La répression anti-syndicale en Corée s’est aggravée quand le gouvernement a effectué des descentes dans les bureaux des syndicats, conduisant à l’arrestation et à l’inculpation de nombreux syndicalistes. Cette répression a tragiquement abouti à l’auto-immolation du syndicaliste Yang Hoe-Dong. Depuis, la protestation le Syndicat coréen des métallurgistes (KMWU) contre la répression syndicale en Corée a pris de l’ampleur.

Plus de 100.000 travailleurs ont participé à une vague nationale de grèves pendant une douzaine de jours en juillet. Ils réclamaient notamment la réforme de la loi sur l’ajustement des relations syndicales et professionnelles et des augmentations de salaire pour tous les travailleurs et travailleuses, en commençant par une augmentation du salaire minimum. Il est en outre demandé le rejet du projet de semaine de travail de 69 heures, et l’arrêt de la répression syndicale par le gouvernement.

A Ibague, capitale du département du Tolima, le syndicat des chauffeurs de bus manifeste pour rejeter l’accord signé par la municipalité avec l’entreprise INFOTEC SA. Les chauffeurs en grève bloquent les carrefours, provoquant la paralysie de la ville: 90 % des commerces ont été fermés, ceux qui ont ouvert leurs boutiques restent sans clients, et les écoles ont annulé leurs activités. Tandis que les chauffeurs affirment que la grève est indéfinie, les autorités ont ordonné le déblocage de certains carrefours stratégiques. Cela a entraîné des heurts entre les chauffeurs et les policiers anti-émeutes (ESMAD). Dans la nuit du mardi 25 juillet, des chauffeurs de bus ont même renversés à bord de leurs véhicules des membres de l’ESMAD.

Des manifestants ont affronté la police et obstrué temporairement l’autoroute Chilpancingo-Acapulco le 10 juillet. Des milliers de manifestants s’étaient rassemblés sur la pour protester contre l’arrestation récente d’au moins un responsable des transports publics. Certains manifestants ont jeté des pierres sur la police qui, pour sa part, a tiré des gaz lacrymogènes. Les affrontements ont fait plusieurs blessés.

Trois mois presque jour pour jour après la manifestation contre la réforme des retraites du 23 mars, trois manifestants ont été placé en garde hier jeudi à Vannes. Le 23 mars, en fin de mobilisation, des heurts avaient éclaté entre des manifestants et les forces de l’ordre. Les manifestants avaient caillassé la police et forcé un barrage pour atteindre et bloquer une route nationale (photo). Manuel Caramante, responsable de l’union locale de la CGT, est parmi les personnes visées. On lui reproche de n’avoir pas obéi aux sommation, d’avoir eu l’intention de blesser un policier, de ne pas avoir respecté le parcours de la manifestation et d’avoir entravé la circulation. Le 13 avril dernier, ce syndicaliste avait déjà été entendu pour la manifestation qui s’était déroulée ce même jour. Il est convoqué pour cette première affaire au tribunal le 17 novembre.

La grève de la métallurgie dans la ville de Vigo (Pontevedra) s’est intensifiée au cours de son troisième jour de conflit. Jeudi matin, les affrontements entre les travailleurs et la police se sont poursuivis avec des jets de pierres, de boulons et d’engins pyretechniques, repoussés par les agents à l’aide de balles en caoutchouc. Un groupe de manifestants a même réussi à bloquer l’autoroute AP-9 à deux reprises en jetant des branches d’arbres sur la route, provoquant de longs embouteillages.

Le tribunal de première instance de Gand a donné raison ce mercredi aux syndicats ACV et BBTK, qui considèrent que le droit de grève n’avait pas été respecté par Delhaize. Le 7 mars, la direction de Delhaize a annoncé son intention de franchiser les 128 magasins encore en gestion propre. Mais le personnel conteste cette stratégie et a mené des actions ces derniers mois. De nombreuses enseignes sont longtemps restées fermées et certains supermarchés ont été confrontés à des problèmes d’approvisionnement en raison de blocages dans un centre de distribution. L’entreprise s’est alors tournée vers la justice pour interdire les piquets de grève via une requête unilatérale. Le dossier judiciaire devant le tribunal de Gand était lié à une action syndicale qui avait bloqué le magasin Delhaize de Ledeberg début mai. Un huissier avait alors été envoyé et plusieurs militants syndicaux avaient été emmenés au poste de police, menottés. Les syndicats avaient alors porté plainte.

