Quatre syndicalistes ont été arrêtés le 12 juillet a Conakry suite à des manifestations ayant émaillé la grève syndicale contre la hausse du prix du carburant. Selon les autorités, ces syndicalistes ont été arrêtés pour avoir empêché la circulation dans certains quartiers de Conakry. L’inter-centrale a organisé une marche pacifique mardi 17 pour exiger, en plus la diminution du prix du carburant, la libération des syndicalistes arrêtés. Après trois semaines de la grève perlée, les syndicats ont décidé à partir du lundi prochain une grève générale et illimitée sur toute l’étendue du territoire.

Les arrestations à Conacry

Les arrestations à Conacry

Le samedi 14 juillet, le corps brulé de Meryem Fereci a été retrouvé à Téhéran. Meryem Fereci, une jeune femme kurde étudiante à Téhéran avait été condamnée récemment à trois ans de prison pour sa participation aux manifestations de protestation fin 2017 et début 2018. Sa condamnation avait été convertie en liberté surveillée avec obligation de se présenter tous les jours au commissariat de police. Meryem Fereci avait disparu depuis 9 jours et ses proches soupçonnaient qu’elle ait été placée en détention par les forces du régime iranien. La police de Téhéran a retrouvé le corps de Meryem torturé et brulé.

Meryem Fereci

Meryem Fereci

Le 8 mars 2018, une campagne de solidarité pour les femmes combattantes du Rojava, de Raqqa, de Shengal et d’Afrin était lancée par le SRI. Depuis, en Belgique, Bretagne, Suisse, Allemagne et Grande-Bretagne, différents groupes s’organisent pour faire connaître la lutte de ces femmes, leur rôle central dans la révolution qui se joue dans la région actuellement, pour leur émancipation et celles des autres femmes.

Nous vous invitons à un apéro solidaire pour récolter des fonds pour l’achat de pansements hémostatiques CELOX. Tous les bénéfices de la soirée iront à l’achat de pansements CELOX. Rendez-vous ce vendredi 13 juillet à partir de 19h au Local Sacco-Vanzetti, 54, chaussée de Forest à 1060 Bruxelles (près de la gare du midi et de la station de métro « Porte de Hal »)

Table d’info, vidéos, petite restauration (végétarienne) à prix solidaire.
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Soutenez les femmes combattantes au Rojava et à Shengal !

À la veille de son investiture suite aux élections du 24 juin, Recep Tayyip Erdogan a signé un nouveau décret-loi publié dimanche limogeant 18.632 personnes. Dans la liste, ce retrouvent les noms de plus de 9.000 fonctionnaires de police, 6.000 membres des forces armées, environ 1.000 employés du ministère de la Justice et 650 du ministère de l’Education. Cette nouvelle liste se rajoute au 113.000 personnes limogées entre juillet 2016 et mars 2018. À cela ce rajoute la fermeture par décret de 12 associations, une chaîne de télévision et 3 journaux (dont le quotidien en langue kurde Welat et le journal prokurde Ozgurlukcu Demokrasi dont les locaux à Istanbul avaient été perquisitionnés par la police en mars). Des milliers de personnes ont également été arrêtés, renvoyées ou suspendues pour des liens présumés avec le PKK.

Il s’agirait de la dernière décision prise avant la levée de l’état d’urgence dont la dernière période se termine officiellement le 19 juillet. Ce nouveau mandat sera aussi marqué par l’entrée en vigueur du nouveau système présidentiel dont la révision constitutionnelle a été adoptée par référendum en avril 2017 et qui mettra l’ensemble des pouvoirs exécutifs dans les mains du président.

Etat d’urgence en Turquie

Etat d'urgence en Turquie (archive)

Demain samedi, Alternative Libertaire organisera une rencontre-débat avec un ou plusieurs volontaires révolutionnaires ayant fait partie des YPG dans le Rojava. Ils parleront de leurs expériences, de la dynamique émancipatrice, des limites et du potentiel du processus révolutionnaire en court dans la région. Lors de cette soirée sera également projeté le film de Chris den Hond et Mireille Court : Rojava, une utopie au cœur du chaos syrien (45 minutes).

Samedi 30 juin à 18h
Au Local Sacco Vanzetti, Chaussée de Forest 54, 1060 Saint-Gilles.
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Un communiste libertaire au Rojava, raconte (Bruxelles)

Un communiste libertaire au Rojava, raconte (Bruxelles)

Ce vendredi 29 juin, Bruno Verlaeckt, président de la FGTB Anvers, a été déclaré coupable d’ « entrave méchante à la circulation » par le tribunal correctionnel d’Anvers. Tom Devoght, délégué syndical FGTB, a, lui, été acquitté. Tous deux étaient passés en jugement le 15 juin, pour avoir participé à un piquet de grève (voir nos articles ici et ici ). Ce jugement pourrait faire jurisprudence pour toutes les actions syndicales futures à commencer par le jugement d’une quinzaine de syndicalistes en attentes de leur procès pour « entrave méchante à la circulation » (voir nos articles ici et ici ). La FGTB a décidé d’aller en appel de ce jugement.

