Le FSFP, syndicat policier suisse, en a marre des crachats. Après avoir acheté 1000 lunettes spécialement prévues pour se protéger des mollards de personnes arrétées, le syndicat envisage l’utilisation de capuchons anti-crachats qui seraient placés sur la tête d’éventuels cracheurs. Le dispositif est testé à Brême et pourrait être étendu à toute la Suisse, et à toutes les personnes arrétées. ‘On ne sait pas à l’avance qui va nous cracher dessus’ se défend le patron du FSFP.

Le 15 août, le prisonnier vert-anarchiste Marco Camenisch commençait une grève de la faim pour protester contre le nouveau montage policier dont il est la cible (on lui d’avoir une « action terroriste » depuis sa cellule parce qu’il rédige des textes de solidarité et d’appel à la lutte) et contre les vexations dont il est l’objet à la prison de Lenzburg, en Suisse. Hier, le 29 août, de inconnus ont été peindre sur la façade de la représentation de la Suisse auprès de l’Union Européenne (1 place du Luxembourg), un appel à sa libération. Cette petite initiative s’ajoute aux dizaines d’autres réalisées dans le monde entier en solidarité avec Marco.

Bruxelles: Action pour Marco Camenisch

Ce 19 août, conformément à la décision du tribunal fédéral de Bellinzona, Billy a été libéré. Ci-dessous, la traduction par nos soins d’un lettre transmise par le militant vert-anarchiste à sa sortie de prison:

‘Bonjour camarades. J’ai quitté la prison le dimanche 19 août. Le juge, écumant de rage, m’a libéré, comme il l’a fait pour Silvia, après avoir purgé les deux-tiers de ma peine. C’est du pur bonheur pour moi de retrouver les mots, les lueurs et la chaleur des camarades qui me sont si précieux. Malgré l’isolement qui nous a été imposé durant cette période, en fait, il n’y a pas un seul moment au cours duquel j’ai eu le sentiment d’être seul. Les lettres, les nouvelles d’actions et d’initiatives, les informations reçues d’actions, me faisaient ressentir une énergie presque palpable, une solide expérience, en dépit de tout. Je ne peux pas vous remercier assez pour la force, l’enthousiasme et le courage que vous m’avez transmis par tout cela. Vraiment, merci! Naturellement, rien n’est terminé. C’est plutôt un nouveau commencement le long du ‘chemin en dehors de la voie principale’. Maintenant, il ne manque que Costa et Marco, Porco Dio! Solidarité totale avec tous ceux inculpés et perquisitionnés dans l’opération ‘Mangiafuoco’ et avec tous les anarchistes toujours enfermés. Merci. Billy.’

Cinq jeunes (dont quatre membres des Jeunesses Révolutionnaires de Zürich, RJZ) sont toujours détenus suite aux incidents du 1er mai dernier à Zürich. Ils sont notamment accusés d’avoir rossé des policiers en civil lors de la manif (voir la video). Une campagne de solidarité a été lancée en Suisse et en Allemagne, avec de très nombreux tags et accrochages de banderolles. Les supporters du Football Club de Zürich ont également manifesté leur solidarité en brandissant un grand calicot lors d’un match.

Suisse: Solidarité avec les prisonniers du 1er mai

Une vingtaine de personnes a investi la préfecture de Haute-Garonne à Toulouse pour exiger la libération de Levent Capa, réfugié politique incarcéré en Suisse et menacé d’expulsion dans les prochaines heures. Levent risque une lourde peine de prison dans son pays d’origine, la Turquie, où il est accusé d’avoir été membre d’une organisation révolutionnaire. La police est intervenu et a arrêté les occupants qui ont depuis été libérés. L’occupation de la préfecture aura duré une demi heure, temps pendant lequel le tract pour la libération de Levent à pu être faxé au consulat de Suisse à Paris.

A l’occasion du Festival Intersquat qui se déroule en Suisse du 27 juillet au 5 août, des groupes venus de Lausanne et Berne sont arrivés en fin de soirée de vendredi à Fribourg et se sont regroupés aux Grands Places. Peu après minuit, ils se sont dirigés vers le boulevard de Pérolles pour pénétrer dans le cinéma désaffecté Le Corso. La police fribourgeoise est intervenue, arrêtant, parfois brutalement 35 hommes et 17 femmes. Ils ont ensuite été acheminés par vagues successives au Centre d’intervention de la police dans la banlieue de Fribourg. Après un contrôle, ils ont été relâchés après s’être vus notifier une interdiction de périmètre autour du cinéma.

Suisse: 52 arrestations au Festival Intersquat

Levent Capa a été libéré en 2011, après 11 ans de prison pour ses activités dans Devrimci Sol (Gauche Révolutionnaire), il se rend en Europe, redoutant un second procès et une lourde peine. Lors d’un premier contrôle de police en Suisse, il est contraint de donner ses empreintes. Dans la foulée, il dépose une demande d’asile. Puis, il s’en va en France où il séjourne quelques mois. Il se montre actif notamment au collectif des mal logés, dans les assemblées contre les expulsions, et au bâtiment occupé de la rue des Pyrénées.

En juin, Levent apprend par les autorités françaises qu’il a un laissez-passer pour la Suisse. En effet, le fichier d’empreintes digitales Eurodac indique qu’il est entré dans l’espace Schengen par la Suisse. Aussi dans le cadre du règlement Dublin 2, il est contraint d’y retourner. Il a également une convocation des autorités suisses. Avant de partir, il se rend au consulat suisse à Paris pour savoir s’il risque d’être expulsé vers la Turquie une fois arrivé en Suisse. Le consulat le rassure: il pourra poursuivre sa demande d’asile, il recevra un hébergement et une allocation pour demandeur d’asile et il obtiendra le statut de réfugié politique dans les 2 mois du fait de ses activités politiques et de la gravité de la répression qu’il a subie et qu’il risque de subir à nouveau s’il retourne en Turquie.

Levent se rend en Suisse le 21 juillet. Le 23, il est arrêté et emprisonné. Nous savons aujourd’hui, que la demande d’asile a été rejetée et que le délai de recours est dépassé. Il a entamé une grève de la faim. Il est question d’une expulsion vers la Turquie demain 27 juillet, dans 2 jours. Toutes initiatives et aides sont les bienvenues. Contact : libertepourlevent@gmail.com