La technologie de reconnaissance faciale étant envisagée pour sécuriser les Jeux Olympiques qui se tiendront à Londres l’année prochaine. Des officiers de police alimentent de photographies des suspects des émeutes le programme nouvellement mis à jour pour Scotland Yard dans cette perspective.

Depuis le début du mois de juillet, la police de Santa Cruz utilise un nouveau logiciel dans le cadre d’une expérience qui va s’étaler sur six mois. Objectif: maintenir l’ordre de manière prédictive. Le logiciel est basé sur des modèles de prédiction des répliques de tremblements de terre. Il génère des projections sur les zones et les fenêtres de temps où des actions risquent d’être commises grâce à l’analyse des bases de données des autorités. Celles-ci sont mises à jour quotidiennement et le logiciel recalcule régulièrement ses projections. Selon les autorités, les prédictions de ‘Compsat’, c’est son nom, permet des ‘visites ciblées’ des patrouilles qui se rendent sur les lieux désignés par le programme. Si la phase de test s’avère concluante, le système devrait être étendu à d’autres villes. Rappelons que ‘Compsat’ n’est pas le premier logiciel de ce type et que d’autres villes testent déjà des dispositifs similaires.

La police fédérale vient de communiquer les chiffres des écoutes téléphoniques pour 2010. Celles-ci ont été au nombre du 5390 contre 3603 en 2007. Cela signifie que près de 450 personnes par mois ont été placées sur écoute. Cette pratique est devenue un moyen classique de recherche, mais ne fait actuellement l’objet d’aucune règle de contrôle. Les personnes sur qui ces écoutes sont dirigées ne sont jamais averties qu’elles en ont fait l’objet si les résultats n’amènent rien de ‘concluant’. Et elles ne peuvent s’en rendre compte, le système étant indétectable. Tout le monde peut être mis sur écoute, quelque soit l’âge, dès le moment où le juge d’instruction autorise la procédure. Depuis 2003, la police dispose d’une chambre d’écoute, et est capable d’intercepter la plupart des communications, qu’elles proviennent d’une ligne fixe, d’un GSM ou sous forme de SMS. Sa seule limite aujourd’hui est Skype, dont elle ne parvient pas à capter les conversations.

A Barrow, dans le nord-ouest de la Grande-Bretagne, un homme est décédé après avoir été ‘tasé’ par les forces de l’ordre. Mardi, en fin de journée, celles-ci sont intervenues pour arrêter Dale Burns, une vingtaine d’année, pour troubles de l’ordre public. Dans l’opération, un policier a fait usage d’un Taser, pistolet à impulsion électrique qualifié d’arme non-léthale. Quelques minutes plus tard, Burns a fait un malaise. Transporté à l’hôpital, il y est décédé vers 21h30. Alors que la société Taser poursuit son expansion et que de plus en plus de pays autorisent l’utilisation de ses armes affirmant qu’elles n’ont à ce jour jamais tué quelqu’un, Amnesty International a publié une enquête selon laquelle plus de 290 personnes sont décédées aux Etats-Unis entre 2001 et 2008 après avoir reçu une décharge.

Taser utilisé par la police britannique

Taser utilisé par la police britannique

La police américaine va accueillir un nouvel outil d’identification biométrique: un iPhone relié à un triple scanner d’iris, d’empreintes digitales, et de visage, va permettre une identification rapide de suspects.C’est BI2 technologie qui a créé ce capteur biométrique, testé au Massachusetts. Au départ il a été conçu afin de pouvoir identifier des personnes atteintes d’Alzheimer, ou d’identifier des personnes disparues.
Mais très vite, l’entreprise BI2 technologie va s’allier aux forces de l’ordre, lors de l’identification des prisonniers.

La société a réussi à miniaturiser le nouveau scanner, nommé MORIS (Mobile Offender Recognition and Information System: Système mobile d’information et de reconnaissance des délinquants ), il se situe au dos de l’iphone, et il est dirigé par une application, mise à disposition par Apple, et plus tard par Android. Pour l’identification d’un suspect, le policier devra le prendre en photo, puis le logiciel analysera 235 signes distinctifs, et 130 particularités du visage (distance yeux/nez), ensuite, grâce à la disponibilité d’internet sur le téléphone, le logiciel pourra consulter sa base de données et comparer les résultats. Prendre une photo à l’insu du suspect est difficile, sinon impossible, car la photo du visage doit être prise à 1,5 mètre, et celle de l’iris à 15 centimètres.

Le 22 juin dernier, le directeur général de la police nationale, lors d’une audition à huis clos devant la commission des finances de l’Assemblée nationale, a annoncé la percpective de création d’un fichier de reconnaissance faciale. Il serait conçu comme une application complémentaire, intégrée au futur système de traitement des procédures judiciaires (TPJ) qui doit voir le jour en 2012, en fusionnant les fichiers judiciaires antécédents les plus utilisés par la police et la gendarmerie, Stic et Judex.

Pour faciliter les comparaisons avec les images prises d’en haut par les caméras de surveillance, les suspects devront se laisser photographier par un appareil placé en hauteur et non plus seulement de face et de profil. Les points caractéristiques du visage (distance entre le nez, les yeux, les oreilles…) seront transformé en algorithme. La séance photo pourra même se faire en mouvement, pour une reconstitution du visage en 3D, qui augmenterait la précision. La technique ne permettant pas encore à l’ordinateur de désigner un seul suspect, il proposera une liste de possibles suspects classés selon un ordre de pertinence.

Les autorités peuvent déjà exploiter les milliers d’heures de vidéos annexées à leurs dossiers non élucidés. Trois sociétés notamment ont proposé des solutions au ministère de l’Intérieur : Morpho, spécialiste des traitements d’images de masse ; Cognitec, passée maître dans les outils visant à détecter les fraudes documentaires ; et la petite entreprise Facing it, dont les logiciels se font fort de reconnaître un intrus « blacklisté » qui se présenterait à un accès ou dans un couloir.

