Les forces de sécurité colombiennes ont capturé Alexis Pinillo Canvindo, alias « Carlos », le commandant présumé de la Compagnie « Guernantes del Sindagua » de l’ELN qui opère dans le département de Nariño. Dans l’opération, menée par des troupes de la marine nationale, de l’armée de l’air et de la police, ont également été capturés huit autres personnes, dont quatre membres présumés de l’ELN, à la suite d’une fusillade au cours de laquelle un autre membre présumé de l’ELN a été tué.

D’autre part, des éléments de la Brigade Mobile N ° 23 appuyés par la Force aérienne colombienne sont parvenu à capturer « Henry », commandant en second du Front « Carlos Armando Cacua Guerrier » de l’ELN. « Henry » avait été localisé dans la municipalité de Hacarí. Recherché depuis longtemps, il militait depuis plus de dix ans dans les rangs de l’ELN. Ces opérations anti-guérilla ont été menées alors qu’un cessez-le-feu a été décrété pour le 1er octobre.

La capture du commandant

La capture du commandant

De violents affrontements ont éclaté samedi soir à la Banaras Hindu University (BHU) après que la police ait chargé une manifestation estudiantine. Les manifestants s’étaient réuni pour dénoncer l’administration de l’université et la mauvaise gestion des auberges où logent les étudiants sur le campus. Une jeune fille a été agressée dans le courant de la semaine dernière sur ce même campus. Alors qu’elle appelait à l’aide faisant face à trois hommes violents, les gardes de son auberge ne sont pas intervenus. Des sits-in et des rassemblements étaient organisés depuis vendredi, et les autorités universitaires avaient déployé un lourd contingent policier pour contenir la foule. Dans la nuit de samedi à dimanche, les policiers ont chargé, n’épargnant personne. Ils ont fait de nombreux blessés par les étudiants. Une enquête a été ouverte.

Déploiement policier à la Banaras Hindu University (BHU)

Déploiement policier à la Banaras Hindu University (BHU)

Dossier(s): Archives Inde-Népal

En France, les forces de l’ordre ont eu comme consigne de lever les blocages établis par les routiers. Pour les grévistes, les ordonnances de la Loi Travail XXL sont une porte ouverte au dumping social, en raison notamment de la primauté donnée aux accords d’entreprise sur les conventions négociées au niveau de la branche professionnelle pour toutes les annexes de rémunération (primes, 13ème mois).

Pour éviter que la grève des routiers, débutée ce lundi 25 septembre, fasse tache d’huile en étant rejointe par d’autres secteurs, la première journée a été particulièrement réprimée. Dans le Nord, il y a même eu des camions qui sont venus pour remorquer les camions qui ne voulaient pas repartir. Plusieurs points de blocage sont recensés, notamment aux abords des dépôts de carburants, provoquant la pénurie dans plus de 200 stations essences.

Barrage de routiers grévistes

Barrage de routiers grévistes

Dans quelques heures, le KRG (Gouvernement Régional Kurde, administration du Bashur, Kurdistan-Sud) annoncera officiellement les résultats du référendum qui a eu lieu ce lundi et qui a recueilli plus de 72% de participations. Comme annoncé précédemment, le référendum ne déclenche pas une déclaration unilatérale d’indépendance mais le KRG compte bien se servir des écrasants résultats pour peser dans les négociations avec Baghdad. Barzani, le président du KRG (membre du PDK, droite) a fait savoir aujourd’hui qu’il souhaitait ouvrir les négociations, suite à quoi Baghdad a voté le déploiement de forces armées irakiennes à Kirkouk pour « garantir l’unité constitutionnelle de l’Irak » ainsi que dans les 14 autres régions ethniquement mixtes (Kurdes, Arabes, Turkmènes, Chrétiens,…) dans lesquelles le référendum a eu lieu mais qui sont disputées par l’Irak. Baghdad donne au KRG jusqu’à vendredi 18h (heure locale) pour céder le contrôle de ses aéroports à Baghdad, « dans le but d’éviter un embargo aérien international ». Baghdad a officiellement demandé aux compagnies aériennes de cesser de desservir les aéroports kurdes (à Erbil et à Soulémanyé), et aux Peshmerguas (l’armée kurde irakienne) de se retirer de Kirkouk.

