Rubin Carter est né à Paterson dans le New Jersey, au milieu d’une famille de sept enfants. Il fut enfermé dans un centre pour délinquants juvéniles peu après son quatorzième anniversaire, s’en évada en 1954 et s’engagea dans l’armée à l’âge de 17 ans. Il eu plusieurs problèmes disciplinaire dans l’armée (insubordination et absences illégales) qui le renvoya en mai 1956. A son retour, Carter fit dix mois supplémentaires de détention pour son évasion de la maison de correction et fut condamné pour des agressions.

Pendant son incarcération, Rubin Carter pratiqua la boxe et devint professionnel à sa libération en septembre 1961. Son style agressif et la puissance de ses coups – qui lui permirent de terminer beaucoup de ses combats par KO dès les premiers rounds – lui firent gagner le surnom de « Hurricane » – l’Ouragan-. Il prit part à six combats en 1963 (quatre victoires pour deux défaites) et, le 20 décembre, à la surprise générale, il mit deux fois au tapis l’ancien et futur champion du monde Emile Griffith au premier round, par KO technique. Cette victoire permit à Carter d’atteindre la troisième place des prétendants au titre des poids moyens.

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Carter remporta deux combats de plus en 1964, avant de rencontrer Joey Giardello à Philadelphie pour un championnat du monde le 14 décembre. La décision des juges récompensa Giardello. 14 des 18 journalistes sportifs présents s’accordaient pourtant à dire que Carter avait mieux boxé. Carter resta digne dans la défaite et ne protesta pas contre la décision des juges. Il combattit neuf fois en 1965, mais perdit quatre de ces combats.

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Le 17 juin 1966, à environ 2 h 30 du matin, deux hommes noirs entrèrent dans un bar à Paterson et tirèrent, tuant le patron, une cliente et un client, et blessant un troisième client. Un petit délinquant, Alfred Bello, qui se trouvait près du Lafayette pour commettre un cambriolage appela un opérateur téléphonique pour avertir la police. Deux voisins virent deux hommes noirs monter dans une voiture blanche en quittant le bar. La couleur de la voiture de Carter était blanche. La police l’arrêta et amena Carter et l’autre occupant, John Artis, sur la scène du crime environ trente minutes après l’incident. La police ne prit pas d’empreintes digitales sur le lieu du crime et n’avait pas l’équipement pour effectuer un test à la paraffine sur Carter et Artis. Aucun des témoins oculaires n’identifia Carter ou Artis comme l’un des tireurs. Mais la police trouva près de la voiture un pistolet et une cartouche de fusil de chasse du calibre utilisé lors de la fusillade.
Dans l’après-midi, les deux hommes passèrent avec succès l’épreuve du détecteur de mensonge et furent libérés.

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Plusieurs mois plus tard, Bello révéla à la police qu’il avait un complice lors de sa tentative de cambriolage, Arthur Bradley. Après un interrogatoire supplémentaire, Bello et Bradley identifièrent Carter comme l’un des deux Noirs qu’ils avaient vus armés sortir du bar la nuit des meurtres. Bello identifia aussi Artis en tant que deuxième homme. En se fondant sur ces témoignages concordants, Carter et Artis furent arrêtés, inculpés et finalement condamnés par un jury 100% blanc.

C’est la valeur de ces témoignes qui est au coeur de la polémique. Survenus tard, provoqué par la police pour certains, ces témoignages ne cessèrent de varier. Il apparu ensuite que les témoins avaient passé un accord avec la police et que cet accord avait été délibérément caché au jury. En prison, Carter écrivit son autobiographie Le 16e Round , publiée en 1974. Il continua à clamer son innocence et gagna un soutien populaire grandissant: Mohamed Ali prit position pour lui, ainsi que Bob Dylan qui écrivit en ’75 une de ses plus puissantes chansons en son honneur: Hurricane.

En novembre 1985, après 20 ans de détention, plusieurs procès et des années de procédure, la Cour de District des États-Unis déclara que Carter et Artis n’avaient pas reçu de procès équitable, que l’accusation était « fondée sur le racisme plutôt que sur la raison et sur la dissimulation plutôt que sur la transparence. » et fit libérer Carter. Le 26 février 1988, Rubin Carter bénéficia d’un non-lieu et parti vivre au Canada. Il dirigea l’Association de Défense des Condamnés à Tort et travailla ensuite comme conférencier. Il est mort l’année passé, à 76 ans, à Toronto, d’un cancer.

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Présentation du dossier

La semaine du « No border Camp », à Bruxelles a été l’occasion d’une répression policière d’une grande ampleur et d’une grande brutalité, dont le sommet a été atteint lors des arrestations préventives de masse le 29 septembre et le 1er octobre. Ce dossier fait le récapitulatif des mobilisations, des initiatives et des répressions survenues à cette occasion, ainsi que de leurs diverses suites politiques et judiciaires.

