Depuis quelques jours, différents sites (essentiellement conspirationnistes) relaient « l’information » que Monsanto avait racheté Academi. Il s’agit d’un hoax. Blackwater a été créée en 1997 et s’est transformé en « Xe Services » en février 2009 pour redorer son image ternie par les procès et la mauvaise publicité. La société est alors mise en vente par morceaux: en mars, elle a vendu sa filiale aéronautique (Presidentiel Airways) au groupe AAR Corp (basé dans l’Illinois). Le fonds USCT Holdings, contrôlé par Manhattan Partners et Forte Capital Advisors, rachète le reste en décembre 2010. Puis Xe Services change encore de nom un an plus tard. Elle s’appelle désormais Academi. Depuis deux ans et demi, elle n’a pas changé de mains.

La rumeur a pour origine la mauvaise interpétation d’un passage d’un livre sur Blackwater qui parle de liens entre la société militaire privée et Monsanto dans un cadre bien précis. Une compagnie détenue par le fondateur de Blackwater, Total Intelligence Solutions, aurait proposé ses services à Monsanto pour « infiltrer les groupes d’activistes qui s’opposent à la compagnie », en 2008 et 2009. Dans un droit de réponse, Monsanto a reconnu avoir eu recours aux services de Total Intelligence Solutions pour obtenir des informations sur des groupes « qui pourraient présenter des risques » pour l’entreprise, mais pas les avoir infiltrés.

Dimanche matin à l’aube, les membres du Antagonistic Collective Against Boredom (Collectif Antagoniste contre l’Emmerdement: ACAB) ont occupé le commissariat de Canton, dans la ville de Cardiff, au Pays de Galles. Ce bâtiment était inoccupé depuis un an. Le communiqué du ACAB explique: « Avoir une maison est un droit fondamental, pas une marchandise pouvant être exploitée comme une ressource par les propriétaires et par l’Etat pour nous maintenir à notre place. En nous emparant du bâtiment, nous agissons en tant que membres d’une collectivité que nous avons fait pour nous-mêmes, nous montrons notre mépris de la culture de la peur de la police et notre volonté de résister à l’oppression et à nous soutenir les uns les autres. »

commissariat occupé à Cardiff

commissariat occupé à Cardiff

Limogés pour « abandon de poste », 500 salariés City Bus manifestent régulièrement depuis mai dernier à Fès. La société veut imposer l’UGTM comme seul syndicat représentatif alors que ces travailleurs ovulaient opter pour l’UMT. Les travailleurs dénoncent aussi un complot qui aurait conduit l’opérateur public RATUF à une faillite orchestrée pour la concéder finalement à un opérateur privé via un marché douteux.

Le conflit avait éclaté le 13 mai, les dirigeants ayant été un moment séquestrés, ce qui a provoqué une intervention policière. De nombreuses manifestations et grèves se sont succédées. En juillet, une vague de violences policières et d’arrestations avaient frappé les manifestants lors des sit-in organisés sur la voie publique. Après avoir limogés les grévistes, City Busa recruté plus de 300 jaunes.

grévistes licenciés au maroc

grévistes licenciés au maroc

L’armée gouvernementale philippine s’est emparée d’une base importante de la NPA dans le Nord du Samar. C’est vendredi que le 20e bataillon d’infanterie s’est affronté avec nombre indéterminé de guérilleros près de de Barangay Toog (Lavazares. Après une heure de combat, l’armée a investi le camp qui était composé de 32 bunkers, un réfectoire, une cuisine, et deux postes de garde, récupérant munitions, matériel médical et matériel de communication. Un autre combat a opposé dans le Samar des militaires du 34e bataillon d’infanterie à une petit groupes de guérilleros dans Barangay Rebadulla, (Catubig).

Les 26 premiers prisonniers palestiniens, parmi les 104 détenus dont Israël a approuvé la libération, seront libérés le 13 août. La libération des prisonniers détenus de longue date va se faire en quatre temps, compte tenu du fait qu’Israël a refusé de tous les relâcher en même temps ces 104 prisonniers palestiniens arrêtés avant les accords d’Oslo en 1993.

