En guise de feuilleton de l’été, nous vous présentons les programmes sécuritaires du 7e Programme-Cadre de Recherche et Développement de l’UE en cours. 3e épisode, EFFISEC (Efficient integrated security checkpoints).

L’objectif d’EFFISEC est de livrer aux autorités chargées du contrôle des frontières des équipements technologiques de haut niveau pour un contrôle rapide et efficaces des personnes, des bagages et des véhicules. Pour ce faire, EFFISEC intègre les technologies existantes et complémentaires (biométrie, e-documents, la reconnaissance de signal et l’analyse d’image, détection de substances, etc). Il tiendra compte de la dimension légale (protection de la vie privée) et constituera un pas vers la standardisation des procédures et équipements dans l’UE.

EFFISEC proposera des résultats sous forme de prototypes prêts à un développement industriel pour un déploiement massif entre 2014 et 2020 dans les points de contrôle des frontières terrestres et maritimes, dans les gares et les aéroports de l’UE. EFFISEC se concentrera sur quatre problèmes-clés techniques : documents et contrôle d’identité, détection de substances illicites, surveillance vidéo et communications sécurisées. Le pilote du projet est le groupe privé français SAGEM SÉCURITÉ, il projet coûtera 16.300.000 € dont 10.000.000 € financés par l’UE.

En guise de feuilleton de l’été, nous vous présentons les programmes sécuritaires du 7e Programme-Cadre de Recherche et Développement de l’UE (petit nom : FP7) en cours (il s’échelonne de 2007 à 2013).

ADABTS (Automatic Detection of Abnormal Behaviour and Threats in crowded Spaces – Détection automatique de comportement anormal et de menaces dans des espaces fréquentés) a été lancé en 2009 et développe des modèles de comportements anormaux et menaçants et des algorithmes pour la détection automatique de tels comportements ainsi que les déviations de comportements normaux dans le traitement de surveillance.

Le programme développera de nouvelles méthode ou en adaptera des existantes (développées notamment pour les casino) afin de détecter et suivre les personnes dans des environnements complexes, incluant des groupes ou des foules, pour développer des systèmes de surveillance efficaces d’un coût raisonnable. Le coût de ce programme, coordonnée par Totalförsvarets forskningsinstitut (Swedish Defence Research Agency), est de 4.500.000€ dont 3.200.000€ financé par l’Union Européenne.

Programmes sécuritaires de l’UE (2): ADABTS

En guise de feuilleton de l’été, nous vous présentons les programmes sécuritaires du 7e Programme-Cadre de Recherche et Développement de l’UE (petit nom: FP7) en cours (il s’échelonne de 2007 à 2013). Nous commencerons par le plus ambitieux d’entre eux: INDECT

INDECT est un programme de recherche, lancé le 1er janvier 2009, dont l’objectif principal est de détecter automatiquement les menaces, comportements anormaux ou violence par une surveillance généralisée et intelligente du milieu urbain, via l’utilisation de caméras de surveillance, la géolocalisation des téléphones portables et la détection de données biométriques. INDECT sera lié à une base de données regroupant les fichiers policiers et les fichiers biométriques d’identité. Le projet est passé par un examen éthique le 15 mars 2011 à Bruxelles et a été déclaré viable et sans vice.

Outre l’analyse intelligente de données pour la détection de menace dans des milieux urbains, les objectifs connexes d’INDECT sont :
– la création d’outils et la technologie pour la vie privée et la protection de données pendant le stockage et la transmission d’informations utilisant la cryptographie quantique et les nouvelles méthodes de watermarking (technologie de tatouage numérique),
– la détection assistée par ordinateur de menaces et des crimes ciblés dans internet,
– la construction d’un moteur de recherche pour la recherche sémantique rapide et la mise en œuvre d’un système informatique capable d’un traitement efficace.
INDECT coûtera 14 millions d’euros dont 11 financés par l’UE. Son coordinateur est le Département des télécom et de l’ingénierie électronique de l’université de Cracovie, mais aussi d’autres universités (Gdansk, Madrid, Sofia, Ostrava, Grenoble etc.), des services de police et des sociétés privées.

