L’un des sept membres du secrétariat (organe dirigeant) des FARC, José Benito Cabrera, alias « Fabian Ramirez » et « Timochenko » (photo), aurait été tué au cours d’une opération militaire dans le sud du pays, avec six autres membres des FARC. « Ramirez » avait joué un rôle important pendant les négociations infructueuses entre les rebelles et le gouvernement du conservateur Andrés Pastrana (1998-2002). Sa mort éventuelle serait intervenue suite à une opération visant un campement de la guérilla dans le centre du pays, dans une région boisée située entre les départements de Meta et de Caqueta.

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Deux maoïstes ont été tués hier soir au cours d’une fusillade avec la police dans un petit village de l’Andhra Pradesh. Cette opération a eu lieu suite à l’arrestation d’un sympathisant qui leur amenait de la nourriture. La police l’a forcé à rejoindre le point de rendez-vous où les guérilleros l’attendaient. Un SLR (fusil d’assaut indien), un fusil .303, un pistolet, un appareil photo et un CD ont été retrouvés à proximité des corps. Ceux-ci n’ont pas encore pu être identifiés, mais selon la police, au vu de la qualités des armes qu’ils portaient, il pourraient être des responsables.

Ces trois dernières années, les tribunaux se sont servis de la jurisprudence et de lois antiterroristes rédigées à la hâte et introduites au Code pénal turc en 2005 pour poursuivre en justice les manifestants. Les tribunaux ont décidé que le simple fait d’être présent à une manifestation soutenue par le PKK équivalait à obéir aux ordres du PKK.

Faisant suite aux critiques visant les poursuites engagées à l’encontre d’enfants ayant participé aux manifestations kurdes sur la base d’accusations de terrorisme, le Parlement a amendé ces lois en juillet afin de casser ces condamnations et de mettre un terme aux procès d’enfants devant les tribunaux spécialisés dans les affaires de terrorisme. Toutefois les autres aspects de ces lois demeurent inchangés. Ainsi l’article 220/6 du code pénal turc, qui condamne les crimes commis au nom du PKK et est utilisé pour poursuivre les manifestants en conjonction avec l’article 314/2, qui condamne la participation armée à cette organisation, demeure applicable.

Parmi les cas cités dans le rapport figurent, notamment, les cas suivants: Un étudiant, Murat Isikirik, purge une peine de six ans et trois mois pour avoir fait le signe de la victoire lors de la procession funéraire de quatre membres du PKK à Diyarbakir en mars 2006 et pour avoir applaudi lors d’une manifestation organisée sur le campus de Dicle, à Diyarbakir, en mars 2007. Mère de six enfants, Vesile Tadik a été condamnée à sept ans de prison pour avoir tenu une banderole portant le slogan « La paix ne peut se faire qu’avec Öcalan », lors d’une manifestation organisée à Kurtalan, Siirt, en décembre 2009. Pour avoir crié « Longue vie au président Öcalan » lors d’une manifestation organisée le même jour à Eruh, Siirt, Medeni Aydin a également été condamné à sept ans de prison. Lors de la même manifestation, Selahattin Erden a été aussi sévèrement puni pour avoir tenu une banderole portant un slogan pro-PKK. Lui aussi est actuellement en prison. Fatma Gökhan, Tufan Yildirim et Feyzi Aslan ont été condamnés à des peines allant de 10 ans et cinq mois à 11 ans et 3 mois pour avoir scandé des slogans, fait le signe de la victoire et jeté des pierres lors de la manifestation du 26 mars 2008 à Diyarbakir. Leurs condamnations pour « crimes commis au nom du PKK », répréhensibles au nom de leur « participation à une organisation armée », ont été confirmées et ils purgeront une peine d’au moins sept ans de prison, un autre procès ayant par ailleurs été initié sur la base de nouvelles accusations portées contre eux suite à l’amendement, en juillet 2010, de la loi sur les manifestations et les rassemblements publics.

Les poursuites judiciaires visant des manifestants font partie de mesures de répression plus vastes prises à l’encontre des partis politiques pro-kurdes légaux. Parmi les prévenus se trouvent plusieurs anciens maires et maires en activité, un célèbre défenseur des droits humains, ainsi que des avocats. Six des maires en activité et un défenseur des droits humains arrêtés en décembre dernier sont toujours en détention. Depuis avril 2009, 53 autres personnes, dont certaines sont avocats, sont détenues. À travers toute la Turquie, environ 1.700 membres de partis sont en détention dans l’attente d’un procès reposant sur des accusations similaires.

Un rassemblement contre les poursuites contre les kurdes aura lieu demain 20 novembre, de 13h a 15 h, à la gare du midi.

