Nalan Oral, réfugiée politique d’origine turque en Belgique depuis 2012 a été arrêtée hier 7 juillet à la frontière hongroise par la police roumaine. Nalan Oral est une camarade, membre de l’Union des Femmes Socialistes.

Nous retranscrivons le communiqué de l’Union des Femmes Socialistes:

Liberez Nalan Oral!

Nalan Oral, réfugiée politique en Belgique depuis 2012 a été arrêtée le soir du 7 juillet à la frontière hongroise par la police roumaine alors qu’elle partait en vacances avec sa famille. Elle a été emmenée dans le bureau du procureur dans la nuit et celui-ci a demandé à ce qu’elle reste détenue. Elle a été amenée devant un tribunal ce 8 juillet où son maintien en détention a été décidé en attendant une nouvelle audience dans 9 jours, le 17 juillet.

Nalan Oral a été condamnée à 30 ans de prison par l’état turc et est arrivée en Belgique alors qu’un mandat d’arrêt était publié contre elle. Elle a demandé l’asile politique dès son arrivée en Belgique. Après avoir obtenu le statut de réfugié politique par l’État belge, sa fille -née dans une prison turque- a pu la rejoindre en Belgique. Nalan a construit une nouvelle vie en Belgique, elle a appris une nouvelle langue, trouvé un travail décent et élevé sa fille. Elle est également devenue active au sein du mouvement des femmes en Belgique et est devenue membre de l’Union des Femmes Socialistes (SKB, Sosyalist Kadinlar Birliği Belçika).

La Roumanie, un pays de l’espace Schengen, veut maintenir Nalan en détention et l’extrader en Turquie en vertu d’un mandat d’arrêt turc au niveau d’Interpol. En protestation, Nalan a immédiatement commencé une grève de la faim et déclaré qu’elle ne la cessera pas avant sa libération.

La détention de Nalan et l’extradition dont on la menace démontrent malheureusement une fois de plus que la liberté de mouvement à l’intérieur de l’espace Schengen n’a plus de valeur pour les réfugiés politiques. Les accords passés avec la Turquie concernant les migrants et les réfugiés ciblent les droits et les libertés des réfugiés politiques. Les droits de ceux-ci sont violés arbitrairement et des socialistes, des militantes pour les droits des femmes, des défenseurs des Droits Humains sont menacés d’extradition vers le pays où ils ont été condamnés à des dizaines d’années de prison lors de procès inéquitables visant leurs activités politiques.

Nalan a été jugée et condamnée à 30 ans de prison en Turquie à cause de ses activités politiques contre la répression et la cruauté du régime autoritaire qui règle sur la Turquie, mais également car ce régime cible spécifiquement les femmes et les défenseuses des Droits des Femmes à travers ses politiques misogynes.

L’État Roumain doit être conscient de la nature répressive et autoritaire du régime qui règne sur la Turquie, un pays sous état d’urgence depuis un an, dirigé par la loi d’un seul homme contre toute l’opposition. Le gouvernement roumain doit également prendre enn considération la situation dans les prisons turques, puisqu’il est à présent admis par les Institutions Européennes que le système judiciaire en Turquie a perdu son indépendance pour servir la loi d’un seul homme et punir l’opposition.

Nous voulons rappeler que des dizaines de députés d’opposition et de journalistes ainsi que des dizaines de milliers de politiciens ont été emprisonnés par le gouvernement turc l’année dernière.

Le gouvernement roumain doit refuser d’accéder à la demande d’extradition de Nalan par la Turquie afin de défendre le droit à l’asyle politique comme un droit humain fondamental. En cas d’extradition, Nalan affrontera des représailles injustes et devra rester emprisonnée pendant des décénies à cause de condamnations injustes.

Liberté pour Nalan Oral!
Stop aux extraditions!
Union des Femmes Socialistes

Mise à jour 11 juillet: Manifestation demain 12 juillet à 16h devant l’ambassade de Roumanie, Rue Gabrielle 105 à Uccle.

Liberté pour Nalan Oral !

Selahattin Demirtas, co-président du HDP (avec Figen Yuksekdag) devait comparaitre ce vendredi à son procès à Ankara. Mais la police a voulu le faire voyager et assister à l’audience menotté, ce qu’il a refusé en argumentant qu’il était toujours couvert par son immunité parlementaire. Les deux leaders emprisonnés du HDP, Selahattin Demirtas et Figen Yuksekdag enchainent les procès depuis leurs arrestations: l’état turc demande qu’ils soient respectivement condamnés à 142 ans et 83 ans de prison pour des charges de « propagande terroriste » et « humiliation de la Turquie ». L’état turc considère le HDP, grand parti légal d’union de la gauche en Turquie et au Nord-Kurdistan, comme la façade légale du PKK.