A l’instar de ce qui s’est passé durant le printemps arabe, les réseaux sociaux sont mis à contribution depuis le début des manifestations qui secouent la Grande-Bretagne. Hier, le premier ministre britannique a annoncé que les services de renseignements, la police et les industriels travaillaient de concert afin d’éventuellement empêcher les gens de communiquer via Twitter, Facebook ou encore BlackBerry Messenger. Ce dernier est particulièrement visé par les autorités car contrairement aux autres moyens de communications, il permet l’envoi de messages instantanés, cryptés et sécurisés. Le filtrage ou la coupure pure et simple de certains réseaux sociaux serait un acte sans précédent en Europe. On se souvient que pareille démarche avait été effectué par le gouvernement égyptien. Les manifestants avaient été prompts à trouver le moyen de contourner cette manifeste atteinte à leurs libertés civiles.

David Cameron a également annoncé des pouvoirs supplémentaires pour les policiers, notamment celui d’enlever les foulards, masques et cagoules des manifestants. Enfin, après de nombreux renforts de police et le recours accordé aux canons à eau, il a annoncé qu’il pourrait, dans les jours qui viennent, faire appel à l’armée. Depuis mercredi, la police a procédé à plus de 1200 arrestations. Jeudi, à Londres, elle a mené des perquisitions en application de cent mandats d’arrêt. Et aujourd’hui, les autorités continuent à interpeller toute personne soupçonnée d’avoir pris part aux rassemblements de ces derniers jours.

Depuis aujourd’hui à Birmingham, la police diffuse les photos des personnes recherchées sur un écran géant installé sur une camionnette. Après la publication de photos recueillies à partir des caméras de surveillance par les médias et sur le site internet de la police, les autorités britanniques poursuivent leurs innovations dans les appels à la délation. La camionnette sillonnera la ville et s’arrêtera dans tous ses principaux points de 7h à 19h jusqu’à samedi.

Le Commandement des Opérations Spéciales des Etats-Unis (USSOCOM) a mis en service opérationnel les fusils SCAR (Special Operations Forces Combat Assaut Rifle) conçu et développé par la FN de Herstal. De 2005 à 2008, le système d’armes SCAR proposé par FN Herstal a été soumis à un programme d’évaluations techniques et technico-opérationnelles poussé à l’extrême. Ces armes sont fabriquées par la filiale US de la FN.

Belgique/USA: Des armes de la FN pour les forces spéciales US

A partir du 1er janvier 2012, les personnes condamnées à des peines de prison ne dépassant pas 8 mois pourront exécuter leur peine à domicile. Le système permettra d’appeler le condamné à tout moment sur une ligne téléphonique sécurisée (sous la forme d’un boîtier de surveillance) installée dans le domicile de celui-ci. Elle permettra de vérifier sa présence à travers la technologie de reconnaissance vocale. En cas de problème, le ministère public sera averti, et il sera possible de revenir sur la détention à domicile du prévenu et de procéder à son emprisonnement. L’objectif est de faire passer en détention à domicile environ 40 % de la population actuellement sous surveillance électronique qui purge une peine de moins de 3 ans.

Plusieurs documents publiés récemment révèlent que diverses forces policières ont travaillé de nombreux mois pour infiltrer leurs agents dans des groupes anti-guerre, anti-mondialisation et anarchistes en prévision des sommes qui se sont déroulés en juin dernier à Huntsville et à Toronto. Les rapports montrent qu’elles ont assigné à une douzaine d’officiers la tâche de surveilles les ‘extrémistes criminels’ potentiels. L’analyse de ces rapports divulgue les méthodes des autorités. Celles-ci ont mis en place un groupe de renseignements en janvier 2009, qui à son tour à affecté une douzaine d’officiers à une équipe d’investigation clandestine pour la surveillance et l’infiltration des présumés réseaux extrémistes. Le groupe de renseignement avait un mandat pour utiliser les officiers et les informateurs clandestins dans les rangs des réseaux de protestation, non seulement pour contrôler l’activité criminelle potentielle des organisateurs, mais également pour ‘prévenir, empêcher, étudier et/ou interrompre’ les menaces pour le sommet. L’équipe d’investigation a créé et partagé des dossiers sur une longue liste d’individus, leur attribuant un code de couleur selon le niveau de risque qu’ils représentaient à ses yeux: rouge (suspect), orange (personne qui présente un certain intérêt), jaune (associé). Cela a permis à la police d’identifier les ‘extrémistes criminels’ qui constituaient une menace significative pour le sommet, visant principalement les groupes anti-capitalistes.

En plus de cette surveillance en amont, des policiers en civil, par équipe de quatre minimum, étaient posté à travers la foule durant les manifestations anti-G20/G8 en tant qu’ ‘observateurs’. Leur rôle était de ‘fournir des renseignements en temps réel sur les manifestations et les gros rassemblements de protestataires où les renseignements recueillis au cours des mois précédents avaient prévus des manifestations de violence’. Ces observateurs devaient également suivre et transmettre les mouvements des bus, des camionnettes et des trains véhiculant les groupes de manifestants. Ces rapports contiennent aussi les conclusions policières de toutes ces opérations. Les autorités se disent satisfaites des renseignements recueillis, mais ont toutefois dénoncé quelques manquements, notamment quant au délai de transmission d’informations importantes au niveau tactique, mais elles se sont engagées à les corriger à l’avenir.

Rappelons que le G20 a été le cadre de la plus grosse opération d’arrestation de masse de l’histoire du Canada et que plusieurs douzaines de personnes font toujours face aujourd’hui à des accusations.