Divers bâtiments ont été tagués à Paris en solidarité avec Marco Camenish, militant anarcho-vert détenu en Suisse, et les militants anarchistes grecs de Lutte Révolutionnaire.

Tag en solidarité avec Marco

Tag en solidarité avec Lutte Révolutionnaire

Tag en solidarité avec Marco
Tag en solidarité avec Lutte Révolutionnaire

Dans la nuit de samedi à dimanche, en marge de la fête ‘Tanz dich Frei’ (Libère-toi par la danse), des membres du Black Block ont pris d’assaut divers bâtiment publics parmi lesquels l’ambassade de Suède et le Palais Fédéral. Ceux-ci ont été principalement la cible de jets de peinture. Les forces anti-émeutes sont rapidement intervenues avec des gaz lacrymogènes et des tirs de balles en caoutchouc. Les manifestants ont eux réagi en lançant des bouteilles, des fusées et des pétards. Les autorités ont annoncé avoir arrêté plus de soixante antifascistes au cours de la nuit.

Black Block à Berne

Andrea « Andi » Stauffacher, membre de l’organisation Revolutionärer Aufbau, du Secours Rouge de Suisse, et du secrétariat international du Secours Rouge International a été incarcérée hier à la prison de Winterthur. Andi avait été condamnée en novembre 2011 à dix-sept mois de prison ferme par le tribunal pénal de Bellinzona pour « dommages à la propriété et d’emploi d’explosifs avec dessein délictueux ». Il s’agissait d’usage de feux d’artifice pour des attaques ayant causé des dégâts au consulat espagnol à Zurich (action faite en solidarité avec une grève de la faim des prisonniers révolutionnaires en Espagne) et contre un immeuble abritant des locaux de police.

Une trace partielle d’ADN retrouvée sur les lieux correspondrait à son profil ADN tel qu’il avait été établi en 2002, mais selon la loi, ce dernier profil n’aurait pas dû être conservé si longtemps. Le tribunal fédéral a donné raison aux avocats sur ce point : la preuve était illégale. Mais le tribunal a finalement confirmé la condamnation en déclarant que si la police avait procédé légalement (en faisant un nouveau relevé ADN) le résultat aurait été le même… Un nouveaux recours ont été déposé, mais, à la différence du précédent, il n’est pas suspensif, et notre camarade a donc été incarcérée.

Suisse: Notre Secrétaire internationale entre en prison

Le 13 juin 2012, l’Etat italien lançait une vague de répression contre des
dizaines d’anarchistes, dénommée « Ardire », portant à 40 perquisitions,
24 mises en examen et 8 incarcérations. Cette fois-ci, il entendait même
lui donner une dimension supplémentaire, en inculpant aussi des militants déjà prisonniers sur base de leurs correspondances. C’est ainsi que Gabriel Pombo da Silva et Marco Camenish, incarcérés depuis de longues années, se retrouvent dans cette enquête suite à une grève de la faim internationale menée en décembre 2009, traités de « symboles et points de référence d’un nouveau projet subversif », dont ils seraient « les idéologues et les propulseurs ».

Après 20 années passées dans les prisons espagnoles (dont 14 en régime
FIES) qu’il parviendra à fuir, Gabriel est arrêté en 2004 suite à un
contrôle et à une fusillade avec les policiers en Allemagne. Il refera 9
années supplémentaires dans ce pays. Extradé vers l’Espagne le 25
février dernier pour y purger la fin de la peine qui l’y attendait, il a
déjà été transféré trois fois en moins de deux mois. Désormais dans la
prison de Valdemoro (Madrid), il sera auditionné à l’Audiencia Nacional
mardi 16 avril 2013, pour que lui soit notifié le Mandat d’Arrêt
Européen lancé contre lui en mars par l’Italie, dans le cadre de
l’opération « Ardire ».

Espagne/Suisse/Italie: Prisonniers anarchistes persécutés

Le syndicaliste Pierre-André Charrière a été acquitté. La Cour d’appel pénale du Tribunal cantonal l’a libéré de l’accusation de diffamation, portée par l’entreprise Barbey SA. En mai 2010, lors d’une grève des employés de cette fabrique d’aliments de Granges-Marnand, Pierre-André Charrière avait affirmé que l’employeur traitait les salariés «comme des esclaves» et qu’ils étaient licenciés s’ils se plaignaient de leurs conditions de travail. Les dirigeants de Barbey SA avaient déposé plainte pour diffamation, après la publication de ses propos dans le quotidien «24 heures».

Les 12 000 francs demandés par Barbey SA pour réparation morale ne lui ont pas été octroyés, les frais sont à la charge de l’Etat et le plaignant doit verser 1000 francs à Pierre-André Charrière pour ses frais d’avocat. La Cour d’appel ne suit donc pas les deux premiers verdicts de culpabilité rendus par la justice vaudoise. Le syndicaliste avait été condamné à 30 jours-amende par le procureur, puis sa peine avait été réduite à 10 jours-amende par le Tribunal de police.

En fin de semaine, les autorités de la ville de Zurich ont annoncé leur intention d’évacuer le Squat de la Binz, occupé depuis 2006. Hier, en fin de soirée, des centaines de personnes se sont rassemblées pour dénoncer cette décision et empêcher l’évacuation. Peu après, plus de 1000 personnes ont rejoint les militants présents et les membres du squat. Les forces de l’ordre sont intervenues pour contenir la foule, faisant usage de gaz lacrymogènes, de lances à eau et de balles en caoutchouc. Les manifestants, après leur dispersion, se sont rabattus dans divers quartiers de la ville. Des containers et des voitures ont été incendiés et des bâtiments maculés de peinture. Personne n’a été interpellé ni blessé selon les premiers rapports des autorités.

Contre l’éviction d’un squat à Zurich

Contre l'éviction d'un squat à Zurich

La justice vaudoise a reçu la plainte déposée contre Nestlé pour homicide involontaire par négligence dans l’assassinat d’un syndicaliste colombien. L’origine de l’affaire remonte à septembre 2005 lorsque le leader syndical Luciano Romero Molina a été assassiné à Valledupar, dans le nord-est de la Colombie. Il avait quitté Cicolac, filiale de Nestlé, depuis trois ans. Ses meurtriers, des paramilitaires, ont été condamnés.

A l’origine de la plainte, le syndicat colombien Sinaltrainal et le European Center for Constitutional and Human Rights (ECCHR) jugent que Nestlé est coresponsable par négligence du meurtre parce qu’elle n’a pas protégé cet ex-employé menacé. Ils veulent en faire un cas «exemplaire». Selon le syndicat, des membres de la direction de Cicolac aurait désigné Luciano Romero comme membre de la guérilla, ce qui aurait signé son arrêt de mort dans le contexte colombien de l’époque. Luciano Romero a été tué un mois avant sa venue à Berne devant le Tribunal des Peuples qui devait débattre des activités de Nestlé en Colombie.