Le FEAD (fichier automatisé des empreintes digitales) a été créé en France en 1987. Au 31 janvier 2010, il répertoriait les empreintes digitales de 3.451.622 personnes. Initialement mis en place pour prévenir la récidive des criminels sexuels, il a depuis été étendu à pratiquement tous les délits. Seules environ 300.000 empreintes concernent des personnes effectivement condamnées, et donc la grande majorité des personnes qui sont fichées sont toujours présumées innocentes de ce pour quoi elles ont été suspectées et fichées. Toutes ces données sont conservées durant 25 ans, et accessibles à 300 fonctionnaires français.

Mais depuis le 9 Février, il est également accessible aux ‘agents d’organismes de coopération internationale en matière de police judiciaire ou par des agents des services de police ou de justice d’états étrangers’. Le décret prévoyant cette extension d’accès au FEAD a été adopté dans le cadre du Traité de Prüm signé en 2005 par plusieurs pays européens (dont la Belgique) et qui prévoit, au nom de la lutte contre le terrorisme, l’immigration illégale et la criminalité, ‘l’échange de données génétiques, d’empreintes digitales et de données à caractère personnel, la constitution de patrouilles policières communes, ainsi que d’autres formes d’intervention (gardes armées à bord des aéronefs, assistance lors d’événements de grande envergure,…)’. De plus, le décret prévoit que le gouvernement seul sera autorisé à élargir l’accès au FEAD à d’autres organismes ou pays, empêchant dès lors tout contrôle externe de la protection de la vie privée.

A La Crau, petit village du Var, le maire a développé un système de « vigilance citoyenne ». Parmi les 16.000 habitants, 200 sont des informateurs. Ceux-ci ont été sélectionnés par la majorité en place, en dehors du vote du conseil municipal. Ils sont bénévoles, mais également anonymes. Leur mission est de surveiller leurs concitoyens pour ensuite confidentiellement faire rapport au maire.

Mark Kennedy est entré dans la police vers 1994. Début 2003, il travaille pour la nouvelle National Public Order Intelligence Unit (NPOIU), chargée de surveiller les “extrémistes de l’intérieur”, et reçoit un permis de conduire, un passeport établissant sa nouvelle identité (Mark Stone) et une histoire crédible pour expliquer ses absences : alpiniste professionnel, il part souvent à l’étranger pour des contrats bien rémunérés.

C’est en août 2003 que Kennedy est arrivé avec ses cheveux longs, ses tatouages et la passion de grimper aux arbres dans une ferme reconvertie en base militante, dans le Yorkshire, pour assister à une réunion du mouvement Earth First. Il a deux atouts qui vont bientôt le rendre indispensable au sein du mouvement. D’une part, il conduit et posséde un pick-up ; ensuite, il sait se montrer généreux, acceptant de payer l’impression de documents, louant des véhicules et payant les amendes infligées par les tribunaux.

Il obtient rapidement la confiance des militants. En 2004, il devient membre de Dissent !, un réseau chargé de préparer des manifestations liées au sommet du G8, prévu pour l’année suivante en Ecosse. En 2005, il grimpe aux arbres de la capitale pour accrocher des bannières contre BP, puis Il se rend ensuite au campement de Stirling. Après le G8, Kennedy file en Islande pour manifester contre la construction d’un barrage. Conscients d’être surveillés par la police, les militants limitent au maximum le nombre de personnes informées des détails logistiques de l’opération. Pour des raisons pratiques, les personnes chargées du transport en font généralement partie.

A l’été 2006, Mark Kennedy est un militant à part entière. Il rejoint le cercle des organisateurs du premier Camp climat et participe à son installation près de la centrale à charbon de Drax, dans le Yorkshire (organisés par le groupe militant Camp action climat (CAC), une dizaine de campements se sont installés depuis sur des sites jugés stratégiques, principalement au Royaume-Uni). Lors du Camp climat de l’année suivante à l’aéroport de Heathrow, il se voit confier l’organisation des transports.

En 7 ans, Mark Kennedy s’est tellement bien intégré à la communauté des militants que près de deux cents personnes étaient là pour fêter ses 40 ans. Il a été de presque toutes les grandes manifestations écologistes du Royaume-Uni depuis 2003. Avec son faux passeport, il s’est rendu dans plus de vingt-deux pays, manifestant contre la construction d’un barrage en Islande, rejoignant des militants verts espagnols, pénétrant les réseaux anarchistes d’Allemagne et d’Italie, menant des actions illégales au besoin.

Ce n’est que le 12 avril 2009, que Kennedy commence à être soupçonné. La police avait appris – probablement par Kennedy lui-même – que des militants prévoyaient d’entrer sur le site de la centrale de Ratcliffe-on-Soar, une centrale à charbon située à proximité. Lorsque les militants furent avertis de la présence de nombreux policiers à l’extérieur de la centrale, il fut question d’abandonner le plan. On chargea toutefois Kennedy d’aller vérifier la gravité du problème. A son retour, il déclara [faussement] qu’il n’y avait aucun policier. Les forces de police débarquèrent peu de temps après.

Au cours d’un vaste coup de filet, la police prend d’assaut le bâtiment de l’école dans la banlieue de Nottingham, où les militants se sont rassemblése. A l’intérieur, ils trouvent cent quatorze personnes, dont Kennedy. Le 5 janvier 2011, vingt militants seront finalement condamnés pour le délit mineur de préparation à une effraction après avoir reconnu qu’ils avaient prévu d’occuper la centrale pendant une semaine afin d’empêcher l’émission de 150.000 tonnes de carbone.