La Turquie, l’Iran, l’Irak et la Syrie sont tous opposés à l’indépendance du Kurdistan Sud. Les trois premiers pourraient prendre des mesures d’embargo assez rapidement (c’est déjà le cas pour l’Iran). La question du référendum n’a pas manqué de provoqué des réactions nuancées au sein de la gauche kurde: le PKK et le PYD sont pour le référendum en tant que processus démocratique mais voient la volonté du Clan Barzani de se saisir du pouvoir. Salih Muslim, président du PYD (Parti de l’Union Démocratique, la branche politique des YPG, proche du PKK) a fait savoir aujourd’hui que les « YPG sont les unités de protection de tous les Kurdes » et qu’ils étaient prêts à venir en aide au peuple du Kurdistan Sud en cas d’agression étrangère. Il a également fait savoir que les postes frontière (principalement Semalka) entre le Rojava et le Bashur seraient ouverts pour permettre à la population du Kurdistan-Sud de s’abriter en cas d’attaque.

Le parlement irakien autorise le président Abadi à déployer des troupes à Kirkouk.

Le parlement irakien autorise le président Abadi à déployer des troupes à Kirkouk.

Ce soir à 18h, à la bourse du travail (bd de l’usine/Lille-fives) des avocats viendront expliquer le droit pénal en manifestation et l’intégration de l’état d’urgence dans le droit commun.

Et ce samedi, manifestation contre l’état d’urgence à 17h, plus d’info.

Contre l'état d'urgence.

Contre l’état d’urgence.

Le tribunal municipal de Prague a acquitté vendredi les cinq anarchistes accusés de « conspiration pour préparation d’une attaque terroriste », à savoir l’attaque d’un train transportant du matériel militaire (voir notre article). Le tribunal a exprimé ses doutes quant aux mesures prises par la police qui avait infiltré des agents lors de l’enquête (voir ce second article). Il a estimé qu’il n’y avait pas assez de preuves pour réfuter l’argument de la défense selon laquelle l’affaire résultait d’une provocation des agents infiltrés.

Selon l’acte d’accusation, les anarchistes avaient planifié une attaque au moyen d’engins incendiaires sur un train de marchandises avec du matériel militaire. Ils auraient enterré deux engins incendiaires (contenant un mélange d’essence, de polystyrène et d’huile végétale) près du pont ferroviaire à Chuchle, à Prague. Les avocats ont fait valoir que c’étaient les policiers qui avaient proposé cette action, choisi le lieu de l’attaque, et payé eux-même le matériel incendiaire. Les anarchistes risquaient une peine de prison de 12 à 20 ans ou peut-être une peine exceptionnelle, (qui varie de 20 à 30 ans, voire même d’emprisonnement à perpétuité en République tchèque). Le procureur a fait appel.

Le Tribunal municipal de Prague

Le Tribunal municipal de Prague

Le corps de deux guérilleros maoïstes ont été découvert vendredi 22 septembre à Barangay Sto. Nino (Cotabato) par un détachement du 39e bataillon d’infanterie et de la Police nationale philippine qui menait une opération de poursuite. Les guérilleros auraient été mortellement blessés lors de l’attaque, la veille, d’une unité de CAFGU de Salasang. Le même jour, une autre attaque de la guérilla contre les CAFGU avait coûté la vie à un paramilitaire (et blessé un autre) vers Sitio Valencia, Barangay Sto. Niño (Arakan).

Samedi après-midi, un soldat a été blessé lors d’une fusillade de 30 minutes avec des combattants de la NPA à Salcedo, dans la province d’Ilocos Sur. Un détachement du 81e bataillon d’infanterie de la 7e division d’infanterie de l’armée a accroché une quinzaine de guérilleros vers 13 h 30 à Barangay village (Madarang). Enfin, une autre fusillade s’est déclenchée avant-hier dimanche, vers 8 h 50, entre un détachement du 730e groupe de combats de l’armée de l’air des Philippines et un groupe de guérilleros qui évacuaient leur campement attaqué par l’armée sur le mont Banoy à Barangay Talumpok Silangan (province de Batangas). Un guérillero a été tué et plusieurs militaires blessés.

Combattantes de la NPA

Combattantes de la NPA

Lors de la nuit du nouvel an, vers 3h20 du matin, Benjamin a été agressé par des policiers (voir ici la vidéo de son témoignage). Dès le lendemain, Benjamin a porté plainte et les policiers ont été identifiés. Les quatre policiers (deux hommes et deux femmes), ont rédigé deux rapports des faits contradictoires tandis que les témoignages des amis de Benjamin, et également celui d’un inconnu passant dans la rue concordent. Ainsi, deux policiers sont poursuivis et le procès aura lieu ce mercredi 27 septembre.

Plusieurs associations et organisations (JOC Bruxelles, Jeunes anticapitalistes, etc.) appellent à un rassemblement ce mercredi 27 septembre à 12h30 devant le Palais de Justice de Bruxelles afin de soutenir Benjamin et s’opposer à l’impunité de la police.

