Des milliers de manifestants antifascistes – de 15.000 à 30.000 selon les médias locaux – dénonçant les nazis ou le Ku Klux Klan ont convergé dans le centre de Boston, à proximité du rassemblement d’extrême droite. Certains d’entre eux ont été violemment repoussés par les policiers, qui les ont chargés en utilisant matraques et équipement anti-émeute. 20 manifestants ont été arrêtés. On ignore s’il y a eu des blessés.

Manifestants antifascistes arrêtés à Boston

Manifestants antifascistes arrêtés à Boston

Reza Shahabi, dirigeant du syndicat de la régie des transports de Téhéran et sa banlieue (Sherkat-é–Vahed), avait été condamnée à 6 ans de prison en 2010 pour « atteinte à la sécurité nationale » (voir notre article). Il avait été libéré en septembre 2014 pour raisons médicales (après avoir payé une caution de ± 51.000 Euros). Selon un collègue de Reza Shahabi, « le procureur a déclaré à Shahabi et à sa famille qu’il n’avait qu’à passer trois mois de plus en prison pour couvrir le moment où il avait été libéré en congé médical ». Après son retour en prison, il s’est rendu compte que les autorités avait décidé de lui faire purger un an de plus, ce qui signifie un emprisonnement jusqu’en décembre 2018.

Shahabi a commencé sa grève de la faim le 9 août, mais n’a pas été en mesure de le déclarer tout de suite n’ayant pas droit à des visites ou des appels téléphoniques. La peine d’un an ajoutée à la peine actuelle concerne une condamnation pour sa participation présumée dans le conflit du 17 avril 2014 entre les gardiens et les prisonniers dans la prison d’Evin rendu célèbre comme le »Jeudi noir » lorsque des unités des gardes spéciales ont attaqué des prisonniers politiques dans le quartier 350 (voir notre article). Reza Shahabi a été blessé lors de cette attaque, mais les témoignages contre lui des responsables de la prison et des gardes ayant mené l’assaut ont finalement conduit à une condamnation à une année de prison supplémentaire.

Reza Shahabi

Reza Shahabi

Quelques dizaines de manifestants fascistes (notamment phalangistes) se sont rassemblés à l’extérieur du marché public de La Boqueria juste à côté de Las Ramblas, le centre commercial piéton qui a été le théâtre de l’attaque terroriste islamiste de jeudi. Mais leurs appels à une Espagne chrétienne ont été noyés par un groupe beaucoup plus important d’antifascistes scandant « Nazis dehors » et « Barcelona antifascista ». Les bagarres ont alors éclaté entre les deux groupes, et au moins deux fascistes ont été sévèrement battus. La police catalane est intervenue à la fois pour protéger les fascistes et pour les éloigner de la zone, mettant fin à leur démonstration.

Un des fascistes virés de La Boqueria à coups de tatane

Un des fascistes virés de La Boqueria à coups de tatane

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Le samedi 26 août à Mulhouse et le dimanche 27 août à Paris, Partizan organise des cérémonies en hommage à Nubar Ozanyan, combattant et commandant de la Tikko (branche armée du TKP/ML) au Rojava mort au combat contre Daesh le 14 août dernier (voir notre article).

Cérémonie en hommage à Nubar Ozanyan

Cérémonie en hommage à Nubar Ozanyan

Deux soldats ont été blessés dans une explosion déclenchée par la guérilla maoïste dans le district de Sukma (Chhattisgarh) ce mardi. L’incident a eu lieu vers 15h dans les forêts relevant du poste de police de Fulbagdi quand une brigade conjointe des forces de sécurité rentrait d’une opération de contre-insurrection. Des brigades distinctes de forces de sécurité, incluant des membres de la CRPF, de la Special Task Force, de la District Reserve Guard et de policiers locaux étaient en mission depuis lundi afin de prévenir toute action maoïste à l’occasion de la fête nationale indienne en date du 15 août. Sur le retour, alors qu’une des brigades arrivait à proximité du village de Pariya, des guérilleros ont déclenché une explosion, blessant trois soldats, tous trois membres de la Special Task Force. Immédiatement après avoir été informées de l’attaque, les autorités ont dépêché des renforts dans la région et les blessés ont été emmenés à l’hôpital.

Guérilleros maoïstes

Guérilleros maoïstes

Le 15 août un cortège contre le projet de centre d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure, comptant environ 800 personnes a été confronté à une brutale répression. Le trajet de la manifestation, partant en direction du village de Saudron et non du laboratoire, était pensé précisément pour éviter la « zone rouge » et les affrontements. L’objectif était de se rendre sur un grand terrain entre le village de Saudron et de l’Espace Technologique (bâtiment de l’Andra), pour y visibiliser un important site néolithique découvert par les fouilles et occulté par l’Andra. Mais la préfecture a tenté de provoquer délibérément l’affrontement en plein milieu de Bure, 100m après le départ de la manifestation : plusieurs fourgons avaient été postés à la sortie du village.

