Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier une centaine de personnes ont occupé un l’ancien bâtiment de H&M, vide depuis un an. L’appel avait été lancé pour une fête sauvage dans le but de se réapproprier la ville. Peu de temps après le début de la fête, la police est arrivée sur place avec un énorme dispositif. Un canon à eau, une centaine de policiers anti-émeutes ainsi que la brigade de renseignement (BRIC) ont bouclé le périmètre. Un petit groupe de participant.es a réussi à sortir du bâtiment en forçant le dispositif. Le Groupe Antirep Genève fait état de 116 interpellations dont 46 personnes emmenées au poste de police pour des contrôles plus poussés. Deux personnes ont aussi été hospitalisées pour des traumatismes crâniens et des contusions suite aux violences policières.

Nouvel an répressif à Genève

Nouvel an répressif à Genève

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Le 31 décembre dernier, le tribunal correctionnel d’Alexandrie a condamné la militante égyptienne Mahienour Al-Masry à la prison ferme pour «participation à une manifestation non autorisée» contre la cession de deux îles de la mer Rouge à l’Arabie Saoudite. Trois autres militants de gauche ont été condamnés à des peines de deux à trois ans de prison. Mahienour Al-Masry faisait partie de ces groupes de jeunes qui ont dévoilé et dénoncé la mort sous la torture policière du militant Khaled Saïd en 2010. Mahienour Al-Masry a aussi été très active dans les manifestations contre l’ex-président et frère musulman Morsi, en 2013. Cela ne lui a pas épargné une condamnation pour participation à une manifestation illégale en 2014 et en 2015 (voir notre article).

Mahienour Al-Masry

Mahienour Al-Masry

La mort d’un jeune homme dans un commissariat a causé, ce samedi, des heurts entre manifestants et policiers dans un quartier du Caire. Les manifestants ont mis le feu à des pneus et des voitures et les pompiers sont intervenus.

Les affrontements de ce samedi au Caire

Les affrontements de ce samedi au Caire

Les affrontements entre jeunes Palestiniens et les forces d’occupation israéliennes ont éclaté après que ces dernières ont pris d’assaut le camp de réfugiés d’Al-Dahicha au sud de Bethléem jeudi à l’aube. Sept jeunes Palestiniens ont été blessés par des balles réelles, dont deux grièvement et 3 autres par des balles de métal recouvertes de caoutchouc, a précisé le ministère palestinien de la Santé, ajoutant qu’ils ont été transférés vers l’hôpital gouvernemental de Beit Jala, près de Bethléem, pour y recevoir des soins. Les forces d’occupation israéliennes ont également arrêté, chez lui, un Palestinien âgé de 34.

Les affrontements de Bethléem

Les affrontements de Bethléem

Le rassemblement national des médecins résidents à l’hôpital Mustapha s’est transformé avant-hier en confrontation directe entre policiers et médecins grévistes quand ces derniers ont tenté de se rassembler à l’extérieur de l’enceinte hospitalière. Une violente répression s’est alors abattue sur eux. Les forces anti émeutes, en nombre, ont encerclé l’enceinte et bloqué les accès à l’hôpital empêchant même les malades d’y entrer. Les forces anti-émeutes ont repoussé violemment les grévistes à l’intérieur de l’enceinte hospitalière avant de la fermer. Des blessés ont été enregistrés parmi les médecins présents à ce rassemblement.

Pour rappel, les médecins résidents s’insurgent contre le fait qu’ils soient affectés d’office dans des régions isolées pour travailler dans une infrastructure publique durant au moins deux années sans que leurs situations familiales ne soient prises en considération. Ils dénoncent les conditions de travail difficiles au niveau des régions vers lesquelles ils sont généralement affectés: absence de logements, de moyens de transports ou encore de moyens propres à leurs métiers et même d’agents paramédicaux.

Un des médecins matraqués par les forces anti-émeutes

Un des médecins matraqués par les forces anti-émeutes

Ce mardi, la police du Chhattisgarh a affirmé que 60% du sud de l’état, dont les régions tribales du Bastar, sont libérés de toute domination maoïstes. Les forces de sécurité auraient neutralisé 1458 cadres maoïstes au cours de l’année passée. Le directeur général de la police et son homologue des opérations anti-naxales ont déclaré à la presse que les forces de sécurité avaient éliminé 76 cadres, dont 51 étaient recherchés pour leur implications dans des actes attribués à la guérilla. En outre, un grand nombre de cadres maoïstes se sont rendus au cours de l’année, tandis que 1017 maoïstes ont été arrêtés. 221 armes et des IED ont été saisis.

D M Awasthi, directeur général des opérations anti-naxales

D M Awasthi, directeur général des opérations anti-naxales

Rappelons que, dans le cadre de leur contre-insurrection, les autorités annoncent régulièrement publiquement des redditions de maoïstes qui s’avèrent être factices. En outre, de nombreuses personnes arrêtées et accusées d’être membre du PCI(maoïste) sont, dans les faits, des tribaux ou des civils engagés pour la défense de leurs droits fondamentaux sans aucun lien avec la guérilla.

Plus de 150 manifestants se sont rassemblés de 12H30 à 14H00 sur le trottoir faisant face à l’ambassade d’Iran, avenue Franklin Roosevelt, à Bruxelles, à l’appel de la section de Belgique de l’organisation « 8 Mars » des femmes d’Iran et d’Afghanistan et le Belgian Youth Committee (de l’exil politique iranien). Il y a eu plusieurs prises de parole, dont notre Secours Rouge.

Le rassemblement a connu un moment d’animation lorsque trois jeunes manifestants qui s’étaient subrepticement approché de l’enceinte de l’ambassade, ont rapidement escaladé la grille, descendu et emporté le drapeau de la république islamique. Une course poursuite et une très légère empoignade a eu lieu avec la police qui a récupéré le drapeau mais n’a procédé à aucune interpellation.

