Plus de 25 cocktails Molotov, des pierres des briques et d’autres projectiles ont été lancé sur les forces de police dans le quartiers de Bogside, bastion républicain de Derry, ancien fief de l’IRA. Les affrontements ont opposés les habitants de ce quartiers à la police pendant trois nuit. Des barricades ont été dressées et une voiture incendiée. Trois policiers ont été blessés par jets de pierres et trois personnes ont été arrêtées: un jeune homme de 16 ans (accusé d’agression contre la police, il devrait comparaître devant la cour des magistrats de Londonderry plus tard ce matin). Deux hommes, un de 20 ans et un de 50 ans ont également été arrêtés la nuit dernière et restent en garde à vue.

Les affrontements à Derry

Les affrontements à Derry

Durant le sommet de l’OTAN, au moins trois personnes ont été arrêtés administrativement et préventivement en rue par la police en civil. La même journée cinq autres personnes ont été menacées, contrôlées, suivies et harcelées par la même police. Elles ont en commun d’être soupçonnées d’avoir pu envisager de répondre à l’appel aux actions directes non-violentes lancé par l’asbl Agir pour la paix pour les deux jours du sommet à Bruxelles ces 11 et 12 juillet. Ces arrestations sont illégales en ce la police à le droit d’arrêter quelqu’un pour l’empêcher de commettre une infraction, mais uniquement si elle dispose d’indices ou de circonstances précises qui montrent que la personne prépare un acte qui mettrait gravement en danger la tranquillité ou la sécurité publique.

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Une proposition de loi appelée, « Unmasking Antifa Act of 2018 », a récemment été déposée à la commission judiciaire de la chambre des représentants des Etats-Unis (« House House Judiciary Committee »). Cette loi prévoit jusqu’à 15 ans de prison pour toute personne qui aurait des comportements classés comme typique des antifascistes (par exemple : porter un masque lors d’actions violentes ou radicales contre des suprémacistes blancs). Cette loi a été saluée par Mike Cernovich, une figure de l’ALT right (une mouvance néo-fasciste).

Les antifascistes états-uniens se sont fait connaitre ces dernières années en s’opposant et en s’affrontant aux néo-fascistes. Au cours d’une de ces contre-manifestations un fasciste avait foncé avec sa voiture sur les antifascistes et avait tué une militante. (voir notre article)

Richard Spencer fondateur de l'ALT-Right

Richard Spencer fondateur de l’ALT-Right

Le secrétaire d’État NVA à l’Asile et à la Migration, Theo Francken, a porté plainte contre les manifestants qui avaient bloqué le centre fermé 127 bis à Steenokkerzeel le 20 juin dernier afin de protester contre la construction d’un nouveau centre pour des familles avec enfants (voir notre article). Selon Franken, les dégâts subis par le centre sont estimés à 5.880 euros.

L'action à Steenokerzel

L’action à Steenokerzel

Une trentaine de manifestants se sont réunis devant l’ambassade de Grèce à Bruxelles ce 11 juillet en solidarité avec les militants révolutionnaires incarcérés, à l’appel du Secours Rouge, du Front Populaire, de Upotudak et du Collectif Anarchiste de Leuven. Des textes présentant la situation de plusieurs collectifs de prisonniers ont été lus : Rouvikonas, Nikos Maziotis et Pola Roupa (Lutte Révolutionnaire), les prisonniers du Front Populaire (Halk Cephesi), Turgut Kaya, ainsi qu’un texte général sur la situation répressive et les nombreux autres prisonniers (17 novembre, Cellules de Feu). Les manifestants ont scandé « AKP assassin, Syriza complice », « Liberté pour tous les prisonniers révolutionnaires », et d’autres slogans anticapitalistes.

Manifestation devant l'ambassade de Grèce

Manifestation devant l’ambassade de Grèce

Communiqué du Secours Rouge International

Mercredi 11 juillet, quatre militants du groupe Agir pour la Paix ont déployé une banderole pour protester contre le tenue du sommet de l’OTAN, près du tunnel Madou à Bruxelles. La banderole indiquait : “Bombing for peace is like fucking for virginity” (“Bombarder pour la paix, c’est comme baiser pour la virginité”). Les quatre militants ont été arrêtés administrativement avant d’être relâchés après plusieurs heures de détention.