22 octobre: Libération des quatre inculpés

Les quatre inculpés de l’attaque du commissariat des Marolles ont été mis en liberté provisoire vendredi 22. C’est le juge d’instruction lui-même qui a levé ses mandats d’arrêt.

19 octobre: Confirmation des mandats d’arrêt

La cour d’appel qui s’est réuni hier pour statuer sur les détentions préventives des quatre personnes inculpées pour l’attaque du commissariat des Marolles a confirmé les mandats d’arrêt. Les quatre personnes détenues resteront donc en prison au moins un mois supplémentaire, jusqu’au prochain passage devant la chambre du conseil.

16 octobre: Manifestation anti-répression

Un rassemblement anti-répression convoqué Porte de Hal à 15H00 s’est transformé en une manifestation improvisée qui a amené 500 personnes, (parmi lesquelles une délégation de notre Secours Rouge) devant la prison de Saint-Gilles. Les manifestants ont un moment bloqué la barrière de Saint-Gilles, et ont terminé place Albert après un long face à face rue Ducpétiaux avec un barrage de policiers anti-émeute épaulés par une auto-pompe. Le rassemblement place Albert s’est disloqué petit à petit sans incident.

occupation de la barrière de St gilles

occupation de la barrière de St gilles

10 octobre: Rassemblement devant la prison de Saint-Gilles

10 octobre : Une centaine de manifestants (parmi lesquels une délégation de notre Secours Rouge) se rassemblent devant la prison de Saint-Gilles pour réclamer la libération des quatre personnes toujours détenues suite à l’attaque du commissariat des Marolles. Entourés d’un sérieux contingent policier, les manifestants ont scandé des slogans en solidarité avec les détenus et contre les violences policières et la répression.

Rassemblement pour les inculpés 'No Border'

Rassemblement pour les inculpés ‘No Border’

9 octobre: Action anti-carcérale à Gand

Une double attaque incendiaire vise à Gand, dans la nuit de mardi à mercredi, un chantier de Besix et le bureau d’architectes Bontinck

7 octobre: Action contre STERIA à Bruxelles

Un groupe de militants ont attaqué l’immeuble où se trouvent les bureaux de la société Stéria à Bruxelles. Le slogan ’Smash Eurodac’ a été peint sur les murs et plusieurs vitres ont été brisées. Stéria est la société qui a conçu la base de données Eurodac dans le cadre de la politique de migration répressive mise en place en Europe. Ce système permet aux états membres d’identifier les demandeurs d’asile et les personnes ’ayant illégalement franchi les frontières extérieures de l’Europe’ en comparant leurs empreintes digitales avec celles contenues dans une base de données centrale où figurent deux millions de candidats à l’immigration. Stéria a récemment vanté l’exceptionnelle efficacité de son système ’capable de traiter 500.000 comparaisons par seconde avec un taux de précision de 99,9%.

6 octobre: Communiqué de la FGTB

Dans un communiqué, la FGTB wallonne condamne « les dérives sécuritaires dans les manifs ». Le communiqué mentionne entre autres que : la FGTB wallonne refuse la répression dont sont de plus en plus régulièrement victimes des militants qui choisissent des modes d’action et d’expression alternatifs non violents. Nous ne cautionnons en aucun cas l’amalgame qui est fait entre ces militants et de dangereux émeutiers et ne serons jamais complices des dérives sécuritaires qui les visent. Notons que quand elles s’accompagnent d’intimidations et de violences policières, ces pratiques se rapprochent dangereusement de celles des pires régimes politiques. » La FGTB fédérale de pour sa part envoyé un courrier au bourgmestre de Bruxelles-Ville et responsable de la zone de police, Freddy Thielemans.

Rappelons cependant que le service d’ordre commun avait pour consigne d’aviser la police si elle voyait des clowns, ces personnes déguisées pour baisser la tension entre policiers et manifestants. Par conséquent la FGTB fédérale dénoncerait ce à quoi elle a contribué (pour ne pas parler de l’attitude honteuse de certains délégués se faisant les auxiliaires directs des arrestations et des violences policières).

6 octobre: Action contre la prison de Forest

Une dizaine de personnes vêtues d’habits sombres, portant capuchons et bonnets ont lancé lundi soir peu après 23heures des feux d’artifice en direction de la prison de Forest où sont incarcérés les quatre personnes accusées de l’attaque du commissariat des Marolles. La police de la zone Midi a interpellé deux suspects après ratissage du quartier.

Un riverain est sorti de chez lui et leur a demandé de partir. Il a dû retourner rapidement vers sa maison car l’un des individus l’aurait menacé. La police qui a ratissé le quartier avec le témoin et a arrêté deux personnes. Reconnus par le riverain, ils ont été privés de leur liberté. Les policiers auraient trouvé sur eux un papier mentionnant l’adresse et le numéro de téléphone de la prison. Âgés de 22 et 31 ans, les deux personnes arrêtées ont respectivement les nationalités suisse et autrichienne.

