Une manifestation interdite par les autorités a été brutalement réprimée devant l’université d’Ankara. Hier vendredi, des manifestants dont des députés de l’opposition se sont rassemblés en soutien à 330 universitaires limogés cette semaine par le pouvoir du président Erdogan. Les forces de l’ordre ont finalement dispersé les manifestants à coups de gaz lacrymogènes. La police a procédé à 12 arrestations.

Arrestation devant l'université d'Ankara

Arrestation devant l’université d’Ankara

Le centre de Rio de Janeiro a été paralysé hier par une manifestation contre le projet gouvernemental de privatiser l’approvisionnement en eau. C’est l’une des nombreuses privatisations prévues par l’État de Rio de Janeiro pour surmonter la crise économique. La manifestation, qui est allé au siège de l’Assemblée législative de l’État où se débattait le projet, a tourné à l’affrontement. Plusieurs personnes ont été blessées et d’autres ont été arrêtées pour vandalisme contre les agences bancaires et mobilier public. La police a utilisé du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc, alors que certains manifestants jetaient des pierres et des cocktails Molotov. Les protestations et les affrontements se propagent pendant plusieurs heures, et les effets des gaz lacrymogènes se sont fait sentir jusque dans l’Assemblée législative.

Les affrontements de Rio

Les affrontements de Rio

Une équipe conjointe de la police et de militaires de la 10e Divisiond’infanterie de l’armée gouvernementale s’est rendue dans la subdivision Don Julian pour arrêter Glenn Ramos, alias Berdan. Les forces de sécurité l’ont abattu. Le porte-parole de l’armée a affirme que Batchar avait tenté de résister, l’arme à la main, à son arrestation. Quoiqu’il en ait été, il a été blessé mortellement de deux balles.

Militaires philippins en opération

Militaires philippins en opération

En juin 2016, des affrontements armés avaient éclaté non loin du village de Ghoreh Saghl entre les guérilleros du Parti Démocratique du Kurdistan Iranien (PDKI) et les « Gardiens de la révolution » Iraniens. Sept villageois, qui ne sont pas des guérilleros mais qui étaient soupçonnés d’être lié à l’opposition, ont été arrêtés peu après: Rassoul Azizi, Mohamad Zaher Faramarzi, Yaghoub Baakram et deux frères Jalal Masrouri et Kamal Masrouri. Ils ont été torturés et interrogés pendant plus de 45 dans un centre de détention secret du Ministère des Renseignements Iranien de la ville d’Orumiyeh. Quelques semaines plus tard, Hedayat Ghaderi, originaire de la même localité était arrêté et transféré dans ce même de centre de détention secret du Ministère des Renseignements, alors qu’ils n’était même pas dans la région de Ghoreh Saghl quand se sont produits les affrontements. Il a été torturé pendant deux mois par des suspensions de son corps la tête vers le bas, des chocs électriques à l’aide de tasers, des coups de fouet et de câbles électriques sur la plante des pieds.

Les procès de ces six hommes détenus à la prison centrale d’Orumiyeh ont eu lieu le mardi 17 janvier 2017 devant « Tribunal Révolutionnaire » de la ville. Hedayat Abdullah Ghaderi a été condamné à mort, Rassoul Azizi à 25 ans de prison, Mohamad Zaher Faramarzi à 20 ans, Yaghoub Bakram à 15 ans, les frères Masrouri à 15 ans pour Jalal et 10 ans pour Kamal. Ces peines ont été confirmées il y a quelques jours.

Prison centrale d’Orumiyeh.

Prison centrale d’Orumiyeh.

Le viol par des policiers de Théo, jeune homme d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) continue à soulever la colère et à mobiliser. Mercredi soir, des tirs de mortier artisanal ont été observés dans le quartier du Pavé-Neuf à Noisy-le-Grand, ainsi que plusieurs départs de feu. De nombreux policiers ont été dépêchés sur place. Des tirs de flashball ont été signalés. Neuf personnes ont été interpellées, qui s’ajoutent aux dizaines de personnes déjà arrêtées.

Des manifestations ont eu lieu jeudi soir à Rennes et à Lille en soutien à Théo. A Lille, la manifestation a eu lieu derrière la banderole «Justice pour Théo et pour toutes les victimes de violences policières». La manifestation, qui n’était pas déclarée en préfecture, a duré pendant plus de deux heures dans la ville. Les manifestants ont tenté de se rendre devant le commissariat central, mais ont été empêchés par un barrage de policiers.

La manifestation de Renne

La manifestation de Renne

Edit: Ce sont finalement 25 personnes ont été interpellées jeudi soir en Seine-Saint-Denis, après une cinquième nuit d’incidents (véhicules et poubelles incendiés, jets de projectiles etc.)

