Les guérillas du PKK ont multiplié les opérations ces derniers jours. Les autorités turques ont reconnu avant hier qu’un militaire avait été tué et quatre autres blessés lors d’un combat avec les combattants du PKK près du village d’Akcabudak, à Lice. Les soldats blessés ont été transportés à l’hôpital à bord d’un hélicoptère dépêché sur les lieux. Avant-hier, elles ont reconnu qu’une attaque à l’IED avait tué un autre militaire dans la région de la colline Soru Tepe à Sirnak. Les forces kurdes affirment que les pertes de l’armée ont été bien plus lourdes pendant cette période, les estimant à huit morts au moins.

Combattant·e·s du PKK (archives)

Combattant·e·s du PKK (archives)

La police sud-africaine a tué par balle un adolescent, lundi soir. Des manifestations avaient éclaté la semaine dernière dans la province sud-africaine du Nord-Ouest pour protester contre le manque de services publics et dénoncer la corruption. Les protestataires exigent la démission du premier ministre de la province, Supra Mahumapelo, un allié de l’ancien président Jacob Zuma, contraint de démissionner en février sur fond de scandales.

Le week-end a été calme à Mahikeng, mais la colère s’est propagée lundi à une autre ville de la province, Taung, située à près de 300 km plus au sud. Des violences y ont opposé des manifestants et la police, qui a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Des magasins ont été pillés et des bâtiments incendiés. Les brusques flambées de violence urbaine, désignées sous le nom d’« émeutes pour l’amélioration des services publics », sont quotidiennes ou presque en Afrique du Sud.

Intervention policière à Mahikeng

Intervention policière à Mahikeng

Dimanche, nous vous annoncions que les forces de sécurité avaient abattu seize guérilleros dans le district de Gadchiroli (Maharashtra) (voir notre article).

En début de semaines, les autorités locales ont annoncé que le bilan de la fusillade s’élevait à 31 maoïstes tués, parmi lesquels figurerait Muppala Lakshman Rao, alias Ganapathy (68 ans), dirigeant du PCI(maoïste). Prenant la parole ce mercredi devant la presse, l’inspecteur général adjoint de police Ankush Shinde a annoncé que selon une information exclusive reçue ce jour, Ganapathy se trouvait dans les jungles de Kaswapur pour tenir une réunion secrète lorsque les soldats sont intervenus dimanche. « Les corps doivent encore être identifiés. Mais nos renseignements sont que lorsque le C-60 a attaqué le campement, Ganapathy s’y trouvait ». Ce décès n’a dès lors pas encore été confirmé.

Muppala Lakshman Rao, alias Ganapathy

Muppala Lakshman Rao, alias Ganapathy

Dossier(s): Archives Inde-Népal

Au cœur du conflit, la méthode utilisée par trois organisations syndicales pour mobiliser les cheminots pendant trois mois sans trop peser sur leur feuille de paie. La formule de la grève en pointillé – deux jours de débrayage suivis de trois jours de travail puis de deux jours de grève pendant trois mois – va déclencher une bataille juridique entre syndicats et direction.

La SNCF part du principe que les dix-huit préavis de grève étalés sur trois mois déposés par les trois organisations syndicales ne forment qu’un seul et même mouvement social. Ce qui permet à la direction des ressources humaines de mensualiser le calcul des jours de repos. Ainsi, sur un mois complet, un gréviste assidu verra sur sa feuille de paie 15 jours décomptés de sa paie au lieu des 10 journées de débrayage. La CFDT-cheminots va déposer une procédure d’urgence en référé devant le tribunal de grande instance de Bobigny.

La grève à la SNCF

La grève à la SNCF

Quatre Italiens et deux Suisses ont été placés en garde à vue dans les Hautes-Alpes. Ils sont accusé d’ « aide à l’entrée d’étrangers en situation irrégulière sur le territoire national et en bande organisée ». Ces militants avaient participé ce dimanche à une expédition en solidarité avec les migrants qui passent par différents cols des Alpes pour arriver en France. Les gendarmes ont essayé en vain d’empêcher l’entrée en France des activistes et des migrants qui les accompagnaient. Cette action était une réponse au coup médiatique des « Identitaires » qui prétendaient avoir fermé le col de l’Échelle.

Six arrestations après l’action solidaire du col de Montgenèvre

Six arrestations après l’action solidaire du col de Montgenèvre

Dimanche 22 mars, sept militants de la Tendance Marxiste Internationale (TMI) ont été arrêtés à Karachi par l’armée et les Sindh Rangers (forces paramilitaires placées sous le contrôle direct du ministère de l’intérieur du Pakistan) lors d’une manifestation de solidarité du Pahstun Tahafuz Movement (« mouvement de protection pachtoune » – PTM) dénonçant la politique réactionnaire de l’État pakistanais et les atrocités dont sont victimes la population Pachtoune dans les zones tribales et à travers le pays.

La manifestation à Karachi était organisée à l’appel des dirigeants du PTM qui se sont vus refuser le droit de tenir une réunion publique à Lahore. Des dirigeants du PTM ont été arrêtés à Lahore la veille de la réunion et relâches quelques heures plus tard. Le lieu de la réunion a par la suite été délibérément inondé d’eaux usées pour y empêcher tout rassemblement. Malgré les menaces et intimidations, des milliers de personnes ont participé à la réunion du 22 avril à Lahore et dans d’autres villes du Pendjab. Après la manifestation tenue à Karachi, des militants ont été suivis par des agents des services secrets et arrêtés par les Sindh Rangers, soutenus par l’armée pour guider l’opération. Jusqu’à présent, personne n’a été informé de l’endroit où ils sont détenus et aucune charge n’a été enregistrée contre eux.

Sept militants de la TMI arrêtés à Karachi

Sept militants de la TMI arrêtés à Karachi

L’amicale « Verts Chers » a incendié quatre dépanneuses dans la nuit du dimanche 22, à Saint-Herblain, en soutien à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Ces dépanneuses, appartenant à l’entreprise de dépannage « Louis XVI », avaient servi à saisir des véhicules des occupants de la ZAD. L’entreprise « Louis XVI » collabore depuis plusieurs années avec la gendarmerie. Elle avait déjà participé au musellement d’une opération « escargot » (une action de ralentissement de la circulation), menée en 2016 en soutien à la ZAD.

Le site officiel des occupants de la ZAD a salué cette action de résistance et de sabotage. (plus d’infos ici).

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Les forces de sécurité ont abattu 16 guérilleros maoïstes présumés dans le district de Gadchiroli (Maharashtra) ce dimanche. Ils ont été tués durant une opération menée à la frontière avec le Chhattisgarh. L’inspecteur général a déclaré: « Nous avons été informés de mouvements de la guérilla dans le Gadchiroli. Nous avons analysé les renseignements et déclenché une opération samedi soir. Une brigade a été envoyé dans la région de Kasansur aux alentours de minuit. C’est une forêt très dense. Vers 9h ce matin, notre brigade a combattu les maoïstes ». La C-60, l’unité spéciale anti-maoïste de la police du Maharashtra a mené cette opération avec l’aide d’une brigade du 9ème bataillon de la CRPF. « Les maoïstes ont ouvert le feu vers nos hommes. Ils leur ont demandé de cesser de tirer et de se rendre, mais ils ont continué. Notre brigade a répliqué et quelques guérilleros ont battu en retraite. Une opération de ratissage a été menée dans la zone. Nous avons retrouvé les corps de 16 guérilleros ».

District de Gadchiroli

District de Gadchiroli