Les manifestants ont choisi d’éviter la confrontation et de faire un détour de 4km à travers champs pour atteindre le terrain envisagé. À deux pas de l’objectif, à la sortie de Saudron, plusieurs fourgons de gendarmes mobiles et un canon à eau ont été de nouveau déployés, et les premiers tirs de lacrymos envoyés, rendant inévitable les affrontements en plein milieu du village… Outre les pluies de lacrymos et l’usage du canon à eau, la police a utilisé des lanceurs de balle de défense, notamment au-dessus de la ceinture (ce qui n’est pas légalement autorisé). Mais également de nombreuses grenades de désencerclement ou assourdissantes, tirées à la main mais aussi avec des lanceurs jusqu’à plusieurs dizaines de mètres derrière les lignes d’affrontement, entraînant de lourdes blessures. On compte 6 blessés graves (dont un pied déchiqueté par une grenade) et une trentaine de blessés légers.

Munitions tirées par les gendarmes et ramassées dans Saudron et dans les champs avoisinnant

Munitions tirées par les gendarmes et ramassées dans Saudron et dans les champs avoisinnant

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Les troupes de l’armée gouvernementales se sont emparé d’un camp de la guérilla maoïste mardi à à Barangay Candag-on mardi. Comme celui avait été évacué in extremis par ses occupants, un important détachement du 78e Bataillon d’infanterie s’est lancé à leur poursuite. Ce détachement a pu accrocher, à la frontière des localités de Candag et Roxas, une colonne d’environ 50 guérilleros de la NPA qui ont ouvert le feu. Un sous-officier a été blessé et les guérilleros ont évacué leur nouveau camp.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Les affrontements entre les mineurs artisanaux et les forces anti-émeutes (ESMAD) se sont poursuivis à Segovia et à Remedios, dans le nord-est de l’Antioquia. Il y a quatre semaines que le mouvement de lutte a commencé, émaillé de nombreux incidents (voir notre article). Mardi après-midi, un manifestant âgé de 18 ans a été tué par balle dans le quartier de Reversadero, dans des circonstances encore non éclaircies. A Segovia, les barrages dressés par les mineurs ont créé des pénuries et paralysé la ville, les écoles et les commerces sont fermés. Les mineurs luttent pour le maintient de leurs petites exploitations artisanales et contre la perspective de concessions faites à une multinationale minière, la Gran Colombia Gold, pour exploiter les gisements locaux. Gran Colombia Gold a déjà acquis 36 contrats d’exploitations et emploie 2 500 mineurs.

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Deux psychologues qui ont aidé à concevoir le programme d’interrogatoire de la CIA après le 11-Septembre échapperont à leur procès grâce à un accord négocié à l’amiable hors du tribunal. Cet accord a été passé avec l’ACLU, grande organisation américaine de défense des libertés, qui avait porté plainte au nom de trois anciens prisonniers, dont l’un est mort dans une prison de la CIA suite à deux semaines d’interrogatoires particulièrement durs. James Mitchell et Bruce Jessen ont été recrutés par la CIA en 2002 pour concevoir et aider à mener des interrogatoires sur des suspects capturés en Afghanistan et ailleurs. Les deux hommes, qui ont reçu un montant de 80 millions de dollars pour leur travail. L’ACLU et les avocats des plaignants n’ont pas donné plus de détails sur le règlement négocié, refusant notamment de dire s’il comprenait un accord financier. Le procès aurait dû se tenir à partir du 5 septembre.

James Mitchell et Bruce Jessen

James Mitchell et Bruce Jessen

Rezan Zuğurli, co-maire de la ville kurde de Lice, était avec sa mère et son fils de 2 ans, lorsque des policiers ont voulu l’arrêter en pleine rue. En voulant s’opposer à l’arrestation de sa fille, Rezan Zuğurli et sa mère ont été tabassées ainsi que des passants s’étant interposés. Rezan Zuğurli, son fils de 2 ans et un des passants ont été arrêtés. La police a, par la suite, transférée Rezan Zuğurli et son fils à la prison de type E de Diyarbakir.

Rezan Zuğurli, co-maire de Lice élue en 2014, membre du parti BDP (§ Parti de la paix et de la démocratie) représenté au parlement par le HDP, a été destituée et remplacée par un préfet de l’État turc. Elle avait déjà passée 13 mois en prison en 2011-2012 pour avoir participé à des manifestations en soutien à des prisonniers kurdes. Elle a été condamnée à 4 ans et 2 mois de prison ferme pour avoir « commis un crime au nom d’une organisation avec des membres d’une organisation terroriste » (le PKK). Elle a été arrêtée pour purger le restant de sa peine.

Rezan Zuğurli, co-maire de la ville de Lice

Rezan Zuğurli, co-maire de la ville de Lice