Les ouvriers de l’entreprise Mc Bride, entreprise qui fabrique des détergents à Estaimpuis (Mouscron), ont décidé de poursuivre la grève entamée mardi pour une hausse de leur pouvoir d’achat. Mc Bride emploie quelque 260 ouvriers.

Mercredi en fin de journée, un huissier de justice est venu signifier aux syndicats une ordonnance du juge du tribunal de première instance de Tournai. « Cette ordonnance nous interdit de bloquer le site. Dès lors, nous avons décidé d’alléger les piquets et quelques camions ont pu entrer dans l’usine. Mercredi déjà, les membres de la direction, le conseiller en prévention et quelques employés sont entrés dans les bâtiments », expliquait jeudi une syndicaliste de la CSC.

vendredi, la FGTB a introduit une action en référés en tierce opposition devant le tribunal de première instance de Tournai. La FGTB entend, par son action au tribunal, défendre le droit de grève. Un cas de figure similaire s’était produit à l’entreprise Inéos de Feluy. Dans le cas de Mc Bride, le tribunal se prononcera à 10H30 ce lundi matin.

Estaimpuis: Bataille juridique autour de la grève chez Mc Bride

De graves affrontements ont opposés ce jeudi, dans la localité de Bargouga (à 10 km d’Annaba), les grévistes des trois unités de Batimetal, représentant les provinces de Annaba, Skikkda et Tebessa, à des unités anti-émeute de la gendarmerie nationale. Il y aurait eu huit blessés et quinze arrestations, dont trois syndicalistes. Les forces de l’ordre auraient intervenus pour disperser les employés de Batimetal après que ces derniers aient coupé, dès la matinée, la route reliant la commune d’Ain Berda à Annaba. Des gaz lacrymogènes ont été tirés par les gendarmes avant l’arrestation de plusieurs manifestants. Les employés des trois unités de Batimetal, qui regroupent 600 travailleurs, sont en grève depuis le 19 octobre dernier pour exiger notamment de la direction une permanisation de l’emploi pour tous.

Les travailleurs du site H&M Logistics à Ghlin étaient entrés en grève mardi suite au refus de la direction d’entendre leurs revendications (augmentation du pouvoir d’achat et diminution des emplois précaires). La direction avait considéré illégales les mesures de blocage des travailleurs à l’entrée de l’entreprise. Huit huissiers de justice avaient été mandatés mardi par la direction pour signifier une astreinte des 5.000 euros par voiture empêchant l’entrée et la sortie des camions sur le site. Mercredi matin vers 6 heures, à nouveau, les huissiers se sont présentés à l’entrée. Ils ont constaté que la circulation des camions entrants et sortants.

La grève vient d’être reconsuite. Les ouvriers distribuaient aujourd’hui des tracts au rond-point de Ghlin. Ils se rendront ensuite à la gare de Mons et au complexe commercial des Grands Prés, à Mons.

Lundi, nous vous annoncions que la direction de l’usine chimique d’Ineos à Feluy avait fait appel à la police afin de réquisitionner des ouvriers en grève. 46 d’entre eux avaient été forcé de reprendre le travail, sous prétexte – selon la direction – que la sécurité n’était pas assurée sur le site. Les syndicats avaient immédiatement répliqué en annonçant que l’usine avait été sécurisée vendredi, avant le début de la grève. Dès lundi midi, ces derniers avaient introduit un recours devant le Conseil d’Etat pour faire casser l’ordre de réquisition. Mardi soir, se prononçant sur la forme (ordre pas assez motivé) et non sur le fond, le Conseil d’Etat l’a annulé. Vers 23 heures, les 46 ouvriers sont donc sortis de l’usine. La grève se poursuit, et le piquet empêche toute entrée sur le site. Les syndicats, qui maintiennent qu’aucun problème sécuritaire n’est à craindre ont rappelé que parmi les cadres techniques de la direction figuraient des personnes formées capables d’assurer la sécurité du site, et qu’ils n’avaient donc qu’à le faire.

Depuis vendredi, la centaine d’ouvriers de l’usine chimique Ineos à Feluy est en grève pour dénoncer les blocages dans les négociations d’une nouvelle convention collective. Après avoir mis en sécurité l’usine (qui est classée Seveso 2), ils ont donc arrêté le travail et installé un piquet. Mais 46 ouvriers ont vu débarquer la police à leurs domiciles privés pour les réquisitionner au travail, les menaçant de peine de prison en cas de refus. La direction justifie cette mesure par le fait qu’il faut garantir la sécurité de l’usine. Quatre ouvriers par pause, et donc douze par jour, ont été forcé de reprendre le travail, malgré que l’usine ait déjà été sécurisée vendredi. Le reste du personnel a maintenu le piquet ce lundi devant l’usine où ne pénètrent que les ouvriers réquisitionnés, mais les syndicats ont déjà introduit un recours au Conseil d’Etat pour annuler cet ordre de réquisition: ‘Ce sont des mesures tout à fait disproportionnées par rapport au droit de grève qui est un droit inaliénable pour les travailleurs‘.