6 octobre: Décision de la Chambre du conseil

La chambre du conseil de Bruxelles se réunit pour décider ou non du maintien en détention des quatre personnes arrêtées dans le cadre de la semaine du ’No Border Camp’. Une cinquantaine de personnes, dont une délégation de notre Secours Rouge, s’étaient rassemblées devant le Palais de Justice en solidarité avec les inculpés.

La Chambre du conseil décide la libération de trois des quatre inculpés pour l’attaque du commissariat des Marolles et confirme la détention prétentive du quatrième (un des deux Italiens). Le parquet fait appel aux libérations (l’appel est suspensif : ils restent donc en prison), l’avocat du quatrième fait appel au maintien en détention. Tous repasseront donc dans les 15 jours en chambre d’appel.

2 octobre: Manifestations « No Border »

2 octobre : Manifestation « No Border » 1200 manifestants parmi lesquels une délégation de notre Secours Rouge. Un calicot géant No Border est suspendu place de Brouckère. Un policier en civil est expulsé de la manifestation sous le slogan moqueur: « c’est pas facile d’être un flic en civil ». Ce sera le seul incident. La police avait établi un lourd dispositif pour isoler soigneusement la manifestation de la population des quartiers pauvres de Molenbeek. Plus tôt dans la journée, 50 personnes avaient déployés une banderole et tracté contre la présence de Frontex à à l’aéroport de Zaventem.

1er octobre: Attaque du commissariat des Marolles

C’était vers 22 heures que le commissariat de la place du Jeu de Balle a été attaqué. Une cinquantaine personnes se seraient lancées à l’assaut du commissariat, vêtues de noir et masquées, porteurs de haches et de marteaux. Elles ont immédiatement jeté des pierres vers le commissariat et vers un policier qui quittait les lieux, et qui a reçu plusieurs pierres dans le dos et sur la tête avant de se réfugier dans le commissariat. L’agent s’est brisé l’omoplate. Un autre agent a été plus légèrement blessé. Les dégâts au commissariat sont importants : on dénombre 66 coups sur les vitres du bâtiment et des voitures ont été endommagées.

La police a interpellé 6 personnes. Parmi elles, se trouvait un mineur qui a dû être relâché sur ordre du parquet de Namur. Les 5 autres ont la trentaine. Présentés devant le parquet, quatre d’entre eux ont été placés sous mandat d’arrêt. Il s’agit d’un Suisse, d’un Espagnol et de deux Italiens. « Ce qui leur est reproché pour le moment c’est une association de malfaiteurs puisqu’il y avait une coordination du groupe pour attaquer le commissariat. Il y a également des coups et blessures à agents avec préméditation puisque le groupe est arrivé manifestement dans le but d’en découdre avec les forces de l’ordre. Il y a également des dégradations immobilières et des véhicules qui ont été mis hors d’usage », indique le Substitut du Procureur du Roi de Namur. Les personnes arrêtées risquent jusqu’à 10 ans de prison.

Commissariat des marolles attaqué

Commissariat des marolles attaqué

1er octobre: Manifestation sauvage étouffée dans l’oeuf

Le quartier de la gare du midi est quadrillé par la police. Dans les alentours de la gare il est affiché : « Par ordre de police tout rassemblement de plus de 5 personnes est interdit aux alentours de la gare du Midi de 15h aujourd’hui jusqu’à 6h du matin ». La police commence par arrêter les petits groupes, puis elle arrête toutes les personnes au look de manifestant. 
Entre 120 et 150 personnes sont arrêtées, parmi lesquels 10 mineurs. Des groupes de manifestants vont et viennent dans le bas de Saint-Gilles. 
Pendant un certain temps il y a une situation tendue à un bar de la rue Jean Volders: 30 activistes étaient à l’intérieur avec la police les attendant en dehors. La situation s’est ensuite calmée.

Rafle gare du Midi le 1er octobre

Rafle gare du Midi le 1er octobre

1er octobre: Recueil de plainte contre la police et les autorités

Un groupe d’avocats bruxellois a préparé une plainte en réaction aux arrestations préventives qui ont lors de l’euromanifestation syndicale. Selon la loi, la police ne peut procéder à ce type d’arrestations qu’en cas de troubles. Or, mercredi, les personnes arrêtées ne faisaient que se rendre au rassemblement en groupe, sans perturber l’ordre public. La plupart n’ont même pas contesté le contrôle d’identité subi. La plainte porte aussi sur « usage excessif de la violence ».

30 septembre: Blocage du siège de British Petroleum

Six personnes se font arrêter à 12H45 suite à un bref blocage du siège central du British Petroleum. Elles seront relâchées vers 21h.

