Les services de renseignement allemand, français, espagnol et suédois ont mis au point des systèmes de surveillance de masse des communications téléphoniques et internet en «collaboration étroite» avec l’agence britannique GCHQ. Le développement de ces systèmes remonte aux cinq dernières années, selon les documents Snowden.

Dans un rapport du GCHQ sur ses partenaires européens datant de 2008, l’agence britannique fait part de «son admiration concernant les capacités techniques» des services de renseignement extérieur allemand (BND). Le BND a «un potentiel technologique énorme et un bon accès au coeur de l’internet – ils surveillent déjà des câbles de fibre optique de 40 gigabits et 100 gigabits» par seconde, affirme ce rapport. En 2012, le GCHQ n’était lui capable que de surveiller des câbles de 10 gigabits par seconde. Le GCHQ aurait joué un rôle essentiel en conseillant ses homologues européens sur la façon de contourner les lois nationales destinées à limiter le pouvoir de surveillance des agences de renseignement.

Dans le cas de la France, bien notée aussi dans le document du GCHQ, la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) dispose «d’un avantage compte tenu de ses relations avec une société de télécommunications, qui n’est pas nommée». En ce qui concerne l’Espagne, le CNI procédait, au moins en 2008, à la surveillance de masse des télécommunications sur internet via une société britannique. Le GCHQ se félicite par ailleurs de l’adoption en 2008 en Suède d’une loi permettant de recueillir des données internet et téléphoniques transmises par des câbles à fibres optiques.

Lockheed Martin, a présenté la semaine dernière, lors de l’AUSA (le rassemblement annuel de tous ceux qui travaillent avec l’armée américaine), les ultimes développements de son SPAN (pour « Self-Powered Ad-hoc Network » – réseau ad-hoc auto-alimenté) – une technologie en développement depuis près d’une décennie. Il s’agit d’un capteur suffisamment petit pour être placé dans des réceptacles aussi anodins que des petites pierres. Les SPAN de dernière génération peuvent être laissés « à l’abandon » sur place pendant des années car ils se rechargent grâce à l’énergie solaire. Ils auraient une durée de vie de plus de 20 ans.

Une fois qu’un de ces appareilsperçoit un mouvement suspect, il avertit un drone ou un agent. Tout le défi de ces dernières années a été, pour les ingénieurs de Lockheed Martins, de réduire le nombre d’erreurs. Lour Lockheed, les SPAN seraient parfaits pour améliorer la surveillance aux frontières ou encore aux abords des QG des grands groupes qui hébergent d’importants secrets industriels. Le but, d’après Lockheed Martin, est d’offrir un système « de surveillance non-intrusive et en continu » à un coût opérationnel défiant toute concurrence (chaque capteur est vendu 1 000 dollars).

La ministre de la Justice a annoncé mercredi, lors de sa visite aux avocats et magistrats de Mons, un nouveau système de détention préventive avec bracelet électronique muni d’un GPS. La détention préventive avec surveillance électronique via un bracelet électronique avec GPS, un système actuellement en phase d’essai et dont le cadre légal entre en vigueur en janvier 2014, pourrait devenir un outil supplémentaire proposé aux juges d’instruction à côté de la détention préventive classique et de la libération sous condition des suspects.

bracelet gps

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Vendredi 11, la Cour d’Appel de Rennes a rendu sa décision. Les magistrats confirment la relaxe du policier qui, volontaire pour expérimenter le LBD40, un flashball nouvelle génération, avait fait usage de son arme lors d’une manifestation lycéenne le 27 novembre 2007. À la suite de ce tir, un lycéen alors âgé de 16 ans, perdait l’usage d’un œil.

S’en suivent six années de bataille juridique afin que ce policier réponde de son acte. Mais en avril 2012, il est relaxé dans un tribunal de Nantes encerclé de policiers. Vendredi 11, au Parlement de Bretagne de Rennes, une dizaine de personnes venues soutenir Pierre n’ont pu entrer dans la salle d’audience où est prononcé le délibéré. Ni Pierre ni la Ligue des Droits de l’Homme, partie civile, ne pourront assister au délibéré. Ils apprenont par une secrétaire que la Cour d’Appel de Rennes confirme la relaxe du policier.