Une trentaine de plaintes ont été déposées au commissariat d’Alès entre la mobilisation nationale contre la réforme des retraites du 23 septembre et les nombreuses autres qui ont suivi, à échelle hexagonale ou plus localement, cet automne. Dans le lot, des plaintes pour entrave à la liberté du travail, posées par des commerçants et des parents d’élèves du lycée JBD, d’autres pour dégradations, violences de la part des forces de l’ordre, menaces et violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique. En faisant appel aux images prises directement sur place, ou à la vidéo-protection, les policiers ont commencé le travail d’identification.

Mardi, au commissariat d’Alès, les cégétistes étaient nombreux, tracts à la main et drapeau au clair (photo) . Trois militants étaient entendus dans deux affaires différentes. Une syndicaliste était convoquée le matin comme témoin. Les deux autres étaient mis en cause pour dépôt d’immondices sur la voie publique. En représailles après son vote validant la réforme des retraites à l’Assemblée nationale, deux tonnes de déchets avaient été déversées le 14 octobre devant la permanence du député UMP. Deux agents territoriaux auraient conduit et manœuvré le camion poubelle. En aucun cas, néanmoins, ils n’étaient les instigateurs du mouvement, répète la coordination CGT des territoriaux. Ce jour-là, selon leurs estimations, ils étaient plus de 150 devant la permanence. Un peu moins nombreux hier après-midi en face du commissariat, les camarades venus en soutien demeuraient bien présents. C’est la mairie d’Alès qui a porté plainte, qui estime le préjudice des dégradations à 80.000 €.

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Deux ans de prison, 4500 euros d’amende et le retrait de six points sur son permis de conduire pour entrave à la circulation, c’est la peine encourue par Gilles Frapper un militant poitevin de Sud-Éducation.
Il a participé le 26 octobre dernier à une action de blocage de la zone commerciale de Poitiers-Sud (photo) dans le cadre du mouvement contre la réforme des retraites. Convoqué le 8 novembre dernier au commissariat de Poitiers, la police lui a signifié ce procès-verbal. Il est accusé de ne pas avoir évacué son véhicule alors que l’ordre de dispersion avait été donné. La version du syndicaliste est différente, il affirme avoir obéi à cet ordre. Le dossier va être transmis prochainement au procureur de la République de Poitiers.

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Inquiète du manque de coordination avec la police de l’état d’Orissa dans le cadre de la lutte contre les maoïstes, la Border Security Force a décidé aujourd’hui de placer un officier au rang d’Inspecteur Général. Celui-ci sera chargé de renforcer les liens et la communication entre la police et le camp de la BSF dans le district de Malkangiri. Cela fait maintenant six mois que la BSF est déployée dans l’Orissa, mais les cinq bataillons (2700 hommes) présents n’ont jamais pris part aux opérations anti-maoïstes communes de la police et la CRPF. L’Inspecteur Général devra donc mettre en place les conditions nécessaires à une collaboration entre les trois structures afin de permettre des actions concertées et ainsi renforcer encore la contre-guérilla.

Dès demain commencera le sommet de l’OTAN 2010 à Lisbonne, qui rassemblera les dirigeants de 60 pays et organisations. Mais les forces de l’ordre sont déjà sur le pied de guerre depuis lundi, principalement autour du site situé à huit kilomètres du centre-ville et où se tiendront les réunions. Tout le quartier du Parc des Nations a été investi par les policiers, qui seront 7000 au total, répartis durant les deux jours entre les abords du sommet et le centre-ville, où quatre manifestations anti-OTAN sont prévues ce samedi. Depuis mardi, le Portugal a par ailleurs rétabli le contrôle aux frontières: Des gendarmes et des hélicoptères patrouillent et les forces de sécurité sont autorisées à refouler toute personne ‘référencée comme fauteur de trouble’ ou dont les comportements sont ‘susceptibles de compromettre la sécurité’.

Logo sommet OTAN 2010

Logo sommet OTAN 2010

Depuis que Gloria Macapagal-Arroyo a pris le pouvoir aux Philippines en 2001, plus d’un millier de militants et militantes sociaux et politiques ont fait l’objet d’exécutions extrajudiciaires. Ces crimes demeurent largement impunis. Un exemple emblématique de la répression est l’arrestation, le 6 février dernier, de 43 personnels médicaux de la ville de Morong accusés par les militaires d’être des membres de la NPA.

