Le département national spécialisé dans la surveillance technologique, le NTRO (National Technical Research Organisation) a mis en place sa première base dans une zone occupée par les maoïstes au Chhattisgarh pour suivre le mouvement des cadres de la guérilla et faire voler des UAV pour aider les forces de sécurité pour les traquer. Le projet a été rendu opérationnel par l’installation par le NTRO, aidé par la CRPF, de cinq stations reliées à des satellites. La CRPF va maintenant pouvoir coupler les opérations de ses UAV avec le nouvel équipement du NTRO qui sera fonctionnel 24h sur 24. Les stations serviront à rassembler les données relevées par les satellites pour les transmettre aux patrouilles sur le terrain. Les UAV pourront alors être envoyés vers des lieux déterminés. Le centre a également la possibilité d’analyser les renseignements concernant les caractéristiques météorologiques, le temps, les renforts de troupes disponibles,… avant que les commandements sur le terrain ne lancent leurs opérations. L’équipement, utilisé par des fonctionnaires de la CRPF formés par le NTRO, partagera également les renseignements et les informations géographiques recueillies avec le quartier général du NTRO à Delhi.

Une nouvelle technique de biométrie, appelée « BioDynamic Signature » (BDS), mise au point par IDesia, la société israélienne dont nous avions parlé sur ce site lors de son rachat par Intel, permet d’ores et déjà de relever l’emprunte magnétique d’un individu. Plus besoin de puce électronique ou d’empreintes digitales ou palmaires, car ce sont les signaux électro-physiologiques que votre corps émet qui permettent de vous identifier. Le procédé est simple : on prélève d’un individu une sorte de code magnétique et il est ensuite possible de l’identifier à chaque fois qu’il est en contact avec un capteur BDS.

Si l’identification nécessite un contact (comme poser sa main sur une poignée de porte, un téléphone, etc) l’authentification peut en revanche se faire depuis plusieurs mètres, et même depuis une carte à puce de type bancaire. Les premiers kits d’IDesia ont été distribués. La brochure qui les accompagne annonce : « Vous le verrez, l’application de notre technologie est sans fin. »

L’armée des Etats-Unis met au point un nouveau type d’arme non létale, baptisé EPIC, pour « contrôle d’interception électromagnétique ». Ce nouveau fusil d’assaut émet un intense rayonnement d’ondes radioélectriques qui peuvent pénétrer les murs et, lorsqu’elle atteignent un individu, perturbe fortement les fonctions des oreilles internes, engendrant une forte perte d’équilibre et sensorielle, jusqu’à empêcher une coordination total des mouvement de la “cible”.

L’arme est initialement conçue pour maîtriser un ennemi sans occasionner des dommages irréversibles dans les tissus. Néanmoins les premières expériences démontrent que des effets secondaires, tel de la cinétose, des troupes psychologiques et de l’impuissance, peuvent se manifester pendant plusieurs mois après l’irradiation.

USA: Encore un prototype d’arme « non-létale »

Aujourd’hui, 261 caméras couvrent 10% de l’espace public lyonnais. Les autorités ont également, depuis 2003, mis en place une instance de consultation, le Collège d’Ethique, qu’elles ont chargé de superviser l’ensemble du système et de ses données. Les habitants peuvent s’adresser à ce comité s’ils estiment avoir subi un préjudice dû à la vidéosurveillance. Jusqu’à présent, aucune plainte n’a été déposée. Dès lors, la Ville a décidé d’augmenter son parc de caméras. Dès 2014, 133 caméras supplémentaires seront mises en service.

La société israélienne RADWIN, fournisseur mondial de solutions sans fil de liaison à haut débit, a été choisi par la police belge pour un projet de sécurité urbaine à grande échelle mené à Charleroi. Les systèmes 5000 Point à multipoint et 2000 Point à point de RADWIN ont été déployés dans un secteur de Charleroi présentant une criminalité élevée. Ils ont été utilisés pour transmettre des vidéos, depuis plus de 200 caméras haute définition réparties dans la ville jusqu’aux quartiers généraux de la police. Cela permet aux forces de police de surveiller efficacement les espaces publics. Blue Vision Telecom, partenaire de RADWIN en Belgique, a été chargée de la conception et de la mise en oeuvre du projet.

Les stations de base RADWIN 5000 transmettent jusqu’à 250 Mb/s en exploitant la capacité totale de leur liaison montante. Les systèmes présentent un faible impact visuel. Ils peuvent agréger le trafic issu de plusieurs caméras HD et transmettre la vidéo en temps réel avec une qualité d’image supérieure. Ce déploiement a constitué un défi majeur car il exigeait la connexion de 200 caméras HD au sein d’une zone d’un kilomètre carré. Aucun autre fabricant ne pourrait garantir les hautes performances de multiples connexions sans fil dans un espace aussi congestionné. Pour ce faire, RADWIN a incorporé des technologies avancées telles que la synchronisation GPS qui élimine les interférences liées à la promiscuité, ainsi que les technologies MIMO et OFDM.

