Le réseau Samidoun, qui organise la solidarité avec les prisonniers palestiniens, appelle à une semaine internationale d’action pour la libération de Ahmad Sa’adat du 15 au 22 janvier 2019. Ahmad Sa’adat est le secrétaire général du FPLP et a été arrêté il y a 17 ans. Il a durant son enfermement été condamné à une peine de 30 ans de prison. Pour marquer le dixième anniversaire de cette condamnation, le réseau Samidoun appelle à l’organisation d’événements et d’actions pour appeler à la libération de Ahmad Sa’adat et de tout les prisonniers palestiniens. Plus d’infos ici.

Semaine internationale d’action pour Ahmad Sa’adat

Semaine internationale d'action pour Ahmad Sa’adat

Mercredi 26 décembre, quatre militants Gilets Jaunes, dont une militante du PCF, ont été condamnés à des peines de prison pour violences sur un commissaire divisionnaire à Valence. Il s’agit du commissaire Noël Fayet, directeur départemental de la sécurité publique dans la Drôme. Il avait été pris le 8 décembre dans un affrontement avec des Gilets Jaunes suite à une arrestation en marge d’un rassemblement dispersé plus tôt par la police.
Les manifestants ont été assez facilement identifiés à cause des signes distinctifs sur leurs vêtements et des images des caméras de surveillance. Les peines vont de 9 à 18 mois d’emprisonnement dont 6 avec sursis. La peine la plus lourde est donc de un an de prison ferme.

Barrage des

Aujourd’hui, l’ELN a annoncé dans un communiqué un cessez-le-feu unilatéral jusqu’au 3 janvier. Le but de ce cessez-le-feu est de contribuer à un climat de tranquillité pour Noël et le Nouvel An. Dans le même communiqué, l’ELN a réaffirmé sa volonté de trouver une solution politique au conflit et a insisté pour que le gouvernement colombien envoie une délégation à La Havane. Cependant le président colombien Ivan Duque continue d’exiger l’arrêt des opérations militaires et la libération de l’ensemble des prisonniers de l’ELN avant de poursuivre de quelconques négociations (voir notre article).

La délégation de l’ELN aux négociations de Quito (archive)

La délégation de l'ELN aux négociations de Quito (archive)

Vendredi 14 décembre, à Belfast, Sean Carlin était reconnu coupable d’appartenir à une organisation illégale. Il avait porté en 2017 un drapeau de la brigade de Belfast de l’INLA lors d’une commémoration pour les combattants de cette brigade tombés à la fin des années 1980. Il a été condamné à trois ans de prison avec un sursis de deux ans.

Mercredi 19 décembre, Conor Metcalfe a été condamné par la cours criminelle spéciale pour appartenance à une organisation illégale, à savoir l’IRA à Belfast. Son refus de répondre à la Gardai (la police d’Irlande) a contribué au verdict de culpabilité. En Irlande la section des crimes contre l’État du code pénal permet de réaliser des déductions basée sur le refus d’un suspect de répondre. La sentence sera prononcée le 25 janvier, en attendant Metcalfe reste en prison.

Volontaires de l’armée de libération irlandaise

Volontaires de l'armée de libération irlandaise

Aujourd’hui, un homme présent à la manifestation des Gilets Jaunes du samedi 15 décembre à Toulouse a été condamné à trois mois de prison ferme. Il était accusé d’avoir lancé une cannette sur un policier. Il a été condamné pour violences sur personne dépositaire de l’autorité publique après un passage en comparution immédiate.

Barrage des

Le 16 octobre, l’ELN avait annoncé avoir capturé une jeune femme qui effectuait du travail de renseignement pour l’armée colombienne. Il s’agissait de Yisney Álvarez Quintero, une mineure de 16 ans qui travaillait dans le cadre du « plan de consolidation » élaboré par la task-force Vulcano. Cette task-force est en charge des opérations anti-guérilla dans la région de Catatumbo, dans le nord de Santander.