LBD 40

LBD 40

Une réunion du Comité technique commerce, douane et libre circulation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a débuté ses travaux lundi à Abidjan en vue de mettre en place une carte d’identité biométrique pour permettre aux citoyens des pays membres de se déplacer dans l’espace sous-régional.

Cette carte permettra de supprimer le carnet de voyage et la carte de résident, mais elle rendra obligatoire l’identification biométrique de tous les citoyens de la Communauté qui souhaiteraient se déplacer dans l’espace CEDEAO. La CEDEAO regroupe 15 Etats, la Côte d’Ivoire, le Nigeria, le Bénin, le Togo, le Sénégal, le Liberia, la Sierra Leone, le Ghana, le Burkina Faso, le Mali, la Guinée (Conakry), le Niger, la Guinée- Bissau, la Gambie et le Cap Vert.

La Kasa de la Muntanya, un centre social et d’habitation du quartier de Gràcia à Barcelone a rendu public le mardi 8 octobre un dispositif sophistiqué de contrôle policier qui, depuis des mois, espionnait et enregistrait les communications qui entraient sur ou à via le bâtiment. Sur les images rendues publiques, on peut voir un faux conduit de cheminée, situé sur un bâtiment contigu au centre social, dans lequel se trouvait un dispositif de haute technologie actif 24h/24. Le centre social a prévu un rassemblement sur la place Vila du quartier de Gràcia.

La vidéo qui montre tous les éléments du dispositif:

La police dispose d’une base de données de plus en plus imposante. Ce fichage se fait aujourd’hui de manière numérisée via la Banque Nationale Générale. Et à l’heure qu’il est, un Belge sur cinq figure dans ce fichier. Celui-ci est tellement vaste qu’il en devient ingérable pour les services de police. Ceux-ci expliquent le phénomène par les progrès de la numérisation des données personnelles. De nombreux observateurs dénoncent cette dérive.

La Russie a installé un système de surveillance globale couvrant tout le site de Sochi, où se dérouleront les Jeux Olympiques d’hiver l’an prochain. Celui-ci permettra aux services de sécurité d’écouter tous les athlètes ainsi que les visiteurs. Le système de surveillance, connu sous le nom de SORM, avait été développé par le KGB au milieu des années 80, mais a été récemment mis à jour pour pouvoir mettre l’opposition sous surveillance au cours de ces derniers mois de contestations. SORM donnera aux services de sécurité russes un libre accès à toutes les communications téléphoniques et Internet sur le site olympique sans que les fournisseurs n’en aient connaissance. Les agences gouvernementales pourront dès lors mettre des appareils sur écoute sans devoir passer par les opérateurs ni fournir d’ordonnance du tribunal. Certains analystes ont déclaré que les autorités ont commencé l’installation des appareils il y a de ça plusieurs années pour un montant total d’environ 37 milliards de dollars. Toujours pour ce qui concerne la surveillance en marge des jeux, les autorités ont annoncé qu’elles déploieraient, durant toute la durée des JO, des drones ainsi que des sonars pour la détection des sous-maris, Sochi se trouvant en bordure de mer Noire.

Un projet d’Arrété Royal a été déposé pour obliger les opérateurs et FAI à conserver TOUTES leurs données durant un an. Ce projet de loi obligera les opérateurs belges à conserver tous les logs de leurs clients. Ceci concerne tous les protocoles sortants et entrants (SMTP, HTTP, Torrent,…). Internet, la téléphonie, etc… Il sera également possible de savoir où a été acheté une carte SIM. On peut donc imaginer que l’achat de cartes SIM nécessitera le nom de l’acheteur comme cela se fait actuellement dans nombres de pays européens. Ces données stockées seront mises à la disposition de la police, de la justice, de la Sûreté de l’Etat, des renseignements militaires et du service de médiation des télécoms. Les opérateurs auront un an pour s’adapter.

La seule solution protégeant éventuellement de cette loi se ferait par le passage à travers un VPN (Réseau Virtuel Privé).