Charleroi: Technologie israélienne pour la police

A la demande de l’US Air Force, la division Phantom Works de Boeing a développé une nouvelle arme qu’elle a appelé CHAMP (Counter-electronics High-Powered Microwave Advanced Missile Project). Il s’agit d’un missile qui émet des salves de micro-ondes à haute puissance qui rendent inopérants tous les équipements électroniques situés dans un secteur défini. Le missile a été testé à la mi-octobre. Tous les ordinateurs et systèmes électroniques des sept immeubles survolés ont été neutralisés sans causer le moindre dommage aux bâtiments. Selon Boeing, ‘Cette technologie marque une nouvelle ère dans la guerre moderne. Dans un proche avenir, cette technologie pourra être utilisée pour rendre les systèmes électroniques et les données d’un ennemi inutiles avant même l’arrivée des premières troupes’.

CHAMP

CHAMP

Les autorités de Victoria ont introduit une plainte et demandé à la société Facebook que soit fermée une page consacrée aux ‘voitures de police banalisées’ et aux policiers en civil. 12500 personnes suivent cette page qui rassemble des douzaines de photos et de commentaires, révélant entre autre les numéros d’immatriculation de ces voitures. Le secrétaire de la Police Association a déclaré qu’il était irresponsable de la part de Facebook de conserver cette page car elle pouvait porter préjudice aux policiers ainsi qu’entraver les opérations policières. Jusqu’à présent, le réseau social n’a pas donné suite à la demande des autorités de Victoria affirmant qu’il ne pouvait pas empêcher les gens de prendre des photos dans l’espace public.

Quand ses collègues chimistes du Hinton State Laboratory Institute, un laboratoire d’analyses de Boston, financé par l’État du Massachusetts, analysaient en moyenne entre 50 et 150 échantillons par mois, Annie Dookhan parvenait à en traiter plus de 500. En juin 2011, elle a été surprise en train de retirer sans autorisation des échantillons de drogue d’une salle contenant des pièces à conviction. Une enquête a été lancée en décembre, qui a mené à son arrestation spectaculaire à la fin du mois de septembre.

Non seulement Annie Dookhan n’avait pas le diplôme de chimie qu’elle prétendait avoir mais elle a également bâclé ou trafiqué de très nombreuses analyses. Elle a dit aux enquêteurs qu’en présence d’un cas négatif, il lui était arrivé d’ajouter de la drogue à un échantillon pour le rendre positif. En raison de ces analyses bidon, des personnes ont été condamnées et mises en prison. Au cours de ses neuf ans de carrière dans ce laboratoire, Annie Dookhan a “traité” quelque 60.000 échantillons, concernant 34.000 dossiers. On a pour le moment identifié 1141 personnes détenues sur la foi d’éléments matériels passés entre ses mains. Depuis que le scandale a éclaté, les juges ont libéré des suspects ou suspendu leurs sentences dans une vingtaine de cas. Et ce n’est peut-être pas tout puisque Annie Dookhan aurait aussi eu pour fonction de veiller aux machines servant à ses collègues. Pour motiver son geste, la chimiste n’a d’autre explication que d’avoir voulu passer pour une employée modèle travaillant plus vite et mieux que les autres.

Selon le Wall Street Journal, un Américain lambda qui mène ses activités quotidiennes finit par avoir des données collectées à son sujet par environ 20 moyens différents (localisation de son téléphone mobile, recherches sur le web et achats en ligne); plus de la moitié des outils utilisés dans cette surveillance n’existait pas il y a 15 ans. Parmi celles-ci le suivi des plaques minéralogiques. En 2010 déjà, cette méthode était couramment employée dans 37% des grands services de police américains. Dans le seul comté de Riverside, six millions de plaques minéralogiques ont été analysées au cours des deux dernières années. Deux millions d’entre elles étaient des plaques uniques, et chaque plaque a été analysée en moyenne trois fois durant cette période. En revanche, 1% des plaques ont été suivies à des centaines, voire, dans certains cas, des milliers, de reprises. Les forces de l’ordre disent qu’elles utilisent cette technologie pour retrouver les voitures volées, percevoir les PV impayés et identifier les véhicules de présumés criminels.

Des sociétés privées spécialisées dans la reprise de possession (saisie) utilisent également des bases de données privées répertoriant les plaques d’immatriculation, collectées par des entreprises telles que Digital Recognition Network Inc., établie à Fort Worth, au Texas, et MVTrac, établie à Palatine, dans l’Illinois. Par exemple, Final Notice & Recovery utilise la base de données pour retrouver les voitures recherchées pour saisie. L’entreprise possède dix voitures équipées de systèmes de reconnaissance de plaques; elles parcourent entre 500 et 650 km par jour, analysant les plaques dans la région de Baltimore et de Washington, D.C. Lorsqu’ils repèrent la plaque d’une voiture recherchée pour saisie, ils appellent une remorqueuse. Aujourd’hui, ils en saisissent 15 par nuit, contre six par nuit lorsqu’ils n’avaient pas cette technologie. Final Notice conserve également un historique des emplacements des véhicules dans la région. Il permet à la police d’avoir un libre accès aux informations de localisation des véhicules dans les affaires de voiture volée ou de personne disparue, entre autres. Digital Recognition Network combine également les données avec d’autres informations précieuses. Il se targue sur son site web de pouvoir relier les données sur les trajets des véhicules aux revenus du ménage et à d’autres informations utiles pour que les entreprises puissent ‘identifier les consommateurs plus efficacement.