29 septembre: Arrestations de masse à la manifestation eurosyndicale

Les participants du No Border Camp et d’autres militants anti-capitalistes voulant participer à la manifestation eurosyndicale se font arrêter préventivement. Dès 11H55, les premières arrestations surviennent à la Place Sainctelette et la rue Ribaucourt. Ceux qui échappent à ces arrestation se rassemblent place Bara où ils sont bloqué par la police qui procès à de nouvelles arrestations et qui confisque des banderolles. A 13H40, il y a déjà 240 activistes arrêtés préventivement. A 14H00, environ 150 activistes ont pu rejoindre la manifestation principale. La police a bloqué le camion du bloc anticapitaliste. La police essaie à nouveau d’encercler les manifestants. A 14H25, une dizaine d’autres personnes ont été arrêtées à le station de métro Yzer, à proximité du camp « No Border »

A 14H55, 
Le bloc anticapitaliste est encerclé au cœur de la manifestation par les policiers anti-émeute. Le groupe est enfermé dans un « kessel » dos au mur. Le cordon de policier est lui-même entouré de manifestants. Certains responsables syndicaux appellent à la désolidarisation. De nombreux syndiqués se solidarisent pourtant. Plusieurs manifestants qui protestent contre les arrestations sont eux-mêmes violemment arrêtés. Le « kessel » glisse le long de l’avenue de la Porte de Hal jusqu’au débouché de la chaussée de Waterloo où un important dispositif policier le réceptionne. Les militants arrêtés sont alors forcés à s’asseoir en file, les mains liées derrière le dos. Ils sont plus d’une centaine. Une ambulance vient apporter les premiers soin à quelques uns d’entre eux.
Vers 16H00, la manifestation a fini de défiler devant la porte de Hal où reste la centaine de personnes arrêtées, les policiers et environ 200 personnes solidaires, des manifestants, des syndicalistes et des gens du quartier restent avec le bloc anticapitaliste à la Porte de Hal. Les bus de la police viennent peu à peu enlever les personnes arrêtées pour les enfermer aux casernes. De nombreux manifestants y subissent des mauvais traitements: coups, insultes, humiliations (notamment à caractère sexuel).

18H25: 
Les premiers activistes sont relâchées. Les libérations auront lieu au compte goutte toute la nuit. Quatre manifestants sont hospitalisés suite aux violences policières : deux Belges et une Allemande de 19 ans et un Allemands d’une cinquantaine d’années sérieusement blessé au cou.

Arrestations à l'euromanifestation syndicale

Arrestations à l’euromanifestation syndicale


Policiers en civil

29 septembre: Arrestations au parc Léopold

42 activistes sont arrêtés au Parc Leopold où doit se tenir la conférence de Frontex à la Bibliothèque Solvay.

Arrestations au Parc Leopold

Arrestations au Parc Leopold

26 septembre: Première manifestation

La première manifestation organisée dans le cadre de la semaine du camp « No Border »(devait partir de la gare de Nossegem à 14H00 pour marcher sur le centre 127bis. Les arrivants sont accueillis à la gare par un lourd dispositif policiers. Les policiers filment les visages, procèdent à des fouilles, des contrôles d’identités systématiques et bloquent les manifestants dans les couloirs de la gare. La manifestation se met finalement en route et arrive devant le centre fermé à 15H45. 11 personnes qui voulaient bloquer l’entrée du centre sont arrêtées vers 17H20. Peu après, les policier arrête un photographe qui les prenaient en photo et le matraquent. Les manifestants rentrent sur Bruxelles « encagés » par un dispositif policier.

Contrôle à la gare de Nossegem

Contrôle à la gare de Nossegem

1.Appel du SRI aux journées d’action

Georges Ibrahim Abdallah est un militant communiste libanais. Il a été arrêté à Lyon en 1984. En 1987 il a été condamné à la prison à perpétuité comme fondateur supposé des Fractions Armées Révolutionaires Libanaises. Il était légalement libérable après 14 ans de prison, et il est en prison depuis 29 ans malgré neuf demandes de libération. Récemment, un tribunal la lui avait accordée, mais ce jugement n’a pas été appliqué par les autorités jusqu’à ce qu’un tribunal rende un avis contraire, sous la pression des Etats-Unis et d’Israël, qui ont exprimé leur « sérieuse inquiétude » que Georges Abdallah retourne sur le champ de bataille.

Georges n’est qu’un exemple des nombreux révolutionnaires prisonniers, qui restent des décennies derrières les barreaux parce que leur identité révolutionnaire n’a pas été brisée et parce qu’ils continuent à se comporter comme des révolutionnaires.

Le Secours Rouge International appelle à deux journées d’action les vendredi 5 et samedi 6 juillet.

A cette occasion une douzaine de prisonniers révolutionnaires, communistes, anarchistes et antifascistes emprisonnés en Italie, en Grèce, au Maroc et en Suisse mèneront une grève de la faim de solidarité avec Georges.
Montrons notre solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah et tous les révolutionnaires prisonniers de longue durée non repentis et luttons à leurs côtés pour leur libération !

