Jeudi soir, plusieurs dizaines d’antifascistes du mouvement IPEH Antifaxista se sont regroupé devant l’hôtel où dix fascistes du Bloc Identitaire organisaient une réunion pour créer une section Pays basque. Des pierres et de la peinture ont été jeté sur l’établissement, des container à poubelle ont été incendiés. Le commissariat a alors déployé la Section d’intervention départementale (SID) et des affrontements qui ont opposé forces de l’ordre et militants antifascistes.

Un manifestant a été interpellé pour « dégradation, violence contre personne dépositaire de l’autorité publique » (il a été placé en garde à vue, puis laissé libre pour la poursuite de l’enquête). Une deuxième personne a été interpellée le soir même par la Brigade anticriminalité qui l’accuse d’avoir tenté de mettre le feu à des poubelles. Il a été présenté samedi devant le magistrat et placé sous contrôle judiciaire. Il sera jugé ce mois à l’audience correctionnelle. La police a interpellé le lendemain une autre personne qu’elle accuse d’avoir jeté des pierres.

Ezedine Eroussi, militant communiste et syndicaliste étudiant, a été arrêté le 1er décembre dernier par une trentaine de policier qui l’ont immédiatement battu jusqu’à évanouissement. Dans les locaux de la police, les interrogatoires ont porté sur l’organisation du mouvement communiste « basiste » et se déroulaient suivant une alternance de question et de tortures (coups, supplice de la baignoire, etc.). Ezedine Eroussi a pu faire parvenir le témoignage de ces journées. En grève de la faim, il est actuellement à l’hôpital, menotté en croix sur un lit et nourri de force.

Azzedine Eroussi

Azzedine Eroussi


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Tôt lundi matin, plus de 300 guérilleros maoïstes ont déclenché une attaque simultanée contre un camp de la police et un chantier entrepris par la société Central Coalfield Limited dans le Jharkhand. Les guérilleros ont mis le feu à 29 véhicules avant l’intervention des forces de sécurité. Leur arrivée a déclenché une fusillade au cours de laquelle quatre maoïstes ont été tués. Un membre des forces de sécurité a également été blessé.

Toujours lundi mais dans le Chhattisgarh, les autorités ont annoncé avoir saisi une énorme quantité de matériel destiné à être transmis à la guérilla maoïste. Dans la nuit de dimanche à lundi, les autorités ont découvert 80 boîtes de matière première pour la fabrication de lances-roquettes et de mortiers dans un quartier animé de Raipur. Une équipe conjointe de trois états (Chhattisgarh, Andhra Pradesh et Bengale occidental) ont procédé à la saisie au cours d’une descente dans un entrepôt après avoir reçu divers renseignements en provenance de diverses sources. Les informateurs avaient signalé aux autorités que les maoïstes avaient un itinéraire d’approvisionnement vers le Bastar depuis Kolkata via Raipur. Suite à cette descente, les autorités ont également procédé à plusieurs arrestations mais ont jusqu’à présent refusé de communiquer davantage d’informations.

Les autorités judiciaires américaines ont annoncé mardi l’inculpation de cinq hackers. Un sixième homme, présenté comme le créateur de LulzSec, Hector Xavier Monsegur, 28 ans, arrêté en juin 2011 à New York, a plaidé coupable en août 2011 et coopère à l’enquête. Vivant à New York, connu comme « Sabu », il est présenté comme un membre influent d’Anonymous, d’Internet Feds et le fondateur de LulzSec. Il avait, entre décembre 2010 et juin 2011, participé à des attaques informatiques contre les gouvernements tunisien, algérien, yéménite et du Zimbabwe. En décembre 2010, il avait également été impliqué dans le piratage des sites des cartes de crédit Visa, Mastercard et PayPal. Il risque jusqu’à 124 ans et six mois de prison.

Parmi les cinq inculpés figurent deux Britanniques, identifiés comme Ryan Ackroyd, alias « Kayla », 23 ans, de Doncaster, et Jake Davis, alias « Topiary », 29 ans, de Lerwick. Deux autres sont des Irlandais, Darren Martyn, 25 ans, de Galway, et Donncha O’Cearrbhail, 19 ans, de Birr, tandis que le cinquième est un Américain arrêté mardi soir à Chicago, Jeremy Hammond, membre d’AntiSec, 27 ans. Ackroyd, Davis, Martyn et O’Cearrbhail sont qualifiés de membres d’Anonymous, d’Internet Feds, et de membres fondateurs de LulzSec (à l’exception d’O’Cearrbhail). Ils sont accusés du piratage de la Fox Broadcasting Company, Sony Pictures et PBS. Davis est qualifié de « porte-parole » d’Anonymous et d’Internet Feds. Les trois premiers risquent jusqu’à 20 ans de prison. O’Cearrbhail, alias « Palladium », accusé d’avoir secrètement fait intrusion dans une conférence téléphonique entre le FBI et la Garda irlandaise consacrée à l’enquête sur Anonymous et ses groupes affiliés le 17 janvier, risque jusqu’à 15 ans de prison.

