Dans 9 prisons, les grève de faim “illimitée” de 87 prisonniers, et dans les autres “en alternance” se poursuivent depuis plusieurs jours. A la prison de Şakran, la grève dure depuis 50 jours, à Sincan 41, à Menemen 29, à Tekirdağ 28, à Van 27, à Bolu 9 et à Hatay depuis 4 jours… Et les détenus de Balıkesir et Antalya ont rejoint ces grèves de la faim, depuis hier. A Şakran, les détenus qui ont été les premiers débuter la mobilisation, au bout de 50 jours de grève de la faim, sont très affaiblis et leur état de santé s’aggrave.

La grève est une protestation contre les violations des droits des prisonniers, les placements en cellule d’isolement et les transferts d’une prison à une autre. De nombreuses initiatives et démarches ont été entreprises afin de faire entendre les revendications des grévistes et finir les grèves de la faim avant il n’y ait des morts, aucun résultat n’a été obtenu à ce jour. Le HDP avait sollicité le Ministère de justice pour un entretien, par l’intermédiaire des députéEs du HDP, Sırrı Süreyya Önder et Pervin Buldan. Mais l’entretien a été “reporté”.

La prison de Sincan, dans la périphérie d'Ankara

La prison de Sincan, dans la périphérie d’Ankara

Au début de l’année, le Action Group for National Integrity (AGNI) s’était dissolu après le renvoi controversé d’un officier de police dans le Bastar. Les membres étaient mécontents de cette révocation et avaient pris la décision de dissoudre leur groupe en signe de protestation. D’autres officiers avaient également été renvoyés dans les jours suivants, tout cela suite à des déclarations controversées et des attaques contre des journalistes travaillant dans la région. Il s’est reformé ce 5 avril, à la suite d’un meeting rassemblant un grand nombre de ses membres initiaux.

L’AGNI est un groupe d’autodéfense anti-maoïste auto-proclamé dans la région du Bastar (Chhattisgarh). Le communiqué publié à l’issue du meeting indique « Le créateur de l’AGNI Anand Mohan Mishra et des représentants d’autres organisations telles que la Chambre du commerce du Bastar se sont rencontrés ce 5 avril. De nombreux citoyens éminents ont insisté sur la nécessité de l’existence de l’AGNI durant la région. Après celle-ci, Sampat Jha et Subba Rao (anciens membres de l’AGNI) ont décidé d’annoncer qu’il s’était reformé. En même temps que cette reformation, il a été décider d’établir des antennes de l’AGNI dans d’autres districts du Chhattisgarh et dans d’autres états. Tous les états touchés par la violence maoïstes seront inclus dans l’AGNI ».

L’AGNI avait été formée l’an dernier après la dissolution de la célèbre Samajik Ekta Manch, une organisation anti-maoïste formée par des membres de la la milice anti-maoïste Salwa Judum, avec le soutien d’une section du sommet de la hiérarchie de la police du Bastar. De nombreux membres de la Samajik Ekta Manch avaient été accusé d’une attaque contre la maison dans journaliste et de nombreux autres incidents. L’existence de cette organisation avait coïncidé avec de nombreux attaques contre des militants des droits de l’homme et de la campagne contre des journalistes couvrant cette région du Bastar, touchée par l’insurrection maoïste. La nouvelle édition de l’AGNI comprend également de nombreux membres de la Salwa Judum, qui, rappelons-le, a été bannie et dissoute par la Cour Suprême en 2011.

Membres de l'AGNI

Membres de l’AGNI

Des manifestations ont suivi, dans une douzaine de villes américaines dont New York, les tirs de missiles américains contre la Syrie vendredi. A Jacksonville, en Floride, une poignée de contre-manifestants, partisans de Trump, ont provoqués les manifestants et déclenchés des incidents, ce qui a été à l’origine d’une violente intervention policière… contre les manifestants anti-guerre. Six personnes ont été arrêtées et une hospitalisée.

La manifestation de New-York

La manifestation de New-York

Peu après la prise de pouvoir par la droite et l’extrême droite en Ukraine, la ville d’Odessa a connu, le 2 mai 2014, le massacre de 46 jeunes progressistes, brûlés vifs ou lynchés par les fascistes dans la Maison des syndicats. Depuis ce jour, des parents et amis des victimes exigent une enquête internationale sur le massacre, une demande qui a été bloquée par le gouvernement ukrainien. Cette obstruction a été notée par les Nations Unies, le Conseil de l’Europe et d’autres organismes internationaux. Malgré les nombreuses vidéos montrant les fascistes à l’oeuvre, aucun des responsables du massacre n’a été traduit en justice, alors que de nombreux antifascistes sont emprisonnés souvent sans jugement.

Chaque semaine depuis le massacre, les Odessites se rassemblent sur le lieu du massacre pour se souvenir de leurs morts et demander une enquête. Et presque toutes les semaines, les organisations néo-nazies les harcèlent et parfois les attaquent physiquement. Le 23 février, Alexander Kushnarev, 65 ans, député du conseil de district de Limansk et père d’une des jeune victimes, et Anatoly Slobodyanik, 68 ans, officier militaire à la retraite et chef de l’Organisation des anciens combattants [de l’armée soviétique] ont été arrêtés et accusé de vouloir enlever un député impliqué dans le massacre.

La campagne de solidarité d’Odessa appelle à une Journée internationale de solidarité avec le peuple d’Odessa le 10 avril 2017 pour attirer l’attention sur la répression par le gouvernement ukrainien des antifascistes dans cette ville.

