Le 31 octobre 2019, l’Union Départementale CGT 93 organisait un rassemblement de protestation devant la préfecture de Bobigny lors de la venue d’Edouard Philippe, alors premier ministre. À cette occasion, le secrétaire générale de l’UD CGT 93 a été brutalement interpellé puis placé en garde à vue pour des prétendues violences sur des policiers. Lundi 8 février, il est convoqué au tribunal correctionnel de Bobigny où un rassemblement de solidarité est organisé dès 11H30.

Depuis le mardi 2 février, Yvan Colonna est en grève de la faim et de la soif à la prison d’Arles. Définitivement condamné en 2011 pour l’assassinat du préfet Claude Erignac, le détenu a entamé cette action après avoir été placé au mitard à la suite de son refus de changer de cellule (qu’il occupait depuis plusieurs années). Un second détenu corse incarcéré également à Arles, Sébastien Mattei, a lui aussi entamé une grève de la faim et de la soif pour les mêmes raisons qu’Yvan Colonna.

Édit : Yvan Colonna a stoppé sa grève de la faim le jeudi 5 février.

Jeudi 28 janvier, la police a interpellé et placé en garde à vue un participant à la manifestation contre la loi globale du samedi 19 décembre à Brest. Les autorités lui reprochent un jet de cocktail Molotov sur la police. Le lendemain, la police a perquisitionné son domicile et y a trouvé des éléments incriminants (vêtements et bombonne de gaz lacrymogène de la police). Le militant a été reconnu par les images de vidéosurveillance. Présenté au parquet ce vendredi, il a été placé sous contrôle judiciaire en attendant de comparaître devant le tribunal correctionnel le 19 mars prochain.

L’entreprise « Marseille Manutention – Terminal Routier Sud » a annoncé cette semaine avoir acheminé 26 camions de police à destination de la Tunisie. L’entreprise déclare que ce sont au total 60 camions qui sont prévus. La Tunisie connaît depuis quelques jours de nombreux affrontements dans plusieurs villes du pays à l’occasion des 10 ans de la révolution (voir notre article).

 

Photo d’illustration

Le 8 décembre dernier, neuf personnes ont été arrêtées dans plusieurs lieux en France : à Toulouse, en Dordogne, dans le Val-de-Marne ou encore à Rennes (voir notre article). Sur les 9 personnes interpellées, 2 ont été libérées sans suite et 2 sont sous contrôle judiciaire. Les 5 autres personnes sont éparpillées dans différentes prisons en France. Des comités de soutien se sont créés à Toulouse, Amiens, Rouen, Morlaix, Rennes, Paris, Tarnac, etc. Une cagnotte de solidarité est en ligne.

Du 15 au 23 janvier 2021, le réseau Samidoun appelaient à une semaine internationale de mobilisation pour la libération d’Ahmad Sa’adat, secrétaire général du FPLP emprisonné par l’occupation israélienne (voir notre article). Plusieurs initiatives ont eu lieu en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Suède, en France, en Irlande, en Angleterre, en Italie, en Suisse, en Grèce, en Tunisie, aux États-Unis, aux Philippines et en Palestine. Dimanche 24 janvier à Paris, une soixantaine de personnes se sont rassemblées afin d’exiger la libération de Sa’adat mais aussi Georges Abdallah et tous les prisonniers palestiniens. Parallèlement, un stand de solidarité a été organisé à Toulouse (voir notre article) et des photos de soutien ont été réalisées à Genève (voir ici). À Bruxelles, plusieurs collages ont eu lieu afin d’exiger la libération de Sa’adat et Georges Abdallah.

Rassemblement dimanche à Paris

Plusieurs policiers suivent une formation pour créer une nouvelle unité de police chargée de gérer les manifestations à Toulouse. Ils auront pour rôle d’intensifier la collaboration avec les organisateurs qui déposent les mobilisations afin de contrôler tout débordement. Actuellement, 600 policiers français suivent cette formation et seront identifiables avec un brassard bleu ciel.

Depuis jeudi 21 janvier, Dana Lauriola (porte-parole et militante du mouvement No-TAV) et quatre autres détenues sont en grève de la faim. Arrêtée le 17 septembre 2020, Dana et ses codétenues protestent contre leurs conditions d’emprisonnement, en particulier la diminution des heures de parloir avec les familles. Les six heures habituelles ont été remplacées par des appels vidéo, la qualité et la quantité des échanges naturellement en pâtit d’où la grève entamée par les détenues.

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Depuis le 4 janvier, le dernier numéro du journal L’Envolée a été interdit en détention par la direction de l’administration pénitentiaire. Le journal anticarcéral distribué gratuitement depuis 20 ans dans les prisons subit la censure pour son dossier remettant en question des morts suspectes de prisonniers (dont celle d’Idir, voir notre article). L’administration pénitentiaire a également porté plainte contre le journal pour « diffamation publique envers une administration » et « injure publique envers une administration ».