes réfugiés sur les rochers de Vintimille (archives)

Les forces de l'ordre italiennes face à des migrants et des activistes réfugiés sur les rochers de Vintimille (archives)

Deux responsables de la Voix des Sans-Papiers ont été arrêtés, il s’agit de Medoune (arrêté la semaine passée à Virton) et Thierno (connu aussi comme Malick) qui a été arrêté hier près de la frontière française. Tous les deux sont actuellement détenus au centre fermé de Vottem. La Voix des Sans-Papiers appelle tous les soutiens avec ou sans papiers à venir massivement ce lundi 10 avril à 13h30 devant l’office des étrangers pour exiger leur libération. Voir l’événement Facebook.

Voix des Sans-Papiers

Voix des Sans-Papiers

Un bloc antifasciste, appelé par l’Action Autonome de Liège s’était constitué lors d’une manifestation devant le centre fermé de Vottem à Liège, à l’occasion du 18e anniversaire de la prison pour sans-papiers. La police a « préventivement » et brutalement arrêté quatre (erratum, nous avions parlé auparavant de dix) manifestants qui le composaient. Une répression préparée et préméditée par la police. Plus de 600 personnes ont manifesté.

Bloc antifa à la manif du 26 mars 2017 contre le centre fermé de Vottem

Des incidents ont eu lieu entre vigiles et migrants à l’entrée du camp de la Linière à Grande-Synthe, à l’ouest de Dunkerque, mardi 14 mars. Depuis trois semaines, de nouveaux bracelets ont été distribués pour filtrer plus sévèrement l’accès au camp. Environ 200 migrants exigeaient des vigiles qu’ils laissent entrer d’autres migrants. Dans les incidents, le préfabriqué, qui sert de bureau de la sécurité à l’entrée, a été incendié. La fumée était visible à des kilomètres à la ronde. Une soixantaine de CRS et de nombreux pompiers se sont rendus sur place.

Les incidents de mardi à Grande-Synthe

Les incidents de mardi à Grande-Synthe

Un enseignant-chercheur du CNRS à la faculté de Nice Sophia Antipolis était poursuivi pour avoir convoyé des Erythréennes venant d’Italie. Il avait été interpellé en octobre au péage de La Turbie avec dans sa voiture trois femmes. Il les convoyait pour les mettre dans le train en direction de Marseille, où elles étaient attendues par une association pour être soignées à Marseille. Comme lui, depuis 2015, de nombreux habitants de la vallée franco-italienne de la Roya viennent en aide aux migrants en provenance de l’Italie voisine.

« Mon geste n’est ni politique ni militant, il est simplement humain et n’importe quel citoyen lambda aurait pu le faire », avait déclaré Pierre-Alain Mannoni qui encourrait jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende pour aide à l’immigration irrégulière. La juge l’a acquitté au motif que « l’aide au séjour d’une étranger pour lui assurer des conditions dignes et décentes ou visant à préserver son ‘intégrité physique n’est pas pénalement punissable’. »

Pierre-Alain Mannoni au palais de justice

Pierre-Alain Mannoni au palais de justice

Le 17 août 2016, un citoyen d’origine camerounaise est expulsé de force depuis la Belgique. Le jour de son « éloignement » il se débat et se retrouve entravé, pieds et poings liés dans l’avion de ligne qui doit l’emmener vers le Cameroun. Demain jeudi 1er décembre, à 8H30, au palais de justice de Bruxelles, aura lieu le procès des passagers qui ont exprimé leur opposition et empêché l’expulsion (voir notre article).

No Border

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