La direction de Delhaize a envoyé des huissiers vers 19 magasins fermés, samedi matin, afin de faire lever les blocages des grévistes. 61 des 128 sites encore en gestion propre sont restés fermés, samedi matin. Les actions se déroulent surtout en Wallonie et à Bruxelles. La direction de la chaîne de distribution a donc envoyé des huissiers vers 19 magasins, dont la plupart ont rouvert depuis. Il reste encore 46 magasins fermés. Le 7 mars, la direction de Delhaize a annoncé son intention de franchiser 128 enseignes en Belgique. Ce qui représente quelque 9.000 emplois. Un mois après l’annonce de la direction, les actions et blocages se poursuivent, les travailleurs restant opposés au modèle de franchise et craignant des pertes d’emploi, des réductions de salaire, la diminution des acquis sociaux et l’absence de représentation syndicale au sein des futures structures.

Les travailleurs de Delhaize ont lancé ce mercredi soir une nouvelle action visant à bloquer les entrées et sorties des camions du dépôt de Zellik qui doivent normalement livrer cette nuit et demain matin les magasins du groupe, en prévision du week-end de Pâques.  Il y aurait 300 personnes sur place, regroupées en deux piquets. Les travailleurs espéraient initialement tenir toute la nuit, mais la direction de Delhaize a rapidement envoyé des huissiers envoyés pour mettre fin au blocage, en relevant les présences, astreintes à la clé. A 22 heures, le personnel était toujours présent en nombre. Le dernier blocage remonte aux 24 et 25 mars. Il avait rassemblé une centaine de personnes. Après l’intervention d’un huissier, les grévistes avaient décidé de stopper leur action.  La direction de Delhaize a annoncé début mars son intention de faire passer sous franchise ses 128 magasins encore en gestion propre.

En pleine mobilisation contre la réforme des retraites, la justice européenne a estimé mercredi dernier que la France viole la Charte sociale européenne avec des retenues de salaire trop importantes pour les fonctionnaires grévistes. Saisi par la CGT, le Comité européen des droits sociaux (CEDS) du Conseil de l’Europe était invité à se prononcer sur la règle du «trentième indivisible». Cette règle prévoit qu’un agent de la fonction publique d’Etat qui se met en grève est privé d’une journée entière de salaire, peu importe son nombre d’heures de grève dans la journée. L’instance a donné raison à la CGT en estimant que «la règle du trentième indivisible […] constituait, dans son effet, une restriction d’un droit fondamental», à savoir le droit de grève. Le dispositif «entraîne une retenue disproportionnée sur le salaire des grévistes et revêt un caractère punitif». Quarante-six pays du continent sont membres du Conseil de l’Europe, qui n’est pas lié à l’Union européenne, et dont le siège est à Strasbourg. Les décisions du CEDS doivent être respectées dans la mesure où elles se réfèrent à des dispositions juridiques contraignantes, mais elles n’ont aucune force exécutoire dans le droit national.

Le mouvement de lutte qui avait commencé lundi au dépôt Decathlon de Willebroek a pris fin à la suite d’un jugement en référé. La police et un huissier se sont présentés sur le site pour signifier et faire respecter la décision de justice qui a ordonné la fin de la grève. Tous les camions ont pu à nouveau sortir. La grève avait débuté à 6h lundi matin. Quelque 700 personnes travaillent dans le dépôt qui approvisionne les magasins de la chaîne française en Belgique. La contestation sociale avait débuté après la suppression d’un bonus salarial pour le personnel.

Le personnel des chemins de fer aux USA, considéré comme essentiel, a travaillé pendant toute la durée de la pandémie. Au même moment, les entreprises de chemins de fer ont introduit un nouveau système qui a augmenté les exigences en matière de temps de travail tout en réduisant la main-d’œuvre de 40 000 emplois. Les salarié.e.s devaient se rendre au travail lorsqu’ils étaient appelés, même lorsqu’ils étaient malades, sous peine d’être sanctionnés ou même licenciés.  Les négociations pour le renouvellement du contrat étaient dans l’impasse et les syndicats menaçaient d’une grève. Biden a agité la menace d’une paralysie de l’économie et invoqué la loi sur le travail dans les chemins de fer, le Railway Labor Act, qui donne au président et au Congrès le pouvoir d’intervenir dans les négociations et les grèves des syndicats ferroviaires.