Sous l'oeil complice de la police, les fascistes attaquaient la Maison des syndicats

Sous l’oeil complice de la police, les fascistes attaquaient la Maison des syndicats

À Vintimille (Ventimiglia), trois bénévoles français sont accusés d’avoir donné à manger à des migrants et font désormais l’objet d’une enquête. Les personnes migrantes passent par cette ville espérant franchir la frontière et entrer sur le territoire français. Un décret municipal, signé en août 2016 par le maire de la ville interdit de donner de la nourriture aux migrants en dehors du centre officiel. Mais cet arrêté n’a jusqu’à présent jamais été appliqué. Ce décret fait partie des nombreux « crimes de solidarité » ayant été adoptés en Italie et à travers l’Europe : il participe à la criminalisation de la solidarité envers les personnes en situation de migration et les réfugiés.

Les forces de l'ordre italiennes face à des migrants et des activistes réfugiés sur les rochers de Vintimille (archives)

Les forces de l’ordre italiennes face à des migrants et des activistes réfugiés sur les rochers de Vintimille (archives)

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L’ETA, qui avait renoncé à la lutte armée en 2011, a remis aux autorités françaises, via des « artisans de la paix » de la société civile française, une liste de caches d’armes. A Bayonne, l’ancien président de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) Michel Tubiana, un des « artisans de la paix » de la société civile française, a précisé que les huit caches d’armes d’ETA contenaient 120 armes à feu, trois tonnes d’explosifs et plusieurs milliers de munitions. La police française cherche désormais à localiser précisément les huit caches.

Policiers français déterrant des armes d'ETA

Policiers français déterrant des armes d’ETA

Dossier(s): Archives Pays-Basque Tags: , ,

La Guyane connaît depuis deux semaines un vaste mouvement social. Une « grève générale illimitée » a été décrétée le 25 mars. Le blocage du port de Cayenne, par lequel passent plus de 90% des importations et exportations de la Guyane, provoque des pénuries. Dans les supermarchés, les rayons de produits frais sont vides. Le mouvement de contestation a débouché sur de sérieux affrontements lors d’une manifestation devant la préfecture à Cayenne.

Un rassemblement avait été organisé devant le préfecture, pour exiger la prise en compte de ses revendications des grévistes, en milieu d’après-midi. L’ambiance était devenue électrique, alors qu’une délégation ayant rendez-vous avec le préfet avait longuement patienté, avant d’être éconduite. Les manifestants ont alors débordé le service d’ordre et pris les policiers à partie. Un commissaire de police a été sérieusement blessé, et plusieurs autres policiers plus légèrement.

Manifestation en Guyane

Manifestation en Guyane

La cour suprême a réduit les condamnations des prisonniers indépendantistes galiciens (Resistencia Galega) Antom Santos et Maria Osorio à 5 ans et 4 mois de prison (au lieu de 7 ans et 9 mois), une décision qui devrait donc provoquer la libération de Antom Santos dans quelques semaines, le 2 mai selon les calculs de la famille. Maria Osorio aura elle quelques mois de plus à attendre puisqu’elle a attendu libre le procès. Ces réductions de peine sont permises par la réforme du code pénal de 2015 qui a introduit des réserves permettant de réduire la gravité de certaines peines pour terrorisme. Les deux prisonniers avaient déjà vu leur peine réduite en avril 2014, passant de 10 ans à 7 ans et 9 mois.

Maria Osorio

Maria Osorio

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Les faits se sont passés le 17 mars, trois policiers péruviens ont été tués et un autre a été blessé après avoir été pris en embuscade lorsqu’ils se déplaçaient dans le secteur rural de Cumumpiari, (Ayacucho, région VRAEM). Des tirs nourris sont parti de la jungle et ont fauché les policiers. Cette région de jungle montagneuse vaste et accidentée est sous le régime de l’état d’urgence en raison des activités de guérilla du PCP-SL. C’est à la guérilla maoïste que l’on attribue l’embuscade du 17 mars ainsi que le mitraillage, le 12 mars, d’un hélicoptère militaire près de la localité de Libertad, dans la région d’Acobamba (Junín, VRAEM). Des militaires ont été blessés par ces tirs.

Toute la région VRAEM reste sous le régime de l'état d'urgence en raison des activités du PCP-SL

Toute la région VRAEM reste sous le régime de l’état d’urgence en raison des activités du PCP-SL

Une jeune fille de 15 ans vivant dans le village de Chintagufa, situé au fond d’une zone forestière du district de Sukma, dans le Chhattisgarh, a contacté les médias pour dénoncer l’agression sexuelle dont elle a été victime dimanche matin. Elle a été violée à son domicile par un homme des forces de sécurité dans la nuit de dimanche à lundi. Ses parents ont déclaré avoir été empêchés d’intervenir par les soldats qui l’accompagnaient qui les ont menacé et agressé à leur tour. « Vers 4 heures du matin, quatre hommes des forces de sécurité sont entrés dans notre maison. Ils ont tiré notre fille d’un côté, et l’un d’entre eux l’a violée. Les autres nous ont agressé et menacé lorsque nous avons tenté d’intervenir ». La famille a déclaré ne pas avoir été porté plainte à la police de peur des représailles, ajoutant que leur fille n’avait pas encore été examinée par un médecin. Le commissaire spécial des opérations anti-naxalitesdans la zone a déclaré avoir été informé de l’affaire par les médias, et avoir demandé un rapport détaillé. Cette agression a eu lieu alors que le chef du gouvernement du Chhattisgarh est actuellement en visite dans le district.

District de Sukma

District de Sukma

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