Le Front Nord-Est de la guérilla dirigé par Manuel Pérez Martínez a rappelé que le Code de guerre de l’ELN stipule que les mercenaires et les espions ne reçoivent pas les mêmes garanties de traitement que les prisonniers de guerre.

Le vendredi 7 décembre, l’ELN a cependant décidé libérer sa prisonnière. L’ELN demande au gouvernement colombien de cesser de recruter des mineurs pour ses opérations de renseignement.

Combattants de l’ELN

Combattants de l'ELN

Dimanche 9 décembre, 47 militants du HDP (Parti démocratique du peuple) ont été arrêtés au local du parti à Urfa. Parmi eux, 29 sont détenus par la brigade anti-terroriste locale.
Lundi 10 décembre, c’était au tour de 12 personnes de se faire arrêter à Ankara. Il s’agit de personnes qui avaient pris part à une manifestation interdite et de l’administrateur local du HDP Abuzer Kaya.

Ces arrestations se font dans le cadre du plan de répression contre les opposants politiques qui vise particulièrement le HDP. Plusieurs militants de ce parti ont déjà été arrêtés lors de raids menés dans leurs locaux (voir notre article). Plusieurs responsables et députés ont également été condamné à de la prison ferme (voir notre article).

Perquisition aux bureaux du HDP à Istanbul (archive)

Perquisition aux bureaux du HDP à Istanbul (archive)

Aujourd’hui, le Parquet de Liège a annoncé l’arrestation de trois à quatre personnes pour « incitation à la violence envers les policiers et à la destruction de biens mobiliers et immobiliers » lors des prochaines manifestations des gilets jaunes à Bruxelles. Ils auraient appelé sur les réseaux sociaux à ce que les manifestations se passent comme à Paris.
Lors d’une perquisition policier ont retrouvé des produits d’après les autorités pourraient à la confection de fumigènes ou d’explosifs.
Les arrêtés risquent jusqu’à 8.000 euros d’amende et entre 8 jours et 3 mois d’emprisonnement.

Arrestation lors d’une manifestation des gilets jaunes à Bruxelles (archive)

Jeudi 6 décembre environ 280 lycées et collèges en France étaient le théâtre de mobilisations (blocages totaux, partiels, les barrages filtrants, des feux de palettes), 45 d’entre eux étaient bloqués totalement lors de la quatrième journée de mobilisation lycéenne.
Dans les Yvelines, 153 lycéens ont été interpellées à Mantes-La-Jolie après des affrontements avec la police. Les policiers ont regroupé et encerclé les lycéens et les ont forcé à se mettre à genoux main sur la tête (voir la vidéo ). Dans les Hauts-de-Seine, 35 personnes ont été placées en garde à vue après des échauffourées devant des lycées. On signale également des affrontements à Béziers, à Clermont-Ferrand et à Toulouse. Au total la police a arrêté plus de plus de 700 personnes.
Par ailleurs, la veille, mercredi, un élève du Jacques-Monod, à Orléans, un élève avait été grièvement blessé par un tir de flashball.
Aujourd’hui les lycéens poursuivaient leur mobilisation pour le cinquième jour. On signale 13 arrestations en Seine-Saint-Denis et sept à Toulon. On signale également des affrontements à Sainte-Geneviève-des-Bois, Lyon et Toulon.

Les lycéens de Mantes-La-Jolie arrêtés

Les lycéens de Mantes-La-Jolie arrêtés

Une task-force d’une vingtaine de policiers a été mise en afin d’identifier les Gilets Jaunes qui ont participé aux émeutes de vendredi. Cette task force analysera les images des vidéos capturées lors des événements et utilise les réseaux sociaux pour récolter des témoignages. Cette task-force pourrait également servir à établir un profil type des Gilets Jaunes qui pour la plupart ne sont pas connus de la police et qui ne correspondent à aucun profil déjà existant.

Des gilets jaunes nassés à Bruxelles le 30 novembre 2018