En 2004, une directive européenne a défini un ensemble de procédures et de mesures de sécurité, parmi lesquelles le passeport biométrique. Ce document comporte une puce pouvant stocker diverses données biométriques. A l’étranger, la Belgique dispose de 53 postes diplomatiques habilités à délivrer ce type de passeport, mais ce n’est que cet automne que sera lancée son introduction dans quelques communes du pays. Le projet-pilote sera petit à petit élargi à l’ensemble des communes à partir de janvier 2013 avant que la possession du passeport biométrique ne devienne obligatoire. Pour l’obtenir, il faudra laisser ses empreintes digitales lors du passage à l’administration communale.

La Commission européenne a proposé un règlement ouvrant la voie à une reconnaissance mutuelle de l’identification électronique. Actuellement, bon nombre de pays européens utilisent l’une ou l’autre forme de « eID », mais ces systèmes sont souvent limités aux frontières nationales. La proposition doit remettre à jour une directive antérieure sur la signature électronique, en l’adaptant aux évolutions technologiques, comme les possibilités de s’identifier au moyen d’un téléphone portable. Elle impose la reconnaissance mutuelle des systèmes d’eID, de sorte que les identifiants soient reconnus d’un pays à l’autre. Pour autant, elle ne prévoit pas d’imposer l’eID aux pays qui ne s’en sont pas dotés, ni au Royaume-Uni, qui ne dispose même d’aucune carte d’identité. Certaines dispositions visent par ailleurs à préserver les données privées des citoyens.

EADS, le géant européen de l’aéronautique et la défense a annoncé vendredi la création d’une nouvelle unité en son sein. Celle-ci, nommée Cassidian Cybersecurity, regroupera toutes les activités d’EADS dans le domaine de la cybersécurité. Elle visera les marchés d’Europe et du Moyen-Orient, mais se concentrera sur l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France pour un chiffre d’affaire espéré de 500 millions d’euros en 2017. Dans le monde, la cybersécurité est un secteur qui croît de 10% par an.

EADS

EADS

Cela fait maintenant plusieurs années que les données des voyageurs européens sont transmises aux autorités américaines en vertu d’un accord provisoire. Ce jeudi, le parlement européen a validé cet accord entre Bruxelles et Washington qui autorise durablement le transfert des données PNR des 48 millions de passagers qui voyagent chaque année entre les deux continents, et ce au nom de la lutte contre le terrorisme. Ces données PNR, pour Passenger Name Record, sont fournies par les passagers eux-mêmes aux compagnies aériennes. Il s’agit notamment de leur nom, de leurs coordonnées, des dates et itinéraire de leur voyage, du numéro de leur carte de crédit, des informations sur leurs bagages, du menu commandé dans l’avion,… Le nouveau texte ne prévoit que quelques garanties minimes en terme de protection de la vie privée. Les données ne seront utiliser que pour lutter contre le terrorisme et les crimes graves (à la libre évaluation des Etats-Unis en ce qui concerne les termes), ne pourront être conservées que pendant dix ans pour les crimes graves et quinze ans pour le terrorisme, devront être rendues anonymes au bout de six mois (noms accessibles sous certaines conditions) et transférées au bout de cinq ans dans des banques de données ‘dormantes’ (accessibles après contrôles stricts).

Ce week-end, la grande majorité des militants pro-palestiniens participant à la mission ‘Bienvenue en Palestine’ ont été empêché de monter à bord des avions qui devaient les emmener à Tel-Aviv, passage obligé pour se rendre à Bethléem. Au départ de divers aéroports européens, les quelques 1500 militants souhaitaient se rendre dans les territoires palestiniens pour y inaugurer une école internationale. Malgré les opérations de répression des autorités européennes, et l’interdiction d’Israël, quelques militants ont atterri à Tel-Aviv hier dans la journée. Quelques 650 policiers, la plupart en civil, les ont accueilli à l’aéroport. Neuf passagers au moins ont été ‘retenus pour interrogatoire’. Six d’entre eux – quatre Françaises, un Portugais et un Canadien – sont en instance d’expulsion tandis que trois autres ont été autorisés à poursuivre leur voyage. Selon les organisateurs palestiniens de l’opération, les autorités israéliennes auraient mis en place une nouvelle procédure exigeant des passagers qu’ils signent ‘une déclaration par laquelle ils s’engagent à ne pas avoir de contact et à ne pas coopérer avec des membres d’organisations pro-palestiniennes’.

EDIT: Selon les dernières informations, ce serait une quarantaine de militants Français qui seraient finalement parvenus jusqu’à Tel-Aviv. Tous sont actuellement emprisonnés à Givon, à proximité de Tel-Aviv.

Ce dimanche démarre la seconde édition de ‘Bienvenue en Palestine’, plus d’un millier d’activistes pro-palestiniens voleront vers des aéroports israéliens pour se rendre à Bethleem afin de prendre part à un projet concernant le droit à l’éducation des enfants palestiniens. Le gouvernement israélien ne l’entend pas de cette oreille : en juillet 2011 déjà, il avait fait arrêter plusieurs centaines d’activistes à l’aéroport Ben Gurion de Tel-Aviv avant de les incarcérer puis de les renvoyer dans leurs pays d’origine. Cette fois, des listes noires ont été distribuées aux compagnies aériennes européennes afin qu’elles fassent annuler les billets des personnes qui y figurent. Plusieurs personnes ont déjà été contacté par leur compagnies aériennes, leur expliquant que leurs billets étaient annulés ‘sur ordre du gouvernement israëlien’.