Hammond, alias « Anarchaos », qui risque également 20 ans de prison, fait quant à lui l’objet d’une inculpation séparée. Il est accusé d’avoir participé à l’attaque en décembre dernier contre la société américaine privée de renseignement et d’analyse stratégique, Strategic Forecasting Inc (Stratfor), qui aurait affecté jusqu’à 860.000 personnes. Il aurait alors volé les données des cartes de crédit de 60.000 personnes et utilisé avec des complices certaines de ces données pour des dépenses de plus de 700.000 dollars. En février, WikiLeaks avait annoncé la publication de cinq millions de courriels de cette société, levant le voile sur le monde opaque et rentable des agences privées du renseignement.

La campagne pour la libération de G. I. Abdallah s’est intensifiée ce début d’année: rassemblement d’une soixantaine de personnes devant la Préfecture avec distribution de tracts à Pau, conférence de presse à Paris avec une cinquantaine dez participants à
Paris, rassemblement devant l’ambassade à Tunis, conférence de presse et rassemblement devant l’ambassade de France à Beyrouth (voir la vidéo), etc., tractage et tagage du consulat du Liban à Marseille (voir la vidéo), etc.

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Les forces de maintien de l’ordre en Chine vont bénéficier d’une hausse de 11,5% de leur financement en 2012. Leur budget a été relevé à 701,7 milliards de yuans (84,3 milliards d’euros). Cette hausse est supérieure à celle du budget chinois de la Défense, qui est officiellement de 11,2% cette année, à 670,27 milliards de yuans (80,6 milliards d’euros). Lors de son traditionnel discours de politique générale devant l’Assemblée Nationale, le Premier ministre chinois a souligné l’importance du maintien de la paix sociale, notamment dans les campagnes secouées par des révoltes contre les expropriations de terres abusives.

Ces derniers mois, la Chine a été le théâtre de conflits sociaux et de manifestations violentes durement réprimées par les forces de l’ordre, notamment dans la province manufacturière du Guangdong. Parmi les causes de la colère figuraient notamment des pollutions industrielles, des saisies de terres et expropriations de logements, des récriminations salariales ou encore des mauvais traitements infligés à des ouvriers migrants.

Un policier comparaît mardi et mercredi devant le tribunal correctionnel de Nantes pour « violences aggravées » sur un lycéen de 17 ans qui a perdu l’usage de son oeil droit après avoir reçu un tir de son flash-ball.
Les faits s’étaient produits en novembre 2007 lors d’une manifestation à Nantes contre la loi de réforme des universités alors que ce nouveau type de « flash-ball » – réputé plus précis et d’une plus longue portée qu’un pistolet à balles en caoutchouc ordinaire – était en expérimentation.

Le juge d’instruction n’a pas suivi les réquisitions du parquet, qui avait réclamé un non-lieu dans cette affaire, considérant que le policier était en situation de « légitime défense ». Dans son réquisitoire définitif, celui-ci avait estimé que « le gardien de la paix avait exécuté un ordre de tir ni illégal, ni disproportionné, l’information judiciaire ayant établi que des pluies de projectiles avaient été jetées sur les forces de l’ordre », ce que contestent les proches de la victime. Plusieurs syndicats de salariés appellent à se rassembler ce mercredi devant le Palais de justice de Nantes, à l’occasion du prononcé du jugement, pour manifester leur solidarité avec la famille de la victime. En mars 2009, un étudiant de 25 ans avait déjà été grièvement blessé à l’oeil par un tir de flash-ball lors d’une manifestation à Toulouse. Un accident similaire avait eu lieu quatre mois plus tard à Montreuil (Seine-Saint-Denis) lors de l’évacuation d’un squatt.

flash ball

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Sept Kurdes ont été interpellées par la sous-direction antiterroriste (SDAT) et la PJ de Reims dans le cadre d’une information judiciaire conduite par le juge Thierry Fragnoli portant en particulier sur une tentative d’extorsion de fonds pour le financement du PKK. L’ouverture de cette enquête remonte à septembre 2011. Dans un dossier similaire de financement du PKK, quatre personnes avaient été mises en examen et trois d’entre elles placées en détention provisoire en début février.

Un officier de l’Armée philippine a été tué dans une embuscade de la guérilla maoïste mardi matin à Sitio Manluy-a, (Barangay Tuyom, Cauayan) au cours d’une embuscade tendue par une dizaine de combattants de la NPA à un véhicule du 47e Bataillon d’Infanterie faisant route vers Barangay Basak. Par ailleurs, une unité de la 8e Division d’Infanterie s’est emparée d’une fabrique d’explosifs de la NPA la région de Paranas (Samar), lundi. Les guérilleros ont pu décrocher malgré une fusillade nourrie. Un sergent de l’armée a d’ailleurs été touché d’une balle dans la cuisse. Les militaires ont pu mettre la main sur 44 IED, 20 autres engins explosifs, un lance-roquette ; une machine-outil, des outils, des pièces et des accessoires divers.

Les avocats des deux prévenus du procès « No Border » ont introduit une demande de récusation du juge de la 34e chambre du tribunal correctionnel qui devait prononcer demain son jugement. Une lettre du substitut du procureur qui avertissait le bâtonnier de la mise en place d’un service d’ordre exceptionnel (avec relevé des identité etc.) révèle que le procureur avait été en communication avec le juge pendant la période ou celui-ci rédigeait son jugement, ce qui est totalement interdit par la loi. Soit la juge acceptera demain cette récusation et le procès recommencera devant une autre chambre, soit elle refuse et la cour d’appel devra trancher le litige.

Le rassemblement de solidarité prévu demain mercredi à 8H30 sur les marches du palais de justice a été annulé.