Les forces israéliennes ont affronté jeudi de jeunes manifestants palestiniens dans le camp de réfugiés d’Ayda, au nord de Bethléem, où les soldats ont utilisé des balles de guerres et des gaz. Les affrontements ont éclaté lorsque de jeunes palestiniens ont jeté un cocktail Molotov sur une base militaire près de la mosquée Bilal Ibn Rabah, également appelée Tombeau de Rachel. Des soldats israéliens ont attaqué le camp juste après l’incident et ont tiré des balles de guerres, des grenades à gaz. Ils ont arrêté deux jeunes hommes identifiés comme Rani Abu Aker et Saeb Amarneh.

L'entrée du camp de réfugiés d'Aida

L’entrée du camp de réfugiés d’Aida

Un indicateur de police a été abattu tôt ce matin par des guérilleros maoïstes dans le village de Birangatta, dans le district de Giridih connu pour ses pèlerinages. Par ailleurs, un huitième policier est mort de ses blessures suite à l’embuscade survenues dans les environs de Sunki la semaine passée (voir notre article). Les enquêteurs ont ouvert pour cette embuscade un dossier à charge de cinq responsables maoïstes clandestins connus sous les pseudonymes de Suresh, Malesh, Andru, Ranjit et Aruna. Ils appartiennent au Comité Zonal de la Frontière Andhra-Odisha (AOBSZC) du PCI(M).Le gouvernement de l’Etat de l’Odisha a par ailleurs suspendu le Commandant adjoint de l’Odisha State Armed Police (OSAP) pour les manquements survenus lors de l’embuscade de Sunki.

Le lieu de l'embuscade de Sunki

Le lieu de l’embuscade de Sunki

La Chambre vote jeudi deux projets de loi installant un nouveau cadre pour l’expulsion de personnes étrangères en séjour légal parfois de longue durée, un texte porté par le gouvernement au nom de la protection de l’ordre public et de la sécurité nationale. Il sera possible désormais d’expulser des ressortissants étrangers nés en Belgique ou y vivant depuis la prime enfance. Les personnes visées ne devront même pas nécessairement avoir été condamnées par la justice. Le flou règne sur les critères d’atteinte à l’ordre public ou à la sécurité nationale qui pourront justifier une expulsion. Les exceptions relatives à la liberté de manifester ses opinions ou à celle de réunion pacifique ou d’association sont retirées de la loi sur les étrangers, le secrétaire d’Etat les jugeant superfétatoire au regard de la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne.

Les expulsions relèveront dorénavant du seul Office des étrangers, en l’absence d’arrêtés du gouvernement et moyennant la disparition de l’avis de la commission consultative des étrangers. Les décisions doivent être motivées mais une exception est prévue lorsque les informations proviennent de la Sûreté de l’Etat (la défense des intéressés n’aura pas accès à ces informations puisqu’elles sont classifiées). Un contrôle de proportionnalité tiendra compte de l’intégration et de la situation familiale. Le Conseil du contentieux des étrangers (CCE) contribuera à en juger. Le recours suspensif de plein droit est supprimé, seule la procédure d’extrême urgence est maintenue. Des régimes distincts sont instaurés selon la longueur du séjour, selon qu’il s’agisse de citoyens européens ou non. Le projet de loi prévoit la possibilité d’imposer une interdiction d’entrée à des citoyens de l’UE. La loi cible les jihadistes partis combattre en Syrie mais tel qu’elle se présente, elle pourrait tout aussi bien s’appliquer à des militants proches de la gauche révolutionnaire turque ou kurde par exemple.

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Le révolutionnaire anarchiste et écrivain dans le journal anarchiste Meydan, Umut Fırat Süvarioğulları, avait commencé une grève de la faim le 11 décembre suite aux conditions de détention dans la prison Yenişakran de Type T à Izmir (voir notre article). Il dénonçait, entre autre, l’entassement dans les dortoirs, l’obligation de dormir dans des lits tâchés de sang et abimés, les tortures et les pressions psychologiques continues, et la non reconnaissance de son identité de prisonnier politique révolutionnaire anarchiste. Umut Fırat a mis fin à sa grève de la faim au 55e jour de sa lutte après avoir obtenu une réponse positive à ses revendication.

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Mardi matin vers 9h des policiers sont venus perquisitionner une maison occupée au 139 avenue du Président Salvador Allende à Montreuil. Ils venaient chercher un des habitants qu’ils ont emmené en garde-à-vue. Ils ont aussi embarqué un ordinateur, un disque dur, tous les téléphones portables et sûrement divers autres objets. Les autres personnes sur place ont subi un contrôle d’identité à l’oral.

La personne arrêtée est passé hier après-midi (mercredi 8) devant une juge d’instruction du TGI de Paris. Celle-ci a décidé son placement en détention provisoire, dans le cadre de l’affaire de la voiture de police brûlée le 18 mai dernier à Paris, en plein mouvement contre la loi Travail. Au moins sept autres personnes ont déjà été mises en examen dans le cadre de cette affaire, dont trois qui sont en prison et deux ou trois autres qui sont sous contrôle judiciaire loin de la région parisienne.

La voiture de police incendiée le 18 mai

La voiture de police incendiée le 18 mai