Dans une lettre aux compagnies aériennes, le cabinet de l’immigration et des populations du ministère de l’intérieur écrit, ‘Au vu des déclarations d’activistes radicaux pro-palestiniens qui indiquent leur intention de débarquer par des vols commerciaux afin de perturber la paix et de se confronter aux forces de sécurité à l’aéroport Ben Gurion, il a été décidé de leur interdire l’entrée sur le territoire, en vertu de mon autorité et de la loi d’Israel […] au vu des éléments ci-dessus, je vous demande de ne pas laisser ces personnes sur des vols à destination d’Israël […] le non-respect de ces consignes sera suivi de sanctions à l’encontre des compagnies aériennes fautives’. Des compagnies comme Lufthansa, ont déjà contactés les activistes, leur indiquant que leurs billets seraient remboursés. La police israélienne se prépare à arrêter entre 500 et 1000 activistes ce dimanche, plusieurs centaines d’officiers de police stationneront à l’aéroport, les consignes qui leur ont été données sont claires : ‘la plupart d’entre-eux seront désarmés et ils seront déguisés en civils’.

Palestine/Israël/Europe : la police se prépare à stopper ‘Welcome to Palestine’, encore
Palestine/Israël/Europe : la police se prépare à stopper ‘Welcome to Palestine’, encore

La revue Information Polity a publié la première véritable somme sur les usages et les effets de la vidéosurveillance des lieux publics dans 12 pays européens.

L’Angleterre est le pays le plus vidéosurveillé du monde (5 millions de caméras, soit une pour 14 habitants), ceci grâce à une police très centralisée et à une protection de la sphère privée moins stricte que dans le reste de l’Europe. Pour autant, les 500.000 caméras de Londres n’en font pas la ville la plus sûre du monde. En 2008, Scotland Yard admettait que 3% seulement des délits de rue avaient été résolus grâce à leurs images, alors qu’un passant londonien est filmé en moyenne 300 fois par jour. Les études montrent qu’on assiste souvent à une diminution de la criminalité et à une augmentation du sentiment de sécurité dans les premiers temps. Mais passé 5, 6 ou 7 mois, cet effet disparaît. Les caméras ne dissuadent pas les braquages et, pour la petite délinquance de rue, si les gens se déplacent quand on installe des caméras, ils ne tardent pas à revenir. Et quand ils voient qu’il ne se passe rien, tout recommence comme avant. Le seul domaine où la vidéosurveillance fonctionne, ce sont les autoroutes, pour repérer les accidents, téléguider les interventions (les caméras sont alors couplées avec des logiciels qui repèrent par exemple les objets immobiles). On estime à 1,24 milliard d’euros le poids du marché de la vidéosurveillance en 2010 dans les 27 pays de l’Union européenne.

camera fail

camera fail

Lundi et mardi dernier en France, les contrôleurs aériens ont mené un mouvement de grève à l’initiative de trois syndicats pour s’opposer au plan de restructuration des services de contrôle aérien de province qui impliquerait une diminution des effectifs. En outre, ils dénoncent également les conséquences qu’il aurait sur les conditions de travail des agents en organisant le sous-effectif. Mais la compagnie aérienne Ryanair ne l’entend pas de cette oreille. Elle a transmis un communiqué à la Commission européenne, l’invitant à intervenir dans ce genre de situation pour mettre fin à la grève, et surtout à prendre des dispositions afin d’interdire purement et simplement aux contrôleurs aériens de faire grève. La compagnie estime qu’elle devrait appliquer une règle similaire à celle en vigueur aux Etats-Unsi, où une loi interdit ce type de mouvement.

31 Mars, Journée européenne d’actions contre le capitalisme, des manifestations et actions ont été organisées dans plusieurs pays européens. À Frankfort, point de départ de la plateforme, 6’000 personnes ont manifestés. Après que la BCE, le QG de la police et des agences d’intérim aient été attaqués à coup de pierres et de bombes de peinture, la police a encerclé 150 manifestants dans un kessel durant plus de 6h. La legal-team a systématiquement été niée par la police alors que les avocats étaient renvoyés d’où ils venaient. Le nombre d’arrestations reste inprécis à l’heure actuelle.

À Utrecht, 300 personnes ont manifesté, il n’y a pas eu d’affrontements.
À Milan, 10’000 personnes ont défilé, à Athènes et à Kiev plusieurs centaines de personnes également.

Depuis 2002, Europol suivait essentiellement les éco-anarchistes et l’ALF. Récemment, la police européenne a organisé une conférence en présence des services secrets européens, demandant plus de moyens pour la lutte contre le terrorisme libertaire : antiracisme, libérations animale et environnementale, anti-nucléaire,… La demande émane de la section italienne d’Europol qui veut trouver les expéditeurs des lettres piégées de la FAI. Une réunion aura lieu le 25 avril dans un lieu non-dévoilé, probablement au siège d’Europol à la Haye, le but étant de trouver des moyens de lutter contre les réseaux transnationaux anarchistes européens. Trois groupes sont visés en particulier : la FAI (selon Europol, le plus gros groupe de ce réseau serait en Italie), le réseau No Border et les opposants au Val Susa.

Union Européenne : Europol à la poursuite des anarchistes européens