Les soupçons contre Kennedy s’aggravèrent lorsque celui-ci, inculpé en même temps que vingt-sept autres personnes, décida de faire appel à un autre cabinet d’avocats. Lui seul fut relaxé. Ce n’est toutefois qu’après avoir découvert par hasard son véritable passeport, des mois plus tard, que les militants finirent par apprendre sa véritable identité. Le 21 octobre 2010, six de ses amis proches le pressèrent de questions. Il finit par avouer et exprimer, en larmes, ses regrets. Kennedy vit à présent à l’étranger.

Kennedy en eco-warrior

Kennedy maintenant

Kennedy en eco-warrior

Le 6 juillet 2006, la police était intervenue dans le cadre d’un cambriolage aux Mureaux (Yvelines). Lors de cette opération, un policier avait tiré au flash-ball sur un jeune homme, tir qui a entraîné la perte de son oeil gauche. Ce mardi, le tribunal correctionnel de Versailles a condamné le policier à six mois de prison avec sursis. Par contre, il s’est opposé à une inscription de la peine au casier judiciaire, ce qui permet au fonctionnaire de rester dans la police. Il devra en outre verser 186.000€ de dommages et intérêts à la victime. Lors de l’audience, il avait reconnu avoir désactivé le cran d’arrêt de l’arme et avoir laissé son doigt sur la gâchette.

Ces dernières semaines, 2 micros ont été dénichés au local du collectif 400colpi, a Florence. Le premier était situé dans un boîtier électrique, bizarrement trop chaud. Il était constitué, en plus d’un micro, d’une micro-caméra de surveillance. Une semaine après, un autre a été retrouvé dans une prise industrielle.

Italie: Encore des micros, encore des caméras

Ce samedi, le procureur fédéral Johan Delmulle a déclaré que les services de police manquaient d’effectifs dans la lutte contre le terrorisme. Celui-ci travaille actuellement avec une équipe de 103 personnes, ce qui est, selon lui, largement insuffisant. Il réclame dès lors une union nationale contre le terrorisme, planifiée de manière centrale avec 200 enquêteurs. Il affirme également avoir besoin de plus d’interprètes et de traducteurs, et demande un meilleur screening du personnel impliqué dans les dossiers de terrorisme. En effet, il n’exclu pas que certains interprètes puissent jouer un double rôle et fournir des informations aux terroristes.

Depuis le début de la semaine, les travaux pour l’implantation du nouveau système de vidéosurveillance ont débuté à Paris. Au total, plus de mille caméras vont être installées, et une cinquantaine de terminaux créés et mis à la disposition des forces de l’ordre. Les listes des emplacements de toutes les caméras ont été approuvées, et publiées. Les 7°, 8° et 16° arrondissements, les plus ‘aisés’ sont ceux qui se sont vus attribuer le plus de moyens de vidéosurveillance. La formation de plus de 2500 policiers a également débuté. Ils pourront suivre en direct les activités de la population, et s’ils le souhaitent basculer sur les milliers de caméras de surveillance des réseaux de transport en commun. Les images des caméras seront enregistrées et conservées durant un mois.

Le projet d’étude GODIAC a été lancé du 1er août 2010 au 31 juillet 2013. Il est financé à 70 % par la Prévention et la lutte contre le crime du Programme général 2007-2013 de l’UE. C’est la direction de la police suédoise qui pilote le projet contribue avec 30 % du budget total de projet de 1.200.000 euros. 20 organisations d’associé dans 11 pays participant dans le projet. Ceux-ci consistent en 12 organisations de police.

« Les objectifs du projet sont de contribuer au développement d’une approche européenne au maintien de l’ordre dans des manifestations politiques, apprendre comment la recherche de principes, particulièrement la communication et le dialogue, peuvent être pour faire baisser et empêcher des perturbations dans le maintien de l’ordre lors des manifestations politiques en Europe, et améliorer la connaissance sur des manifestants et les activistes, leur idéologie, leur mobilité et leurs stratégies. Le projet développera la coopération et des réseaux entre des praticiens, des chercheurs et des instructeurs des pays d’associé et améliorera l’utilisation de recherche la connaissance basée dans des opérations de police. »

lire le document pdf (en anglais) du programme GODIAC

Un agent de la Police criminelle (Landeskriminalamt LKA) du Baden-Württemberg a été démasqué Heidelberg. Sa cible était de rassembler des informations sur les personnes et les structures de la scène Antifa.
Il était simple policier à Überlingen (une petite ville du Bade-Wurtemberg), avant de commencer une carrière au LKA. Il y relevait de la division I540 (« enquêtes secrète de la sécurité d’État ») et a suivi une formation spéciale. Le fait que cet agent ait été démasqué nous intéresse en ce sens qu’il était présent à Bruxelles du 27 septembre au 3 octobre au No Border Camp.

Lire le dossier sur l’infiltré sur le site du Secours Rouge allemand

policier allemand infiltré

policier allemand infiltré

Le LEMV n’est pas vraiment un dirigeable. Techniquement, on le désigne comme « dirigeable hybride », qui gagne de l’altitude par trois moyens différents : la poussée classique de l’hélium, l’effet aérodynamique de sa coque rigide en matériaux composites, et la poussée vectorielle de quatre moteurs diesel. Cette combinaison permet éliminer un des plus grands problèmes des dirigeables : la grande sensibilité aux éléments. Le LEMV pourrait voler pendant 3 semaines, transporter des charges en consomant 75% de carburant en moins qu’un avion, et se montrer endurant et performance aux missions de surveillance et de « contre-terrorisme ».

dirigreable de surveillance LEMV

dirigreable de surveillance LEMV