Après avoir été agressés pour avoir voulu former un syndicat au sein de l’usine (lire notre article), 61 travailleurs des usines Orchid et Savar du groupe Azim au Bangladesh sont poursuivis pénalement. Début juin, la direction de la compagnie a déposé plainte contre les 61 travailleurs et responsables syndicaux. 38 d’entre eux ont été libérés sous caution tandis que 22 sont toujours emprisonnés.

Environ 200 travailleurs sont constamment menacés par des hommes de mains locaux. Ils ont cessé de rentrer chez eux ou d’aller travailler par crainte pour leur sécurité. Pour pouvoir retourner à leur travail, les travailleurs ont été contraints par la direction de signer un document dans lequel ils déclarent ne pas vouloir de syndicat pour les représenter sur leur lieu de travail.

Manifestation des travailleurs d'Orchid pour la reconnaissance de leurs droits syndicaux (archives)

Manifestation des travailleurs d’Orchid pour la reconnaissance de leurs droits syndicaux (archives)

A l’occasion du 19 juin, journée internationale de soutien aux prisonniers révolutionnaires, des combattant-e-s internationalistes du Bataillon International de Libération réaffirment leur soutien à la libération de Georges Abdallah depuis le Rojava. Sur le toit sont présents les drapeaux du BÖG et KÖG (section féministe du BÖG), composantes du Bataillon International. Au sol, à gauche un drapeau DKP et à droite un drapeau du HBDH (« Mouvement Révolutionnaire d’Unité Populaire », regroupant en Turquie notamment le PKK, le MLKP, les BÖG et le TKP/ML TIKKO).

Le Bataillon International de Libération solidaire avec Georges Abdallah

Le Bataillon International de Libération solidaire avec Georges Abdallah

Le mercredi 14 juin, les Kabyles étaient appelés à se rassembler au centre de la ville de Iazzugen (Azazga) mais aussi dans d’autres villes de Kabylie, afin de célébrer « la Journée de la nation Kabyle » et rendre hommages aux victimes de la répression du « printemps noir » de l’année 2001 au cours duquel 126 personnes ont été tuées par les force de sécurité. Très tôt le matin, la ville fut quadrillée par un impressionnant dispositif sécuritaire. Des barrages ont été installés sur toutes les routes y menant. Dans d’autres localités de Kabylie, la police a procédé à des arrestations préventives. La connexion internet a également été coupée.

Dès que les premiers groupes sont arrivés sur le lieu du rassemblement, ils ont été brutalement attaqués par les forces anti-émeutes. Toute la journée, des agents de police ont chargé très agressives contre des groupes de personnes qui se dirigeaient vers le lieu du rassemblement, faisant des dizaines de blessés. Des dizaines d’autres personnes ont été arrêtées. Dans la soirée, des rassemblements et des moments de recueillement devaient se tenir dans diverses localités de Kabylie mais ils ont tous été interdits.

La répression de ce mercredi en Kabylie

La répression de ce mercredi en Kabylie

Cyprien Moungouli, responsable de la Convention nationale des syndicats du secteur éducatif (CONASYSED, syndicat interdite par le gouvernement) détenu à la prison centrale de Tchibanga depuis le 22 mai dernier (voir notre article), a été condamné ce jeudi à 6 mois de prison dont un mois ferme et une amende pour outrage à magistrat, par le tribunal de 1ère instance de Tchibanga.

En comptant la détention préventive, le syndicaliste aura purgé toute sa peine de prison ferme le 22 juin prochain. Il pourra donc être relâché à cette date. Les juges n’ont pas suivi les réquisitions du procureur de la République qui a requis un an d’emprisonnement ferme. Le syndicaliste est poursuivi pour outrage à magistrat. Il avait été interpellé et gardé à vue le 18 mai dernier. Motif : il avait voulu avoir des informations sur l’évolution de sa plainte contre le « comité des sages » de la Nyanga qui avaient menacé de mort les syndicalistes durant une grève nationale.

Cyprien Moungouli,

Cyprien Moungouli,

Juldas Biviga, un journaliste de radio Massanga a été arrêté samedi après la diffusion d’une interview du syndicaliste Marcel Libama, détenu depuis le 15 juin. Le syndicaliste serait poursuivi pour diffamation par voie de presse contre le procureur de Tchibanga.

marcel libama

marcel libama

EDIT 22 juin: Cyprien Moungouli a effectivement été libéré après avoir purgé sa peine.

Dossier(s): Afrique Archives

Depuis le début de la guerre civile de 2011, l’ASA (Armée Syrienne Arabe, celle du régime) et les YPG puis les QSD (Forces Démocratiques Syriennes) ne se sont que peu affronté, dans une stratégie de non-agression et de survie face aux islamistes. Des affrontements ont déjà eu lieu dans le passé dans les deux villes qui sont encore partagées entre le régime et la Fédération de la Syrie du Nord (le nouveau nom « officiel » du Rojava), c’est à dire Qamishlo (la capitale du Rojava) et Hassakah. Ces affrontements découlaient généralement d’affrontements entre les NDF (Forces de Défense Nationales, milices pro-régime) et les Asayish (la sécurité intérieure du Rojava) et ont généralement tourné au désavantage du régime qui a perdu beaucoup de terrain dans les deux villes.