Ce mercredi est le premier des deux jours d’un sommet de l’OTAN auquel Donald Trump assiste. Cette venue a entrainé de très graves problèmes de circulation à Bruxelles.

La banderole Anti-OTAN

La banderole Anti-OTAN

Le verdict vient de tomber dans le procès contre Pola Roupa, militante de Lutte Révolutionnaire, pour le procès des attaques contre la Banque de Grèce et les bureaux du FMI à Athènes en 2014 (voir notre article). Prison à perpétuité + 25 ans pour « dirigeance d’une organisation terroriste » et « incitation physique » à la réalisation des actions. Ce procès a connu deux éléments tout à fait nouveaux qui le distingue des précédents procès « anti-terroristes » en Grèce.

Selon le procureur, si l’attaque qui a dévasté le siège de la Banque de Grèce avait totalement réussi, autrement dit, si les gardes n’avaient eu le temps de baisser les rideaux métalliques, les 75kg d’explosifs auraient détruits purement et simplement le bâtiment. Il aurait pu en résulter l’effondrement du système bancaire grec et, considérant le moment choisi par l’action, un effondrement du système économique grec. C’est la première fois qu’un procureur reconnait un tel impact potentiel aux actions de Lutte Révolutionnaire (un ministre l’avait déjà reconnu au détour d’un entretien). D’ordinaire, dans ce type de procès, les procureurs dénient tout impact politique, effectif ou potentiel, des actions armées, et ce déni est la base juridique sur laquelle ils écartent la qualification de « crime politique » prévue par la constitution grecque.

La seconde nouveauté à ce procès est que le procureur a obtenu la condamnation de Pola Roupa pour ces deux actions non pas pour sa participation personnelle, mais en tant que « dirigeante » de Lutte Révolutionnaire et « incitatrice » de ces actions.

Liberté pour les révolutionnaires emprisonné.e.s en Grèce!

Liberté pour les révolutionnaires emprisonné.e.s en Grèce!

Depuis le coup d’Etat militaire de juillet 2013, la répression n’a pas cessé en Egypte: au moins 60.000 prisonniers politiques ont été incarcérés depuis 2013, plus de 2 800 disparitions forcées entre juillet 2013 et juin 2016, et au moins 44 cas de morts sous la torture entre août 2013 et décembre 2016. Bien au-delà des islamistes, la répression vise des militants de la gauche révolutionnaire, des défenseurs des droits humains ou encore personnes LGBTI ou assimilées comme telles.

Or, dans ce contexte, les exportations françaises d’armes vers Le Caire ne se sont, elles, jamais aussi bien portées. Certains de ces équipements sont amenés à servir à la répression en Egypte avec notamment les dispositifs de surveillance de l’Internet. Nexa Technologies – successeur d’Amesys, qui fait l’objet depuis six ans d’une information judiciaire après la plainte déposée par la FIDH et la LDH pour «complicité d’actes de torture en Libye» – a vendu un système d’interception des communications au régime. Ercom a elle aussi vendu une technologie de surveillance massive à l’Egypte et le groupe Thales serait actuellement en train de développer le système de surveillance de la nouvelle capitale voulue par Abdel Fattah al-Sissi. Onpeut aussi s’inquiéter de l’impact et de l’usage par le régime du système de cartes d’identité biométriques fournies par Idemia (ex-OT Morpho).

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Hidir Gönek, révolutionnaire turc en grève de la faim, vient d’être libéré ce matin par les autorités grecques. Il était accusé de « trafic d’être humain » en essayant d’aider Turgut Kaya à passer la frontière.

Turgut Kaya vient d’être hospitalisé aujourd’hui, son état de santé se détériore rapidement alors qu’il est en grève de la faim depuis 41 jours contre la décision de la justice grecque de l’extrader vers la Turquie.

Hidi Gönek est libre !

Hidi Gönek est libre !

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