Appeal in English

2. Mobilisations en France

Paris: Samedi 6, rassemblement devant le siège du Parti Socialiste pour les 1er et 2e arrondissements à l’appel du Secours rouge arabe et du Comité Anti-impérialiste. Des affiches pour Georges sont collées sur la façades.

Collage Georges Ibrahim Abdallah siège PS Paris

Collage Georges Ibrahim Abdallah siège PS Paris

Lille: Samedi 6, un groupe de militants solidaires du nord de la France et de Belgique a accrochés six banderoles aux entrées autoroutières de Lille – et dans le centre ville.

banderoles Georges Ibrahim Abdallah Lille 6 juillet 2013

banderoles Georges Ibrahim Abdallah Lille 6 juillet 2013

Carvin: Stand et intervention pour Georges Abdallah du comité « Bassin Minier » au Festival de la Résistance, samedi 6.

Carvin Festival Résistance Georges Ibrahim Abdallah

Carvin Festival Résistance Georges Ibrahim Abdallah

Feuchy (Pas-de-Calais): La banderole « Libérez Abdallah ! » est déployée sur le fronton de l’usine Fraisnor occupée par les travailleurs en lutte contre la liquidation de leur entreprise depuis fin mai.

Fraisnor Georges Abdallah

Fraisnor Georges Abdallah

Bordeaux: Un rassemblement a eu lieu le samedi 5.

Rassemblement Georges ibrahim Abdallah Bordeaux

Rassemblement Georges ibrahim Abdallah Bordeaux

Toulouse: Réalisation d’une peinture murale

peinture murale toulouse georges ibrahim abdallah

peinture murale toulouse georges ibrahim abdallah

Le blog français de la campagne pour la libération de Georges Abdallah

3. Mobilisations hors de France

Tunis: Collages d’affiches jeudi 4 par le Comité tunisien pour la libération de Georges Ibrahim Aballah. Un rassemblement s’est tenu ce vendredi 5 juillet devant l’ambassade de France à Tunis, à l’occasion de la visite de François Hollande.
Voir l’article du quotidien libanais Al Safir sur cette mobilisation

affiche Georges Abdallah Tunis

affiche Georges Abdallah Tunis

Ambassade France à Tunis Manifestation Georges Ibrahim Abdallah

Ambassade France à Tunis Manifestation Georges Ibrahim Abdallah

Montréal: Rassemblement vendredi 5 à l’appel du Secours Rouge Canada, devant le consulat de France.

Georges Ibrahim Abdallah Montréal

Georges Ibrahim Abdallah Montréal

Rassemblement devant le consulat de France à Montréal

Rassemblement devant le consulat de France à Montréal

Berne: vendredi 5 au soir, un rassemblement a eu lieu à Berne, devant l’ambassade de France, à l’appel du Secours Rouge de Suisse.

Rassemblement Georges Ibrahim Abdallah Berne

Rassemblement Georges Ibrahim Abdallah Berne

Winterthur: Des affiches ont été collées.

winterthur georges ibrahim abdallah

winterthur georges ibrahim abdallah

Bâle: Une banderole a été accrochée devant le siège de la banque française BNP-Paribas

BNP Paribas, Bale, Georges Ibrahim Abdallah

BNP Paribas, Bale, Georges Ibrahim Abdallah

Hambourg: Rassemblement à Altona et meeting à l’Internationales Zentrum organisés le samedi 6 par la section hambourgeoise du Netzwerk Freiheit für alle politische Gefangenen.

Rassemblement Georges Abdallah Hambourg

Rassemblement Georges Abdallah Hambourg

Stuttgart: Rassemblement sur la Schillerplatz et un meeting à Arabischen Kulturclub organisés le samedi 6 par la section locale du Netzwerk Freiheit für alle politische Gefangenen. En outre, des collages ont eu lieu dans la ville de Stuttgart.

Georges Ibrahim Abdallah Stuttgart

Georges Ibrahim Abdallah Stuttgart

Affiche Stuttgart Georges Ibrahim Abdallah

Affiche Stuttgart Georges Ibrahim Abdallah

Magdeburg: Les inculpés de « Zuzamen Kampfen » ont mené une grève de la faim de solidarité.

A l'Infoladen de Magdeburg où a eu lieu la grève de la faim de solidarité

A l’Infoladen de Magdeburg où a eu lieu la grève de la faim de solidarité

Magdeburg

Magdeburg

Le site de la campagne pour Georges Abdallah en Allemagne

Rome: Rassemblement devant l’ambassade de France (une trentaine de personnes) et une soirée de soldiarité avec projection d’un film sur les prisonniers politiques arabes (une cinquantaine de participants).

Bruxelles: Un rassemblement a eu lieu vendredi 5 à l’initiative du Secours Rouge de Belgique en face de la résidence de l’ambassadeur de France.