Demirtas et Yuksekdag

Le parquet veut traduite en justice 17 syndicalistes (manifestants et leaders) concernant la grève du 19 octobre 2015, voir nos articles de l’époque ici et ici. Des plaintes avaient été déposées d’une part par la région wallonne pour avoir abimé l’autoroute, d’autre part par l’hôpital de Hermalle­-sous­-Argenteau pour « l’homicide involontaire » d’une patiente danoise dont la mort aurait été causée par le retard du chirurgien, engendré par les embouteillages. Le dossier avait été clôturé et transmis au parquet sans inculpation mais avec les 17 identifications. Non seulement les manifestants sont poursuivis, mais également plusieurs cadres de la FGTB: notamment Antoine Fanara (secrétaire régional de la FGTB-Métal) et Thierry Bodson (Secrétaire général), pour avoir supposément échoué à « encadrer la manifestation ».

Barrage syndical sur la E40

Barrage syndical sur la E40

Ghassan Kanafani était un écrivain, membre du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP). Recruté par George Habache en 1953, il avait rejoint le MNA qui devint FPLP en 1967. Kanafani est porte-parole du FPLP dès ce moment, il en rédige le programme politique, marxiste-léniniste, en 1969. Il y a 45 ans, le 8 juillet 1972, Kanafani est assassiné avec sa nièce par une bombe du Mossad placée dans sa voiture.

Une interview rare faite en 1970 par des journalistes australiens à Beyrouth vient d’être traduite en français et publiée par la page Facebook « Palestine et Révolution »

Ghassan Kanafani

Ghassan Kanafani

Tasos Theofilou avait été condamné le 7 février 2014 à 25 ans de prison pour des inculpations de complicité d’homicide et de braquage en lien avec le braquage d’une banque sur l’île Paros en 2012 lors duquel un civil qui tentait d’empêcher les braqueurs de prendre la fuite a été abattu. Le tribunal avait tenté de faire passer Tasos pour un membre de la Conspiration des Cellules de Feu, la seule preuve de toutes ces inculpations était un échantillon d’ADN controversé qui aurait été abandonné sur les lieux. L’inculpation d’avoir « formé et participé à une organisation terroriste (la Conspiration des Cellules de Feu) » a été abandonnée. Aucun témoin n’a reconnu Tasos et celui-ci a été condamné sur base d’une décision à la majorité de trois jurés alors qu’elle requiert l’unanimité. Tasos avait fait appel, et le 21 novembre 2016, le procès d’appel avait commencé. A l’issue de ce procès, Tasos a été acquitté de toutes les inculpations qui pesait sur lui et libéré, après avoir passé plusieurs années en prison

Tasos Theofilou

Tasos Theofilou

La marche de quatre jours pour Nuriye et Semih s’achèvera demain à l’ULB. Les marcheurs donnent donc rendez-vous aux Bruxellois qui voudraient rejoindre l’action pour sa dernière étape, demain 7 juillet à 14h à Montgomery pour une arrivée à l’ULB aux alentours de 15h30, drink à l’arrivée.

Bruxelles: Dernière étape de la marche pour Nuriye et Semih demain à 14h à Montgomery

Sortie habituelle de la nouvelle version de Tails. Plusieurs failles de sécurité ont été corrigées ainsi que plusieurs bugs non-critiques introduits dans la version 3.0. N’oubliez donc pas de mettre à jour Tails, soit via l’utilitaire de mise à jour automatique (qui démarrera automatiquement dans Tails), soit via la mise à jour manuelle si l’automatique ne fonctionne pas, soit en faisant une nouvelle installation. Tout est décrit ici.

Tails

Ce 8 juillet à 19h, lors du rendez-vous Notre Dame des Landes 2017, le stand de la Gauche Indépendantiste Bretonne proposera un apéro au profit de la campagne de soutien aux internationalistes qui combattent au Rojava. En savoir plus sur la campagne.

Apéro de soutien au Bataillon International du Rojava

Apéro de soutien au Bataillon International du Rojava

Khalida Jarrar, une militante et parlementaire bien connue du FPLP (notamment pour son travail pour les prisonniers politiques) qui a déjà été arrêtée plusieurs fois par Israel a été arrêtée à nouveau avec une autre militante, Khitam Saafin, dirigeante de l’Union des Comités de Femmes Palestinienne, une organisation de femmes proche du FPLP. Lors de leur audience aujourd’hui, le juge a simplement étendu leur durée de détention de 6 jours pour Khalida et de 3 jours pour Khitam. De nombreuses organisations ont réagi dans le monde à cette arrestations de deux militantes progressistes, palestiniennes et féministes.

Khitam à gauche, Khalida à droite

Quatre véhicules (et non cinq) avaient été incendiés tôt le matin du 26 juin dernier (voir notre article précédent). Le bourgmestre de Saint-Gilles avait précisé que vu que les véhicules étaient des utilitaires de l’industrie énergétique, c’était la « mouvance antinucléaire » qui était suspectée. Un communiqué paru sur Indymedia précise que les quatre véhicules appartenaient en fait à l’entreprise Fabricom (qui en plus d’appartenir à l’industrie énergétique a mis en place des systèmes de sécurité intégrés à la prison de Bruges, et a déployé le parc de caméras de surveillance de la police à Bruxelles). L’incendie est revendiqué en solidarité avec les « anarchistes dans le collimateur de la justice antiterroriste en Belgique; pour envoyer force et courage à toutes celles et ceux qui portent la rage de la révolte dans leur cœur« .

Tihange, l’un des deux sites nucléaires belges.

Tihange, l'un des deux sites nucléaires belges.