Le Congrès américain a donc adopté une loi, signée par Biden, rendant la grève illégale et imposant un « accord » qui augmente les salaires des 135 000 salarié.e.s du secteur mais qui leur refuse des jours de congé-maladie payé. Le droit à des congés-maladie était la principale revendication des travailleur.e.s du rail. Après avoir voté pour imposer le contrat, la Chambre a également voté pour accorder sept jours de congé maladie, ce qui n’était qu’un rideau de fumée puisqu’il était clair que ce projet serait rejeté par un Sénat encore plus réactionnaire. Il y a vingt ans, le profit moyen des chemins de fer était de 15 %, aujourd’hui il est de 41 %, et à mesure que les profits des chemins de fer augmentaient, le cours de leurs actions progressait de 30 à 60 % ainsi que les dividendes versés aux actionnaires.

 

La ville de Mbour a enregistré hier matin 23 janvier, des affrontements sur la route nationale 1 entre les forces de l’ordre et des transporteurs grévistes. Des jeunes grévistes bloquaient la circulation en mettant des pierres sur la route et affrontaient les forces de l’ordre qui les dispersaient avec des tirs à grenades lacrymogènes. D’autres heurts ont eu lieu dans plusieurs villes, c’est ainsi que trois personnes arrêtées à la gare routière de Thiès, suite à d’autres affrontements. Il y a quelques jours la police de Thiaroye avaient arrêté cinq grévistes qui intimaient aux jaunes de cesser leur activité.

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Lundi à midi, lors du changement d’équipe des travailleurs du Terminal Puerto Rosario (TPR), des incidents se sont produits à l’arrivée de la police de la province de Santa Fe. Les policiers sont intervenu contre la manifestation réalisée par les travailleurs du port et leurs famille. Les forces de l’ordre ont lancé des gaz lacrymogènes vers les manifestants et arrêté trois travailleurs.

La grève à Puerto Rosario

Les affrontements ont éclaté dimanche soir sur l’île indonésienne de Célèbes, sur le territoire de l’usine Gunbuster Nickel Industry (GNI), filiale locale du groupe chinois Jiangsu Delong Nickel Industry. L’Indonésie, très riche en nickel, a vu ces dernières années un développement rapide sur l’île de Célèbes des mines de nickel et des usines de transformation de ce minerai indispensable pour fabriquer de l’acier inoxydable et les batteries pour véhicules électriques. Des ouvriers locaux en grève pour protester contre les conditions de travail et de rémunération se sont affrontés aux forces de l’ordre quand ils ont tenté de pénétrer dans l’usine et ont mis feu à des machines et des véhicules. Deux ouvriers, un chinois et un indonésien, ont été tués au cours des affrontements. Au moins 71 personnes ont été interpellées après les émeutes, dont 17 suspectés de dommages matériels. Des centaines de policiers ont dû être déployés autour de l’usine après les affrontements (photo).

Des manifestants ouvriers ont affronté la police samedi dans la ville de Chongqing au centre du pays. Il s’agit de travailleurs d’une entreprise produisant des kits de test au COVID-19, Zybio, dans le zoning de Jianqiao du district de Dadukou, un parc industriel de la ville de Chongqing. Des vidéos montres les travailleurs jeter des boîtes contenant des tests sur les forces de l’ordre qui reculent face à leur détermination. Dans une autre séquence, on peut voir une foule devant une ligne de policiers, la nuit, alors que des haut-parleurs diffusent un avertissement leur demandant de « cesser leurs activités illégales ».  Le hashtag « Chongqing Dadukou Pharmaceutical Factory » semble avoir été censuré sur le réseau social Weibo dimanche. L’origine du conflit serait le soudain licenciement des ouvriers qui avaient été recrutés ces dernières semaines.

 

En plein milieu des négociations entre le parti au pouvoir et l’opposition sur le budget de Kicillof et la « Ley de leyes » (loi des lois), des manifestations devant le Palais de La Plata, le siège de l’Assemblée législative de Buenos Aires, ont abouti à des affrontements. Alors que les parlementaires discutaient du  budget, les membres de la Fédération des syndicats municipaux de Buenos Aires manifestaient. Ils rejettent le budget de Kicillof qui permet aux 135 maires de la province de Buenos Aires de fixer la valeur des allocations familiales avec la possibilité de les réduire. Les manifestants se sont affrontés aux forces de police et ont brisé les vitres de l’Assemblée. Il y a eu plusieurs blessés.