Des heurts ont éclaté lundi entre des manifestants antigouvernementaux et les forces de l’ordre devant le siège du gouvernorat de Sidi Bouzid (centre-ouest). Les affrontements ont éclaté lorsque le gouverneur a rejoint son bureau, lundi matin alors que se tenait un mouvement de désobéissance civile pacifique, depuis l’assassinat du député et opposant Mohamed Brahmi, afin de revendiquer le départ du gouverneur, ainsi que la dissolution de l’assemblée nationale et du gouvernement.

Des manifestants se sont introduits au siège du gouvernorat par une porte secondaire, mais les forces de sécurité sont intervenues et ont tiré des bombes de gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc, pour évacuer les lieux.

Trois juges de la Cour suprême de l’État de Pennsylvanie ont confirmé dans la plus grande discrétion le 10 juillet dernier la condamnation à l’emprisonnement à vie sans possibilité de libération conditionnelle, qui avait été rendue le 14 août 2012. Les avocats de Mumia avaient fait appel de cette décision, contestant la constitutionnalité d’une peine d’emprisonnement à perpétuité sans libération conditionnelle, ainsi que l’isolement cellulaire des condamnés à mort. Ils estimaient que ses droits avaient été violés parce qu’ils n’avaient jamais reçu un avis approprié de la peine d’emprisonnement à vie, et qu’ils n’ont donc pas eu la possibilité de présenter une plaidoirie ad hoc.

Pour plus de détails juridiques (en anglais)

Mumia Abu Jamal

Mumia Abu Jamal

Vingt-cinq policiers ont été condamnés samedi à Sao Paulo à 624 ans de prison chacun pour avoir participé en 1992 au massacre de Carandiru. Ils était accusé du meurtre de 52 détenus, dans le cadre du deuxième volet d’un procès qui en aura quatre et doit juger au total 79 policiers. Vingt-trois policiers, accusés de la mort de 13 détenus, avaient été condamnés à 153 ans de prison chacun en avril, lors du premier volet du procès.

Les quatre volets correspondent aux meurtres enregistrés à chaque étage de la prison de Carandiru le 2 octobre 1992, lorsqu’une intervention policière qui devait mettre fin à une rixe entre détenus a provoqué une révolte de toute la prison. Aucun policier n’avait été blessé, alors que 111 prisonniers avaient été tués et 87 blessés. Il a fallu plus de vingt ans pour que le procès ait lieu, la justice militaire ayant été finalement dessaisie au profit de la justice ordinaire. Seul le responsable de l’opération, un colonel qui était également ancien député, avait été condamné dès 2001 à 632 ans de prison, mais il avait été déclaré innocent en appel. Il a été abattu chez lui en 2006.

massacre de Carandiru

massacre de Carandiru

Quelques centaines de manifestants se sont rassemblés samedi soir à l’appel d’organisations non-officielles de soutien au mouvement Gezi. Aux cris de « tous ensemble contre le fascisme », ou « ceci n’est pas une révolte, c’est un mouvement pour nos libertés », les manifestants se sont amassés sur l’avenue Istiklal, près de la place Taksim, cerné depuis la matinée par un important dispositif policier.

La police a tenté de disperser les manifestants en usant de grenades, de gaz lacrymogène et de billes en plastique. Les échauffourées se poursuivaient en milieu de soirée. La police a également procédé à l’arrestation de commerçants soupçonnés d’aider les manifestants, dans les rues adjacentes à l’avenue Istiklal. Au moins dix personnes ont été blessées (dont trois journalistes touchés par des billes en plastique) et plusieurs dizaines ont été arrêtées par les forces de police. Des incidents identiques s’étaient déjà produits mercredi soir, après que le père d’une des victimes blessées a été interdit de prononcer un discours à Taksim.

manifestation place taksin

manifestation place taksin

Nouvel épisode de notre feuilleton de l’été, qui passe en revue de grands éléments de la culture politique anti-répression : 17 mois après avoir fondé l’organisation de résistance armée à l’apartheid, Nelson Mandela est arrêté le dimanche 5 août 1962 sur une route menant à Johannesburg.

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Mandela dans sa cellule

Mandela dans sa cellule