Paris : Lundi 22 novembre, à partir de 19h30, au CICP,

Nanterre : Mardi 23 novembre, 12h, campus de l’Université de Nanterre (Amphi C2 / RER Nanterre université)

Lyon : Mardi 23 novembre, 19h, campus des quais de l’université Lyon II (arrêt de tram T1, rue de l’université)

Toulouse : Mercredi 24 novembre dès 19h30 à l’Université Toulouse 2 Le Mirail – Amphi 9 (dans l’Arche)
Métro Mirail Université – Ligne A

En présence de :
– Gwenola Ricordeau, porte parole de Karapatan-France (ONG philippine de défense des droits humains), sociologue
– Concepción Empeño, membre de Desaparecedos (une organisation de proches de « disparus »), dont la fille, Karen, une étudiante de l’Université des Philippines a disparu en 2006
– Dan, militant philippin, réfugié politique aux Pays-Bas

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Du 13 novembre au 17 décembre 2010, il est demandé aux sympathisants des manifestants contre le G20 de donner chacun 5 dollars canadiens, dans le but de ramasser 25.000$ pour le Fonds de défense légale des accusés du G20 du Québec. Suite à la plus grande arrestation de masse de l’histoire du Canada, lors du G20 à Toronto, plusieurs douzaines de manifestants font toujours face à des accusations. Les accusations ont été retirées pour la plupart des arrêtés du Québec, démontrant qu’à la base les arrestations ont été faites de manière arbitraire et répressive. Cependant, plusieurs organisateurs communautaires, militants et résidents du Québec font encore face à des accusations graves. Ils sont assignés à résidence et vont subir plusieurs années de procédures légales. Ils pourraient même avoir une sentence de prison s’ils sont déclarés coupables. Leurs accusations ne seront pas retirées à court terme et elles ne le seront certainement pas sans une intense bataille politique et juridique.

La priorité du Fonds de défense légale du G20 du Québec est de couvrir les dépenses légales de toutes les personnes qui ont des accusations criminelles et risquent potentiellement la prison (et/ou la déportation), suite aux manifestations contre le G20 à Toronto. Le Fonds se base sur le principe que personne ne devrait être obligé de plaider coupable ou se sente obligé de négocier son plaidoyer avec la couronne à cause d’un manque de fonds ou de ressources. Le Fonds considère que toutes les arrestations ont eu lieu dans le contexte d’une lutte légitime contre les politiques capitalistes du G20 et que toutes les accusations doivent être immédiatement retirées. Le Fonds de défense légale du G20 est géré par une groupe de six organisateurs et organisatrices communautaires, n’ayant pas d’accusations, qui vont s’assurer que les fonds légaux soient dépensés adéquatement.

Pour récolter cet argent, des « boîtes noires », ont été placées à différents endroits de Montréal (cliquer ici pour lire la liste). Un chèque peut aussi être envoyé à «La Convergence des luttes anticapitalistes» (écrire «Fonds légal») à l’adresse suivante: QPIRG Concordia/Fonds légal du G20, 1500 de Maisonneuve Ouest, Montréal, Quebec H3G 1N1, Canada.

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Mardi 16, le directeur du FBI s’est rendu dans la Silicon Valley pour rencontrer plusieurs responsables de services en ligne. Parmi ces derniers, le patron de la police fédérale américaine a rencontré des représentants de Google et de Facebook. Il a défendu devant eux le principe d’une extension de la surveillance en ligne en demandant un accès privilégié aux informations personnelles hébergées par certains services en ligne. Accompagné de l’avocate générale du FBI, Valerie Caproni, Robert Mueller a défendu le principe d’une surveillance accrue des activités en ligne, à travers l’extension de la loi américaine Communications Assistance for Law Enforcement.

Ce texte, passé en 1994 sous la présidence de Bill Clinton, est le cadre légal des écoutes aux États-Unis. Elle permet au FBI de procéder à des interceptions sur des lignes téléphoniques et au niveau des routeurs des fournisseurs d’accès à Internet. Or, celle-ci souffre d’une certaine obsolescence face à certains nouveaux moyens de communication. Pour faciliter le travail d’investigation et de surveillance de l’agence, Robert Mueller est partisan d’une révision de la loi de 1994, afin d’imposer une nouvelle réglementation aux services Internet. Le déplacement de Robert Mueller dans la Silicon Valley montre que le FBI veut obtenir la coopération des services en ligne, dans la mesure où Internet devient le principal moyen de communication des individus. Le FBI a déboursé 9,75 millions de dollars pour inciter les éditeurs de services en ligne à développer des solutions d’écoute des communications.

En septembre, les autorités américaines ont demandé au Congrès de soutenir un projet de loi qui obligerait tout les éditeurs à l’origine d’un service de communication de garantir la possibilité d’une interception électronique. Dans le cas d’une solution chiffrée, comme avec les appareils BlackBerry, les sociétés auraient l’obligation de concevoir une méthode de déchiffrement destinée aux autorités, dans le cadre d’une instruction judiciaire.