Tom Devoght et Bruno Verlaeckt

Récemment, le ministère de la Justice bulgare a pris des mesures répressives à l’encontre de l’Association des Prisonniers Bulgares (BPRA) en permettant le châtiment et le harcellement de members et membres présumés du BPRA. Ces mesures répressives ont été prises suite à l’envoi d’un rapport par le syndicat des prisonniers au Conseil européen des ministères exposant les mensonges apparaissant dans un faux rapport produit par le gouvernement bulgare.

L’Association des Prisonners Bulgares appel à la solidarité par l’organisation de rassemblements et manifestations devant les ambassades et consulats bulgares pour exiger l’arrêt de la repression envers les membres et membres présumés de l’association.
https://www.facebook.com/BulgarianPrisonersAssociation/

Bulgarie: Appel d’urgence de l’Association des Prisonniers Bulgares

Le jeudi 14 juin, la police a violemment attaqué des travailleur.euse.s en grève depuis 12 jours à l’usine NutriAsia de Marilao (province de Bucalain). Ceux-ci protestaient contre les très bas salaires, les conditions de travail dangereuses et inhumaines, pour exiger la régularisation complète de leur contrat de travail (moins de 10% des 1 400 travailleur.euse.s de NutriAsia sont employé.e.s avec des contrats réguliers), la reconnaîsance du syndicat des travailleurs et la réintégation de travailleur.euse.s licencié.e.s illégalement dont des syndicalistes.

D’après le chef de la police, le tribunal régional de Bulacain avait prononcés à deux reprises l’ordre de démanteler le piquet de grève. Après des tentatives de négociations, les grèvistes se seraient barricadé.e.s dans l’usine. Après plusieurs heures, les grèvistes ont commencer à quitter l’usine et ont été rejoint par des étudiant.e.s venu.e.s les soutenir. Le conflit aurait commencé à ce moment-là, la police de Marilao dispersant les grèvistes à coup de matraques. 10 grèvistes ont été blessé.e.s et 21 arrêté.e.s dont des étudiant.e.s. Lors du conflit, des gardes de sécurité de NutriAsia auraient arrêté quatre des grèvistes pour les livrer à la police.

Police de Marilao

Gréviste de NutriAsia blessé par la police

Police de Marilao
Gréviste de NutriAsia blessé par la police

Les inculpé.e.s de l’ocupation du lycée Arago comparaissaient, ce vendredi 15 juin, devant le tribunal correctionnel de Paris pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations » et « intrusion non autorisée » (voir notre article). Les avocats des inculpé.e.s estiment que « l’action menée était une action politique pour s’opposer à un projet du gouvernement », le délit de « participation à un groupement » qui leur est reproché doit être considéré comme un « délit politique », au même titre que l’infraction de « participation à un attroupement », et qu’il ne peut, à ce titre, être jugé selon la procédure urgente de la comparution immédiate. Après une heure de délibération, le tribunal se déclara compétent. La défense a fait appel de cette décision et le procès a été renvoyé au 4 décembre. D’ici là, la cour d’appel de Paris devra se prononcer sur la question soulevée à l’audience par les avocats des inculpé.e.s.

L’intervention policière au Lycée d’Arago

L'intervention policière au Lycée d'Arago

En octobre 2015, lors d’une grève générale organisée en province de Liège, plus de 200 manifestants bloquent l’autoroute E40 à Herstal et allument des feux sur le pont de Cheratte (voir notre article). Le parquet du Procureur du Roi entamera des poursuites contre 18 manifestants pour « entrave méchante à la circulation ». La Région Wallonne, propriétaire de la voirie, portera plainte pour « dégradation du domaine public » . En janvier 2018, le parquet abandonnera les charges de «  prévention d’incendie et de dégradations volontaires » (voir notre article) mais la Région Wallonne fera appel de la decision. Fin mai, les magistrats décident de poursuivre le procès correctionnel pour l’entrave mais prononcent un non-lieu général pour les dégradations, la police n’ayant pu déterminer avec exactitude le rôle précis et l’implication individuelle des manifestants. Suite à cette décision, la Région Wallonne a décidé de se pourvoir en cassation.

Le blocage du viaduc de Cheratte

Le blocage du viaduc de Cheratte