L’affaire a été plaidée la semaine dernière et le tribunal a donné raison aux syndicats mercredi. De nouvelles actions ne pourront cependant pas être menées immédiatement car Delhaize a obtenu, devant le tribunal de première instance de Bruxelles, une interdiction des piquets pour tous les magasins et centres de distribution en Belgique, valable jusqu’au 16 juin. La semaine dernière, le tribunal de première instance du Brabant wallon avait déjà donné raison au Setca, qui contestait l’utilisation de la requête unilatérale par Delhaize pour interdire les piquets de grève. Selon la décision, l’entreprise n’avait pas fourni “un seul élément concret” justifiant sa demande et ne précisait “à aucun moment la nature concrète du préjudice grave et difficilement réparable” craint lors de l’introduction de la requête. Suite à l’interdiction des piquets, la lutte chez Delhaize revêt d’autres formes. Deux magasins franchisés de Delhaize à Bruxelles ont ainsi été maculés de peinture lundi soir, confirme mardi un porte-parole de la chaîne de supermarchés. Des actions de ce type (avec blocages de serrures etc.) ont déjà été menées (voir notre article).

Mise à jour: Dans la nuit de mercredi à jeudi, une nouvelle série d’actions directes a visé 11 magasins Delhaize notamment à Bruxelles, Ninove et Gand.

Hier mardi était la quatorzième journée de mobilisation interprofessionnelle contre la réforme des retraites. À Paris, le cortège s’est élancé à 14H. Il y a eu quelques affrontements à la hauteur du boulevard Montparnasse. 28 personnes ont été interpellées en marge de la manifestation. A Lyon (photo), il y a eu cinq interpellations, après que les forces de l’ordre aient usage de bombes lacrymogènes alternativement sur la place Bellecour et sur la place voisine Antonin Poncet, pour repousser des groupes de manifestants. Plusieurs banques ont été attaquées sur le parcours de la manifestation. D’autres affrontements ont eu lieu à Angers, Toulouse, Rennes et Nantes. Par ailleurs, La CGT énergie a coupé le courant dans plusieurs siège d’entreprises, dont plusieurs sièges de médias, dans la petite ceinture parisienne.

 

Des militants syndicaux ont tenté d’installer un barrage filtrant lundi après-midi au centre de distribution de Delhaize à Zellik. La direction de la chaîne de supermarchés a appelé un huissier et la police sur les lieux. Les syndicats déplorent « l’empêchement de toute forme d’action », alors qu’ils continuent de contester la volonté de Delhaize de franchiser ses 128 magasins encore en gestion propre. A cet « empêchement » répond la multiplication des actions directes. Un seconde vagues d’actions a frappé Delhaize à Drogenbos, Ixelles (deux fois), Bruxelles, Saint-Gilles, Gand, Mons et Liège (deux fois). Tags, vitres maculées et/ou brisées, pneus de camions dégonflés, serrures bloquées et caddies couverts d’huile… Plusieurs études d’huissiers ont également été attaquées.

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Les travailleurs d’Añá Cuá en grève, mobilisé à l’entrée de l’Entité Binationale d’Yacyretá (EBY), à Ayolas, département de Misiones, se sont heurtés aux force de la police nationale paraguayennes vendredi matin. C’est parce que les travailleurs avaient fermé la route que les policiers ont décidé d’utiliser la force pour la dégager. Les affrontements ont fait des blessés. La police a annoncé n’avoir tiré aucun projectile mais il est établi que plusieurs policiers ont fait usage de fusils de chasse chargés de chevrotines de plastiques, blessant plusieurs manifestants.

Depuis décembre 2021 et la constitution d’un premier syndicat dans trois succursales du groupe à Buffalo (nord-est des Etats-Unis), Starbucks est l’objet d’un mouvement d’organisation de centaines d’employés. Près de 300 cafés ont suivi, ce qui concerne environ 7.000 salariés de l’entreprise basée à Seattle. Début mars, un juge administratif a reconnu Starbucks coupable de multiples entorses à la législation du travail, qui s’inscrivaient dans une démarche visant à empêcher l’organisation des employés du groupe en syndicat. L’entreprise a licencié des salariés pour avoir fait campagne en faveur de la syndicalisation, en a menacé d’autres, et a fait miroiter divers avantages à ceux qui voteraient contre la constitution d’un syndicat. Auditionné mercredi par la commission sénatoriale aux Affaires sociales, le patron sortant de Starbucks, Howard Schultz, figure emblématique de l’ascension de la chaîne, a indiqué qu’il ne se plierait pas à cette décision, parce que selon lui « Starbucks n’a pas enfreint la loi ».