Le site d’INDECT (en anglais)

Programmes sécuritaires de l’UE (1): INDECT

Le Parlement européen a rejeté à une grand majorité mercredi le traité international anticontrefaçon ACTA, alors que la crainte de voir la liberté sur internet limitée par ce traité a mobilisé une large opposition à travers l’Europe. Lors du vote, 478 députés ont voté contre, 165 se sont abstenus et seulement 39 pour. Ce rejet signifie, en tout cas au sein de l’Union européenne, que le traité est enterré. Un porte-parole de la Commission européenne a affirmé que Bruxelles pourrait tenter à nouveau de le faire adopter si un tribunal décide si l’accord viole les droits fondamentaux de l’UE.

Union Européenne: Rejet d’ACTA

En 2004, une directive européenne a défini un ensemble de procédures et de mesures de sécurité, parmi lesquelles le passeport biométrique. Ce document comporte une puce pouvant stocker diverses données biométriques. A l’étranger, la Belgique dispose de 53 postes diplomatiques habilités à délivrer ce type de passeport, mais ce n’est que cet automne que sera lancée son introduction dans quelques communes du pays. Le projet-pilote sera petit à petit élargi à l’ensemble des communes à partir de janvier 2013 avant que la possession du passeport biométrique ne devienne obligatoire. Pour l’obtenir, il faudra laisser ses empreintes digitales lors du passage à l’administration communale.

La Commission européenne a proposé un règlement ouvrant la voie à une reconnaissance mutuelle de l’identification électronique. Actuellement, bon nombre de pays européens utilisent l’une ou l’autre forme de « eID », mais ces systèmes sont souvent limités aux frontières nationales. La proposition doit remettre à jour une directive antérieure sur la signature électronique, en l’adaptant aux évolutions technologiques, comme les possibilités de s’identifier au moyen d’un téléphone portable. Elle impose la reconnaissance mutuelle des systèmes d’eID, de sorte que les identifiants soient reconnus d’un pays à l’autre. Pour autant, elle ne prévoit pas d’imposer l’eID aux pays qui ne s’en sont pas dotés, ni au Royaume-Uni, qui ne dispose même d’aucune carte d’identité. Certaines dispositions visent par ailleurs à préserver les données privées des citoyens.

EADS, le géant européen de l’aéronautique et la défense a annoncé vendredi la création d’une nouvelle unité en son sein. Celle-ci, nommée Cassidian Cybersecurity, regroupera toutes les activités d’EADS dans le domaine de la cybersécurité. Elle visera les marchés d’Europe et du Moyen-Orient, mais se concentrera sur l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France pour un chiffre d’affaire espéré de 500 millions d’euros en 2017. Dans le monde, la cybersécurité est un secteur qui croît de 10% par an.

EADS

Cela fait maintenant plusieurs années que les données des voyageurs européens sont transmises aux autorités américaines en vertu d’un accord provisoire. Ce jeudi, le parlement européen a validé cet accord entre Bruxelles et Washington qui autorise durablement le transfert des données PNR des 48 millions de passagers qui voyagent chaque année entre les deux continents, et ce au nom de la lutte contre le terrorisme. Ces données PNR, pour Passenger Name Record, sont fournies par les passagers eux-mêmes aux compagnies aériennes. Il s’agit notamment de leur nom, de leurs coordonnées, des dates et itinéraire de leur voyage, du numéro de leur carte de crédit, des informations sur leurs bagages, du menu commandé dans l’avion,… Le nouveau texte ne prévoit que quelques garanties minimes en terme de protection de la vie privée. Les données ne seront utiliser que pour lutter contre le terrorisme et les crimes graves (à la libre évaluation des Etats-Unis en ce qui concerne les termes), ne pourront être conservées que pendant dix ans pour les crimes graves et quinze ans pour le terrorisme, devront être rendues anonymes au bout de six mois (noms accessibles sous certaines conditions) et transférées au bout de cinq ans dans des banques de données ‘dormantes’ (accessibles après contrôles stricts).

