Comparitech a publié une étude analysant et classant ce que font 96 pays de la biométrie. Chaque pays a été noté sur 31 points au total. Les scores faibles indiquent une utilisation extensive et invasive de la biométrie et/ou de la surveillance, et un score élevé signifie qu’il existe de meilleures restrictions et des réglementations. La Chine occupe la première place de ce classement et serait donc le pire pays en matière d’usage et de protection des données. La Belgique est classée onzième. Une position moyenne : la Belgique use effectivement de données biométriques de façon limitée, mais cet usage se fait en l’absence d’une loi protégeant la confidentialité des données.

Ainsi l’existence des passeports biométriques, mais aussi bientôt de cartes d’identité qui seront flanquées d’une empreinte digitale. Plus de 53.000 de ces nouvelles cartes ont été délivrées en 2020. La protection juridique contre la collecte des données biométriques (notamment via le RGPD) limite les risques d’atteinte aux droits fondamentaux des individus, mais le recours à la reconnaissance faciale n’est pas interdit. Une expérience a été menée à l’aéroport de Zaventem, qui a été temporairement stoppée par l’Organe de contrôle de l’information policière non en raison des risques pour le respect de la vie privée des individus, mais en raison de l’absence de base légale adéquate. Les services de police ont affirmé étudier cet avis pour pouvoir y répondre, sous-entendant qu’ils souhaitent avoir recours à cette technologie. Voir ici l’étude comparative

Le passeport belge biométrique

Ce dimanche avaient lieu en Birmanie les funérailles d’une épicière de 20 ans tuée par les forces de l’ordre avec un très jeune manifestant. Samedi, les tensions se sont rapidement intensifiées à Mandalay (centre) entre la police et des protestataires anti-junte dont des ouvriers en grève d’un chantier naval. Lors des affrontements, les policiers ont tiré à belles réelles, tuant donc deux personnes et en blessant 30 autres. Les arrestations de responsables politiques, d’activistes ou de grévistes se poursuivent. Près de 570 personnes ont été interpellées depuis le 1er février, et seules une quarantaine relâchées. Les connexions internet ont été coupées pour la septième nuit consécutive, avant d’être restaurées dans la matinée. Près de trois semaines après le putsch du 1er février, la mobilisation ne faiblit pas des grandes villes aux villages reculés du pays. Les appels à la désobéissance civile se poursuivent avec des médecins, enseignants, contrôleurs aériens ou cheminots toujours en grève.

Pour la quatrième nuit, de violentes émeutes ont suivi les manifestations de soutien au rappeur Pablo Hasél, entré en prison mardi dernier. À Barcelone, des manifestants ont arraché un panneau de signalisation avec lequel ils ont brisé la vitre d’une succursale de la banque Caixa. Certaines personnes sont entrées dans les locaux de la banque, lançant des pétards et détruisant des meubles et des ordinateurs, et essayant d’y mettre le feu. Des distributeurs automatiques de billets d’autres banques ont été détruits sur le parcours de la manifestation, et les policiers (Mossos) ont été abondamment caillassés.

Des affrontements ont également eu lieu à Gérone où des barricades ont été incendiées et une banque attaquée. À Vilafranca del Penedès, des manifestants ont lancé des pierres, des feux d’artifice et de la peinture sur les agents gardant le commissariat, ils ont détruit les clôtures de sécurité et endommagé un véhicule de police. Il y a eu au mois deux arrestations à Barcelone et deux autres à Gérone.

Dossier(s): Espagne Tags: , ,

Deux Palestiniens ont été blessés hier vendredi alors que les forces d’occupation israéliennes attaquaient des dizaines de militants qui manifestaient, comme chaque semaine, contre la construction de colonies coloniales israéliennes dans le village de Kafr Qaddum, près de la ville de Qalqilia en Cisjordanie. Les soldats israéliens avaient tiré des balles recouvertes de caoutchouc, des grenades et des gaz lacrymogènes sur les manifestants, blessant l’un d’entre eux avec une grenade et provoquant de nombreux cas d’étouffement par inhalation de gaz. Deux des blessés avaient été transférés dans un hôpital voisin pour des soins médicaux après avoir été respectivement blessés à la tête et au dos. Les autres blessés ont été soignés sur les lieux par des médecins locaux.

 

Voilà deux jours qu’au champs pétrolier Douleb, à Kasserine, les affrontements opposent protestataires et forces de l’ordre. Hier mercredi, les forces de l’ordre ont fait de gaz lacrymogène pour disperser la foule. De leur côté, les protestataires ont répliqué par des jets de pierres. Les mouvements de protestations se sont notamment accentués dans les régions d’El Bark et Legrine dans la région de Laayoun, où les habitants ont appelé au développement, à l’emploi et à ce que la société pétrolière contribue à la dynamique économique et sociale de la région. La veille, mardi 16, ces mêmes protestataires de Laayoun, une des régions les plus pauvres en Tunisie, ont demandé d’accéder aux installations de production pétrolière mais ont été empêchés par les forces de l’ordre. En novembre dernier, de jeunes protestataires avaient fait irruption dans le site d’une compagnie pétrolière à Douleb, où ils étaient parvenus à fermer une vanne de pompage de pétrole.

 

Un paramilitaire de la Small Action Team (SAT) de Gumla a été mortellement blessé hier mardi dans l’explosion d’un IED posé par des guérilleros maoïstes dans la jungle de Serengdag, dans le district de Lohardaga, à environ 75 kilomètres au nord-ouest de Ranchi. Le paramilitaire participait à une opération conjointe anti-guérilla de la SAT 3 et de la Force de police centrale de réserve (CRPF). Evacué par un hélicoptère de l’armée de l’air indienne, il succombé à ses blessures après avoir atterri à l’héliport de l’État à Khelgaon.

Dossier(s): Inde-Népal Tags: , ,

La journée de manifestations populaires pour exiger le départ du président Jovenel Moïse, dimanche 14 février, a pris fin dans sur l’aire du Champ de Mars, dans la commune de Pétion-Ville, à 15 heures. Les manifestants ont déposé des pneus enflammés sur la chaussée et la police a tiré des balles en caoutchouc, blessant plusieurs personnes dont quelques journalistes. Il semble que les journalistes couvrant les manifestations soient délibérément visés: une patrouille de la police nationale de Haïti avait intentionnellement laissé tomber une bombonne de gaz lacrymogène dans le véhicule de Radio télé Pacific qui transportait plusieurs journalistes.

Le manuel de la police consacré à la poursuite et l’interception de véhicules, qui date de 2015, décrivait les risques d’un tir visant les pneus mais indiquait aussi qu’essayer de viser un ou plusieurs pneus est la seule possibilité pour freiner un véhicule en route et le forcer à l’arrêt. Le manuel comprenait aussi une image précisant comment tirer correctement sur un pneu. Après la mort de la petite Mawda, tuée par un policier, l’illustration a été ôtée du manuel et le message relatif au risque d’un tir sur un véhicule en route a été renforcé. Les adaptations au manuel ont été opérées le 1er octobre 2020. Le principe est désormais de ne pas tirer sur un véhicule en marche, sauf en cas de circonstances exceptionnelles.Le 12 février, le tribunal correctionnel de Mons, dans un jugement odieux, a condamné le policier qui a assassiné Mawda à un an de prison avec sursis, tandis que le chauffeur de la camionnette qui transportait les migrants a été condamnés à quatre ans de prison ferme!

Mawda

Mawda