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Confronté à des attaques islamistes non organisées, réalisées par des individus isolés ou des petites cellules équipées de matériel accessible, la Grande-Bretagne a fait appel à l’expertise d’Israël. Les services de sécurité sionistes ont réussi à contrer certaines de ces attaques, en installant des barrières physiques pour empêcher les attaques à la voiture-bélier, en développant la vidéosurveillance et en surveillant les réseaux sociaux.

C’est ce qui a amené Alistair Sutherland, adjoint au chef de la police de Londres (sa juridiction comprend les quartiers historiques et le quartier des affaires) a participer au « Sommet mondial de la lutte contre le terrorisme » à Herzliya, près de Tel Aviv, et à rencontrer des entreprises de technologie appliquée à la sécurité. Outre la pose de barrières, la police de Londres cherche à restructurer ses systèmes de surveillance, pour devenir probablement la salle de contrôle et le système de caméras les plus technologiquement intelligents au monde. Pour ce faire, Sutherland s’est également rendu aux États-Unis.

Alistair Sutherland à à Herzliya

Alistair Sutherland à à Herzliya

Près de 5 millions de Kurdes et d’habitants du Bashur étaient appelés ce 25 septembre à se prononcer pour ou contre l’indépendance du Kurdistan-Sud du reste de l’Irak. Les résultats sont connus d’avance, un référendum informel avait déjà donné près de 99% de voix au « Oui » il y a quelques années et les premiers résultats vont également dans le sens d’une victoire massive du « Oui ». Les bureaux de vote ont fermés aux alentours de 18h (heure belge). Au Kurdistan irakien même des célébrations ont lieu dans les deux grandes villes: Hewler (Erbil) et Soulemanyé, respectivement fiefs du Parti Démocrate du Kurdistan (droite, clan Barzani) et de l’Union Patriotique du Kurdistan (gauche, clan Talabani). Dans la ville plus au sud de Kirkouk, beaucoup plus ethniquement mixte que Hewler et Soulemanyé, les célébrations ont d’avance été interdites par les autorités kurdes les « convois » de voiture ornées de drapeaux kurdes qui défilent habituellement lors des célébrations et les tirs d’armes à feu en l’air sont « déconseillés ». Le pouvoir kurde irakien prévoyant d’avance des affrontements avec les factions turkmènes et arabes. Au front de Tuz Khurmatu (au sud de Kirkouk), un membre des Hashid al-Shaabi (Forces de Mobilisation Populaires, habituellement appelées dans les médias « Milices chiites ») a ouvert le feu sur un groupe de peshmergas (armée kurde irakienne) qui venaient d’aller voter à Kirkouk, tuant l’un d’entre eux. La chaîne de télévision NRT (proche du PUK, à gauche du PDK donc) a reçu une interdiction d’émettre pour la journée: même si le PUK a appelé à voter « Oui » au référendum, les positions sont plus nuancées sur l’avenir du Kurdistan.

Les trois voisins du Kurdistan irakien: l’Irak, l’Iran et la Turquie sont tous trois très opposés à la tenue du référendum et ont tenté jusqu’à la dernière minute de le faire annuler. Des avions de guerre iraniens ont d’ailleurs survolé la région kurde ces derniers jours, allant jusqu’à ouvrir le feu aux alentours d’Hewler. Côté turc, Erdogan a fait des déclarations très menaçantes vis à vis du Kurdistan irakien, habituellement allié diplomatique. Des chars d’assaut turcs ont été postés à la frontière et la chaîne de télévision Rudaw (la télé du PDK cette fois) a été retirée de l’offre de télévision satellite turque. Les opérations militaires turques avaient déjà été multipliées ces derniers jours en démonstration de force. Côté irakien, on craint des affrontements sporadiques avec des forces de guerre irakiennes ou alliées de l’Irak (comme Hashid al-Shaabi).

Dans les quatre parties du Kurdistan, des milliers de Kurdes sont descendus dans la rue pour célébrer d’avance les résultats de ce référendum au risque d’être lourdement réprimées dans le cas du Rojhilat (Kurdistan oriental, Iran) et du Bakûr (Kurdistan nord, Turquie). Comme cela a déjà été annoncé: les résultats du référendum ne déclencheront pas systématiquement une déclaration d’indépendance de la part du Kurdistan-Sud mais ils doivent servir de poids pour peser dans la balance de futures négociations avec l’Irak de Baghdad. Le Kurdistan-Sud était d’ailleurs totalement isolé diplomatiquement puisqu’aucun pays ne veut à priori reconnaître le nouvel état kurde, à l’exception notable d’Israel.

Un bulletin de vote

Un bulletin de vote