Georges Ibrahim Abdallah manifestation Bruxelles

Georges Ibrahim Abdallah manifestation Bruxelles

Rassemblement Bruxelles Georges Abdallah

Rassemblement Bruxelles Georges Abdallah

Zürich: Des banderoles ont été accrochées et des affiches ont été collées en différents endroits de la ville le samedi 5. Le dimanche 6, une banderole a été accrochée sur le consulat de France.

Georges Ibrahim Abdallah Zürich

Georges Ibrahim Abdallah Zürich

Banderoles Georges Ibrahim Abdallah Zurich

Banderoles Georges Ibrahim Abdallah Zurich

consulat France Zurich Georges ibrahim Abdallah

consulat France Zurich Georges ibrahim Abdallah

4. Mobilisation dans les prisons

Andrea

Andrea

En Suisse, Andrea « Andi » Stauffacher (membre de la Révolutionarer Aufbau et du Secrétariat du Secours rouge international) et Marco Camenisch (prisonnier vert-anarchiste de longue durée) sont en grève de la faim. Cette grève est leur contribution aux journées internationales d’action pour Georges Ibrahim Abdallah. Mercredi 3, le service compétent de l’Office cantonal de correction a posé à Andi un ultimatum : soit elle cesse la grève de la faim dans les 24 heures, soit elle est transférée dans une prison de haute sécurité. Cet ultimatum est une réponse à l’initiative collective des prisonniers politiques pour participer à la campagne pour Georges. C’est le même département qui maintient Marco en prison alors qu’il est libérable depuis longtemps, parce qu’il maintient son identité anarchiste, il ne doit pas sortir. Andi a refusé de céder à l’ultimatum, et elle a été transférée.

Communiqué de la grève de la faim (en français) – format PDF

Communiqué de la grève de la faim (en allemand) – format PDF

Communiqué de la grève de la faim (en anglais) – format PDF

Communiqué de la grève de la faim (en italien) – format PDF

Réaction d’Andi à l’ultimatum en anglais – format PDF

Réaction d’Andi à l’ultimatum en allemand – format PDF

Réaction d’Andi à l’ultimatum en italien – format PDF

Réaction d’Andi à l’ultimatum en français – format PDF

Dix prisonniers politiques marxistes-léninistes-maoïstes, membre de l’Union Nationale des Etudiants du Maroc/Groupe Aziz ELBOUR et de la Voie démocratique basiste, sont entré vendredi 5 juillet en grève de la faim en solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah dans le cadre des journées internationales d’actions. Ces prisonniers ont été condamnés fin avril à des peines de deux à trois ans de prisons suite à des manifestations à l »université de Marrakech et sont détenus à la prison locale de Boulmherez de Marrakech. Il s’agit de Ibrahim ENNAJMI, Hamid ELBAGHDADI, Abdelhak ETTALHAWI, Aziz ELBOUR, Hicham ELMASKINI, Hamid ZADOU, Mohamed ELWAKASSI, Mohamed ELMOADEN, Boujmâa JAMOU, Mohamed AHRIK.

groupe Aziz Elbour

groupe Aziz Elbour

Lire le communiqué des prisonniers en arabe – format pdf

Lire le communiqué des prisonniers en français – format pdf

Déclarations d’autres prisonniers politiques solidaires:

Solidaritätbotschaft von Thomas Mayer-Falk (déclaration de solidarité de Thomas Mayer-Falk en allemand)

Déclaration de Marco Camenish en allemand et en anglais – format PDF

Déclaration de Marco Camenish en français – format PDF

Communiqué de solidarité de deux prisonniers du PC-pm, en italien – format PDF

Communiqué de solidarité de deux prisonniers du Pc-pm en allemand – format PDF

Communiqué de solidarité de deux prisonniers du Pc-pm en français – format PDF

Déclaration de solidarité de Sadi Naci Özpolat, condamné pour appartenance au DHKP-C et détenu à Bochum, en allemand – format PDF

Communiqué de solidarité de D. Koufontinas et de K. Gournas en anglais – format PDF

Communiqué de solidarité de D. Koufontinas et de K. Gournas en français – format PDF

Communiqué de solidarité de D. Koufontinas et de K. Gournas en allemand – format PDF

Lettre de solidarité de Nadia Lioce (BR PCC) en italien – format PDF

Communiqué de solidarité des inculpés de « Zuzamen Kampfen » en allemand – format PDF

En soutien à cette grève de la faim Netzwerk Freiheit für alle politischen Gefagenen a édité et diffusé dans plusieurs ville un dépliant:

La publication du Netzwerk Freiheit für alle politischen Gefagenen

La publication du Netzwerk Freiheit für alle politischen Gefagenen

Lire la publication du Netzwerk Freiheit für alle politischen Gefangenen

5. Autres appels et initiatives:

Appel du Secours Rouge Arabe

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Emission sur Radio Galère 88.4 jeudi 4 juillet de 18H à 20H avec les collectifs PACA, Bordeaux,Toulouse, Paris, Nord Pas-de-Calais.

