Les forces de l’ordre sont intervenues hier soir vers 21 heures dans l’enceinte de l’entreprise Freescale pour libérer le directeur toulousain de l’entreprise américaine de semi-conducteurs, Denis Blanc, son directeur des ressources humaines et un autre membre de la direction qui étaient retenus par environ 150 grévistes dans la salle de réunion dite ‘Amérique’.

L’assaut a été donné par les policiers en tenue de combat, et les trois membres de la direction ont quitté en voiture les locaux de la firme vers 21h30, sous les huées de quelques manifestants installés devant l’enceinte de la firme, où un millier d’emplois sont menacés d’ici 2011. Il n’y a pas eu de blessés mais quelques manifestants, des femmes notamment, pris dans la bousculade, auraient été choqués ou commotionnés. Les grévistes ont aussitôt tenu une AG dans l’entreprise afin de décider quelle suite donner à leur mouvement, protestant contre une intervention ‘autorisée par aucune décision de justice’.

Après la longue trêve estivale et une rentrée très chaude marquée par plus de 25 jours de grève (qui continue) des personnels chargés de fabrication, la reprise tant attendue de la négociation, avec tous les syndicats de l’entreprise, avait commencé vers 14h30 à l’intérieur des locaux d’ex Motorola. La discussion s’est tendue après plus de cinq heures de négociation, lorsque les syndicats ont jugé insuffisante la proposition de la direction d’offrir une prime de 60.000€ minimum pour partir de suite.

Soutien aux travailleurs de Freescale

Soutien aux travailleurs de Freescale

Quatre jeunes Grecs, Harilaos (21 ans), Emmanouil (21), Myrto (21) et Panayiotis (20), suspectés d’avoir mené des attentats au nom d’un groupe issu de la mouvance anarchiste, ont été inculpés mercredi ‘d’appartenance à une organisation criminelle’ et placés en détention provisoire. Ils ont été arrêtés dans un appartement de la banlieue nord d’Athènes, après un attentat à l’engin explosif perpétré contre le domicile d’une cadre du parti socialiste dans le centre d’Athènes, qui a fait des dégâts matériels mineurs. Sur la base des pièces à conviction saisies dans cet appartement, dont ‘un mécanisme d’horlogerie de mise à feu dans un autocuiseur‘, similaire à celui utilisé pour cet attentat, la police avait établi un lien entre les jeunes gens et deux autres attentats à l’engin explosif, revendiqués par le groupe ‘Conspiration des cellules de feu’.

Après avoir été poursuivies pour ‘appartenance à un groupe criminel’, ainsi que pour ‘détention d’explosifs’ et ‘explosions en série’, les quatre personnes ont été placées en garde à vue avant leur dépositions mardi et mercredi devant le juge d’instruction. Le juge a ordonné la remise en liberté conditionnelle de la femme inculpée, car ‘il n’y avait pas d’indices suffisants pour son placement en détention provisoire‘. Tous les quatre ont nié toute implication au groupe ‘Conspiration des cellules de feu’, selon leurs avocats. Le nom de 6 autres personnes considérées comme membres du même groupe sont activement recherchées sur tout le territoire grec.

A l’issue de la décision du juge, un groupe de jeunes gens, qui manifestaient devant le Palais de justice en solidarité aux inculpés, ont attaqué un policier et l’ont légèrement blessé. Issu de la mouvance anarchiste, selon la police, la ‘Conspiration des cellules de feu’ avait auparavant revendiqué une vague d’attentats à l’aide d’engins incendiaires contre des domiciles de personnalités et quatre églises orthodoxes, dans le sillage des émeutes déclenchés par la mort d’un adolescent tué par la police le 6 décembre à Athènes. Il avait aussi signé le 3 décembre 2008 une action à l’engin incendiaire contre le bureau de l’Agence France-Presse à Athènes, en solidarité avec les membres du ‘groupe de Tarnac’ soupçonnés alors du sabottage de lignes TGV en France.