Les affrontements qui ont eu lieu hier au dessus de Tabqa, à quelques kilomètres au sud de Raqqah sont d’une autre nature: un bombardier syrien (qui selon le régime bombardait Daesh et selon les QSD bombardait des positions QSD) a été abattu par un chasseur américain. Cet événement survient suite à une escalade de tension autour de la bataille qui fait rage à Raqqah depuis 13 jours maintenant. Les djihadistes de Daesh ont fuit vers le sud, dans la province de Deir Ezzor, dont le chef-lieu du même nom est le dernier îlot du régime au sud-est du pays. Les QSD ont récemment annoncé leur ambition de descendre beaucoup plus bas que les territoires kurdes du nord de la Syrie (ce qui est déjà largement le cas, un changement reflété dans le changement de nom du Rojava), en suivant tout le long de l’Euphrate (qui longe Deir Ezzor) jusqu’à la frontière irakienne. On voit donc depuis quelques jours que les QSD tentent de progresser vers le sud et que l’ASA progresse vers l’est en entourant les positions QSD.

Situation au sud de Tabqa au 18 juin.

Situation au sud de Tabqa au 18 juin.

Samedi dans le village d’Araibo, Pantukan, province de la Vallée de Compostela, un détachement du 66e bataillon d’infanterie de l’armée gouvernementale s’est accroché à un groupe de maoïstes. Le commandant du groupe, connu sous le pseudonyme de « Ka Lepi », a été tué, ainsi qu’une autre guérillero, tandis que deux soldats étaient blessés dans la fusillade. Dimanche, trois combattants de la NPA ont été tués à Barangay Taytayan, Cateel, province de Davao Oriental. Les militaires ont récupéré les corps des maoïstes, deux IED, deux M16, un M14, un AK47 et un lance-grenades.

Combattants maoïstes aux Philippines (archives)

Combattants maoïstes aux Philippines (archives)

ST Paul, la capitale de l’Etat du Minnesota, a connu des manifestations après qu’un policier soit sorti libre de son procès pour homicide involontaire. Ce policier avait abattu Philando Castile, 32 ans, sous les yeux de sa compagne et d’une fillette. La victime avait été contrôlée pour un simple phare cassé sur le véhicule qu’il conduisait. La séquence poignante de la mort de cet employé de cantine, filmée et retransmise en direct sur Facebook Live par sa compagne, avait choqué l’opinion publique aux Etats-Unis. On y voyait Philando Castile agonisant, le tee-shirt blanc maculé de sang, sur le siège de la voiture tandis que le policier le tenait en joue. La fillette tentait d’une voix timide de rassurer sa mère.

Le verdict innocentant complètement le policier a outré une partie de la population de St. Paul, quelque 1.500 personnes descendant spontanément dans la rue pour protester. Ils ont marché dans la ville avant de bloquer une autoroute. Certains manifestants ont refusé de se disperser selon les instructions de la police, qui a procédé à 18 interpellations.

Les incidents de St Paul

Les incidents de St Paul

Trois jeunes originaires du village de Deir Abu Mishal, à l’ouest de Ramallah, ont été abattus par la police israélienne à Jérusalem le vendredi soir après une tentative d’attaque au couteau. Un policier israélien a été tué dans l’attaque. Les forces israéliennes ont alors encerclé le village après l’incident et fermé toutes les routes qui y mène, empêchant les résidents d’entrer ou de sortir.

Une porte métallique a été installée samedi tôt à l’entrée du village. Les forces d’occupation ont saisi 40 voitures appartenant aux villageois et ont distribué des tracts les menaçant de représailles sévères, y compris un long blocus du village, des perquisitions et la démolition des maisons des familles trois jeunes morts tués par la police. Cette action de l’armée d’occupation a provoqué la résistance des villageois, qui se sont affrontés avec les soldats en leur jetant des pierres. Les soldats ont répondu en tirant: trois manifestants ont été blessé par des tirs directs.

 Affrontements à Deir Abu Mishal

Affrontements à Deir Abu Mishal

La police du Chhattisgarh a annoncé ce dimanche avoir abattu trois guérilleros dans le district de Rajnandgaon. Une patrouille s’était mise en route pour les collines de Pendaudi vers 11h ce matin après avoir été informée de la présence de maoïstes, parmi lesquels le dirigeant local Sameela Potai et des membres du Aundhi Local Operating Squad. Les autorités ont publié un communiqué dans lequel elles déclarent « Trois maoïstes redoutés ont été abattus par la police local dans les collines de Pendaudi situées dans la région de Aundhi du district de Rajnandgaon aujourd’hui. (…) Vers 14h30, les maoïstes ont ouvert le feu sur cette patrouille près des collines de Pendaudi. La patrouille a répliqué. Les maoïstes ont battu en retraite vers le district de Gadchiroli dans le Maharashtra alors que les policiers prenaient le dessus dans le combat. Les recherches menées sur les lieux de la fusillade ont permis la découverte de trois corps en uniforme maoïste ». Le communiqué ajoute que deux autres guérilleros auraient été blessés et qu’un SLR, un INSAS et un .303 ainsi que des munitions ont été retrouvés.

Policiers de la force du Chhattisgarh

Policiers de la force du Chhattisgarh