C’est aujourd’hui qu’a commencé la première phase de test du nouveau système de surveillance électronique par GPS. Celui-ci vient s’ajouter au bracelet électronique classique et à la surveillance électronique par reconnaissance vocale. Cette surveillance électronique est destinée aux personnes inculpées sous mandat d’arrêt qui seront finalement incarcérées. Ce système permet une surveillance en continu grâce au GPS contrairement au bracelet classique qui est fixe et ne permet donc de surveiller le détenu que quelques heures par jour. Par ailleurs, s’il le décide, le juge d’instruction pour ajouter des conditions à cette surveillance, par exemple en interdisant la visite de certaines personnes, en ne permettant pas tel ou tel contact téléphonique,…

44 journalistes sont actuellement jugé par un haut tribunal d’Istanbul. Ils sont accusés d’être des membres actifs du comité de presse de la KCK (Kudistan Communities Union, accusée d’être la branche urbaine du PKK). Hier se déroulait la quatrième audience de ce procès pour laquelle le tribunal avait autorisé les accusés à prendre la parole en kurde. Néanmoins, il n’a pas accepté la demande d’un des suspects qui souhaitait évoquer la situation des prisonniers kurdes en grève de la faim. Le tribunal a justifié sa décision en affirmant qu’il s’agissait d’un ‘problème politique’. Au lieu de la prise de parole de ce suspect, la cour a imposé deux pauses successives de quinze minutes ainsi que le départ des accusés de la salle d’audience. En guise de protestation, tous les avocats ont également quitté la salle et la fin de l’audience s’est tenue sans les accusés ni leurs avocats. L’un d’entre eux s’est adressé aux juges avant de quitter la salle ‘Tous les suspects dans cette affaire mènent une grève de la faim pour obtenir un droit fondamental, celui d’une défense dans leur langue maternelle. Vous ne pourrez pas les ignorer pour toujours’. Il a également dénoncé la présence de la gendarmerie dans la salle d’audience et l’utilisation de la force à l’encontre des avocats.

A l’occasion de la visite de la ministre du Travail, des centaines de jeunes s’étaient rassemblés dans le centre de Naples pour dénoncer la précarité du travail. Sous la bannière ‘Austérité et pauvreté, allez-vous en!’, ils ont tenté de se rendre vers le site où la ministre devait avoir une réunion avec son homologue allemande. Ils en ont été empêché par des agents de police qui ont tiré des gaz lacrymogène avant de charger la foule. Les jeunes ont riposté par des jets de pierres et de bouteilles. Vingt jeunes ont été blessés, ainsi qu’un officier des carabiniers et deux policiers.

Heurts à Naples

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Dominique, membre de « Désobéissance Civile Belgique » avait été inculpé en mai 2011 de dégradation de bien public et d’avoir « méchamment et publiquement attaqué la force obligatoire des lois ou provoqué directement à y désobéir ». Les inculpations viennent de déboucher sur un non-lieu pour manque de preuve dans le cas de la dégradation (un affichage sauvage) et sans motif pour l’incitation à la désobéissance (loi qui n’est plus appliquée depuis longtemps). L’affaire avait pourtant commencé par une perquisition et par la saisie d’un ordinateur.

A ne pas confondre avec la plus récente affaire ayant inquiété 3 membres de DCB pour diffamation envers le commissaire Vandersmissen.

A partir du premier trimestre 2013, les policiers français dressant des procès-verbaux électroniques (PVE) disposeront sur leur tablette informatique lisant les plaques d’immatriculation d’un système signalant les anomalies (vols, usurpation de plaque). Si le véhicule a été volé, l’agent verbalisateur en sera immédiatement informé. L’agent devra également rentrer, en plus de l’immatriculation, la marque et le modèle du véhicule. S’il n’y a pas de concordance avec les informations du fichier des cartes grises, le centre national de traitement rejettera aussitôt la demande de verbalisation. Les usurpations de plaques ont augmenté de 40% entre 2009 et 2010, selon les chiffres les plus récents de l’Intérieur. En 2010, quelque 5.079 infractions ont été constatées, contre 3.613 l’année précédente. Par ailleurs, l’agence nationale du traitement automatisé des infractions (ANTAI) travaille pour mettre en place des moyens de détecter et empêcher les doublettes plus sophistiquées (lorsque l’usurpateur reprend l’immatriculation d’un véhicule de même marque, même modèle et même couleur).