Dossier(s): Archives Grèce Tags: ,

Le 10 octobre 1981, lors de la dictature militaire, un an après le coup d’Etat de l’OTAN en Turquie, dans le hameau de Derê Garedesi (Kale Deresi), les militaires sont venus chez M. Seyfi Firik, où se trouvent 2 de ses fils, Ekber et Behzat, en vacances, de retour de ses études. Les soldats prennent le thé, et demandent à ce que Bezhat les guident sur leur chemin. Ekber se propose, puisque Behzat, étudiant, ne vivant plus au hameau, ne connaît plus aussi bien les chemins du pays.

Les soldats emmènent néanmoins de force Behzat, 20 ans. Alors qu’ils cheminent, Ekber les rejoint, ne souhaitant pas laisser seul son frère avec la troupe. Un officier et quelques soldats sont menaçants, frappent les deux frères alors qu’ils marchent vers Hozat, dans la forêt de Kale. Le soleil se couche dans la vallée, la troupe s’arrête, prépare un feu, ligote séparément les deux frères à deux arbres. Ekber est aveuglé avec un bandeau. L’interrogatoire de Behzat commence, à propos de combattants clandestins du Dersim. L’officier Aytekin Içmez demande où sont les ‘terroristes’, combien ils sont, etc. Behzat ne peut répondre. La troupe commence à le torturer, en chauffant à blanc leurs poignards et en incisant la peau, les yeux, en le brûlant sur tout le corps. Behzat hurle, la troupe lui projette de la braise incandescente, lui brûle les pieds. Ekber a témoigné: après s’être débarrassé de son bandeau, avoir assisté aux exactions, entendu les hurlements de son frère, et s’être évanoui. A son réveil, il entend l’officier donner l’ordre d’achever Behzat, entend un coup de feu et voit par la suite le cadavre de son frère. Il perd connaissance à nouveau. Seul le sous-officier Hüseyin Necatigiller s’oppose aux tortures, mais en vain.

Dans la soirée, la troupe reprend son chemin, et jette Ekber, encore inconscient, à proximité de chez lui. Lorsqu’il reprend conscience, il avertit sa famille et les habitants du hameau, et les conduit jusqu’au lieu du drame. Ils retrouvent le corps sans vie brûlé, mutilé de Behzat. La famille Fikir porte plainte. Une enquête commence, mais sans résultat. Environ 5 années plus tard, dans une émission de télé en direct, Kamer Genç, député de Tunceli, demande au premier ministre Turgut Özal d’ouvrir le dossier Firik. Environ 5 années plus tard, un procès s’ouvre, et aboutit à la condamnation de l’officier Aytekin Içmez. Celui-ci ne purgera jamais sa peine et sera amnistié. En 1994, la famille Firik abandonne son hameau et s’installe non loin, au village de Hülükusagi. L’armée turque brûle ce village cette même année, expulse et disperse les habitants.

Le 28 septembre 2009, soit quasiment 28 ans jour pour jour après la mort de Behzat, une unité armée de l’une des deux guérillas marxiste-léniniste-maoïste (en l’occurence HKO – Armée Populaire de Libération) a exécuté Aytekin Içmez, l’officier tortionnaire et assassin, dans sa maison de Bursa.

Amadeu Casellas, un prisonnier anarchiste, est en grève de la faim suite à son transfert dans le régime le plus dur (Fies1): isolement, censure du courrier, parloirs restreints etc… Le mouvement de solidarité est important: le 21 septembre, à San Boi del Llobregat (une ville proche de Barcelone), des banderoles en solidarité ont été accrochées dans cette ville proche de Barcelone; le 23 septembre une barricade enflammée sur les voies a paralysé un train à destination de Madrid à hauteur de Ourense; le 25 septembre, un câble d’acier a été lancé par-dessus la caténaire de la ligne Galice-Barcelone à hauteur de Ponferrada. L’action a été réalisée quelques minutes avant le passage du train, si bien que cela a provoqué un grand retard, avant que les techniciens ne changent les câbles de la zone touchée par le court-circuit; le 30 septembre, un engin incendiaire a été placé dans le Palais de Justice de Ourense. La photo ci-dessous est celle d’une ancienne mobilisation: Amadeu est détenu depuis 22 ans pour des braquages (sans effusion de sang) destinés à financer les luttes.