Ce week-end, la grande majorité des militants pro-palestiniens participant à la mission ‘Bienvenue en Palestine’ ont été empêché de monter à bord des avions qui devaient les emmener à Tel-Aviv, passage obligé pour se rendre à Bethléem. Au départ de divers aéroports européens, les quelques 1500 militants souhaitaient se rendre dans les territoires palestiniens pour y inaugurer une école internationale. Malgré les opérations de répression des autorités européennes, et l’interdiction d’Israël, quelques militants ont atterri à Tel-Aviv hier dans la journée. Quelques 650 policiers, la plupart en civil, les ont accueilli à l’aéroport. Neuf passagers au moins ont été ‘retenus pour interrogatoire’. Six d’entre eux – quatre Françaises, un Portugais et un Canadien – sont en instance d’expulsion tandis que trois autres ont été autorisés à poursuivre leur voyage. Selon les organisateurs palestiniens de l’opération, les autorités israéliennes auraient mis en place une nouvelle procédure exigeant des passagers qu’ils signent ‘une déclaration par laquelle ils s’engagent à ne pas avoir de contact et à ne pas coopérer avec des membres d’organisations pro-palestiniennes’.

EDIT: Selon les dernières informations, ce serait une quarantaine de militants Français qui seraient finalement parvenus jusqu’à Tel-Aviv. Tous sont actuellement emprisonnés à Givon, à proximité de Tel-Aviv.

Ce dimanche démarre la seconde édition de ‘Bienvenue en Palestine’, plus d’un millier d’activistes pro-palestiniens voleront vers des aéroports israéliens pour se rendre à Bethleem afin de prendre part à un projet concernant le droit à l’éducation des enfants palestiniens. Le gouvernement israélien ne l’entend pas de cette oreille : en juillet 2011 déjà, il avait fait arrêter plusieurs centaines d’activistes à l’aéroport Ben Gurion de Tel-Aviv avant de les incarcérer puis de les renvoyer dans leurs pays d’origine. Cette fois, des listes noires ont été distribuées aux compagnies aériennes européennes afin qu’elles fassent annuler les billets des personnes qui y figurent. Plusieurs personnes ont déjà été contacté par leur compagnies aériennes, leur expliquant que leurs billets étaient annulés ‘sur ordre du gouvernement israëlien’.

Dans une lettre aux compagnies aériennes, le cabinet de l’immigration et des populations du ministère de l’intérieur écrit, ‘Au vu des déclarations d’activistes radicaux pro-palestiniens qui indiquent leur intention de débarquer par des vols commerciaux afin de perturber la paix et de se confronter aux forces de sécurité à l’aéroport Ben Gurion, il a été décidé de leur interdire l’entrée sur le territoire, en vertu de mon autorité et de la loi d’Israel […] au vu des éléments ci-dessus, je vous demande de ne pas laisser ces personnes sur des vols à destination d’Israël […] le non-respect de ces consignes sera suivi de sanctions à l’encontre des compagnies aériennes fautives’. Des compagnies comme Lufthansa, ont déjà contactés les activistes, leur indiquant que leurs billets seraient remboursés. La police israélienne se prépare à arrêter entre 500 et 1000 activistes ce dimanche, plusieurs centaines d’officiers de police stationneront à l’aéroport, les consignes qui leur ont été données sont claires : ‘la plupart d’entre-eux seront désarmés et ils seront déguisés en civils’.

Palestine/Israël/Europe : la police se prépare à stopper ‘Welcome to Palestine’, encore
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