Le 24 octobre, la Chambre administrative de la Cour suprême a attribué à un ex-magistrat mille hectares des villages Ngombè, Ngoma et Lendi. Les villageois ont protesté, d’autant que toutes ces terres traversent des cours d’eau de trois villages, l’ex-magistrat étant parfaitement inconnu d’eux et ne pouvant selon eux faire avoir aucun droit sur ces terres communales. Le 9 novembre, les villageois spoliés voulaient manifester. Les gendarmes les en ont empêchés, arguant qu’il n’y avait pas eu de demande officielle de manifestation. Les villageois ont finalement pu tenir une cérémonie rituelle appelant à la justice.

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Depuis le 7 novembre, l’armée turque mène de violentes opérations dans le district de Semdinli (province de Hakkari, sud-est du pays) contre la guérilla du PKK. D’après un premier bilan publié hier par le bureau du gouverneur, 42 guérilleros auraient été tués depuis lors. Par ailleurs, les soldats ont saisi des lances-roquettes, des mortiers et des explosifs dans différentes caches du PKK. Lors de ces opérations, un hélicoptère militaire turc s’est écrasé, faisant 17 morts parmi les commandos de la gendarmerie turque qui étaient à bord.

Vendredi, des dizaines de guérilleros a tendu une embuscade à un des bus transportant 32 prisonniers du tribunal de Giridih (Jharkhand) vers la prison locale. Après avoir bloqué la route reliant Giridih à Tundi, au moyen d’un tracteur et d’un camion, ils ont fait sauter le camion qui ouvrait la voie au convoi de prisonniers. Ils ont ensuite tiré sur les policiers présents dans le bus avec des fusils automatiques AK-47 et SLR.

Huit dirigeants maoïstes connus, comme Vaidyanath Tiwari, Mithilesh Mandal, Nemchand Mahto, Sahdeo Soren, Vipin Mandal, Mandal Chhotka, Ramesh Mandal et Santosh Hembrom, ont été libérés et ont disparus dans la jungle proche, à l’exception d’un d’entre eux qui a été repris. 25 autres détenus ont profité de l’attaque pour s’enfuir. La police a bouclé toute la zone et a déjà arrêté sept villageois du voisinage pour complicité. Trois policiers et un prisonnier ont été tués au cours de l’assaut, quatre policiers et un autre prisonniers blessés. 25 autres prisonniers en ont également profité pour s’échapper. Les guérilleros se sont emparés des armes des trois policiers tués avant de battre en retraite. La police a bouclé toute la zone et a déjà arrêté sept villageois du voisinage pour complicité.

Attaque de la guérilla maoïste

Attaque de la guérilla maoïste


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Au 60eme jour de grève de la faim illimitée lancée le 12 septembre par des prisonniers politiques, cinq députés du parti kurde et le maire de Diyarbakir en dehors de la prison ont rejoint le 10 novembre la grève. Deux autres députés, sont en grève de la faim depuis 8 novembre. Actuellement, des milliers membres actif du parti kurde BDP (dont 6 députés, 36 maires, plus de 230 membres des conseils municipaux et 56 membres du conseil du BDP sont derrière les barreaux). Près de dix mille kurdes ont été incarcérés quelques semaines après le succès historique du parti kurde lors des élections municipales tenues en mars 2009.

64 prisonniers politiques sont en grève de la faim depuis 12 septembre (soit deux mois), 88 prisonniers depuis 22 septembre (51 jours), 232 prisonniers depuis 5 octobre (36 jours). Ces trois premiers groupes, soit 384 prisonniers encourent des risques sérieux pour leur vie. La grève est observée dans près de 70 prisons turques, depuis le 5 novembre, ils sont près de 10.000 à avoir rejoint le mouvement. Les grévistes réclament la fin de l’isolement et la libération du chef du PKK Abdullah Ocalan, qui n’est pas autorisé à rencontrer ses avocats depuis 27 juillet 2011 et la suppression des restrictions de l’usage de la langue kurde.

Face à cette grève collective sans précédente, le gouvernement turc, bénéficiant du silence complice des gouvernements européens, renforce la répression: au moins 617 personnes ont été arrêtées entre 23 octobre et 6 novembre lors des manifestations de soutien aux prisonniers politiques.

Répression d'une manifestation de soutien à la grève de la faim à Istambul

Répression d’une manifestation de soutien à la grève de la faim à Istambul

A Béthune, le 22 octobre, le collectif « Bassin minier » de soutien à Georges Ibrahim Abdallah a organisé un rassemblement sur le parvis du Tribunal de grande instance.
A Monchy-Breton une soirée-débat pour Georges Abdallah a eu lieu jeudi 8 novembre, dans le cadre des rencontres mensuelles organisées par le repaire de « Là-bas si j’y suis ».

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Prochaine initiative : rassemblement pour la libération de Georges Abdallah dimanche 18 novembre à 11h à Lille (rendez-vous : métro Wazemmes).