Les 5 et 6 février avaient été déclarés ‘journées d’actions décentralisées pour la liberté de Marco Camenisch et contre toutes les prisons’. Outres les tags à Genève et le calicot, l’exposition sauvage et la distribution de tractes à Lausanne, un rassemblement s’est déroulé devant l’ambassade de Suisse à Bogota.

Rassemblement devant l’ambassade de Suisse à Bogota

Le SRI a également publié une nouvelle affiche pour exiger la libération du prisonnier vert-anarchiste incarcéré depuis plus de onze ans pour, entre autres, avoir pris part à des actions antinucléaires dans les années ’70.

Affiche du SRI pour Marco Camenisch

Rassemblement devant l'ambassade de Suisse à Bogota

La façade des bureaux du magistrat chargé de la Sécurité à Genève, Pierre Maudet, a été la cible de jets de peinture et de tags, effectués dans la nuit de lundi à mardi. « Maudit Maudet : des limes pour tes barreaux, des bombes pour tes bureaux ! » pouvait-on lire sur la façade. Une plainte sera déposée au nom du Conseil d’État, pour « déprédation de son patrimoine ». Ces journées sont en Suisse les journées d’actions décentralisées pour la liberté de Marco Camenisch et contre toutes les prisons.

Suisse: Action anti-répression

La direction de l’hôpital de La Providence à Neuchâtel a annoncé lundi le licenciement avec effet immédiat de 22 grévistes qui réclament toujours le maintien de leur convention collective de travail (CCT) dans le cadre de la reprise de l’établissement par le groupe privé Genolier.

La direction de l’établissement a relevé qu’elle ne peut pas « indéfiniment » tolérer une grève qu’elle estime illégale. Le mouvement en était à son 71e jour. Les syndicats, qui parlent de déclaration de guerre pour qualifier ces licenciements, estiment qu’ils sont abusifs, et s’apprêtent à saisir la justice. Ils envisagent de demander des indemnités équivalentes à un an de salaire par gréviste, soit près de 2 millions de francs au total. La Providence avait promis de réintégrer sans sanction les grévistes qui reprendraient le travail fin janvier. Vingt-deux d’entre eux n’ont pas plié.

Suisse: Grévistes licenciés à Neufchâtel

L’affaire avait été révélée en juin 2008: Une espionne avait rejoint Attac en automne 2003 sous la fausse identité de “Sara Meylan” et avait ensuite rédigé des rapports à l’attention de Nestlé. En septembre 2008, Attac avait découvert et dénoncé encore une autre agente de Securitas/Nestlé.

Le Tribunal civil de Lausanne a jugé vendredi que l’acquisition d’informations par infiltration dans la sphère privée constitue une atteinte illicite à la personnalité. Les deux sociétés sont condamnées à payer 3000 francs par personne pour réparation morale. Outre l’atteinte illicite à la personnalité des auteurs du livre Attac contre l’Empire Nestlé et d’Attac Suisse, le président Jean-Luc Genillard condamne Nestlé et Securitas aux frais de justice (4.950 francs) et aux dépens (14.040 francs).

Les grévistes qui occupaient la place devant l’hôpital La Providence à Neuchâtel se sont fait chasser mercredi matin par la police qui a aussi saisi les tentes et le matériel installés pour le piquet de grève. Avant Noël, les grévistes avaient jugé insuffisantes les garanties données par le Conseil d’Etat neuchâtelois dans le cadre de la reprise de l’hôpital de la Providence par Genolier Swiss Medical Network. Les grévistes demandent en particulier le respect de la Convention collective des métiers de la santé (« CCT 21 ») pour toute la durée du mandat de prestations, au-delà de 2013.

Les deux dernières versions du smartphone haut-de-gamme, les iPhone 4S et 5, seraient très résistantes aux techniques de forensics actuelles confirme le chef de la police de Berne en Suisse. ‘Il n’est actuellement pas possible d’extraire des informations contenues dans les IPhones 4S ou 5’. En cause, la sécurisation des terminaux mobiles contre la cyber-criminalité. Les IPhones contiennent une puce spécialement dédiée au cryptage, avec l’algorythme AES (l’une des techniques de chiffrement informatique les plus efficaces), ce qui rend le contenu de ces téléphones pratiquement inviolables. Toutefois, si les informations contenues dans la mémoire du téléphone sont très bien sécurisées, il n’en est pas forcément de même pour les services en ligne: la plupart des smartphones récents proposent par exemple des services de sauvegarde en ligne des sms, journeaux d’appels, carnets de contacts, auxquels la police a souvent accès par simple requête auprès du fournisseur de services. A titre d’exemple, nous vous avions récemment parlé du nombre de demandes d’informations faites par la police à Google.

Un procès politique ne perd rien de son caractère politique en se poursuivant d’instance en instance. C’est la raison pour laquelle nous nous attendions à ce que le tribunal fédéral de Lausanne statue sur la même ligne que l’instance précédente:

– 1. Des enquêtes illégales du parquet
– 2. Ce qui constitue de la pyrotechnie légale pour la bourgeoisie lors de la fête « Sechseläuten », devient de l’explosif quand c’est utilisé dans de prétendues actions symboliques de la gauche révolutionnaire…
– 3. Un soupçon initial n’est pas nécessaire pour déclencher des enquêtes. Non, l’objectif de stopper une communiste militante rend légitime les méthodes de recherche dans les archives et les vieux dossiers afin d’élaborer des accusations.

Au tribunal fédéral, nous voulions montrer:

– 1. Le caractère politique des enquêtes illégales du parquet
– 2. Accentuer les contradictions internes de la justice de classes

Le tribunal de Lausanne a confirmé que les actions du parquet étaient illégales et a également confirmé l’arrêt contenant la déclaration selon laquelle le parquet aurait aussi bien pu obtenir les mêmes informations légalement. De manière semblable, ils n’ont pas abordé beaucoup d’autres contradictions. Peut-être que cela est-il préférable dans la mesure où, sinon, les éclatantes contradictions se seraient développées en pomme de discorde.

Nous avons conscience que ce procès n’est ni le premier ni le dernier procès politique se déroulant de cette manière. La campagne politique « Spiess umdrehen – Kapitalismus den Prozess machen » (« Retourner l’épieu – faire le procès au capitalisme ») a bien été reçu et a été soutenu en Suisse comme a l’étranger. C’est cette interconnexion qui permet d’utiliser la solidarité croissante comme arme:

La lutte continue – dedans comme dehors!

Comme il avait été rendu public que le dernier recours contre la construction du nouveau centre de justice et police avait été rejeté par le Tribunal fédéral. Des manifestants ont protesté contre une « ville de contrôle et de profit ». Personne n’a été blessé. La manifestation qui n’ayant pas été autorisée, les forces de l’ordre ont stoppé la progression des manifestants qui ont attaqué avec des pierres et engins pyrotechniques, les seconds ripostant à l’aide de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes. Les manifestants se sont ensuite dispersés, mais de petits groupes ont joué au chat et à la souris avec les policiers dans la soirée. Peu avant minuit, une barricade a été érigée dans la rue et un conteneur à ordures incendié. Le feu a été maîtrisé avec un canon à eau.

Suisse: Affrontements à Zürich