La préfecture de police de Paris a annoncé hier jeudi son intention d’utiliser des drones pour « obtenir des informations sur des zones à risques » sans « exposer les policiers à un danger potentiel », notamment en cas d’émeutes ou de prise d’otages. Deux engins, dont un doté d’une caméra pour vision nocturne, seront testés le 19 septembre au stade Duvauchelle de Créteil (Val de Marne), lors d’un match de foot. Conformément à la réglementation, ils ne pourront pas voler au-dessus d’espaces privés ou suivre des groupes de personnes.

Concrètement, seront expérimentées d’une part des micro-drones de 1 à 2 kg, équipés d’une caméra et dotés d’une autonomie d’une demi-heure, et des mini-drones, filaires, d’environ 20 kg avec une hélice de 2,50 m , dotés de deux caméras dont une thermique pour la vision nocturne et d’une autonomie d’environ une heure. Ils seront capables de faire des vols stationnaires et s’élèveront jusqu’à environ 50 mètres d’altitude.

Paris : La préfecture de police va tester les drones

On en sait aujourd’hui un peu plus sur la façon dont le gouvernement américain a appliqué PRISM. La plupart des requêtes de la NSA étant illégales, même au regard des lois américaines (les lois FISA sont largement reconnues comme anticonstitutionnelles), on sait maintenant grâce à une nouvelle fuite de 1500 pages que le gouvernement US a menacé Yahoo d’une amende quotidienne de 250’000$ si la société ne se pliait pas aux demandes de renseignement. Depuis les révélations d’Edward Snowden, les corporations technologiques basées aux États-Unis ont engagé un bras de fer légal avec l’administration pour que les requêtes d’information sur les utilisateurs soient demandées dans un cadre légal. Ceci ne veut bien évidemment pas dire que ces sociétés ne fournissent plus d’informations aux policiers et agents secrets, mais qu’elles ne veulent le faire que dans un cadre légal et prédéfini. Dernièrement, on peut noter le cas de Microsoft qui a refusé de divulguer des informations stockées sur un serveur européen, et donc hors de la juridiction américaine.

La société française Steria (SSII) équipera la police norvégienne d’une nouvelle solution de gestion des identités lui permettant d’analyser les empreintes digitales et d’être reliée aux autres pays signataires du Traité de Prüm. Appelé aussi Schengen III, le Traité de Prüm, signé en 2005, réunit une quinzaine de pays européens pour lutter contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière. Le système SteriaAFIS permet d’identifier des empreintes digitales leur sera présentée en temps réel. Assortie d’un contrat de six ans, cette solution biométrique comprendra un registre de photos, le stockage des photos et des empreintes digitales lors des demandes de passeports et la reconnaissance faciale en 3D.

Norvège: La police passe à la biométrie

Les serveurs d’Indymedia Bristol ont été visités physiquement par la police. C’est apparemment 16 mois d’adresses IP de visiteurs qui pourraient être vus par la police. Indymedia Bristol a désactivé la publication de façon permanente en attendant une éventuelle ré-installation. Ne visitez pas leur site puisque les administrateurs annoncent eux-mêmes que les IP des visiteurs pourraient être enregistrées !

Les manifestations contre la police ne sont pas finies aux États-Unis. Hier soir avait lieu à Philadelphie une ‘FTP March’ (Marche Fuck the Police). Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées et ont manifesté sauvagement. Après avoir bloqué la route avec des poubelles renversées, les manifestants ont attaqué des voitures de police avec des pierres et des ballons de peinture. Un policier s’est écrié ‘Arrêtez ce type en noir!’ (au milieu des black-blocs…) et un autre agent s’est précipité sur un manifestant au hasard et l’a tazé puis arrêté. Un autre manifestant a été arrêté dans une rue adjacente après avoir lui aussi été tazé.