Au rassemblement cet après-midi

Au rassemblement cet après-midi

Une soirée de solidarité et d’information (en farsi et en anglais, avec traduction en français et un projection de vidéos) aura lieu au Sacco-Vanzetti demain samedi 6 janvier à partir de 19H00.

Solidarité avec les prisonniers en lutte en Bulgarie !

«L’Association des Prisonniers Bulgares (Bulgarian Prisoners’ Rehabilitation Association), appelle à la solidarité internationale alors qu’elle se mobilise contre les abus qui ont lieu notamment dans la prison de Sofia. La situation déjà difficile des prisonniers a empiré depuis avril 2017, quand Peter Krestev a été réinstallé comme directeur de la prison.»

Celui-ci avait été démis de ses fonctions et son remplaçant avait procédé à plusieurs réformes, les premières depuis le début des années 1990, comme l’installation de caméras dans des locaux où les matons torturent les prisonniers. Mais ces réformes n’ont pas fait long feu au retour du directeur Krestev. Son administration protège également les gangs de narcos qui font la loi dans la prison. Récemment, ceux-ci ont violé un autre prisonnier avec du piment, au beau milieu de la cour de promenades, sous l’oeil des caméras complices. Les rackets, agressions et viols avaient déjà lieu auparavant, mais le fait qu’elles ne se produisent plus derrière le secret de portes closes en dit long sur la complaisance de l’administration pénitentiaire. Qui plus est, le directeur diminue les temps dans la cour, interdit aux prisonniers de jouer au football, ferme l’accès aux espaces de travail et diminue l’accès aux activités religieuses. L’Association des Prisonniers Bulgares se mobilise donc (c’est la première fois d’histoire récente qu’une telle mobilisation a lieu dans les prisons bulgares) pour la destitution du directeur Krestev. Cette mobilisation a lieu alors que la Bulgarie prend pour six mois la présidence du Conseil de l’Union Européenne. En plus des exactions régulières commises par son système pénitentiaire, la justice bulgare démontre clairement ses logiques racistes et anti-prolétaires: la majorité des prisonniers sont d’origine rom. Elle appelle à la solidarité internationale et notamment à des manifestations devant les représentations bulgares, afin que le mouvement des prisonniers ne soit étouffé par la répression dans le silence.

L’Association des Prisonniers Bulgares (BPRA) a été fondée en 2012 à l’initiative de Jock Palfreeman, un prisonnier antifasciste d’origine australienne. En Bulgarie en décembre 2008, il avait assisté à l’agression de deux jeunes garçons roms par une 15 militants d’extrême-droite. Jock s’est interposé et un nazi a été tué dans l’altercation. Il a ainsi été condamné à 20 ans de prison.

Solidarité avec les prisonniers en lutte en Bulgarie !
Soutien aux revendications de la BPRA pour la destitution du directeur Krestev !
Liberté pour Jock Palfreeman !

Deux dates à Bruxelles:
– Le 26 janvier à 18h: Manifestation devant la représentation bulgare auprès de l’UE (Square Marie-Louise 49, 1000 Bruxelles).
– Le 27 janvier à 19h: Soirée d’info avec une intervention téléphonique avec Jock Palfreeman, militant antifasciste emprisonné en Bulgarie (Sacco-Vanzetti, 54 Chaussée de Forest, 1060 Bruxelles).

Solidarité avec les prisonniers en lutte en Bulgarie !

Solidarité avec les prisonniers en lutte en Bulgarie !

Dans le cadre du procès contre la direction du PCP-SL, le procureur a demandé des peine à perpétuité pour les membres de la direction du parti, certains détenus déjà détenus depuis une vingtaine d’années, d’autre arrêtés plus récemment. La perpétuité a ainsi été requise pour Abimael Guzmán, Elena Iparraguirre et Florindo Eleuterio Flores Hala.

Mais le procureur a aussi demandé des peines de 25 ans de prison contre les dirigeants du MOVADEF (Mouvement pour l’Amnistie et les Droits Fondamentaux) arrêtés en 2014 (voir notre article), qu’il accuse d’être l’actuel « bras légal » du PCP-SL. Sont ainsi visés Oswaldo Esquivel Caycho, Fernando Claudio Olórtegui Crispín et Carlos Alfonso Gamero Quispe, mais aussi Manuel Augusto Fajardo Cavero et Alfredo Víctor Crespo Bragayrac (l’avocat d’Abimael Guzman). Pour les autres membres du MOVADEF en jugement, le procureur demande 20 ans de prison.

Alfredo Víctor Crespo Bragayrac

Alfredo Víctor Crespo Bragayrac

Un cocktail Molotov a été jeté dans la benne-poubelle jouxtant le commissariat du parvis de Saint-Gilles. Le dispositif d’allumage s’est désolidarisé de la bouteille et un riverain a pu éteindre le feu. Deux personnes ont été interpellées aussitôt après. Les deux personnes (mineurs) arrêtées après le feu au commissariat de Haren (voir notre article) ont été relâchées, après n’avoir plus été considérées comme « suspectes » mais comme « témoins ».

Le commissariat du parvis Saint-Gilles

Le commissariat du parvis Saint-Gilles

Un Palestinien de 17 ans a été tué mercredi par des tirs de soldats israéliens lors d’affrontements près de Ramallah en Cisjordanie occupée. Moussab Firas Tamimi, tué dans le village de Deir Neizam, au nord de Ramallah, est le quatorzième Palestinien mort depuis le regain de tension provoqué par la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël le 6 décembre. 4 autres manifestants ont été grièvement blessés la même journée.

Manifestant en Cisjordanie

Manifestant en Cisjordanie