Antoine, militant libertaire et de la CGT à Valenciennes avait été violemment arrêté le 17 mai dernier à Lille en se rendant à une manifestation contre la Loi Travail. Il avait passé 3 semaines en détention préventive et avait été condamné à 10 mois de prison avec sursis et à 2 ans d’interdiction de manifestation dans le département du Nord. François, un autre militant arrêté à Lille dans le cadre de la même manifestation a lui été condamné à 6 mois de prison avec sursis et 2 ans d’interdiction de manifester dans la région du Nord. Antoine a fait appel, son affaire sera rejugée demain jeudi 2 février à Douai. Un rassemblement de soutien à Antoine et François est appelé le jour même à 13h devant la Cour d’Appel de Douai, un appel aux initiatives solidaires a été lancé.

Solidarité avec Antoine et François

Solidarité avec Antoine et François

Deux membres de l’ELN emprisonnés ont été libérés ce weekend en Colombie, après avoir été désignés « facilitateurs de paix » par le gouvernement, l’une des conditions préalables aux pourparlers prévus à partir du 7 février à Quito. La semaine dernière, le gouvernement du président Juan Manuel Santos et l’ELN avaient annoncé le lancement le 7 février dans la capitale de l’Equateur voisin de pourparlers officiels, à l’issue de discussions menées en secret depuis janvier 2014.

Ces négociations formelles, qui devaient être précédemment entamées en octobre dernier, avaient été annulées au dernier moment par M. Santos, l’un des prisonniers de l’ELN, l’ex-député Odin Sanchez, n’ayant pas été relâché. Selon les conditions posées en préalable, l’ancien parlementaire, retenu de puis avril, doit être libéré le 2 février, tandis que le gouvernement doit gracier deux guérilleros emprisonnés et en nommer deux autres facilitateurs de paix (voir notre article). Avec les libérations annoncée ce weekend, l’une de ces conditions est désormais remplie. L’ELN a précisé dimanche que les guérilleros qui devraient être graciés, Nixon Cobos et Leivis Valero, se trouvent dans un « état de santé délicat » et « seront remis en liberté simultanément avec Odin Sanchez ».

Combattants de l'ELN

Combattants de l’ELN

Pavel Grigorchuk, un militant du parti d’opposition « Notre Maison la Moldavie/Bloc Rouge », a été arrêté le vendredi 27 janvier, près de l’hôtel Radisson Blu Leogrand à Chisinau, où, dans la salle la plus chère et la plus luxueuse de l’hôtel, avait lieu une fastueuse cérémonie de remise de décoration à l’occasion du 25e anniversaire du Bureau du Procureur général. Les manifestants dénonçaient l’oligarchie et la répression. Pavel Grigorchuk a été arrêté avant même la manifestation, avec deux mégaphones: il est toujours emprisonné.

Quelques  un des manifestants dénonçant le procureur

Quelques un des manifestants dénonçant le procureur

Une demande d’asile peut être rejetée si le demandeur a participé aux activités d’un groupe terroriste, même s’il n’a pas commis personnellement des faits de terrorisme, ressort-il d’un arrêt rendu mardi par la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) dans un dossier concernant la Belgique. La CJUE avait été saisie de questions préjudicielles posées par le Conseil d’Etat belge dans le dossier d’un Marocain condamné en Belgique pour participation aux activités d’un groupe islamiste et qui avait ensuite introduit une demande d’asile en Belgique. Sa demande d’asile avait été rejetée, avant d’être acceptée, à deux reprises, par le conseil du contentieux des étrangers. Le Conseil d’Etat voulait savoir dans quelles conditions un demandeur peut être exclu du statut de réfugié lorsqu’il a été condamné pour participation aux activités d’un groupe terroriste sans avoir lui-même commis un acte de terrorisme.

La Cour constate que la notion d’« agissements contraires aux buts et aux principes des Nations unies » que la directive sur le statut de réfugié pose pour refuser ce statut est plus large que la commission d’actes terroristes. On peut donc également exclure du statut de réfugié quelqu’un qui aurait uniquement participé aux activités d’un « réseau » terroriste. Une nouvelle fois, un précédent est créé, visant les islamistes, qui ouvre la porte au refus d’asile pour des militants qui auraient eu un lien avec le PKK ou le DHKP-C, toujours officiellement inscrits sur la liste des organisations terroristes de l’Union Européenne.

La Cour de Justice de l'Union européenne, à Luxembourg

La Cour de Justice de l’Union européenne, à Luxembourg

Plusieurs personnes sont à nouveau convoquées demain mardi, 31 janvier au Palais de Justice de Bruxelles devant la Chambre du Conseil pour répondre à la plainte du Commissaire Vandersmissen pour « atteinte à l’honneur, calomnie, diffamation, incitation au meurtre ». Tous ces chefs étant liés à quelques pancartes qui avaient sillonné les manifestations bruxelloises d’octobre 2011 à juin 2012 en représentant le Commissaire une gazeuse à la main surplombant la légende « Obersturmfuhrer Vandersmissen ». Le présumé concepteur et de présumés porteurs de la pancarte ont été convoqués. L’audience aurait dû se tenir en novembre, mais elle avait été reportée à la demande de l’avocat du plaignant.