Depuis une semaine, les salariés des sociétés de bus STAP et des Transports palois Réunis sont en grève. Ils avaient organisé des piquets de grève qui ont empêché la circulation des bus dans l’agglomération. Ils convoqués mercredi devant le juge des référés du tribunal de Pau par les directions des deux entreprises qui demandaient la levée des blocus « pour assurer le service minimum prévu par la loi ». Le juge des référés a décidé que les grévistes devaient libérer les entrées des dépôts de bus de « tout blocage ou de tout piquet de grève », sous astreinte de 5000 euros par jour. Dans son ordonnance, le juge envisage le cas échéant l’utilisation de la force publique pour procéder à l’expulsion d’un éventuel blocage.

France: La justice contre les grévistes de la STAP

C’est le deuxième jour que la direction de la Fonderie du Poitou Aluminium (FDPA), à Ingrandes (Vienne), affrète un car pour amener les non-grévistes sur leur lieu de travail, après les avoir fait pointer à l’extérieur du site auprès d’un huissier. Le car a pénétré dans la cour de l’usine à 9h19 ce jeudi, sous les huées et les sifflements de quelque 250 grévistes, postés à l’entrée. Il n’y avait qu’une vingtaine de personnes dans le car, des cadres, des techniciens et des ouvriers qui ne sont plus grévistes parce qu’ils n’en ont pas les moyens. La grève est entrée, lundi 10 octobre, dans sa sixième semaine, contre le « plan de compétitivité » qui prévoit, notamment une baisse de près de 25 % des salaires. FDPA, dont 85 % des commandes proviennent de Renault, fabrique des culasses pour les moteurs de voitures.

France: Les jaunes de FDPA entrent sous la couverture des huissiers

Un gréviste a été tué hier à la mine du groupe Freeport située en Papouasie indonésienne, une de plus grandes au monde (cf. photo), lors d’affrontements entre la police et des employés en grève depuis près d’un mois. Par ailleurs, la police avait plus tôt indiqué qu’au moins six membres des forces de l’ordre avaient été blessés. Le nombre des ouvriers blessé est inconnu.

Les heurts ont éclaté alors qu’un millier d’employés tentaient de pénétrer dans le complexe minier de Grasberg, détenu par le géant américain Freeport-McMoRan Copper & Gold Inc. (FCX). La police a tiré un coup de sommation tandis que les grévistes lançaient des projectiles en direction des forces de l’ordre. Les employés ont endommagé l’entrée du site et brûlé trois camions. Les mineurs de FCX sont en grève depuis le 15 septembre afin de demander une augmentation salariale. Le salaire minimum à la mine Grasberg est de 1,50 dollar de l’heure (1,1 euro)…

Indonésie/Papouasie: La police tire sur les grévistes

Les membres de la direction liégeoise d’Arcelor-Mittal qui étaient séquestrés à Flémalle par les travailleurs ont finalement été libérés ce mardi peu avant 17 heures. La direction a fait venir la police fédérale dans la matinée et celle-ci a dressé un PV. Les responsables syndicaux craignaient « que les choses s’enveniment » et souhaitaient que les dirigeants soient libérés, mais les ouvriers campaient sur leurs positions et empêchaient toujours la moindre libération. Finalement les directeurs ont été libérés. La direction est sortie par une porte latérale, sous escorte policière. L’ensemble des sites du sidérurgiste à Liège est toujours en grève.

Flémalle: La situation à Arcelor-Mittal

Au printemps 2010, un conflit avait opposé les postiers du 92 (Nanterre) et la direction de La Poste au sujet du projet ‘Facteur d’avenir’. Tout au long des deux semaines de grève, la société a usé de toutes les méthodes pour briser le mouvement (vigiles, huissiers, briseurs de grève,…) Le 10 mai 2010, un groupe de postiers entend négocier avec le directeur départemental de La Poste de Nanterre. Une quarantaine de grévistes investit le hall, puis les escaliers des bureaux de la direction. C’est suite à cette action que 13 cadres de la société travaillant majoritairement à la gestion des ressources humaines ont porté plainte contre quinze postiers, les accusant de les avoir séquestrés durant plus de deux heures. Le procès avait débuté au mois de juin dernier, et le tribunal de Nanterre a rendu son verdict hier. Le procureur avait réclamé la condamnation des prévenus pour ‘séquestration’ avec la circonstance aggravante de bande organisée, condamnation pouvant entraîner des peines allant jusqu’à cinq ans de prison et 75000€ d’amende. Hier, onze postiers ont été condamnés à 1500€ d’amende avec sursis, à 500€ de dommages et intérêts aux parties civiles et à 150€ de frais de justice. Les quatre autres ont été relaxés. Les onze condamnés ont d’ores et déjà annoncé leur intention de faire appel de leur condamnation, celle-ci constituant une criminalisation évidente du mouvement syndical.