Le site de radio Galère

La page de l’événement facebook

En Allemagne aussi une émission radio a traité des journées d’action pour Georges et plus particulièrement de la grève de solidarité des prisonniers politiques.

Pour écouter cette émission

Le leader de l’Indonésie indépendante est Sukarno, dont le nationalisme unitaire, vantant la tolérance religieuse, a un caractère anti-impérialiste. Dans un État constitué de six grandes religions, 300 dialectes, 17.000 îles et 100 millions d’habitants, Sukarno se posait comme l’arbitre entre les forces sociales et politiques antagonistes. Sa politique du front national consiste en une direction par le Parti national indonésien d’un mouvement unitaire avec d’un côté les groupements religieux conservateurs, de l’autre les communistes.

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Le Parti communiste indonésien, le PKI, voulait constituer un « front populaire national » en vue de fonder une nation indépendante de l’impérialisme, démocratique et sociale qui constituerait une étape vers le socialisme. Ce qui était pour Sukarno un but était pour le PKI une étape. Le PKI avait obtenu 16% des voix aux élections de 1955 mais il ne cessa de progresser et, en 1965, le PKI comptait 3,5 millions d’adhérents. Ses organisations de masse rassemblaient plus de 20 millions de sympathisants, soit un cinquième de la population indonésienne en 1965. C’était le troisième parti communiste du monde.

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Puissant chez les travailleurs du pétrole, du caoutchouc ainsi que chez les petits paysans de Java et Sumatra, le PKI visait une réforme agraire pour les paysans (ce qui lui valait l’hostilité des propriétaires fonciers dirigeants les communautés musulmanes) et la nationalisation des ressources nationales. Après la victoire de Mao en Chine et le développement de la lutte de libération au Vietnam, la montée du communisme indonésien inquiétait l’impérialisme américain, craignant tant une radicalisation anti-impérialiste de Sukarno qu’une révolution communiste. Dans un premier temps, les Etats-unis vont apporter un soutien à tous les opposants de Sukarno en finançant le Parti socialiste (PSI), très anti-communiste, et le parti islamiste Masyumi. En 1958, une rébellion armée à Sumatra, riche en pétrole, sans base populaire, appuyé par les États-Unis et par les partis socialiste et islamiste est défait en quelques mois par l’armée indonésienne. Les Etats-Unis changent de stratégie et se tournent vers les militaires indonésiens en encourageant la faction anti-Sukarno et pro-impérialiste, conduite par le général Suharto, lui-même formé par les Etats-unis, face à la faction dominante « centriste », dirigé par Yani.

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Les Etats-Unis contribuent à former les officiers indonésiens à la guerre « contre-insurrectionnelle » qui, eux-mêmes formeront les embryons de milices qui seront au cœur de la terreur de 1965. Car l’essentiel des massacres reviendra aux milices des partis religieux Nahdaltul Ulama (avec sa branche de jeunesse ANSOR) et Muhammadiyah, deux organisations islamistes de masse, ancrés dans les communautés rurales, appelant à un djihad anti-communiste. Les sympathisants communistes étaient souvent eux-mêmes musulmans. L’antagonisme de 1965 s’est structuré entre santri, musulmans fondamentalistes, proches des propriétaires terriens, colonne vertébrale des milices ; et abangan, forme religieuse syncrétique de l’islam, tolérante, ancrée dans les masses rurales sympathisantes du PKI.

Le prétexte au massacre survient le 30 septembre 1965 : un coup de force d’officiers qui proclame un gouvernement révolutionnaire après avoir exécuté six membres de la faction « centriste » de l’armée, dont le général Yani. Le général Suharto prend le contrôle de Djakarta, au nom du maintien du régime de Sukarno. En attribuant le putsch aux communistes, il déclenche le massacre. Ce sera à peu près le même schéma partout : encouragements venant des militaires, intervention et soutien logistique là où le PKI est puissant . L’intervention des para commandos, proches de Suharto, permettra le massacre sans risque des communistes. Venant de Jakarta “pacifié”, ils inaugurent le 19 octobre à Semarang un scénario qui se répétera le 21 à Magelang, le 22 à Solo, le 23 à Wonosobo : démonstration de force puis, sous leur protection, déclenchement de la chasse aux communistes par les milices ; on tue, on brûle sièges d’organisations comme demeures particulières; les survivants, qui fuient vers les campagnes, y sont pourchassés par les milices locales. C’est ainsi que, vers la mi-novembre, le secrétaire-général du PKI, Aidit, est capturé près de Solo, puis “confessé” et sommairement exécuté.