‘FTP March’ à Philadelphie

'FTP March' à Philadelphie

Des chercheurs de l’Université de Tel-Aviv voulaient prouver qu’il était théoriquement possible de voler des clés de (dé)chiffrement, rien qu’en touchant un ordinateur. Comme dans de nombreuses expériences : le procédé est extrêmement simple, c’est la puissance de l’algorithme qui fait tout le travail. L’attaquant doit simplement toucher le chassis ou n’importe quelle partie en métal (cela ne marche pas avec du plastique) de l’ordinateur pendant quelques secondes, cela fonctionne aussi avec les bouts de cables USB, VGA et ethernet. Le potentiel électrique est enregistré par un bracelet puis ‘déchiffré’ par l’algorythme de la machine de l’attaquant, capable de différencier les bits 0 et 1.
Bien entendu cette attaque est complètement théorique puisqu’elle suppose que l’attaquant ait accès à cette technologie, ait un accès physique à l’ordinateur de la cible et que la cible soit en train de déchiffrer à ce moment précis… Lors de leur expérience, les chercheurs se sont attaqués à des clés GnuPG que l’algorythme a pu différencier et ré-assembler. Les chercheurs estiment que les conditions de laboratoire peuvent être facilement miniaturisées dans un smartphone pour rendre l’attaquant autonome. Le but de l’étude était de prouver que la tendance actuelle était d’augmenter la sécurité logicielle mais que la sécurité matérielle était encore très négligée.
Les chercheurs proposent quelques contre-mesures pour les attaques matérielles en général : les cages de faraday (des pièces entières en cage de faraday), des machines isolées électriquement et des découpleurs photo-électriques et des connexions par fibre optique (contre les attaques « sur cable »).

Résumé de l’attaque

Résumé de l'attaque

214 personnes en 2013 contre 194 en 2012 ont été arrêtées en passant par l’aéroport de Zaventem après s’être déguisées. Cette augmentation proviendrait du fait que les passeports étant plus difficiles à falsifier et qu’il est donc plus facile de se déguiser pour ressembler au visage sur le passeport. L’aéroport de Zaventem s’équipera de 6 scanners biométriques courant 2015, ceux-ci compareront les photos des passeports avec les visages des voyageurs en analysant les proportions du visage difficiles à falsifier. En tout, 1419 personnes ont été arrêtées à l’aéroport de Zaventem avec un passeport volé ou falsifié.

Déjà très utilisées par la police aux États-Unis (et en projet en Belgique), la police française a testé depuis mai 2013, 235 « mini-caméras » (ou body-cams). Au début de l’expérience les policiers avaient peur pour leur vie privée mais le test leur a permis de remarquer qu’ils avaient le contrôle des images qu’ils portaient. Les policiers ont fait remarquer comme points positifs que « les individus sont plus calmes lorsqu’on les filme » et que des « suspects se couvraient le visage ». Les caméras peuvent enregistrer 6 heures de vidéo, la qualité laisse à désirer et dés que le policier qui la porte se met à courir l’image est pratiquement inutilisable. Les caméras sont fabriquées par une entreprise française dans le Gard (Exavision) pour 1’500€/pièce. Plusieurs policiers ont avoué avoir adopté personnellement et utiliser professionnellement une Gopro qui est 4x moins chère et de bien meilleure qualité que la bodycam « officielle ». Le flou juridique entourant l’utilisation de body-cams ou de caméras personnelles par les policiers ne semblent déranger personne parmi les autorités. Vu les retours positifs des testeurs, le gouvernement français devrait orner 4’500 policiers supplémentaires du dispositif dans les 5 prochaines années.

Une body-cam Exavision

Une body-cam Exavision

Malgré le couvre-feu instauré depuis quelques jours dans cette ville de 20’000 habitants entre minuit et 5h : des centaines de manifestants se sont rassemblés en début de nuit (il y a deux heures). Les policiers qui étaient presque plus nombreux que les manifestants derrière le char LRAD lançaient des grenades lacrymogènes et assourdissantes et continuaient à propulser les grenades alors que tous les manifestants s’étaient dispersés. Les grenades atterrissent donc sur les maisons et dans les jardins où les gaz rentrent facilement dans les habitations. On comprend mal la stratégie de la police pour faire respecter le couvre-feu.

Un policier lançant des grenades lacrymogènes

Un policier lançant des grenades lacrymogènes

Suite au meurtre par la police de deux adolescents noirs non-armés à Ferguson (Missouri) et à Los Angeles, de grandes manifestations ont lieu à travers les Etats-Unis. Cette nuit, une grande manifestation a été prise en kessel sur Times Sqare à New-York. Des manifestations massives ont eu lieu dans tout le pays. Les manifestants scandent « Hands-up don’t shoot », « Pigs go home, you block the road » ou encore « Kill the police ». De petites villes de campagnes sont littéralement occupées par la garde nationale, police fédérale très militarisée qui n’hésite pas à pointer des mitraillettes chargées contre des manifestants.

USA : Les manifestations s’étendent dans tout le pays