Mise à jour: L’audience a duré plus de 2 heures. On saura le 21 février si le parquet décide de poursuivre ou pas.

Le commissaire Vandersmissen (en bas à gauche)

Le commissaire Vandersmissen (en bas à gauche)

Deux maoistes (dont une femme) ont été tués par les forces de sécurité de Dantewada dans le Chhattisgarh. Selon la police, lors d’une opération de contre-insurrection, une équipe du District Reserve Group (DRG) et un groupe maoiste auraient échangé des tirs. Le combattants maoistes se sont échappés dans la forêt. Un stock de médicament a été retrouvé près des corps. Les deux membres de la guerilla faisaient sans doute partie de l’équipe d’approvisionnement médical de la PCI (M).

Guerilleros à l'entrainement

Guerilleros à l’entrainement

Adem Yildiz, un jeune marxiste originaire de Turquie âgé de 27 ans qui avait été menacé par la préfecture du Val d’Oise d’être expulser, en raison de son engagement politique contre le fascisme en Turquie et ses activités militantes (voir notre article). Aujourd’hui c’est Ilgin Guler qui est confronté à une procédure semblable: la préfecture de Seine et Marne a entamé une procédure d’expulsion car le Préfet pense que l’expulsion d’Ilgin Guler « constitue une nécessité impérieuse pour la sûreté de l’Etat ou la sécurité publique ».

Ilgin Guler est en France depuis plus de 10 ans avec un titre de séjour en règle. Il est arrivé en France auprès de sa mère (réfugié politique à l’époque) à l’âge de 17 ans par regroupement familial. Il défend ouvertement son engagement contre le fascisme en Turquie. On lui reprochela diffusion de revues (légales en France et en Turquie), présence à la fête de l’Humanité, organisation de rassemblements et de manifestations, organisation de concert de Grup Yorum, soutien affiché aux prisonniers politiques turcs et kurdes… Toutes ces activités militantes sont directement reliées par le ministère public au DHKP-C. Procès le mardi 31 janvier à partir de 9h30, Tribunal de Melun, 2 Avenue du Général Leclerc

Le palais de justice de Melun

Le palais de justice de Melun

Des affrontements ont éclaté samedi lorsque les forces israéliennes ont attaqué le camp de réfugiés de Jénine en véhicule militaire et ont commencé à battre les habitants. Le jeune homme de 19 ans, identifié comme Mohammad Mahmoud Abou Khalifah, a été tué par balle dans la mêlée et six autres ont été blessés, dont l’un est en état grave. Plusieurs arrestations ont également été faites par les troupes israéliennes. Les forces israéliennes entrent régulièrement dans le camp sous prétexte de mener des activités de surveillance, provoquant un affrontement avec les résidents palestiniens.

Mohammad Mahmoud Abou Khalifah

Mohammad Mahmoud Abou Khalifah

Le 20 janvier, six journalistes américains ont été arrêtés alors qu’ils couvraient les manifestations contre le nouveau président Donald Trump. Le vendredi 27 janvier, les charges à l’encontre du journaliste de Vocative ont été abandonnées. Accusés d’outrage et de violences, les 5 autres journalistes risquent jusqu’à 10 ans de prison et une amende de 25.000 dollars (23 000 euros). Des audiences préliminaires sont prévues pour les mois de février et mars, selon les documents déposés par les tribunaux en charge du procès. En tout, plus de 200 personnes ont été arrêtées lors des manifestations.

La National Lawyers ‘Guild, une association d’avocats, affirme que la police de Washington a fait usage illégalement de gaz lacrymogène, et a prémédité des arrestations de masse sans distinction des personnes impliquées ou non, dans le seul but d’intimider aux futurs manifestants anti-Trump.

Manifestation anti-Trump le 20 janvier

Manifestation anti-Trump le 20 janvier

Au Rojava, le Bataillon International de Libération (IFB) participe à l’Opération « Colère de l’Euphrate », l’offensive finale sur Raqqa, la capitale de l’Etat Islamique. L’IFB et les autres bataillons YPG ont rapidement progressé. Le 25 janvier à 5h15, une attaque de Daech a été lancée contre le village tenu par l’IFB. Après que les camarades aient identifié l’ennemi grâce à une caméra thermique, l’affrontement a commencé devant tous les points de contrôle du village. Les assaillants ayant réussi à s’infiltrer à l’intérieur du village, les affrontements ont continué jusqu’à la tombée de la nuit, mais la victoire est restée à l’IFB: 8 militants de Daech ont été tués durant l’affrontement, 3 se sont fait exploser et un tank a été pris à l’ennemi. Un combattant de l’IFB a été blessé.

Cette attaque a fait partie d’une attaque généralisée de Daesh sur 23 points du front lors de laquelle deux membres du bataillon formé par les combattants arabes locaux ont été tués et 3 autres blessés. Le 7 janvier, une autre attaque de Daesh avait été repoussée par l’IFB, au prix de la vie de Muzaffer Kandemir, membre des BÖG et combattant de l’IFB. 18 membres de Daesh avaient été tués dans l’attaque (voir notre article). Participez à la campagne de financement de pansements hémostatiques pour les révolutionnaires au Rojava sur rojava.xyz

Combattants de l'IFB

Combattants de l’IFB