Une ancienne mobilisation pour Amadeu Casellas

La Cellule Spéciale de la Police de Delhi a arrêté l’important chef Maoïste Kobad Gandhi dans un endroit non révélé à Delhi tard dimanche soir. La Cour de Tees Hazari lundi l’a envoyé pour 14 jours en ‘garde judiciaire’. Gandhi, membre du Bureau Politique et du Comité Central du CPI (Maoïste) interdit, qui aurait été à Delhi depuis les trois dernières années a été localisé après les contributions des agences de renseignements et de la Police de Jharkhand. Membre du CPI (Maoïste) depuis de nombreuses années, il serait responsable du développement du parti dans les régions urbaines.

Le journal Gara affirme dans son article intitulé Guerre sale en Pays-Basque, que Jon Anza a été intercepté le 18 avril dernier dans le train qui l’emmenait de Bayonne vers Toulouse avant d’être séquestré par un corps de la police espagnole. Jon Anza, qui souffait d’une grave maladie, aurait trouvé la mort au cours de l’interrogatoire mené de manière illégale sur le territoire français. Selon les mêmes sources qui sont décrites comme ‘fiables’, il y aurait ensuite été enterré.

Au terme du trajet prévu en train, Jon Anza devait retrouver d’autres membres de l’organisation ETA. Gara affirme qu’il a bien été intercepté dans le train et que les agents de la police espagnole l’auraient obligé à descendre pour être interrogé, sans que, vraisemblablement, les forces de police françaises n’aient été sollicitées. Pour affirmer que la police est bien responsable de la disparition du membre présumé de l’ETA, les journalistes de Gara se fondent sur les arrestations et les interrogatoires menés, sans respecter les procédures requises, qu’ont dénoncés des citoyens ces derniers mois, notamment l’interrogatoire subi par Juan Mari Mujika le 1er décembre 2008 à Saint-Palais. Ce dernier avait alors été intercepté par des policiers qui s’adressèrent d’abord à lui en français avant qu’ils ne se présentent comme des policiers espagnols. Ils l’interrogèrent dans une maison en ruine abandonnée, où il fut séquestré pour y être interrogé illégalement, non sans que sa fille, incarcérée à Madrid, ne soit menacée de représailles.

Interrogé sur la disparition de Jon Anza, le ministre de l’Intérieur du gouvernement espagnol, Alfredo Perez Rubalcaba, a toujours rejeté publiquement la possibilité que les Forces de sécurité soient impliquées dans cette affaire. Le ministre a même affirmé à Vitoria-Gasteiz qu’il s’agissait d’un problème interne à l’ETA. De nouvelles manifestations sont organisées dès aujourd’hui en Pays-Basque nord et en Pays-Basque sud. Vendredi soir, un premier rassemblement autour des thèmes ‘Euskal presoak Euskal Herriarat’ (‘Les prisonniers basques au Pays-Basque’, en langue basque, pour exiger le retour des membres de l’ETA dans des prisons du Pays-Basque) et ‘Nun da Jon?’ ( ‘Où est Jon?’, en langue basque) a été organisé devant la gare du Midi à Biarritz.

Jan Anza

Jan Anza

Dossier(s): Archives Pays-Basque Tags: ,

L’anecdote a fait le tour du monde: un employé américain a été licencié parce que son patron avait vu sur Facebook des photos de lui faisant la fête alors qu’il était en congé maladie. Cette fonction de flicage offerte par les réseaux sociaux, déjà bien utilisée par les polices, devient l’objet d’un business. La société US Intelius est ainsi spécialisée dans la collecte de données sur Facebook, MySpace, Flickr etc. Avec un simple nom ou numéro de téléphone, cette société fournit à ses clients des informations sur la personne-cible telle que son passé judiciaire, son domicile et sa valeur, son état civil, etc. ainsi que les liens vers les pages personnelles de la cible.