Le massacre s’étend à Java-Est : c’est dans cette province, la plus peuplée d’Indonésie, que les morts vont être les plus nombreux; c’est là qu’on décrit des rivières rouges de sang, et ces corps échoués que, chaque matin, le riverain rejette dans le courant. Puis la frénésie d’assassinats se porte sur Bali. La phase la plus aiguë dure un bon mois; à Java, à partir de la mi-novembre; dans certaines zones, jusqu’au tiers des hommes adultes ont semble-t-il été tué.

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Entre 500.000 et trois millions de communistes, de sympathisants communistes, de personnes suspectées de l’être, ou d’appartenir à des groupes sociaux jugés favorables aux communistes (athées, descendants de l’immigration chinoise ou indienne, etc.) sont assassinés par balle, baïonnette ou décapitation. Un autre million de communistes et de sympathisants furent emprisonnées ou astreintes à des travaux forcés dans les plantations, les mines et les chantiers de construction, cependant que leurs femmes furent violées puis contraintes par milliers à la prostitution, ce que reconnaît le rapport de 2012 de la Commission indonésienne des droits de l’Homme.

Pour les USA, le succès de la liquidation du mouvement révolutionnaire en Indonésienne fut une source d’inspiration pour l’opération Phoenix au Viet-Nam et les coups d’Etat latino-américains, et au mois d’octobre 1965 la presse occidentale jubile: « The West’s best new for years in Asia » », la meilleure nouvelle d’Asie pour le camp occidental depuis des années selon le Times Magasine.

Après le massacre, Suharto évince Sukarno et se fait élire président de la République en 1967. Dans ses 32 années de règne, les répressions sanglantes furent sa marque de fabrique, comme à Timor oriental et en Papouasie occidentale (300.000 morts). Suharto, comme Pinochet au Chili, fut prompt à mettre en place les recettes néo-libérales : austérité budgétaire, suppression des aides sociales (remplacées par la charité islamique), privatisations et fiscalité attractive pour les entreprises. Malgré la manne pétrolière et trois décennies de croissance économique, l’Indonésie compte encore 120 millions de pauvres, la moitié de la population vivant avec moins de 2 $ par jour, selon les chiffres de la Banque mondiale, 200 millions vivant avec moins de 4 $ par jour.

En 1982, un film hollywoodien, L’année de tous les dangers, prit les événements de 1965 comme toile de fonds. En 2012, un remarquable documentaire, The Act of Killing, met en scène les anciens génocidaires, comblés d »honneurs par le régime, et n’hésitant pas à se vanter de leurs crimes:

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Affiche pour la libération de Pierre Carette - Septembre 2002 - Offset

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Affiche d'appel à une manifestation pour la libération de Pierre Carette - Octobre 2001 - Sérigraphie sur papier kraft

Affiche d’appel à une manifestation pour la libération de Pierre Carette – Octobre 2001 – Sérigraphie sur papier kraft


Affiche d'appel au meeting de Bruxelles pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah - Février 2004 - Sérigraphie

Affiche d’appel au meeting de Bruxelles pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah – Février 2004 – Sérigraphie


Affiche pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah - Mai 2006 - Offset

Affiche pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah – Mai 2006 – Offset


Affiche pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah - Novembre 2005 - Offset

Affiche pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah – Novembre 2005 – Offset


Affiche générale du Secours Rouge/APAPC - Janvier 2004 - Sérigraphie

Affiche générale du Secours Rouge/APAPC – Janvier 2004 – Sérigraphie


Affiche pour la libération des militants d'Action Directe - Mars 2004 - Offset

Affiche pour la libération des militants d’Action Directe – Mars 2004 – Offset


Affiche pour la libération des militants d'Action Directe - Mai 2004 - Sérigraphie

Affiche pour la libération des militants d’Action Directe – Mai 2004 – Sérigraphie


Affiche contre l'extradition de Bahar Kimyongür vers la Turquie - Mai 2006 - Offset

Affiche contre l’extradition de Bahar Kimyongür vers la Turquie – Mai 2006 – Offset


Affiche d'appel à la manifestation pour la libération des membres du Secours Rouge arrêtés le 5 juin - Juillet 2008 - Offset

Affiche d’appel à la manifestation pour la libération des membres du Secours Rouge arrêtés le 5 juin – Juillet 2008 – Offset


Affiche de la campagne NoProcès

Affiche de la campagne NoProcès


Affiche de la projection du documentaire 'We' d'Arundhati Roy - Septembre 2011

Affiche de la projection du documentaire ‘We’ d’Arundhati Roy – Septembre 2011


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Affiche d'appel à la manifestation pour les prisonniers de 'Lutte Révolutionnaire' - Octobre 2011

Affiche d’appel à la manifestation pour les prisonniers de ‘Lutte Révolutionnaire’ – Octobre 2011


Affiche pour le concert de 'The Coup' - octobre 2012

Affiche pour le concert de ‘The Coup’ – octobre 2012


Affiche pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah

Affiche pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah